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La Gazette, numéro 15

La Lazio voudrait se refaire une image... Le double arbitrage passe à la trappe... Les faux passeports passent partout...
Auteur : La chronique défrisée de l'actualité du ballon le 30 Oct 2000

 

l'actionnaire et le facho
La Lazio de Rome voudrait montrer sa détermination à lutter contre la frange extrémiste de ses supporters, sur lesquels l'attention a été de nouveau portée à l'occasion de persistantes manifestations vocales et du dérapage verbal de Sinisa Mihajlovic à l'encontre de Patrick Vieira... Après un boycott des médias et des protestations sur l'air de la diffamation et du complot contre le club, le Conseil d'administration de la Lazio s'est fendu d'un communiqué demandant au président Sergio Cragnotti "de prendre toutes les initiatives possibles pour briser le comportement écœurant d'une infime minorité de soi-disant supporters" (L'E 22/10). Mais les administrateurs de cette grande entreprise cotée en bourse ne sont pas vraiment des spécialistes, alors ils ont délégué à un cabinet d'avocats le soin de "protéger l'image de la société et le patrimoine des actionnaires". Cette formulation montre à la fois les motivations profondes de la campagne souhaitée et sa véritable finalité. Ne cherchez là ni morale, ni conviction, mais juste le désir d'ordre du marché.
Mercredi soir, en lever de rideau au Lazio-Donetsk de Ligue des champions, le public du Stadio olimpico a eu droit à une déclaration de Mihajlovic (évidemment suspendu), venu s'excuser et enjoindre les supporters de ne plus huer les joueurs noirs. Ce laïus n'a eu aucun effet sur les tifosis en question, qui ont agi comme à leur habitude durant match.
La stratégie assez simpliste de la Lazio, dans un contexte italien très défavorable où la notion même de société multiculturelle semble ne pas exister, risque d'avoir des effets aggravants. Exposés plus que jamais dans les médias, protégés par l'anonymat du nombre, les supporters peuvent donner libre cours à leurs comportements (qu'ils soient stigmatisés ne leur fait que plaisir) et braver la réprobation générale.
Les dirigeants devraient mieux évaluer la difficulté à éradiquer ce genre de phénomène avec de simples injonctions, et comprendre qu'il faut agir en profondeur et dans un minimum de durée, en jouant sur de nombreux tableaux. En France, confronté au même type de problème, le Paris Saint-Germain a illustré toutes les facettes des politiques de lutte, depuis une tolérance coupable et des arrangements douteux jusqu'à une stratégie discrète et relativement efficace de dissuasion. Mais ce n'est que récemment que le club a pu enfin prendre le problème de front, sous la pression des associations de lutte contre le racisme et avec le soutien de la majorité du public (voir Le PSG contre les fachos? de décembre 99).
À Paris comme à Strasbourg, on a vu que les stades (ou les parkings de stades) ne peuvent rester des zones de non-droit, et que la société civile n'hésitait plus à mettre les pieds dans les tribunes, via des procédures et des plaintes et une dénonciation moins timide de la part des médias. L'Italie du Calcio ne semble pas encore à ce point...

les arbitres ne voient pas double
Cette annonce est passée quasiment inaperçue, et sans aucun débat. On regrettera pourtant que la FIFA ait abandonné son étude du double arbitrage, surtout à l'évocation des raisons de cet abandon. Le communiqué de la commission des arbitres déplore surtout une expérimentation insuffisante: "les rapports sont peu probants, et il aurait fallu réitérer cette expérience (NDLR: uniquement réalisée dans quelques divisions au Brésil, en Malaisie, ainsi qu'en Coupe d'Italie) à un plus haut niveau". Faute de candidats parmi les Ligues de premier plan, le constat d'échec est donc plus politique que technique: "dans ces conditions, il est inutile de continuer, d'autant qu'un certain nombre de gens pensent qu'il est difficile de partager le pouvoir pour les arbitres". Ceci n'est pas vraiment la conclusion d'un étude sérieuse, plutôt une renonciation devant les oppositions internes, en premier lieu celle des arbitres qui veulent garder l'ensemble de leurs prérogatives. Eux aussi atteints par la starisation, ils préfèrent donc rester dans le collimateur des médias et des supporters plutôt que de partager leurs charges.
La présence de deux arbitres de champ pose effectivement quelques problèmes, dont aucun ne semble pourtant rédhibitoire, comme celui de la coordination ou de l'homogénéité du "style" d'arbitrage. Ne faudrait-il pas plutôt parvenir à une uniformisation de ces styles dans le monde entier, afin d'éviter les interprétations particulières et créer des malentendus dans les rencontres internationales.
Plus inquiétant, l'arrêt de cette piste de recherche va à nouveau ouvrir les portes aux promoteurs de l'arbitrage vidéo, à commencer par les journalistes de télévision qui se prennent déjà pour des arbitres avec leurs obsessionnels ralentis "décortiqueurs" de hors-jeu (voir à ce sujet Pas vu, pas pris?). À deux, les arbitres auraient pu mieux couvrir l'aire de jeu et intervenir plus exhaustivement en supprimant un nombre significatif d'erreurs, grâce à des angles de vue doublés. Au lieu de cela, ils sont condamnés à rester à moitié aveugles et à intervenir au jugé dans un certain nombre de cas de figure, alors que la surveillance de l'ensemble des joueurs est pratiquement impossible (notamment sur des phases comme les corners). Bien sûr, les assesseurs ont vu leur pouvoir étendu par les récentes décisions du Board, mais on doute qu'ils aient à eux seuls les moyens de faire progresser les choses, la gestion des hors-jeu constituant un travail à plein temps.
Cette chance est passée sans avoir été vraiment courue, et l'on s'étonnera du peu de volonté de la FIFA de tester sérieusement cette solution. Les doutes initiaux du conseiller spécial Michel Platini expliquent-ils cette faible persévérance?

passeports passe-partout
Le football européen n'est pas un scandale près en ce moment, en particulier le Calcio, qui doit affronter une vague d'affaires liées au trafic de faux passeports européens utilisés par des footballeurs pour justifier d'une nationalité "communautaire". La saison passée, c'était les conditions de certaines naturalisations (notamment celle de Veron) qui avaient fait l'objet d'enquêtes.
Le 14 septembre, deux joueurs brésiliens de l'Udinese ont ainsi été retenus par des douaniers polonais (tiens, hors de l'espace Schengen), leurs passeports portugais se révélant faux. Durant l'intersaison, c'était le transfert d'un autre Brésilien, Edu (vers Arsenal), qui avait avorté suite à la présentation d'un même faux document. D'autres enquêtes judiciaires sont en cours en Italie, concernant Dida, Ayala et Chamot (Milan AC), Assunçao (Roma) ou Almeyda (Parme).
Le marché des transferts se passerait bien de frontières et ne se contente pas de l'ouverture créée par l'arrêt Bosman au sein de l'Union européenne. L'appétit de nombreux clubs pour les recrues sud-américaines incite certains à rester très laxistes dans leurs exigences administratives. C'est ainsi que les passeports sont acceptés par les instances nationales du football pour justifier d'une nationalité, alors que c'est la carte d'identité qui devrait faire foi. La situation est d'autant plus paradoxale en Italie, du fait que l'opinion commence à s'élever contre une évolution à l'anglaise qui voit les joueurs nationaux de plus en plus écartés des équipes. Les clubs ne s'embarrassent pas de telles considérations et s'arrangent avec les quotas de joueurs communautaires.
Mises en cause, les autorités portugaises n'ont pas tardé à réagir, le débat ayant été porté devant le Parlement, et l'on apprenait le 25 octobre dernier (AFP) que des milliers de passeports avaient été volés en 1999 dans les consulats lusitaniens de Belgique, d'Italie, d'Espagne et d'Autriche, ceci aux fins d'un trafic clairement orienté vers le monde du football. Le secrétaire d'état aux communautés a mis en cause les autorités italiennes du football qui font preuve d'un grand laxisme dans la vérification des documents officiels... Et en France, pays qui accueille une importante vague de joueurs sud-américains, qu'en est-il exactement?

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