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La guerre des banderoles

Par calicots et chants interposés, Ultras parisiens et bordelais ont profité de la demi-finale de Coupe de France pour régler des comptes qui débordent le terrain du football, entre rivalités régionalistes et procès "politiques".
Auteur : Nico Paul le 6 Mai 2003

 

On se souvient d'un certain soir de mai 99 ou le public du Parc avait applaudi les joueurs girondins qui venaient d'obtenir le titre de champion aux dépens du rival marseillais. À l'époque, Parisiens et Bordelais s'étaient retrouvés autour d'une cause commune: une profonde inimitié envers le club provençal et ses aficionados, qui avait incité les supporters des deux camps à sceller de façon informelle une alliance de circonstance. Depuis, les relations entre les plus chauds des supporters bordelais et parisiens se sont progressivement détériorées. Sur fond de rivalité sportive (entre autres, une demi-finale de Coupe de la Ligue perdue par les Parisiens sur un penalty litigieux ou une simulation grossière de Fiorèse en décembre dernier), régionale et politique, les deux clans multiplient les provocations (1). Dimanche 27 avril, lors de la demi-finale de Coupe de France au Parc des Princes, les slogans des uns ont répondu aux calicots des autres tout au long de la partie, histoire de purger de vieilles rancœurs et d'en nourrir de nouvelles…

Il n'y a pas que les fumigènes qui brûlent entre supporters bordelais et parisiens, le torchon aussi.
Paris contre le reste du monde La rivalité entre ultras bordelais et parisiens est d'abord l'histoire d'une banale opposition entre la capitale et la province. Cet antagonisme, maintes fois martelé pour justifier, entre autres choses, la haine que se vouent supporters de l'OM et du PSG — et qui est pour partie entretenue de façon artificielle par les supporters des deux camps — est également repris à leur compte par les Bordelais (2). Désireux de s'affirmer comme des défenseurs de l'identité aquitaine, les résidents du Virage Sud girondin avaient ainsi déployé, lors du match aller de L1 opposant le PSG à Bordeaux, une banderole au goût douteux: "L'été vous polluez nos plages, l'hiver nos montagnes, ce soir notre stade: Paris, le Sud-Ouest te vomit". Cette première escarmouche, sans humour ni finesse, était assez nauséeuse. Outre la bêtise et le simplisme du "raisonnement" (on peine à imaginer les Bordelais en vertueux protecteur de l'environnement donnant des leçons d'écologie aux vils pollueurs parisiens), cette attaque soulignait en tout cas une réelle contradiction, les Ultramarines véhiculant à la fois des idées louables — par leur engagement contre le racisme — et un argumentaire primaire, avec cet imbécile et caricatural rejet anti-parisien. Rien d'étonnant, donc, à ce que les supporters du club de la capitale aient rendu la monnaie de leur pièce à leurs homologues girondins. Sans plus de finesse, le kop d'Auteuil a donc sorti deux banderoles au cours de la deuxième mi-temps: "Bordeaux et le Sud-Ouest, c'est comme Nantes et la Bretagne: deux villes de merde en quête d'identité", "Vos montagnes? La dune du Pyla, ah, ah, ah". On ne peut pas dire que le débat en ait été relevé. Il rappelait cependant qu'au final, on est toujours l'étranger de quelqu'un. Qui a la plus grande (coupe) ? Dans la course à l'invective, les deux groupes ultras ont également semblé à la recherche du coup bas qui mettrait l'adversaire au tapis. Le terrain favori pour cette pratique est évidemment celui de la performance sportive. Au coup d'envoi du match, le kop de Boulogne a offert aux yeux du public un tifo tricolore rappelant les heures de gloire du club parisien, des coupes nationales glanées au début des années 80 jusqu'à la Coupe des Coupes remportée en 1996, sans oublier les deux titres de 1986 et 1994. À l'appui de ce spectacle, une banderole: "Que l'histoire continue", et une coupe de France géante. Visiblement informés par une taupe bien introduite au cœur du milieu parisien, les Ultramarines girondins ont saisi l'occasion de railler le palmarès du club de la capitale. Au moment même ou les résidents de Boulogne lançaient leur animation, une banderole au ton ironique apparaissait dans le secteur opposé réservé aux aquitains: "Range ta coupe, t'as pas d'histoire". Les ultras aiment aussi à comparer leurs performances respectives en matière d'animation: rappelant la grève des chants décidée par les deux kops parisiens lors du dernier PSG-Bordeaux, les supporters d'Auteuil ont profité de cette nouvelle rencontre contre les Girondins pour persifler à leur tour sur le compte de leurs rivaux, moquant leur prétendue atonie ("12 décembre 2002, Auteuil silencieux, Bordelais solidaires!!!"). Tribunes politiques Mais l'opposition qui cristallise la haine entre ultras bordelais et parisiens reste principalement d'ordre politique. Les Ultramarines expriment de façon régulière dans les stades de l'hexagone leur lutte contre le racisme. Un combat qui, à défaut d'être parfaitement maîtrisé (comme le rappelle leur relation contradictoire au régionalisme), paraît sincère, tant celui-ci s'inscrit dans la durée (voir Les présidentielles sur la tête et Lescure, tour de stade). Il semble néanmoins constituer un grief de premier ordre pour une partie des supporters de Boulogne. En décembre dernier, lors du fameux dernier match de championnat, une banderole dénonçait ainsi "15 ans d'hypocrisie" pour des Ultramarines coupables de ne pas respecter un principe d'"apolitisme", qui semble constituer une vertu pour certains des plus fervents amateurs de ballon rond. Dimanche soir, les Bordelais ont profité de leur retour au Parc pour répondre avec trois mois de retard à leurs rivaux parisiens: "Apolitiques? Antiracistes! Vous sentiriez-vous visés?"… une allusion à peine voilée aux idéaux politiques de certains résidents de Boulogne. Soyons clairs: si la réputation passée de nid frontiste de cette tribune est loin d'être usurpée, les efforts de la direction du PSG pour nettoyer le virage ont en partie porté leurs fruits. Il est aujourd'hui difficile de trouver traces de revendications explicitement d'extrême droite dans cette tribune, même si une poignée d'éléments perturbateurs et clairement fascisants persiste et signe en tribune basse. Reste que pour certains supporters de Boulogne, la sympathie pour les idées nationalistes est belle et bien réelle, et qu'elle ne demande qu'une étincelle pour s'affirmer publiquement. Quelques secondes après le déploiement de la banderole par les supporters girondins, la tribune Boulogne rendait ainsi un bruyant hommage à la Nation française, en entonnant une Marseillaise et en exhibant des drapeaux tricolores. On pourra toujours souligner qu'agir de la sorte ne fait pas systématiquement de l'auteur d'un tel acte un suppôt du Front National, mais dans ce contexte, difficile d'interpréter autrement une réponse à ce qui constituait une accusation explicite de racisme de la part des supporters girondins… Les oppositions entre ultras vont parfois au-delà de la simple rivalité sportive, en particulier entre grands clubs. L'histoire du football est riche de ces oppositions, parfois pas très saines, ni très reluisantes pour notre sport favori. Cette guerre des mots engagée à distance entre les durs d'Auteuil et de Boulogne et ceux du Virage Sud bordelais démontre en tout cas qu'il est n'est pas possible de schématiser les comportements de ces groupes de supporters. Le mouvement ultra est idéologiquement complexe et sujet à contradiction: l'épisode de dimanche soir en a été un nouvel exemple. (1) Un retournement de tendance d'autant plus spectaculaire qu'à Bordeaux, l'antagonisme avec les supporters marseillais semble en voie d'apaisement, comme le rappelle l'hommage rendu par les ultras girondins à l'un des ex-leaders de tribunes du Vélodrome, De Peretti, lors d'un match à Marseille. (2) Cette façon de procéder et de s'appuyer sur les différences géographiques ou sociales est classique dans les rivalités historiques, et s'applique tout aussi bien aux cas Lyon/ Saint-Étienne par exemple. Les banderoles bordelaises auxquelles on a échappé "Paris, une ville d'homosexuels dirigée par un pédé". "On retient Alain Roche, donnez-nous Ronaldinho". Les banderoles parisiennes auxquelles on a échappé "L'été vous visitez la Tour Eiffel, l'hiver l'Arc de Triomphe, ce soir notre stade: Bordelais, vous êtes vraiment des gros beaufs". "La Poste bordelaise, c'est l'Albanie : on attend encore le chèque pour 99". La banderole parisienne à laquelle on n'a pas échappé "Perpère, mets tes couilles sur ton nez, ça te fera des Ray-Ban" (Boulogne).

Réactions

  • obinisti le 06/05/2003 à 15h56
    Concernant le problème des supporters fachos du PSG, je me souviendrai toujours d'un PSG-Lyon où les supporters lyonnais avaient sorti une banderole sur laquelle se trouvait une croix celtique.
    Et là, j'ai entendu quelque chose d'extraordinaire : une clameur est monté dans tout le Parc qui, comme un seul, s'est mis à chanter pendant un bon moment : "Le Pen enculé".

    Je me suis senti fier d'être parisien sur l'instant ! ;-)

    C'est le genre de choses dont on ne parle pas dans la presse, et qui font plaisir à entendre et à vivre, même si cela ne doit pas occulter le fait qu'il y a bien un grand nombre de cons, de skins et de nazillons chez les supporters (et pas que les parisiens, il n'y a qu'à voir les italiens).

  • marco348 le 06/05/2003 à 16h02
    obinisti,
    il y aussi tout simplement un grand nombre d'électeurs du Front National un peu partout, et pas seulement dans les stades de foot. A ce sujet, je ne serais pas étonné qu'il y en ait un bon paquet dans les beaux quartiers autour du Parc.
    Franchement, quand on regarde les scores du Front National, je me demande si la proportion est plus grande dans les stades (mon a priori étant que "oui"). En tous cas, il est vrai que dans certaines villes, les fachos les plus radicaux (donc les plus visibles) se rassemblent dans les stades.
    Pour ce qui est des supp bordelais, quel était le dernier score du FN à Bordeaux ? Ce sera déjà un indice...

  • baygonsec le 06/05/2003 à 16h03
    t'es sûr que c'était pas "lyonnais enculés" plutôt ? ;-)))

  • obinisti le 06/05/2003 à 16h10
    Marco348,
    en fait les rassemblements de fachos dans les stades n'est pas nouveau. Cela permet de se rassembler, d'éructer, de tendre les bras vers le ciel, de mettre en avant la performance physique, les corps taillés à la serpe, etc.
    Bref, le lien sport>stade>fascisme/nazisme est assez ancien (regarde les affiches fascistes des années 20/30) : les Jeux de Berlin en était un triste exemple. L'utilisation du sport et de l'enceinte qu'est le stade comme un lieu de politisation n'est pas nouveau et rappelle que le sport ne peut être apolitique.

    La politique est partout, car la politique est l'affaire de tous.
    D'ailleurs, quelqu'un qui se dit apolitique, généralement je m'en méfie et je m'en défie (surtout que, généralement, les apolitiques sont plutôt de droite...)

    Et pour Baygonsec, "lyonnais enculés", c'était seulement pendant le match ;-)

  • cardetti le 06/05/2003 à 16h12
    d'autant que "lyonnais enculés", je vois pas ce que ça a de vulgaire, moi ;-)))))))))

  • Ricou le 06/05/2003 à 16h41
    Allez, pour en remettre une couche sur la bâche...

    La première affaire a été d'autant moins appréciée par les supps. parisien que la bâche aurait été volée dans le coffre d'une voiture de supps. partant en vacances, et l'acte en question est assimilé à une odieuse fourberie opportuniste et non à un haut fait d'armes ultra (type expédition pour aller voler une bâche)...

    Bon, j'en ai envie depuis trop longtemps, ce coup-ci, j'ouvre mon fil sur le mouvement supp. ! Il y a des tonnes d'anécdotes sur le sujet, ça peut bien le faire...

  • Musashiken le 06/05/2003 à 18h36
    Marco348 > Ce n'est pas en Inde que la bâche est sacrée ??? :)))))

    C'est quand meme affligeant d'aller derober une bache, de s'en vanter, ou de s'en emouvoir : il y a vraiment des gens qui placent leur honneur sur des futilités...

    Pour le reste, bon article.

  • Jesper Olsen le 06/05/2003 à 19h42
    Ricou, qu´est-ce que le parisien en question faisait avec sa bache dans le coffre poiur partir en vacances ??? Il s´en sert comme drap de bain ? :-))

    Bon, puisqu´il faut bien qu´un bordelais réponde, je m´y colle. Très bon article, bien documenté et objectif (comme d´hab quoi) même si j´ai quelques petites modifications à apporter.

    Concernant le ridicule de la bache "Parisiens vous polluez le Sud-Ouest, nos plages et nos montagnes...", je tiens à signaler à la rédaction que le Collectif Virage Sud est composé certes de bordelais aux commandes, mais également de sections assez puissantes comme la Section Dordogne, Landes (d´où l´allusion aux plages même si la Gironde possède pas mal de jolies plages aussi) et Bearn-Bigorre (d´où l´allusion aux montagnes). D´où une légère nuance : le Virage Sud Bordelais est peuplé de gens venant de tout le Sud-Ouest et pas seulement de bordelais pure souche... D´où une bache qui devient un peu plus compréhensible bien que toujours ridicule. Mais ce n´est pas du racisme, je m´inscris en faux : c´est culturel ! C´est pas du racisme anti-parisien mais de la moquerie anti-parigot que l´on retrouve présente dans toute la province française. La différence est ténue mais elle existe.

    Pour ce qui est de la volonté des bordelais de s´identifier au Sud-Ouest, là je serai un peu plus critique envers les UB87. Le paroxisme avait été atteint il ya quelques années où des livrets expliquant la culture occitane étaient distribués à l´entrée du Virage Sud. Et ça sonnait un peu faux de voir certains bordelais "véritables" découvrir qu´ils appartenaient au bas-peuple gascon... Mais les UB87 ont la volonté d´ancrer leur équipe dans une sorte de régionalisme en présentant Bordeaux comme le club du Sud-Ouest à l´égal de Marseille comme club de la Provence, Lens comme club du Nord ou Monaco avec l´Italie. :-) Mais je redis que ça sonne faux pour Bordeaux la bourgeoise de se réclamer de la Gascogne, du Bearn, du Pays Basque... D´où mon projet de délocaliser le club dans le "vrai" Sud-Ouest... :-))

    Pour ce qui est des contradictions entre la prêche anti-raciste des UB 87 et le contenu de leurs baches, on avait déjà eu ce débat il y a quelques temps sur un des forums, où Mayo avait fait un bon travail de recherche sur la philosophie ultra-bordelaise. Et on était parvenu à l´idée (au moins Mayo et moi) que certes les actions des ultras pouvaient être parfois criticables mais que l´idéal était le bon... "La perfection n´est pas dans les actions de l´homme mais dans ses intentions". Après faut pas trop en demander non plus, ça reste un groupe ultra (notez que je critique pas, j´en ai fait partie) avec des mouvements de groupe, d´appartenance... Mais je redis que je préfère avoir un groupe se réclamant et pronant des idéaux anti-racistes plutôt que des idéaux nationalistes comme une partie de Boulogne ou seulement "anti-gauchistes" comme les Bad Gones...

    Pour l´hommage rendu par les Ultras Bordelais à un des fondateurs du mouvement ultra à Marseille, ça vient confirmer que l´opposition entre Bordeaux et Marseille du point de vue des supporters bordelais est historique et plus basée sur le football alors que celle entre Bordeaux et Paris toujours du point de vue des supps bordelais est idéologique...

    Pour ce qui est du vol de baches, c´est effectivement un rituel. Me permettrez-vous d´ajouter une pierre à la guéguerre "C´est eux qui ont commencé" en disant que les parisiens avaient volé une bache de la Section Dordogne (je crois) en 94, fait de loin antérieur au vol de bache parisienne par les bordelais sur l´autoroute... Mais ça n´amène rien au débat. Me permettrez-vous quand même chers parisiens de considérer que ce sont bien les Boulogne Boys qui ont introduit le concept de violence organisée en France au début des années 90 ?

    Enfin, pour pas finir sur une mauvaise note envers vous camarades parisiens, je trouve souvent les baches d´Auteuil bien senties et percutantes. Néanmoins, celle de cette année sur la solidarité des bordelais envers le silence de Auteuil lors du dernier PSG-Bdx est asssez dure dans la mesure où le match avait lieu en semaine et que pour le grand Sud-Ouest c´est pas si facile de se déplacer dans la Capitale un jeudi... Y a des gens qui font vivre par leur dur labeur dans les champs la France et plus particulièrement les "planqués parisiens" travaillant dans les boîtes de services et gros contributeurs des CDF... :-))


  • Ricou le 06/05/2003 à 20h33
    Bel opus Jesper. Mais alors pour encore plus de précision, le concept de violence organisée est apparu en 1984 ou 85 quand les premiers hools de Boulogne avaient systématiquement détruit les toilettes en accompagnant leurs méfaits d'inscriptions nazi la veille du match lors de trois déplacements successifs à Auxerre, Lens et Laval. C'est sans doute à ce moment que le club aurait du détruire le mal avant qu'il ne s'instille davantage. Ce qu'il ne fit pas...

    D'ailleurs je ne m'explique toujours pas pourquoi il a fallu attendre 2001, le départ de cet incapable de Domergue et quelques problèmes avec la justice pour que le club fasse enfin quelque chose, alors que la solution n'était pas si difficile à trouver, la preuve avec les résultats actuels plutôt encourageants même si il reste du boulot.

    Quant à ton dernier paragraphe, c'était sans doute la banderole qui chambrait avec le moins de mauvais esprit par rapport aux autres sorties plus tard dans la soirée, qui franchement...

  • peterelephanto le 06/05/2003 à 20h57
    "Mais l'opposition qui cristallise la haine entre ultras bordelais et parisiens reste principalement d'ordre politique. "(monsieur paul)
    "Je redis que je préfère avoir un groupe se réclamant et pronant des idéaux anti-racistes plutôt que des idéaux nationalistes comme une partie de Boulogne ou seulement "anti-gauchistes" comme les Bad Gones... "(jesper)
    C'est une lecture politique des oppositions entre groupes qui se défend peut-être, mais je n'y crois pas du tout. Pour moi c'est confondre la cause et la conséquence. Je ne vois dans cette pseudo expression politique qu'une manière supplémentaire , un prétexte comme un autre pour s'identifier et s'opposer. On se trouve des désaccords politiques pour s'opposer, et non pas l'inverse ("on n'est pas d'accord politiquement donc on s'oppose"). A partir de là le trognon d'opinion politique affiché a à mes yeux à mes yeux à peu près autant de sens que si lesdites opinions étaient tirées au sort. Du coup le discours anti parisien des bordelais ne révèle pas pour moi une maladresse ou une contradiction, mais simplement l'absence d'une réelle idée politique et l'imposture de banderoles qui amusent la galerie.

La revue des Cahiers du football