Cacamiseta 2017 : les candidats
L'élection du pire maillot d'élite organisée par Lucarne opposée a désigné les dix candidats à sa huitième édition. Clubs et équipementiers se sont une nouvelle fois surpassés.
L'élection annuelle de la Cacamiseta, c'est le festival de la traumatologie ophtalmique, un concours de laideur qui fait rivaliser les pires viviers de graphistes chez les équipementiers, ou encore la dernière compétition dans laquelle les Girondins de Bordeaux s'alignent avec de grandes ambitions.
Lucarne opposée a présenté les candidats pour le trophée 2017. S'ils sont de haut niveau, on a toujours une pointe de regret en constatant que les maillots non éligibles (c'est-à-dire de clubs ne faisant pas partie des premières divisions européennes) battent chaque année des records de mauvais goût, outrepassant les limites du descriptible. On trouve de tout sur les maillots du monde: tranches de charcuterie, écorchés musculaires, motifs psychédéliques et autres inspirations insensées. Aussi la sélection apéritive des recalés est-elle toujours un grand moment.
Mais la Cacamiseta récompense les clubs qui n'ont pas l'excuse de l'anonymat pour violenter ainsi leurs couleurs et leur maillot, pourtant premiers symboles de toute équipe.
Chraumatismes en série
Parmi les tendances 2016, celle du rose. Un rose épais et gras, qui fait le malheur du Celtic et de Sunderland. Le mélange des couleurs les moins compatibles (si possible, pas du tout celles des clubs concernés) reste une méthodologie gagnante: Villarreal, Leverkusen ou Dijon ont misé dessus.
Pour faire le plus de dégâts possibles, les équipementiers peuvent adopter un template qu'ils pourront infliger à plusieurs équipes. Adepte de cette approche, de longue date, Nike a opté pour une trinité dégradé-rayures-fluo qui fait très mal, et qui fait des victimes de prestige: Roma, Manchester City, Inter…
[cliquez sur l'image pour qu'elle fasse plus mal]
D'autres font le choix d'un bariolage plus anarchique, comme si l'idée consistait à tout faire pour que le produit puisse à peine être reconnu comme un maillot de football. Les regards se tournent alors vers l'Est: Arsenal Tula et Rubin Kazan n'ont pas lésiné sur leur effort. Variante : apposer sur un maillot banal un record de sponsors – la méthode dite "AS Nancy-Lorraine / AC Ajaccio", adoptée par Zulte Waregem.
Et puis il y a les Girondins, qui laissent carte "blanche" à Puma chaque année avec pour seul brief: allez-y, faites n'importe quoi. Cette saison, c'est la thématique "carte postale de Bordeaux" qui s'est imposée, accompagnée d'une absconse devise "Fierté, Identité, Jeunesse" (si cela sonne comme un slogan du FN, c'est peut-être qu'un malentendu s'est produit avec "Marine et Blanc").
Encore une fois, nous n'avons que l'embarras du choix. Et jusqu'au lundi 16 janvier pour voter.
PALMARÈS
2010 : Bordeaux
2011 : Auxerre
2012 : Evian Thonon Gaillard
2013 : Barcelone
2014 : Liverpool
2015 : St Mirren
2016 : FC Köln