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Bonus web : "Sauvons la L1", l'inédit

Voici en exclusivité le 5e point inédit de l'article "Restaurons le prestige de la L1", paru dans le numéro 1 des Cahiers…
le 19 Nov 2003
Dernière réaction : le 26/11/2003 à 16h49

 

Le problème d'un journal en papier, c'est qu'on ne peut pas tout y mettre faute de place. L'avantage d' un site Internet, c'est que tout y tient… Voici donc le cinquième point de notre opération de sauvetage de la Ligue 1. Rappelons que les autres sont : 1. Faire exploser le nombre de buts par match 2. Augmenter l'affluence dans les stades 3. Rétablir la crédibilité des dirigeants 4. Attirer les stars 5. Accomplir la révolution libérale La nalyse stratégique Affligée d’une fiscalité inique, de charges qui étranglent l’esprit d’entreprise et de lois archaïques, la France ne peut progresser sur le sentier lumineux de l’ultra-libéralisme appliqué au football. Regardons les choses en face et faisons au sport professionnel ce que Margaret Thatcher a courageusement fait aux transports publics et au système médical britannique : préparons résolument l’avènement d’un monde où les plus riches prospèrent, mais où les pauvres ont juste assez d'argent pour acheter des produits dérivés. Un supporter témoigne : "Quand je pense qu’après impôt un footballeur ne gagne plus que 50 fois le SMIC, je suis vraiment dégoûté pour lui, surtout avec les efforts qu’il produit pour se rendre à des entraînements de deux heures, quatre fois par semaine" (Raymond V., Lens). Nos propositions > Corriger le classement final en fonction d'un coefficient budgétaire afin de qualifier automatiquement Marseille, Paris et Lyon en Ligue des champions tout en obtenant de l'UEFA que Monaco le soit aussi en qualité de champion de Monaco. > Abolir les charges sur les salaires des joueurs, à l’exception du prélèvement d‘un "1% patronal" destiné aux bonnes œuvres de leurs dirigeants (Fondation François Pinault, Golf Club Gervais Martel, Association des petits porteurs Jean-Michel Aulas…). > Créer un Comité des sages comprenant Florent Pagny, Franck Lebœuf et Jean-Pierre Pernault et ayant pour mission d’affranchir les instances du football de ses archaïsmes étatiques et des pesanteurs administratives qui l’étouffent. La vision prospective à l'horizon 2010 Novembre 2010. Fort de sa deuxième victoire en Ligue des champions (compétition désormais réservée à 24 clubs cooptés), Jean-Michel Aulas prend la présidence du G14 et déclare qu’après avoir délocalisé son centre de formation en Slovaquie et ses capitaux au Lichtenstein, il va délocaliser l'OL à Philadelphie, "où le potentiel merchandising est plus important". Pendant ce temps, en raison de la vente de Clairefontaine au Consortium du Stade de France qui en fait un musée de la préhistoire du football, l’équipe de France est obligée de préparer dans les locaux du Red Star son match de qualification à l’Euro 2012 contre la Lituanie, qui l’écrase 5-0 deux jours plus tard au Stade de la Licorne à Amiens. Les Bleus dégringolent à la 84e place du classement FIFA. La Fédération est dissoute et son liquidateur Jean-Claude Darmon déclare: "Confiants, nous remettons le destin du football français entre les mains des vrais professionnels".

Réactions

  • frenchy005 le 23/11/2003 à 05h43
    tiens moi je voudrais aussi poser une question, aux quelques personnes qui débataient sur la SNCF/Crédit Lyonnais. Vous voyez vraiment le libéralisme comme une chose de droite? Parce qu'ici (aux USAs, et je ne suis pas fier d'y être), le mots libéralisme est d'une consonnance très à gauche, presque aussi à gauche que le communisme ou le socialisme. D'ailleur le mot libéralisme ne vient-il pas de liberté qui en soit est un mot de gauche?
  • Gilliatt le malin le 23/11/2003 à 09h05
    Je sais pas.
    Y'a pas une nuance de sens aux USA entre "libertarien" et "libéral"?
    En fait, je réagis à une de tes phrases qui m'a fait sourire:
    "(aux USAs, et je ne suis pas fier d'y être"

    Je pose une question avec toute la candeur qui me caractérise (et qui contredit régulièrement mon psuedo);
    Les USA, c'est si terrible que ça? Autant qu'on veut bien le croire? Y'a même pas un ou deux trucs biens ou sympas? (Je sais pas, moi, le Saturday Night Live...le Late Show de Letterman, Harvey Pekar, Art Spiegelman...la presse écrite...?)
  • NoNo93 le 23/11/2003 à 10h21
    Tiens moi c'est "la liberté est en soi un mot de gauche" que j'arrive pas à comprendre, Dans le dico c'est toujours sur une page gauche? hmmm, çà doit pas etre çà, sur un clavier on commence à écrire liberté par la gauche? hmmm non L c'est tout à droite...
    A moins qu'on parle de la notion, moi qui croyait que la liberté (laquelle d'ailleurs celle de syndiquer ou celle de l'autodéfense par exemples au sens républicain du terme donc on va prendre), étéit sensée etre relativement universelle...
  • Gilliatt le malin le 23/11/2003 à 11h16
    Tu oublies que "liberté", en anglais, c'est "freedom", donc aux USA on commence par l'écrire à GAUCHE du clavier ("f" word!)

    Ne me remercie pas, Nono, c'est tout naturel...

    PS: à part ça, frenchy, ma question sur tes impressions perso des USA était TRES sérieuse!
  • ouais.super le 23/11/2003 à 13h34
    J'ai été deux fois aux Etats-Unis, en Caroline du Sud la première fois, à Los Angeles la seconde, et les deux fois j'ai été (agréablement) choqué par la différence qui existe entre la vision qu'en ont les européens, et plus encore les français, et la réalité de la vie au milieu de la population américaine.

    J'ai été surpris par leur extrême hospitalité, leur curiosité, leur gentillesse, leur simplicité, et ce quelque soit la catégorie sociale des gens que je rencontrais (même si je n'ai pas rencontré l'ensemble de l'immense diversité des communautés qui peuplent ce pays).

    Pas d'arrogance, ou de complexe de supériorité, même si beaucoup savaient très peu de choses au sujet de l'Europe, à part les clichés habituels (Paris, les parfums...). Mais qui en France peut me citer de mémoire les noms des gouvernants ne serait-ce que de l'Europe des Quinze ? On ignore toujours ceux qui sont plus petits que soi, tout en reprochant aux plus grand de ne pas nous connaitre.

    Les gens étaient inquiets de savoir si j'aimais leur pays, comme un français peut l'être quand il accueille un étranger. Je me souviens également qu'en rentrant en France, j'étais de nouveau surpris de voir le décalage existant entre l'Amérique telle qu'on nous la présente quotidiennement aux actualités et celle qu'on vit sur place.

    Je précise au passage que je suis opposé à la guerre en Irak, à la majeure partie de la politique de l'administration Bush, et que je n'écris pas ceci par américanisme militant. C'est juste une expérience, bien modeste, que je partage.
  • frenchy005 le 23/11/2003 à 21h18
    C'est vrai que les Américains sont très accueillants et ils veulent toujours que tu gardes un bon souvenir de ton séjour chez eux. Par contre ils sont aussi très égocentriques, ils sont persuadés que l'Amérique et le meilleur pays au monde, et ne supporte pas la critique sur leur pays, en plus ils ne connaissent pas grand chose au monde, et quand les divergences sur l'Irak ont débuté, moi le Français, j'ai eu droit à beaucoup de blagues assez énervente. La vrai différence vient du fait que l'Américain moyen est toujours d'accord avec le gouvernment Américain et cela quoi que fasse ce gouvernment.
    Sinon pour le reste, c'est une question de culture, et les Etats-Unis sont arrivés à un endroit vers lequelle la France se dirige petit à petit (Star Academy, Loft Stroy et compagnie ça vient d'ici). Pour les gens, on va dire qu'ils sont plus accueillants que les Français, et assez tolérant, tant qu'on ne parle pas de politique et de religion, mais que comme partout il y a des cons et des moins cons.

    Le truc intéressant, c'est de voir ces mêmes Américains losrqu'ils sortent de leur pays, les gars qui étaient sympas et ouverts chez eux, deviennnent tout d'un coup "fermé" et comparent tout ce qu'ils voyent avec les USAs et se sentent tellement "fier" d'être un représentant que cela devient grave.

    Leur plus grand défaut reste une confiance total au système Américain de capitalisme et même les plus pauvres (et il y en a beaucoup) se battent pour garder ce système car chacun croit dur comme fer au rève Américain qui n'est en somme qu'une utopie, car les riches restent riche et les pauvres restent pauvres.

    Voilà un peu pourquoi je n'aime pas beaucoup ce pays, il donne de supers chances à ceux qui peuvent se les payer, mais aucune à ceux qui n'ont pas d'argent!!
  • Le Plan le 24/11/2003 à 04h25
    Frenchy, je veux bien que les Americains soit egocentristes, mais Star Ac' et compagnie, c'est une invention Europeenne...
  • ouais.super le 24/11/2003 à 08h15
    C'est sur Frenchy, les pays qui ont rejeté le capitalisme sont aujourd'hui en pleine forme, ils ont éradiqué la pauvreté et leurs peuples nagent dans le bonheur...
  • axgtd le 24/11/2003 à 11h34
    En tout cas, "liberal", c'est un faux ami :

    - en français, partisan du libéralisme économique sur le modèle anglo-saxon. Figure de proue : Alain Madelin. Marqué à droite. Axé sur une vision "économique" du monde.

    - en anglais, toutes sortes de gauchistes, en particulier partisan de la lutte pour les minorités. Figure de proue : je ne sais pas (Noam Chomsky ?). Très marqué à gauche. Axé sur une vision "sociologique" du monde.
  • boulegueur le 24/11/2003 à 13h26
    Juste une petite remarque. Je ne connais pas trop les américains mais j'habite au Danemark et c'est rigolo de voir qu'une partie de ce que frenchy005 reproche aux américains c'est ce que j'entends régulièrement ici sur les Francais. Dans le texte suivant, après avoir échangé le nom du pays et la nationnalité, il faut supprimer les histoires de sympas et ouverts et ajouter des remarques sur le fait que les Francais ne parlent que Francais. Ouai, lá ca le fait bien.
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    - Par contre ils sont aussi très égocentriques, ils sont persuadés que l'Amérique et le meilleur pays au monde, et ne supporte pas la critique sur leur pays,
    - Le truc intéressant, c'est de voir ces mêmes Américains losrqu'ils sortent de leur pays, les gars qui étaient sympas et ouverts chez eux, deviennnent tout d'un coup "fermé" et comparent tout ce qu'ils voyent avec les USAs et se sentent tellement "fier" d'être un représentant que cela devient grave.

La revue des Cahiers du football