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La Bourse à l'échalote

Nos dirigeants rêvent de faire rentrer les clubs en bourse, quitte à faire rentrer le loup dans la bergerie. De Chelsea à la Lazio, les mauvais exemples ne manquent pourtant pas…
Auteur : Jamel Attal le 3 Juil 2003

 

L'assemblée générale de l'UCPF le mois dernier a été le moment d'une montée au créneau de notre syndicat patronal des clubs contre le projet de loi de Jean-François Lamour, auquel il est reproché sa tiédeur… Nous avions dit que ce texte, s'il répondait en partie aux revendications des dirigeants (inscription des droits télé au bilan sans remise en cause de la gestion collective, propriété du numéro d'affiliation à la Fédération conditionné à une convention avec l'association), s'inscrivait dans la continuité de la loi Buffet sans la révolutionner le moins du monde (voir La Loi de Lamour). En apprenant que la revendication du droit pour les clubs de se constituer en SA, et donc d'entrer en bourse, a été votée à l'unanimité des 35 clubs, on comprend que la cuisine interne du foot pro a surchauffé, puisqu'une infime minorité de clubs est réellement concernée par cette mesure. La relative discrétion de Jean-Michel aulas et les propos lénifiants de celui-ci ces derniers temps s'expliquent aisément par un regain d'influence en interne. Pour lui et ses affidés, il ne s'agit ni plus ni moins que de nier toute spécificité sportive des clubs professionnels, sur l'air bien connu des "clubs, entreprises comme les autres". Sauf bien sûr lorsque les exceptions avantagent les dirigeants, comme dans le cas des subventions publiques directes ou indirectes (voir Très chers clubs). Un terrain d'entente pourrait être cependant trouvé concernant l'OL, seul club véritablement demandeur, puisque Lamour a admis que celui-ci pourrait être coté indirectement, via la holding d'Aulas — SPCS, détenue avec Jérôme Seydoux (Pathé), Bruno Bonnell (Infogrames) et d'autres membres du comité de gestion. Le président lyonnais a donc fait approuver une augmentation de capital, et espère une entrée en bourse avant la fin de l'année afin de lever 40M€. Risky business Cet acharnement à faire entrer les clubs sur les marchés d'actions paraît d'autant plus absurde qu'il ne cesse d'être discrédité par les milieux mêmes qui y auraient intérêt, là même où la libéralisation du football est la plus avancée. Les conditions d'annonce du transfert de Beckham au Real Madrid viennent ainsi de déclencher une enquête de la part de la FSA (Financial Services Authority) pour déterminer si Manchester United a enfreint la réglementation en matière de publication des informations financières de sociétés cotées à la bourse de Londres (AFP 23/06). Un analyste de la maison de courtage Brewin Dolphin Securities, cité par l'agence de presse, confirme l'opacité des clubs et l'intérêt quasi nul d'investir dans ceux-ci, a fortiori dans un contexte de crise généralisée des droits de télévision… Bien sûr, on trouvera quand même des experts pour affirmer que nos petits clubs deviendront grands en montant les marches du Palais Brongniart pour aller faire la bise à Jean-Pierre Gaillard, contre toute évidence (voir Les dures limites du foot français). Cas exemplaire, puisque premier club italien coté, la Lazio est paraît-il sauvée, grâce à une augmentation de capital de 110M€, menée par la banque Capitalia. Le club romain avait touché le fond lors de la saison passée en même temps que le cours de son action, divisé par huit en deux ans, ne parvenant plus à payer ses joueurs l'endettement atteignant 90M€… Son actionnaire majoritaire, le groupe alimentaire Cirio Finanziaria SpA n'avait pu rembourser un emprunt de 150M€, entraînant son désengagement et le départ de Sergio Cragnotti. Bonne chance aux repreneurs. Remarquons bien que la bourse n'est pas responsable en soi de la crise généralisée du foot européen. En Espagne, où les clubs ne sont pas cotés, le syndicat des joueurs révélait récemment que 80% des clubs n'étaient pas capables de payer l'intégralité du salaire des joueurs. S'ajoutant à l'atonie du marché des transferts, les incertitudes sur les contrats de droits télé semblent pousser la Liga vers le gouffre. Mais outre-Pyrénées, l'opacité des finances permet de masquer l'ampleur du désastre. Pour combien de temps? Soldes à Londres Tout cela ne fait pas peur à Roman Abramovitch, homme d'affaires russe de 36 ans ayant fait son beurre dans le pétrole — de manière fulgurante évidemment, à l'époque de Boris Eltsine — qui vient de racheter le Chelsea FC pour près de 43M€. Il devra trouver le moyen d'éponger 130M€ de dettes, mais comme il semble que sa fortune soit la deuxième de son pays, cela ne devrait pas poser trop de problèmes (informations AFP 02/07). Par contre, qu'un fleuron du foot anglais (et du foot-biz anglais) tombe ainsi dans les mains d'un sulfureux personnage laisse là encore songeur, d'autant que l'homme est venu en Angleterre comme dans une supérette, pour faire son choix entre Manchester United, Arsenal et Tottenham… Les autorités boursières britannique devraient également diligenter une enquêtée, d'autant que la cote de l'action du club, dont les difficultés financières sont connues, a miraculeusement doublé au cours des deux derniers mois. On peut se demander si le destin de ces énormes machins financiers surendettés que sont devenus les grands clubs européens ne risque pas d'être le rachat par des capitaux louches, comme dernière alternative à la débâcle. Pensons aussi à Saadi Kadhafi, fils du Colonel, détenteur de 7,5% de la Juventus, un club qui se porte pourtant bien, lui... Rétrospectivement, l'accès de moralité de la principauté de Monaco refusant les dollars de Fedcominvest (groupe russe à mauvaise réputation) pourra paraître incongru. Mais en revanche, on verra peut-être dans quelques années, non sans quelque effet comique, les actions de l'OL rachetées par les triades chinoises…

Réactions

  • baygonsec le 09/07/2003 à 15h23
    Loul, si Aulas était vraiment attiré par le fric (la "bascule" comme tu dis), tu ne crois pas que ça fait longtemps qu'il ferait autre chose que du foot ? Qu'il aurait par exemple tout vendu à Pathé il y a 4 ans ? Qu'il éviterait de refuser des offres de 25M€ pour Govou ?

    Moi je suis d'accord sur le fait que la bourse, objectivement et théoriquement, ne devrait rien apporter aux clubs. Mais comme tu l'as dit, il existe beaucoup de gens prêts à y investir quand même, et c'est bien là l'intérêt...

    Pour revenir sur Aulas, on devrait avoir la réponse à tes questions prochainement, avec l'entrée en bourse de la holding OL (en décembre ?) ; on verra s'il revend une grosse partie de ses parts alors que la valo de ses actions doit être au plus haut (quoique...)

  • jayjay le 09/07/2003 à 15h25
    oups!! Fausse manip...

    Il estime que le meilleur moyen pour faire cela c'est l'augmentation de capital et que le meilluer moyen pour faire une augmentation de capital, c'est d'en mettre une partie sur le marché. C'est un risque, c'est sûr, mais après tout c'est son club et c'est lui qui a le plus à perdre... Moi je serais assez d'avis qu'on le laisse faire et qu'on juge les résultats plutôt que de le mettre dans la catégorie "ultra-libéral qui veut s'en mettre plein les fouilles" ... (je ne vise personne).

    Les clubs de foot sont devenus des sociétés, on peut le regretter mais c'est coimme ça.

  • gb13 le 09/07/2003 à 15h46
    Ouais à part les joueurs et leurs agents qui gagnent vraiment du fric dans le foot ???
    Sauf certains mafieux ( blanchiment d'argent ??? qui a dit RLD ) mais là, on surfe dans le surnaturel, personne ne gagne de fric dans le foot )

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