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Galerie de portraits bleus

Ils sont 22, mais nous en avons fait 23 portraits...
le 2 Juin 1998

 

Youri Djorkaeff
Le Milanais est le grand dilemme de l'équipe de France, son théorème paradoxal. Il est désormais acquis qu'il n'apporte rien au collectif, mais qu'il a l'art des buts décicifs, qu'il est le seul véritable buteur des Bleus (dernièrement plus dans l'âme que dans les statistiques), qu'il réalise des gestes qui pourraient porter son nom. La saison passée a présenté un Youri en voie de cantonisation, qui tant à Milan qu'avec Jacquet a joué de moins en moins de matches comme titulaire, à tel point que les interrogations à son sujet ne furent jamais aussi nombreuses qu'à la veille du Mondial.
Djorkaeff est nulle part sur le terrain, personne n'a jamais réussi à l'intégrer à un schéma tactique, même la notion de "neuf et demi" est trop précise pour le qualifier. D'ailleurs Djorkaeff est une arme stratégique: sa participation défensive et son replacement sont limités, il n'a pas d'emprise réelle sur le jeu, mais il est capable de tout devant le but. Il est assez absurde de débattre de sa complémentarité avec Zidane, Djorkaeff n'étant complémentaire de personne. Il reste qu'un tel joueur ne facilite pas les choix du sélectionneur: difficile de croire que la Coupe du Monde soit accessible sans lui, difficile de payer le prix de son peu d'influence sur le terrain. Alors, un Djorkaeff superjocker qui rentrerait en finale?

Marcel Desailly
Son meilleur atout est son orgueil, son défaut majeur sa prétention. La taille de la tête de Marcel est devenue légendaire dans le football, à coup de déclarations mémorables, comme "on savait que j'étais un grand millieu de terrain, on sait maintenant que je suis un grand défenseur". Mais peut-être y-a-t-il là un malentendu, cette fatuité apparente pouvant être le masque d'une pudeur exacerbée (mais c'est tout de même peu probable). Ces deux dernières années son aura a faibli, mais pas sa valeur intrinsèque ni sa volonté (notamment de réussir la Coupe du Monde). Sauf erreur, il ne devrait pas susciter de mauvaise surprise et contribuer à l'assise défensive des Bleus; il serait bien aussi qu'une ou deux de ses montées avec le ballon ou sur coups de pied arrêtés se concluent dans l'allégresse.
Sachant reconnaître les vraies priorités, Marcel s'est économisé tout au long de sa saison avec le Milan AC, pour apparaître en pleine forme dès les matches de préparation. Ce n'est pas à lui que l'on prendra une place de titulaire. Il a gardé pour la compétition ses déclarations les plus fracassantes... Espérons qu'il aura l'occasion de s'en servir: dans ces circonstances, nous serons tout d'indulgence. Et mieux vaut Desailly qu'une seule.

Christophe Dugarry
Dugarry est le joueur le plus polyvalent de l'effectif bleu, il occupe divers emplois extrêmement importants : bouc émissaire, tête de Turc, compagnon de chambre de Zidane, top-model amateur en remplacement de Ginola, prise de risque de Jacquet....
Dugarry n'est pas le moindre des paradoxes de l'équipe de France: c'est un attaquant de pointe qui marque très peu. Pourtant, il faut être aveugle pour ne pas voir que le Bordelais est un joueur de grande classe (genre Comtesse Dugarry), dont le bagage technique est exceptionnel. Son problème est qu'il n'est pas toujours capable de convertir ce réel talent en efficacité. Il a une dette envers Jacquet, et sa volonté de le rembourser devrait limiter un de ses principaux travers: la désinvolture (parfois, Dugarry s'arrête de jouer, sans que l'on comprenne vraiment pourquoi, le ballon se trouvant pourtant à proximité de lui). Parmi les points positifs le concernant, notons que sans avoir abandonné le serre-tête, sa coiffure est beaucoup plus humaine qu'auparavant.
Bref, si Dugarry peut confirmer tout le mal que l'on pense de lui, il a aussi les moyens de surprendre son monde. Alors, aura-t-il un destin à la Didier Six ou à la Paolo Rossi (ou encore à la Dugarry: sur le banc)? On a de bonne raisons de penser que le sélectionneur envisage de le faire jouer, malgré la vindicte qui risque de s'abattre sur eux deux. Alors autant espérer que la mise est bien placée.

Lilian Thuram
Thuram est très fort, tout le Calcio vous le dira, mais en équipe de France il souffre de quelques handicaps. A Parme, ses performances ont d'abord été moins médiatisées que celles de ses concurrents. Ensuite, repoussé dans le couloir droit par la charnière institutionnelle Blanc-Desailly, il ne peut exprimer totalement ses immenses qualités. On aurait ainsi aimé Aimé le voir plus souvent que Lebeuf associé à l'un de ces deux-là, mais la sélection n'ayant pas de véritable arrière droit (Karembeu ou Candela pouvant seuls s'y prêter occasionnellement), il est d'astreinte à ce poste. Au moins sera-t-il une solution sûre en cas d'absence en défense axiale, et les Bleus arriveront peut-être à jouer réellement avec une défense à trois... Dans ce cas, les montées offensives de Thuram pourront avoir l'effet dévastateur qu'on leur connaît, et qu'on leur souhaite.

Fabien Barthez
Fabien Barthez fait partie comme Bernard Lama de l'amicale des gardiens français fumeurs de joints, mais il a beaucoup mieux programmé que son collègue sa suspension pour contrôle positif au cannabis, ce qui lui a permis de prendre cette place de gardien n°1 à la veille du Mondial. Depuis une Ligue des Champions à 21 ans, rien ne semble pouvoir infléchir sa trajectoire, et il donne comme peu de joueurs l'impression de marcher vers un destin.
On le sait, la principale qualité de Fabien est de ne pas connaître la pression, il sourit tout le temps sauf pour grimacer un peu après chaque intervention. Même quand il prend un but-casquette, il sourit encore. Il faut aussi dire que c'est un sacré déconneur, un vrai boute-en-train jamais à cours de gags, indispensable à la vie du groupe. D'ailleurs certains le voyait beaucoup mieux qualifié pour le rôle de n°2 coiffeur-animateur que Bernard Lama, dont la personnalité est moins généreuse. Mais Barthez sait élever son niveau en même temps que l'enjeu, et il n'est jamais aussi bon que dans les grands rendez-vous. Espérons confirmation : on sait l'importance du gardien dans des compétitions qui se jouent sur des détails...

Bixente Lizarazu
C'est un beau cadeau de la providence que le meilleur latéral gauche du monde avec Roberto Carlos soit de retour à point pour le Mondial, lui que l'on croyait perdu à cause d'une inutile opération aux adducteurs et de la concurrence au Bayern. Mais le Basque a pu reprendre et s'imposer après la trève, il arrive même avec une fraîcheur physique que beaucoup vont lui envier et qui va lui permettre de déployer sa légendaire activité. Sa présence est de nature à conforter les ambitions des Bleus et à renforcer significativement leur potentiel: avec lui, c'est tout le flanc gauche qui s'anime, et il offre un compromis entre présence offensive et garanties défensives que seul peut égaler son homologue brésilien déjà cité. Son retour donne le moral, en plus on l'aime bien.

Emmanuel Petit
Petit est un miraculé de l'équipe de France, ses rapports avec elle étant émaillés de conflits, de rendez-vous ratés et de longues absences. C'est même un rescapé de Kostadinov (avec Blanc et Deschamps): qui se rappelle qu'il avait été le meilleur joueur d'un certain France-Bulgarie, symbole de sa faculté à être (lui et ses déclarations ou ses coups de gueule) au mauvais endroit et au pire moment? A ce moment de sa carrière, assagi et avec un jeu plus étoffé, il peut être un élément important pour le groupe; sa sélection dans les 22, qui semblait très improbable en début de saison, s'étant décidée tardivement il peut vivre le tournoi dans de bonnes conditions, et offrir des solutions alternatives intéressantes. Sa volonté pourra compter au moment des choix décisifs, même si la concurrence est rude chez les milieux défensifs. L'occasion peut se présenter d'une rencontre avec l'Angleterre...

Nicolas Anelka
Bien que ne participant pas au Mondial, le joueur d'Arsenal y jouera un rôle indirect. Si les attaquants sélectionnés ratent leur compétition, on peut être sûr qu'il sera consacré comme la solution évidente qui aurait tout réglé, et deviendra ainsi un paradoxal vainqueur par forfait auquel on prêtera toutes les vertus.

Robert Pires
Le sympathique Robert Pires, gendre idéal et mignon garçon, est une des interrogations majeure dans la liste des 22: est-il capable de jouer son meilleur football au niveau international, de se libérer de son manque de confiance en sélection pour s'y imposer? Il a toutes les qualités pour y arriver, mais il lui faut encore franchir ce pas essentiel: dans ce but, quelle meilleure cérémonie initiatique qu'une Coupe du Monde? Il lui faudra vaincre ses inhibitions, et rompre avec la prudence qui le caractérise (il reste à Metz l'année du Mondial, choisit de rester en France ensuite...). L'éviction de Ba lui assure un peu plus le côté droit de l'attaque, mais il reste la concurrence d'un Henry qui ne devrait pas avoir trop de complexes (ces deux joueurs peuvent par ailleurs changer d'aile). L'occasion est belle de le voir briller et devenir une vedette du tournoi, en faisant la différence dont aura besoin son équipe. Pires est un réel espoir pour les Bleus, et pas le moindre.

Laurent Blanc
Laurent Blanc est un survivant. D'abord du double crash d'octobre et novembre 93 au Parc des Princes. Ensuite d'une réputation terrible que tout le monde semble avoir oublié, au moment où le Gardois connaît une consécration sans précédent. Mais où sont ceux qui le traînaient plus bas que terre, qui ne voyait en lui qu'un éternel tocard, gaffeur, lent et inefficace? Il a aussi survécu à sa propre carrière, car il a multiplié les choix hasardeux, à Naples quand les Français n'avaient aucun crédit (la place de troisième du Calcio est le meilleur résultat obtenu depuis par un Napoli aujourd'hui relégué), à Saint-Etienne en pleine déroute puis à Nîmes sur la route du néant. Comme d'autres, il a trouvé sa rédemption à Auxerre, connu un détour laborieux à Barcelone et une reconnaissance définitive à Marseille. Il semble que Blanc ait du mal à faire reconnaître sa classe à l'étranger: la Coupe du Monde est l'occasion rêvée de régler le malentendu.
Souvent impérial, il commet cependant et avec une certaine régularité de grosses bourdes, qu'il a la caractéristique de rattraper quasi-systématiquement par un but dans la foulée. Sa panoplie a toujours intégré un talent certain de buteur, notamment mais pas exclusivement de la tête, qui peut le faire apparaître comme l'homme providentiel: les Bleus pourront difficilement faire une grande Coupe du Monde sans un grand Laurent Blanc.

Didier Deschamps
Comme certains autres joueurs essentiels de l'équipe de France, le numéro 7 turinois est soumis à une rude polémique, et comme son poste est aussi ingrat que son physique, il fait office de tête de Turc pratique, que les râleurs conservent toujours sous la main. Porte-parole du gouvernement d'Aimé Jacquet, son discours lisse les irrite moins que sa technique limitée, son jeu frustre et son inexistence offensive. Le tocard qu'ils décrivent n'aurait pourtant pas trompé trois sélectionneurs et la Juve aussi longtemps, il n'aurait pas non plus un tel palmarès. L’essentiel est qu’il sait faire quelque chose de très important avec le ballon : le transmettre à Zidane dans les meilleures conditions. Il est le seul sur le terrain à donner de la voix pour toute l'équipe, à replacer ses partenaires (ce rôle d’"aboyeur" a d'ailleurs inspiré un film qui porte son prénom). Enfin, rassurons les derniers sceptiques en rappelant qu'il n'est plus associé à Frank Sauzée chez les Bleus.

Stéphane Guivarc'h
Encore un paradoxe, encore une interrogation : Guivarc'h est sidérant d'efficacité en club depuis deux ans, mais il peine à trouver ses marques en équipe de France où il n'a pas marqué d'autre but que celui de sa première sélection. En fait, il faudrait que ses coéquipiers pensent à lui donner deux ou trois balles exploitables par match, parce que le discret Breton n'ose pas réclamer, si bien qu'il risque une florian-maurisation en cours de compétition. Avec un peu de réussite et un mental plus fort que celui qu'on lui suppose pour ce genre d'événement, il a toutes les qualités pour être notre Bierhoff à nous. Et le 9 lui va si bien.

Christian Karembeu
On ne sait pas encore quel prix va payer le Kanak pour son retour tardif, bien que spectaculaire, avec le Real. Pendant qu'il allait à la chasse, d'autres ont occupé sa place dans le télésiège de Tignes à côté de Deschamps, sans engagement de la lui rendre : les titularisations éventuelles de Boghossian, Petit ou Vieira pourraient le contraindre au rôle de doublure de Thuram sur le flanc droit de la défense (un poste qui lui fut souvent réservé en sélection). Mais on sait que sa volonté légendaire et sa puissance pourraient permettre à l'équipe de France de forcer son destin...

Bernard Diomède
L'international Bernard Diomède est né avec l'année 1998, lors du France-Espagne au Stade de France, et s'est imposé en trois sélections comme un candidat sérieux au terrain, dans le rôle réhabilité de vrai numéro 11. S'il rend 7 centimètres à Karembeu il ne lui concède qu'un kilo : Diomède est aussi bien accroché à la terre que crocheteur d'adversaires. Dans un football français où les centres ne sont travaillés qu'à partir de 29 ans, l'ailier élevé au grain auxerrois fait plaisir à voir, parcourant aussi toute la longueur de son aile pour défendre avec rigueur. Il doit cependant y subir la sérieuse concurrence d'un défenseur (Lizarazu) et de trois attaquants "latéraux" qui peuvent jouer côté gauche (Henry, Pirès et Dugarry). Diomède entre dans la riche palette de solutions qui s'offre à Aimé Jacquet ; il aura certainement sa chance pour s'imposer.

Thierry Henry
Nous rêvons tous d'un fougueux jeune homme qui pourfend les flancs de la défense adverse en un grand raid victorieux. Thierry Henry pourrait être celui-là. Comme un autre attaquant célèbre (mais moins souvent) il peut donner l’impression de passer en hyper-espace pour laisser les défenseurs à plusieurs annnées-lumières de lui.
Comme la jeunesse ne doute de rien (à part peut-être d'Aimé Jacquet), tout peut arriver pour cet “espoir“ bien nommé, qui aura certainement des ouvertures à exploiter.

David Trezeguet
Nous rêvons tous d’un fougueux jeune homme providentiel, d’un opportuniste de grande classe, rapide et efficace, pour mettre au fond les occasions de buts des Bleus. Le Monégasque a le meilleur ratio temps de jeu / occasions de but, et même si son expérience internationale est restreinte, il a toutes les séductions du joueur-miracle.

Patrick Vieira
Le milieu d’Arsenal est un rescapé du Milan AC et d’un transfert très prématuré qui a failli ruiner sa toute jeune carrière. Sous la houlette de Wenger, il a su faire un retour très convaincant et offrir à Jacquet une alternative dans un secteur de jeu où les suspensions risquent d’être nombreuses. Sa silhouette identifiable entre toutes pourrait alors trouver l’occasion de s’imprimer sur les terrains de ce Mondial (ou du suivant).

Alain Boghossian
En plus de faire partie de la forte minorité arménienne de la sélection, ce véritable professionnel du Calcio, immigré de la première génération en Italie, cumule toutes les références de sérieux et d’expérience. Il a réalisé de bonnes prestations en bleu de travail, et acquis un statut supérieur à celui de simple remplaçant. Lui aussi enrichit l’effectif dans l’axe défensif, qui pourrait bien avoir besoin de lui malgré la concurrence.

Frank Lebœuf
A Chelsea, l’ex-Strasbourgeois s’est bâti une carrière, un palmarès et une identité. Peu d’observateurs auraient pourtant parié sur sa présence au Mondial 98, malgré sa participation à l’Euro 96. Il faut dire que ses prestations n’étant jamais extraordinaires, ni son style très étincelant, son principal argument est la régularité : il offre les assurances minimales attendues à ce niveau, mais souffre un peu de la comparaison avec ses homologues en défense centrale. A tout bien considérer, le fait qu’il n’ait pas à jouer serait plutôt bon signe pour l’équipe de France.

Zinédine Zidane
Afin d'éviter tout portage de scoumoune et de ne pas contribuer à l'idolâtrie ambiante, la rédaction préfère ne rien écrire sur le numéro 10 de l’équipe deFrance.

Bernard Lama
Sauf imprévu, Bernard Lama va suivre le Mondial du banc de touche et il pourra s’en prendre beaucoup à lui même. Meilleur gardien de l’Euro, intouchable pendant longtemps en France, il n’a pas su éviter une série d’erreurs fatales pour conserver une place de titulaire. D’autant que le début de ses multiples déboires coïncidait avec l’arrivée à maturité de son collègue méditerranéen fumeur de joint.
En effet depuis son éviction pour le Tournoi de France des cages de l’équipe de France à l’occasion d’un stupide contrôle positif au cannabis, Lama a accumulé les maladresses. De retour de blessure précipité en déclarations maladroites envers les supporters et la presse exprimant des prétentions sportives et financières un peu excessives, le parcours du Parisien aura été pour le moins erratique, avec pour point d’orgue l’arrivée à West Ham où un entraîneur anglais proche de la cécité mit plusieurs semaines à le titulariser.
Voilà comment perdre les quelques mois les plus importants de sa carrière de joueur et se retrouver privé d’une compétition que tout le monde espérait vous voir disputer. Relégué au deuxième rang, l’orgueil du Guyanais va-t-il s’accommoder de ce rôle contre nature, sera-t-il l’agent d’ambiance idéal?

Lionel Charbonnier
Lionel Charbonnier est le troisième gardien de l’équipe de France. Partout ailleurs, son niveau en ferait un titulaire tout à fait convenable. Victime du niveau de la concurrence, il ne jouera sans doute aucune rencontre mais saura s’en contenter.
Justement préféré à un Lionel Letizi encore un peu tendre, cette sélection pour les 22 consacre un gardien aux qualités évidentes et au professionnalisme irréprochable. Il ne lui manque que la petite étincelle susceptible d’allumer le joint qui pourrait en faire le rival des deux autres pour qui il n’y a pas de fumée sans jeu.
Le trip de l’auxerrois se trouve dans la passion des chevaux. Diriger l’entraînement de ses trotteurs lui permet sans doute d’évacuer la pression engendrée par le fait d’avoir à se coltiner Guy Roux sept jours sur sept (saluons tout de même le flair du bourguignon qui entre Bats, Martini et Charbonnier réalise un triplé des plus impressionnants).
D’un naturel calme et tranquille, l’homme devient sur un terrain un gardien au tempérament électrique et extrêmement redoutable sur sa ligne. Moins à l’aise dans les airs que ses deux acolytes, l’auxerrois pourrait toutefois profiter de la guerre des goals opposant Barthez à Lama pour subtiliser la place de numéro deux à l’ancien et futur portier parisien et se retrouver en cas de blessure ou de suspension (faisons-nous un peu peur) sur le terrain pour un CDD à responsabilité illimitée.

Vincent Candela
Vincent est l'exemple même du joueur dont on ne pense pas grand' chose sinon qu'il a bien fait de quitter Guingamp. Il est peu enclin aux déclarations extravagantes. Toujours disponible pour éventuellement courir le long de la touche de l'arrière vers l'avant et ainsi créer le surnombre, constamment heureux de pouvoir envoyer un superbe centre vers son ami l'attaquant de pointe, Vincent Candela est aussi l'ennemi de plusieurs attaquants italiens qui ont dû se heurter à sa farouche tendance à tacler vite et bien au moindre débordement de ces derniers. Sa plus grande ruse, et il faudra éviter de le répéter, est d'être droitier et de jouer à gauche. Ainsi, il peut aussi bien remplacer Lizarazu que Thuram. Attention, cela ne veut pas dire qu'il pourra remplacer les deux en même temps, on vous voit venir, il ne mesure qu'1 mètre 80, ce n'est pas encore suffisant pour faire le grand écart.
Pour conclure, sachez qu'il n'a rien à voir avec Philippe Candeloro qui lui pratique la bicyclette.

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