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À fond les ballons

Les joueurs et les spectateurs devront s'enfiler sept journées de championnat en août. S'ils le peuvent, avec ou sans dopage.
Auteur : Julie Grémillon le 8 Août 2007

 

Avec un chassé-croisé permanent de footballeurs sur les lignes aériennes françaises, le calendrier du mois sera particulièrement chargé, "Mais personne ne s'en plaindra". C'est ce dont nous assure L'Equipe dans son édito de samedi dernier, qui trouve même "quelque chose de réjouissant" dans cette reprise intensive. Là, on tique un peu. Car on peine à nouer le fil entre les articles (et éditos) qui, il y a quelques jours à peine dans le même journal, manifestaient les plus vifs doutes quant à l'incitation au dopage que constituent les cadences infernales du Tour de France et appuyaient la nécessité d'alléger la charge des cyclistes. L'avant-veille dans notre quotidien sportif, un papier soulignait le retard du football professionnel dans la lutte antidopage, tandis que le médecin du LOSC, Emmanuel Orhant, affirmait sans détour: "Il y a du dopage dans le foot" (1). De son côté, l'hebdomadaire Le Point osait un comparatif "Vélo, foot, rugby: qui se dope le plus?", tandis que Le Monde sollicitait cing présidents de fédérations ou de Ligue, dont Frédéric Thiriez pour la LFP, pour leur demander s'ils croyaient à un impact des affaires cyclistes sur leur discipline. On avait presque l'impression que le vent avait tourné, avec un football qui pourrait bien être "victime" collatérale du dernier Tour de France, à défaut d'ouvrir tout de suite ses boîtes aux Pandores.


Avance accélérée
Mais non. Réjouissons-nous de ce festival estival, sans trop penser au fait que la saison, avant même d'avoir commencé, subissait déjà une "cascade de blessures". Sans remarquer que beaucoup d'autres sont survenues au cours du week-end. Il aura aussi fallu éviter de lire les propos du médecin des Girondins, le Dr Serge Dubeau: "Avec une entrée en matière aussi chargée, les organismes vont être hyper sollicités. Sur le plan physiologique et locomoteur, ce n'est pas très prudent. Oui, il y aura un risque de contrecoups et de blessures au moment du changement de saison, en septembre, octobre" (L'Équipe du 3 août).

Début septembre, au lendemain de la clôture du marché des transferts, ce sera près d'un cinquième du championnat qui aura été disputé. Si ça se trouve, la crise automnale du PSG aura déjà eu lieu et l'OL sera déjà champion. Quant aux spectateurs et téléspectateurs, il auront dû se résigner à voir cette grosse tranche du championnat leur échapper s'ils étaient en vacances au cours de la période.
Bien sûr, on objectera que cette disposition prise en juin dernier par la Ligue présente l'avantage de mettre un terme au championnat, le 17 mai, trois bonnes semaines avant l'Euro 2008, et qu'elle résulte en partie des obligations créées par la Coupe du monde de rugby. On dira aussi qu'il vaut mieux jouer en été que dans les bourbiers de janvier... Sauf qu'on jouera quatre journées en janvier. Et en quatorze jours.

La LFP a beau faire réaliser son calendrier par un ordinateur, celui-ci ne réglera pas le problème de fond: la nécessité d'alléger le planning des clubs et des joueurs, en particulier des plus sollicités d'entre eux. En attendant, il faudra encore déployer beaucoup d'hypocrisie pour éviter que la question du dopage ne surgisse à chaque coin de rue. Ou d'édito.


(1) Lorsqu'un ancien médecin du LOSC nous avait fait part de ses doutes sur l'organisation de la médecine dans le football et l'efficacité des politiques de contrôle, nous avions eu une demande de droit de réponse de la part du club (lire l'interview du Docteur Jean-Daniel Escande, "La solution du produit n'est jamais loin", et "Droit de réponse et droit de question").

Réactions

  • taniwha le 08/08/2007 à 14h09
    Si tu ne progresses pas, tu régresses!
    si tu ne travailles pas à l'entrainement, tu ne progresses pas!
    l'intensité d'un match ne va pas être la même que celle que l'on provoque à l'entrainement, il faudra encore retranché le stress lié à la compétition: un match sera plus traumatisant pour l'organisme qu'un entrainement autrement plus difficile.
    Quels sont les entrainements que l'on retrouve aujourd'hui chez les pros?

    quelle est le type de préparation qui est faite en présaison pour que les joueurs soient opérationnels d'entrée de jeu?

    si quelqu'un a des infos autres que les fameuses chaussettes magiques et les sucettes miracles dont on entend parler dans les yeux dans les bleus, je suis preneur!

  • Monsieur Foot le 08/08/2007 à 14h56
    Je ne suis pas du tout d'accord avec les propos développés dans cet article, qui me semble tomber dans les rets rhétorique (lol réré) des acteurs du monde du football.
    Il est dit ici, que les cadences infernales seraient une incitation au dopage. Dans la droite ligne du médecin du LOSC interviouvé dans le canard papier et de ce qu'avait dit Bob Duverne. Ca fleure bon l'angélisme amha, et méconnaît la véritable incitation au dopage.
    Parce que, les 7 matchs en août, tout le monde va se les infuser, donc l'attaquant X de l'équipe A aura à faire fin août à un défenseur Y de l'équipe B aussi éreinté que lui. Ou moins parce qu'il récupère mieux, mais cela ne fait qu'impliquer un paramètre physique supplémentaire, comme la vitesse, la force, la puissance, l'endurance… c'est la compétition qui est une incitation au dopage

    Je pense que tous les cdfistes ont vécu des vacances à jouer au foot de 17h00 à 20h00 tous les jours sans se charger autrement qu'à la liqueur de fenouil, non?
    Et si le match d'un pro est plus intense que celui d'un cdfiste, c'est uniquement de son fait et de celui de ses copains.

    Je pense vraiment que le footballeur se dope pour aller plus vite, être plus fort ou mieux récupérer QUE SON ADVERSAIRE, pas pour supporter une charge de travail, celle ci ne devenant nsupportable que si les autres se chargent. Tant que les situations sont identiques pour tous, il n'y a pas plus d'incitation au dopage que dans tout domaine sportif. Les mecs qui se chargent, le font pour la même raison qu'ils plongent dans la surface, s'indignent qu'on les voit faire des mains dans la surface ou blesser leur adversaire, parce qu'ils sont tricheurs et menteurs, qu'ils ont envie de la gloriole ou de gagner des sous. Pas parce que le foot serait trop dur, en soi.

    Par ailleurs, lolol pour le jeu de mot sur Pandore.

  • ouais.super le 08/08/2007 à 15h11
    Encore un point pour Monsieur Foot. Ca fait deux avec celui d'hier. Plus qu'un et tu prends la tête du championnat.

  • taniwha le 08/08/2007 à 15h31
    Que vaut un sport ou on on apprend au jeune à chuter pour obtenir gain de cause? qu'il est de bon ton d'aduler un mec qui répond par la violence?

    monsieur foot, c'est un mister! avec de la classe tout plein sa réponse!

  • barbaque le 08/08/2007 à 15h35
    > Monsieur Foot
    Je ne comprends pas bien ton argumentation. A partir du moment où telle méthode de dopage offre de meilleures possibilités de récupération, justement, il est pertinent. Et il est d'autant plus pertinent que la récupération à accomplir est plus importante...

    Au passage, quand on dit à propos du cyclisme qu'il faudrait légaliser le dopage pour que tout lemonde soit à égalité, ça n'a aucun sens dans la mesure où, selon la "qualité" de son dopage, personne n'est à égalité (cf. le recours à des Dr Fuentes qui sont des virtuoses tandis que d'autres bricolent leurs potions artisanales).
    Ainsi, si ton attaquant A bénéficie d'un meilleur dopage que ton défenseur Y, il aura plus de chances de prendre l'avantage sur lui en fin de match (c'est un exemple). Là dessus, on est d'accord, je pense.

    Mais dans un contexte où les charges athlétiques s'alourdissent, le "bénéfice" du dopage devient de plus en plus réel. Or, on voit bien qu'aujourd'hui, ces charges (les cadences, mais pas seulement) deviennent de plus en plus ingérables pour un organisme normal (les comparaisons avec le foot de vacances ont leurs limites: les pros évoluent avec tous les compteurs – endurance, résistance, stress, etc. – à bloc).

    En revanche, si les calendriers laissaient la possibilité d'assurer une récupération optimale de façon naturelle, le recours au dopage serait bien moins utile...

  • barbaque le 08/08/2007 à 15h38
    J'ajoute que je suis bien d'accord sur la motivation des tricheurs, qui réside dans la compétition elle-même, mais je pense, donc, que la surcharge des calendriers est un facteur objectif supplémentaire... Et peut-être décisif, car dans le premier cas, on imagine plutôt un dopage d'initiative individuelle, dans le second, on peut y voir une incitation à l'organisation d'un dopage collectif et médicalisé...

  • Storer le 08/08/2007 à 15h59
    wedr2 ,

    "S'il faut se taper des centaines de Brive-OM ou Clermont-PSG pour avoir droit à des Calais - Bordeaux pour moi ça vaut le coup. "

    Je ne comprends pas la formulation de ta phrase. A te lire, j'ai l'impression que tu dénigres les matches Brive-OM et Clermont-PSG. Alors qu'il s'agit clairement de 2 matches mythiques de l'Histoire du foot et du sport en général. Le 1er, riche en émotions (pénos), aura vu la réalisation du rêve de nombreux joueurs phocéens, à savoir : fouler la sainte pelouse du stade Amédée Domenech (anciennement stadium). Je précise pour les incultes qu'il s'agit du stade habituellement occupé par les rugbymen du CABCL, et donc par Alain Penaud. Clermont-PSG a été un match prolifique en buts, en rebondissements mais pas en suspense car Paris a finalement été sorti.

  • Save Our Sport le 08/08/2007 à 16h14
    Je pense que tous les cdfistes ont vécu des vacances à jouer au foot de 17h00 à 20h00 tous les jours sans se charger autrement qu'à la liqueur de fenouil, non?
    -----
    17h à 22h, et je me dopais à la Vitelloise.

    On a pas les mêmes valeurs.

  • Monsieur Foot le 08/08/2007 à 18h11
    barbaque
    mercredi 8 août 2007 - 15h35

    j'avoue que je ne te suis pas. Tu penses que les joueurs comme les responsables se disent : "bon se charger pour faire courrir plus vite, sauter plus haut ou être plus endurant, c'est inacceptable mais pour faire récupérer mieux, ok" ?

    Le foot est avant tout un sport, les paramètres physiques y sont prépondérants et quoiqu'en dise sepp et ses potes, je pense que le dopage sert énormément au footballeur. Il n'y a pas un risque que le dopage soit utile au footeux si on alourdit les calendriers, c'est déjà le cas.

  • barbaque le 08/08/2007 à 18h26
    Non, ce que j'ai tenté d'expliquer, c'est que l'augmentation des charges athlétiques est un facteur d'incitation supplémentaire (à celui, de base, que tu désignes), facteur particulièrement significatif.

    Les méthodes de dopage qui optimisent la récupération sont d'autant plus utiles qu'il faut récupérer beaucoup. Alors qu'avec des calendriers raisonnables, une bonne hygiène de vie suffit à assurer cette récupération très convennablement.

    Or, la récupération est devenue un impératif de tout premier ordre. Il n'y a qu'à voir le casse-tête que représente, pour un préparateur physique de sélection nationale, la nécessité d'avoir des joueurs encore en état de courir après une longue saison, durant un tournoi final où les matches s'enchaînent.

    Ça ne change pas le fait que la volonté de tricher est probablement la motivation première. Mais, à mon avis, la surcharge des calendriers favorise un dopage organisé (collectif) et systématisé.

La revue des Cahiers du football