Seuls 36% des internautes parviennent à saisir leur e-mail / password du premier coup. En feras-tu partie ? Attention à ne pas confondre vos minuscules et vos majuscules.
Vous avez oublié votre mot de passe ?
Inscription
Vous avez oublié votre mot de passe ? Il reste un espoir ! Saisissez votre adresse e-mail ; nous vous enverrons un nouveau mot de passe. Cette procédure est quasiment gratuite : elle ne vous coûtera qu'un clic humiliant.
Nous vous avons envoyé un email sur votre adresse, merci d'y jeter un oeil !

CONDITIONS D'INSCRIPTION :

1. Vous devez nous adresser, via le formulaire ci-dessous, un texte (format .txt inférieur à 100 ko) en rapport avec le football, dont la forme est libre : explication de votre passion, anecdote, aventure, souvenir, essai, commentaire composé, portrait, autobiographie, apologie, réquisitoire, etc. Vous serez ensuite informés de la validation de votre inscription par mail. Les meilleurs textes seront mis en ligne sur le Forum.

2. Nous ne disposons pas d'assez de temps pour justifier les retards d'inscription ou les non-inscriptions, et ne pouvons pas nous engager à suivre une éventuelle correspondance à ce sujet. Merci de votre compréhension.

Nous avons bien reçu votre candidature, on y jette un oeil dès que possible. Merci !

Partager :

Domenech suit les consignes

Passé d'une immunité quasi-totale à une profonde remise en cause, le sélectionneur a pourtant fait ce que ses détracteurs actuels lui demandaient...
Auteur : Pierre Martini et Thibault Lécuyer le 16 Juin 2008

 

Le sélectionneur des Bleus connaît les règles du jeu. "Garder son boulot tant qu’on gagne", on dirait un slogan gouvernemental pour faire baisser le chômage. Il y a cependant différentes manières de capituler pour un sélectionneur. Partir sur un succès: Jacquet, Scolari et Lippi. Partir trop tard, en mourant avec ses idées: Roger Lemerre. Partir à Tottenham pour se faire virer trois mois plus tard: Jacques Santini.

domenech_changement.jpg


La mauvaise réputation
Domenech l’a répété, il partira quand on le mettra à la porte. La défaite étant statistiquement plus probable que la victoire, il pouvait a minima maîtriser les conditions de sa vie en bleu, marquée par une relation tendue avec l’environnement médiatique de l’équipe de France.

Contrairement à sa réputation, Raymond Domenech est pourtant l'un des sélectionneurs qui s’est le moins arc-bouté sur des principes lors de son mandat, comme en atteste sa gestion du retour des anciens en 2005 ou ses évolutions au cours du mois de juin 2006. Et alors que l’Euro arrivait avec son cortège de débats, il a même eu quelques coups d’avance sur les reproches. Ainsi, les sélections précoces de Nasri, Ben Arfa et Benzema – voire la pré-convocation de Valbuena, chouchou des médias – ont montré que le sélectionneur jouait rarement "contre" les journalistes.


Identité de vue
Les plus dubitatifs avant la compétition peuvent même se retrouver dans les choix du sélectionneur. Henry blessé, voire contesté? C’est la paire Anelka-Benzema, plébiscitée, qui est alignée face à la Roumanie. Le retour d’Henry est jugé indispensable contre la Hollande? Accordé. Abidal passe pour trop défensif? Évra le supplante. Malouda décrié? Il est remplacé à l'heure de jeu au Stade de Suisse. Il faudrait alors demander à ceux qui réclamaient de tels changements ce qu'ils ont pensé de leurs résultats.
Parmi ces évolutions, la plus notable est le recours à un 4-2-3-1 lui aussi réclamé. Le bilan est paradoxal: faut-il lui imputer le retour à une certaine cohérence et à des ambitions offensives, ou bien l'explosion de la défense? Les tenants du changement vont-ils désormais prôner la continuité?

domenech_chatel1.jpg

Accords majeurs et désaccords mineurs
Quand elles ne consistent pas en procès exagérés contre des individus, les critiques ne portent que sur des aspects relativement marginaux, comme les changements effectués lors de France-Pays-Bas, la présence de Vieira ou le choix des "remplaçants" dans la liste des 23 (liste dont il faut rappeler qu'elle n'a fait l'objet de quasiment aucune contestation).
Ces points de controverse suffisent-ils à expliquer la défaite ou à désigner des responsabilités majeures? Il semble interdit de considérer qu'une défaite est d'abord... la conséquence d'un match, de ses circonstances et de ses aléas, et aussi celle de la prestation de l'adversaire. Plutôt que de la réduire exclusivement à des fautes individuelles – des joueurs ou de l'entraîneur, qui existent bien mais doivent être pondérées – en omettant au passage la notion de responsabilité collective.

Déjà sifflé, vendredi soir à Berne, par une partie des supporters français au moment de l'annonce des équipes – au contraire de son homologue hollandais qui reçut une ovation des siens – Raymond Domenech s'est retrouvé très fragilisé en seulement deux matches. Les fleurets ne sont plus mouchetés. Mardi, même une victoire sur l'Italie sans qualification constituera un enjeu déterminant pour son avenir à la tête des Bleus...


(1) Personne n'a voulu examiner l'explication du sélectionneur, qui a dit avoir souhaité un attaquant placé le plus haut possible – dans un registre différent de celui de Benzema, qui aurait été un assiégeant de plus. Une option mise en échec.

Réactions

  • Tricky le 16/06/2008 à 10h38
    richard
    lundi 16 juin 2008 - 10h31
    mais lancer un Gomis sans expérience et déjà très moyen contre la Roumanie quand on a Benzema sur le banc c'est plus qu'étrange.
    -----------
    Visiblement, dans l'esprit du selectionneur, les deux options ne presentent pas le meme profil. D'ou son argument que personne ne retient, effectivement, celui de l'incommensurabilité des deux.

    La questsion, des lors, n'est pas desavoir si Benzema est meilleur que Gomis (indubitablement), mais de savoir laquelle des options tactiques est préférable.

  • Dr Smile le 16/06/2008 à 10h41
    richard
    lundi 16 juin 2008 - 10h31
    ---

    J'aimerais bien savoir en quoi Benzéma possède une expérience significativement supérieure à Gomis. A part une poignée de sélections en plus, j'entends.

    D'autant qu'il était aligné contre la Roumanie, avec le succès qu'on connaît.

  • Björn Björk le 16/06/2008 à 10h42
    richard
    lundi 16 juin 2008 - 10h31
    A contrario je n'ai pas souvenir d'un coaching/gestion tactique réussi de Domenech en cours de match, alors que je suis généralement en phase avec ses compos de départ.

    ---
    France-Espagne 2006 (cette entrée de Govou...)

    Et ce sont les critiques que je trouves marginales. Diarra à la place de Sagnol, ça aurait pas changé la face du match. Entrée de Nasri ? Certes, mais il n'a rien montré du tout contre la Roumanie. Et vu comme Benzema a joué les 5 derniers matches en Bleu, cad en redescendant beaucoup pour chercher les ballons, le choix de Gomis pour mettre du physique dans la surface se tient. C'est un peu facile de dire qu'il y a d'autres raisons mais de pas donner lesquelles ensuite ;-)

  • zouhire le 16/06/2008 à 11h07
    Dr Smile

    J'aimerais bien savoir en quoi Benzéma possède une expérience significativement supérieure à Gomis. A part une poignée de sélections en plus, j'entends.
    ----------------------
    Et une poignée de matches en Champions Ligue en plus quand même !!!

    Eh ! oh !

  • tikko le 16/06/2008 à 11h11
    Coincé dans les bouchons hier soir, j'écoutais JML et consors sur RMC (ben quoi ????!). Beaucoup de non dits mais l'envie était là d'en dire plus et globalement, ambiance relativement pourrie entre les jeunes qui veulent jouer parce qu'ils voient les vieux être au bout du rouleau et les vieux qui veulent jouer, et qui jouent, parce que les jeunes doivent d'abord apprendre à les respecter.
    Et plusieurs fois, il a été dit que Ribery et Nasri pouvaient pas se voir en peinture. Que Gallas agaçait (pas seulement Domenech). Que si Benz' et Nasri ont pas joué, c'est pas du coaching mais une punition pour leur comportement depuis le début de l'euro.
    Donc, qu'en est il vraiment ?
    Parce que si l'ambiance est si exécrable, on a aucune chance d'y arriver demain...

  • richard le 16/06/2008 à 11h14
    DrSmile> Benzema a tout de même disputé la Ligue des Champions et évolue dans le groupe France depuis un an maintenant. Gomis n'a que l'expérience de la L1. De plus, il a semblé évoluer en-dessous de ses moyens contre la Roumanie alors que Benzema, même s'il n'a pas été brillant, ne m'a pas paru tétanisé par l'enjeu.

    BB> Je maintiens que les entrées d'Anelka et Gomis ont contribué à déstabiliser l'EdF en laissant le champ libre aux Hollandais au milieu pour lancer leurs flèches de devant. Rien de marginal là-dedans.

    L'exercice du coaching rétrospectif a bien sûr ses limites mais quand on se pose ces questions en direct et que la suite laisse des regrets on peut en discuter.

    Sur l'argument des profils différents entre Gomis et Benzema : ce dernier a occupé le poste d'avant-centre dans le système lyonnais (seul devant donc) ça lui a plutôt réussi. Donc l'argument me semble erroné. Si c'est vraiment ce qu'a pris Domenech en compte ça me surprend. Je suppose donc qu'il y autre chose, même si je ne sais pas quoi (et si je ne donne pas d'idée c'est que je n'en ai pas).

  • Keine taktik, nur kämpfen le 16/06/2008 à 11h14
    Tricky,

    Je ne saisis pas bien l’argument concernant Viera et son profil atypique.
    Certes, Viera a des caractéristiques quasi exceptionnelles et sa combo Physique-Force de Percussion-Qualité de Passe –Abattage défensif n’a effectivement pas, à ce jour, d’équivalent parmis les joueurs français( la comparaison est facile, mais on pourra attendre voir ce que donnera Diaby).
    Néanmoins la force d’une sélection et la qualité d’un sélectionneur ne se mesure t elle pas aussi justement sur sa capacité à se reposer d’avantage sur un collectif (y compris sur les remplaçants) à proposer des schéma alternatifs , précisément pour faire face lorsque les (meilleurs) individualités sont défaillantes/absentes.


  • Gillou le 16/06/2008 à 11h37
    C'est assez rigolo cette histoire de Benzema qui ne jouerait pas assez en pointe. Gallas joue généralement assez haut, c'est pas pour ça qu'il abandonne Thuram et Sagnol à Coupet. Malouda, lors de sa dernière saison à l'OL voulait plus attaquer, on voit bien aujourd'hui ce qu'il en est.
    On ne peut pas dire que tous les joueurs jouent comme ils veulent quand on donne des consignes précises, ensuite il y a un peu d'autonomie sur le terrain. Parce que c'était pas les consignes de jouer sans Govou au début de match, ou même d'ignorer Trez en amical.
    Si les joueurs ne respectent pas les consignes, soit on en donne d'autres soit on change de joueur.

  • On meinau score le 16/06/2008 à 11h44
    Franchement moi entendre aujourd'hui Ray dire qu'il a besoin d'un avant centre pour créer de la présence dans la surface et faire point d'appui pour ses équipiers, ça me fout les boules. Un gars dans ce genre on en a un parmi les meuilleurs du monde. Et qu'on ne dise pas que Trez aurait refusé de faire banquette, il l'avait fait lors de la coupe du monde, je ne crois pas que ça ait fait tant d'histoires (à part qu'il dise souhaiter être titulaire ce qui est tout à fait normal).
    J'aime bien Gomis mais c'est clair que ce n'est un joueur d'avenir. Alors comme super joker pour lui donner de l'experience pour le futur, ok mais si ça doit devenir une réelle option tactique pour l'Edf la non-selection de Trez est ahurissante. Qu'on ne le selectionne pas parce que son jeu ne correspond pas au jeu de l'Edf ok mais là ça devient quand même ridicule.
    Débat qui n'a plus lieu d'être mais quand même, ça me gave.

  • José-Mickaël le 16/06/2008 à 11h46
    Tricky
    lundi 16 juin 2008 - 10h36
    > Si tout le monde se contente de se satisfaire du sacrifice de Ray, nous allons au devant de graves désillusions.

    La tactique consiste en l'utilisation optimale de ses forces. Lorsque le point fort de son effectif est la défense, il est judicieux d'opter pour une tactique basée sur une défense solide, surtout lorsqu'on a une arme secrète (Zidane) devant. Domenech est un sélectionneur compétent pour animer une équipe utilisant cette tactique. Mais lorsque le point fort de l'effectif n'est plus la défense mais l'attaque, il convient d'opter pour une tactique offensive (plus on est dans le camp de l'adversaire, moins on court le risque d'une erreur défensive). Et je doute des capacités de Domenech à animer une équipe offensive.

    Je suis donc d'accord pour, non pas sacrifier, mais remercier (au sens propre) Domenech, qui a un bilan globalement positif, et pour lui trouver un successeur qui a fait ses preuves dans l'animation offensive (Hidalgo, Van Basten, etc.) à présent que les défenseurs français ne sont plus aussi forts qu'autrefois.

    Notre ligne Maginot s'effrite, mais nous disposons à présent de chars d'assaut. Alors sacrifions Pétain, oui, mais pour le remplacer par De Gaulle. Ne restons pas en retard d'une guerre !

La revue des Cahiers du football