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La couleur de l'espoir

Avec l'aiguillon de la remontée, le haut niveau, c'est possible en L2. À tout point de vue lorsque les Verts reçoivent d'excellents Lorientais dans un chaudron en ébullition, pour un gros match entre un favori avéré et un éternel cheval de retour… Reportage.
Auteur : Pierre Martini le 18 Août 2003

 


Un duel de prétendants ? Vendredi soir, Geoffroy Guichard retrouvait son équipe préférée et accueillait l'un des favoris du championnat, dont le statut est moins incertain que celui d'une AS Saint-Étienne une nouvelle fois en reconstruction. Des deux clubs, avant ce match, seul le FCL pouvait en effet se poser réellement en prétendant à la montée et sa venue faisait office de test pour ses hôtes. Si d'un côté le poids du mythe est bien réel et la ferveur intacte, de l'autre, les moyens financiers et les assurances sportives sont évidemment plus grands. Lorient, qui avait raté pour deux points l'accession en L1, a d'ailleurs recruté deux joueurs que convoitaient les Verts, Bastien et Pedron ayant préféré le challenge sportif et les conditions financières supérieures des Merlus. L'ASSE s'est surtout appliquée, comme la plupart des clubs professionnels, à débarrasser son effectif des salaires les plus lourds (départs de Baudry, Alex, Oliveira ou encore Casagrande) et à lui redonner une cohérence en s'appuyant sur une fin d'exercice 2002/2003 plutôt réussie. "Aujourd'hui, on fait du football" se réjouissait récemment Frédéric Antonetti… Un championnat de L2 est toujours compliqué et soumis aux aléas, mais il y a aussi beaucoup d'enseignements à tirer des premières rencontres, et surtout beaucoup de doutes ou de confiance à récolter pour les équipes. Idéalement, il s'agit d'enclencher une dynamique positive ("à la mancelle") en même temps que poser les bases du jeu. Un challenge déjà réussi par Lorient qui débarquait en Forez avec quatre points (glanés avec une victoire contre Le Havre et un nul à Gueugnon) et une qualité collective déjà tangible, tandis que Saint-Étienne avait connu une défaite jugée sévère à Châteauroux et une victoire arrachée dans les arrêts de jeu à Nancy. Soumis à la pression locale et relevant de deux saisons pénibles, les Stéphanois avaient donc autant à perdre qu'à gagner de ses retrouvailles avec son public.

Un chaudron fumant Et ce public, comment l'ignorer? 22.000 spectateurs en plein mois d'août, des tifos spectaculaires et pour couronner le tout, des revendications extra-sportives prenant la forme d'un tract commun aux deux associations (Green Angels et Magic fans — voir en bas de page) et de plusieurs banderoles. Il s'agit de s'opposer, dans une démarche qui fait écho aux actions menées la saison passée par les ultras, à la fois aux décalages intempestifs de matches par les télévisions et à l'application répressive de la loi Alliot-Marie (voir Ultras, moderne solitude et Nettoyage à sec). La principale pomme de discorde concerne l'emploi des fumigènes, théoriquement interdits mais dont les supporters défendent un usage contrôlé dans le cadre de leurs animations. Dommage que ceux-ci nuisent à leur propre cause, lorsque la surface de réparation se retrouve enfumée sur un corner lorientais, déclenchant l'intervention musclée et ciblée de trois agents en civil dans la tribune Jean Snella. Ils s'emparent du pyrotechnicien, non sans déclencher des réactions chez ses camarades qui n'ont pas identifié les policiers avant que ceux-ci ne dégainent leurs matraques…

Gros dilemme au guichet pour ce Celtic Boy : acheter un billet ou un autre pack de six?
Les verts passent à l'orange Un tel match, servi par un scénario haletant et un public de feu, n'est pas forcément représentatif de la qualité de jeu en L2, mais on peut souhaiter qu'il le soit, car le spectacle a été d'excellente facture avec un rythme élevé, un engagement réel mais très correct des deux équipes et une appréciable valeur technique. Il faut d'abord en remercier deux entraîneurs ambitieux qui ont cherché la victoire au moment où le score était partagé. Les locaux, qui percutent assez vite l'arrière-garde merluchonne avec un bon pressing, en procédant par accélérations et en tâchant de trouver dans la profondeur les remuants Compan et Marin, qui se procurent plusieurs occasions dans le premier quart d'heure. Bien organisés, les Lorientais répondent par Loko et surtout Koné, très mobile. À la 27e minute, Jau s'ouvre une fenêtre entre deux défenseurs et décoche une puissante frappe croisée qui oblige Audart à détourner la balle en corner. Le tireur l'exécute lui-même, déposant la balle au premier poteau sur la tête de Compan qui ouvre le score. L'équipe morbihannaise, dont le fier Gourcuff disait qu'elle ne se déplaçait pas pour subir, remonte logiquement d'un cran, sans se désunir ni offrir de prise aux contres, et les malheurs de Carteron commencent. Une longue balle délivrée par Bouard sur l'aile gauche trouve Morel, qui prend de vitesse le latéral stéphanois et vient tromper Janot de près malgré l'angle fermé (33e). Passé un premier quart d'heure équilibré, Lorient prendra nettement le dessus en seconde période, permettant à l'homme du match de s'illustrer. Jérémie Janot remporte en effet deux duels mal engagés face à Koné (60e et 65e), puis un autre devant Robson (80e), coupant aussi les centres dans les airs comme au sol. Les Stéphanois n'ont cependant pas renoncé à porter le danger dès qu'ils le peuvent, et le dénouement de cette rencontre indécise survient à la suite d'une touche bêtement concédée. Mendy se retourne et enroule un centre que coupe un Dogbe laissé étrangement seul par la charnière centrale. Après Nancy, le joker vert frappe une nouvelle fois dans les ultimes minutes et offre aux spectateurs un billet un billet pour des transports de joie. La nalyse Fidèle à lui-même, Christian Gourcuff a reproché à ses attaquants d'avoir manqué les occasions de prendre trois points, mais c'est pourtant le seul moment de déconcentration de sa charnière centrale qui lui a valu de n'en rapporter aucun. Il reste que les Lorientais, sensiblement supérieurs à leurs adversaires, sont fort bien armés pour jouer l'accession et donnèrent l'impression d'être déjà une équipe de L1. La valeur de l'effectif ne fait effectivement aucun doute, à l'image d'un Jérémie Morel qui suppléait Stéphane Pedron blessé, remarquable de vitesse et de précision sur un flanc gauche très performant. Boutruche, Bouard ou le solide Diop composent une belle défense et l'ambition de l'équipe s'exprime déjà au travers d'une attaque que Kroupi renforcera bientôt. On dira Antonetti a remporté l'aléatoire bataille du coaching en faisant entrer Frédéric Mendy et Mickaël Dogbe, et en abandonnant habilement la direction du jeu aux Lorientais pour procéder par impulsions et miser sur la combativité de ses troupes. Il peut faire le compte de nombreuses satisfactions, comme celle d'une défense centrale Hernandez-Morestin bien en place. L'ancien Castelroussin, d'un gabarit inhabituel à ce poste, a été l'auteur d'une prestation prometteuse, et il a été bien secondé par Meslien sur sa gauche. Le capitaine Carteron, à court de forme, devra reconquérir un public qui l'a sifflé — moins toutefois que Citony, peu en vue. L'activité et l'agressivité des récupérateurs (Sablé et Hellebuyck) n'ont effectivement pas compensé un déficit d'animation au milieu, malgré la bonne partie de Jau. Antonetti voulait recruter un joueur par ligne, on lui conseillerait de s'intéresser plus à l'entrejeu et aux latéraux qu'à la défense centrale (qui enregistrera le retour de Vincent Hognon) et à l'attaque. Le travail de sape réalisé par Lilian Compan et Nicolas Marin a payé. Le second, prêté par Auxerre où il a marqué quinze buts avec la réserve l'an passé, s'est parfois pris les pieds dans le tapis, mais il a bien illustré le concept de percussion cher à un illustre personnage local et est déjà adopté par le public. Quant à Dogbe, son ratio d'efficacité devrait lui offrir plus de temps de jeu à l'avenir. Les observations Citony ressemble à Stomy Bugsy dans "3 zéros" Si Janot a revêtu un maillot de camouflage taille XXL, c'est pour masquer une corpulence à la Ronaldo? Jérémie Bréchet et Rémi Garde étaient présents à Geoffroy Guichard. C'était pour voir ce qui les sépare d'un grand club? Après Cake Rocher, Casino ou Game One TV, la malédiction du gros sponsor rouge dégueulasse a encore frappé le maillot stéphanois. Le commentaire à forte valeur ajoutée Christophe Jammot (Eurosport) : "Nicolas Marin est marié à la cousine de Philippe Mexès". (1) Précision : d'après un membre des Green Angels qui nous a écrit, l'interpellation n'a pas eu lieu dans la tribune, les membres des forces de l'ordre ayant été repoussés. En revanche, un supporter aurait été appréhendé lors de la première mi-temps, alors qu'il se rendait à l'infirmerie. Pour plus d'information, voir le communiqué sur le site des Green Angels 1992.

Réactions

  • Géant Vert le 18/08/2003 à 17h42
    désolé ou désoler ou désolez ?

  • TapisVert le 19/08/2003 à 02h49
    Vous êtes incroyables, les gars... y'a enfin un article sur le FC Lorient dans les CdF et tout ce que vous trouvez à écrire ces des blagues sur les participes passés alors que c'est un club du futur... ;-)

    A part ça, j'étais vendredi à GG et la fin d'après-midi fut belle et agréable pour tous ceux qui n'étaient pas supporter de l'équipe bretonne ( mes sincères regrets à la redac;-).
    Je n'irais tout de même pas jusqu'à écrire qu'il y a des matchs de haut niveau en L2...

    Le FC Lorient s'est fait banané et la question fondamentale qui en découle est : Antonetti est-il meilleur stratège que Gourcuff ou Gourcuff est-il pire coach qu'Antonetti ?
    Depuis bientôt deux ans, je ne gouttais pas trop les choix stéréotypés et les discours monolithiques du corse, mais il semble évident qu'il ait trouvé plus psychorigide que lui en la personne du Breton. Aujourd'hui, force est de constater que les faits donnent enfin raison au coach stéphanois et à ses propos imbuvables dont il nous abreuvait pourtant depuis sa prise de fonction dans le club forezien suite au limogeage du grenoblois, Alain Michel.

    Les lorientais étaient nettement supérieurs techniquement et physiquement. Et jusqu'au dernier quart d'heure, les apparences pouvaient laisser croire que les merlus maitrisaient aussi leur sujet tactique. Depuis l'égalisation dans le dernier quart d'heure de la première mi-temps, les bretons avaient pris le contrôle du milieu de terrain et l’on voyait progressivement les lignes stéphanoises reculer, s'arcquebouter sur leur dernier rempart, Janot. Ce dernier, était de plus en plus livré à lui-même et c’est au prix de quelques sauvetages miraculeux dans les pieds des attaquants bretons maladroits que le score n’avait pas enflé en faveur des mangeurs de crêpes.


    Bref, à la sortie des vestiaires, Antonetti s'est vanté d'avoir délibérément laissé venir les lorientais pour les prendre à revers grâce à sa doublette assassine : mendy-dogbé. Il aurait ainsi subtilement profité de l'orthodoxie stalienne de Gourcuff pour lui refaire le coup déjà réalisé une semaine plutôt à Nancy. Qu’a t il bien pu se passer dans la tête de Gourcuff ? A-t-il cru ses tableurs Excel qui lui annonçaient l’impossibilité d’une réédition du hold-up nancéen? Est-il tellement borné qu’il préférait rester aveugle devant l’imminence de ce coup de théâtre ?
    Car oui, on a senti le vent tourner. Oui, tout le stade qui, jusque-là, était tenaillé par l’angoisse et tremblait à chaque passe bretonne, a senti venir le coup bien avant le but salvateur. L’inconscient collectif est qqch. de fascinant car les tribunes ont recommencé à frémir dès l’entrée en jeu des deux jokers.
    Ainsi une vibration érotique a monté crescendo prenant toute l’enceinte pour exploser au moment du but en un orgasme incroyablement long et maintenu jusqu’au coup de sifflet final.

    Depuis la relégation, je n’avais pas vu la mayonnaise aussi bien prendre à GG. Au final malgré quelques accros (les sifflets pour certains joueurs en méforme) l’osmose a eu lieu entre l’équipe et son public.

    Pour conclure, on ne peut pas masquer la réalité de l’effectif stéphanois encore incomplet pour aller au bout du championnat de L2. Mais cette équipe nous a fait de belles promesses ce week-end. Contrairement, aux lorientais qui pourraient bien déjà être en sur régime et pour qui de nombreuses désillusions s’annoncent si la rigueur maladive de leur coach ne s’assouplit pas, l’Asse est en devenir. Enfin.


    Une seule question reste en suspens, Antonetti est-il vraiment malin ou a t-il bénéficié d’un coup de pot monumental après 2 ans de poisse ? Après ce qu’il a montré les saisons passées, j’ai quand même un peu de mal à croire que le fait de laisser le contrôle du ballon aux Bretons faisait partie d’un calcul clairement établi. Il ne nous avait pas habitué à des stratégies aussi fines, notre Trapatoni corse.

    Fouilla, ça me met en verve un GG en feu. :-D

    Ps : il faut relativiser l’affluence de ce match. Depuis quelques années, le premier match de la saison à GG tourne toujours autour de 20000.


  • luckyluke le 19/08/2003 à 08h30
    je propose qu'on mette la nalyse de Tapis Vert en annexe à l'article de la rédac!

  • baygonsec le 19/08/2003 à 10h01
    personne pour souligner que le but de Dogbé est hors-jeu ? ;-)

  • Géant Vert le 19/08/2003 à 10h13
    je propose qu'on mette l'article de la redac en annexe à la nalyse de TapisVert...
    et pour baygonsec, non il n'y a personne pour le faire, a part les spectateurs lyonniais de mauvaise foi....;-)

  • baygonsec le 19/08/2003 à 10h37
    il ne s'agit pas d'être de mauvaise foi, il suffit de regarder les images... Mais bon, on aura appris que dans le vocabulaire de la rédac, "laissé étrangement seul par la charnière centrale" signifie en fait "hors-jeu d'un bon mètre" ;-))

    PS : si lyonniais ne pose pas de problème, on peut utiliser vert-mine ? ;-)

  • loustic is back le 19/08/2003 à 17h43
    Alors Hors jeu ou pas Hors jeu ?
    De toute manière, on s'en fout, le but a été validé :-)

    Sinon, Baygon, tes impression sur le truc qui te sert d'équipe de foot en ce début de championnat ?
    Vous faut-l un buteur ?
    Pas forcément en chamionnat mais pour la LDC, peggy risque d'être un peu juste et seul devant ?

  • baygonsec le 19/08/2003 à 19h56
    bien sûr qu'il nous faudrait un attaquant... Maintenant, j'espère qu'on ne prendra pas un attaquant "moyen", parce que pour le coup, ça ne servirait à rien (autant faire confiance à Luyindula dans ce cas)... Mais j'arrête là, sinon Géant Vert va m'engueuler ;-)

  • TapisVert le 19/08/2003 à 22h28
    Bon, ben pas de continuité dans les résultats ni dans les fulgurances tactiques d'Anto...
    Défaite, ce soir, 1-0 face à Créteil... Apparement, Anto a fait rentrer la doublette magique un quart d'heure trop tôt...
    :-( :- :-/ ;-)

  • CHR$ le 25/08/2003 à 07h52
    Il était comment le coaching d'Antonetti contre Troyes ?

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