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« Le Parc des Princes, chaudron fatal »

Invité : Topolivres"PSG-Panathinaïkos : le point de vue du non-supporter": c'est sous ce titre original qu'Isabelle Rabineau a chroniqué – de manière non moins originale – le match de Coupe de l'UEFA de la semaine passée...

Auteur : Isabelle Rabineau le 19 Dec 2006

 

 

Un invité insolite occupe cette semaine notre rubrique George Guest: l'ex-mensuel Topolivres, désormais réinventé en ligne avec un blog du même nom. Sa principale animatrice – et auteur de ce texte –,anima longtemps l'émission Panorama sur France Culture, avant de devenir rédactrice en chef du magazine – disparu après dix-neuf numéros pour cause de faillite de son éditeur.

 

Isabelle Rabineau est l'auteur d'un essai, "Modernes Libertins" (Castor Astral) et de "Lettre ouverte à SuperFrançais" (Agnès Viénot Editions). Loin du maniérisme – et de l'inculture – de nombreux intellectuels ou écrivains quand ils s'entichent de football, son texte exprime une connaissance très intime de celuo-ci.



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Nous avions acheté les billets il y a deux mois à peu près. Le Panathinaïkos face au Paris Saint-Germain. Un match sans histoire. LE match indécis, de niveau européen, qui devait nous permettre par son édulcoration médiatique de renouer avec le plaisir simple du spectacle de football. Pour l'édulcoration, nous nous étions largement trompés. Ô combien. Le retour aux stades a donc pris ce 13 décembre une tournure étrange, si proche des impasses propices aux dramaturgies shakespeariennes. J'y reviendrai.

 

Pour ma part, la passion du football est ancienne. Des matches et des matches dans des stades de province, puis à Paris; l'excitation du Parc des Princes, chaudron fatal. Et au tournant du siècle, une grande lassitude devant les gestes, les insinuations et les propos racistes. Le stade offrait ses virages à la xénophobie et aux signes nazillons. Symptôme? Provoc? C'était insupportable. Nous avons logiquement baissé les bras pendant que d'autres les élevaient. Le stade parisien était devenu impérieux jusqu'à la laideur. Bien sûr, nous avons vu beaucoup de matches retransmis, ce qui n'a rien à voir. À la télévision, il n'y a rien à voir. On juge, on épie, on surveille: on n'y voit rien.

Je regrettais pourtant le spectacle de football en temps réel, qui m'a beaucoup appris. Par exemple, j'ai compris comment pratiquer à la radio en allant voir les matches de football. C'est là que j'ai saisi le mieux le système des sons. Comment ils s'organisent, se canalisent et se perdent. Nous allions alors au Parc avec sandwichs à la moutarde/parmesan, ces cataplasmes du genre "rigolos de palais", afin de nous réchauffer.

 

Je me laissais engourdir par les clameurs, les soupirs et les vociférations des spectateurs volubiles, mais je sombrais autant au milieu de leurs silences admiratifs... Le public d'un stade est le plus souvent mutique (eh oui), et surtout il est bon enfant. C'est fou, n'est-ce pas, d'avoir si peu l'occasion désormais d'employer cette locution fanée "bon enfant".


On ne connaît pas ses voisins, mais le fait d'avoir affaire au volumineux (l'espace du stade) ainsi qu'à une pléiade d'artistes (les footballeurs, les entraîneurs, les arbitres, les remplaçants) réalise un autre type de présence qu'au cinéma ou au théâtre. Il s'agit d'une présence relativement mise en scène, éclairée, où l'individu côtoie ses proches dans un très joli effet de distance relative.

 

Voisin et lointain, venu d'ailleurs, bien souvent d'une famille de pensée et d'une profession différente de la vôtre, le spectateur du match de foot n'est pas encore complètement normé ; il est souvent le produit des exceptions qui le constituent. Je ne sais pas pourquoi mais tout cela se voit dans un stade. Les détails les plus cachés, les secrets les mieux dissimulés y apparaissent.

 

La conception moderne du stade tend malheureusement à ériger des prisons sectorielles là où le melting-pot subsistait gaillardement. C'est comme si le marketing, touchant les joueurs, avait imbibé jusqu'aux gradins. Tout n'est pas qu'affaire de sécurité; au contraire... la sécurité, elle a bon dos.


« Nombreux sont ceux qui remuent les lèvres sans qu'aucun son ne sorte de leur gorge. C'est qu'un autre, devant, crie pour eux ».


Pourquoi y retournais-je, du reste, au stade? Le spectacle de football engendre dans sa ferveur incandescente des sensations en rapport avec l'enfance du jeu. Il propose une audace sucrée, une beauté incompréhensible - laquelle est toujours un peu hors champ, débordante – grâce / à cause de son contenu, mi-ludique mi-tragique.


Un spectacle de foot c'est dérisoire et grave. C'est à mes yeux ce qui se trouve à l'origine de cette inertie soudaine que j'aime scruter dans les stades. Cette manière de s'inclure dans un mouvement général, non pas l'intégration du soldat à sa procession militaire ou la place du militant chevillé à sa bannière partisane, mais plutôt le modèle de la boule de billard inerte, comme interdite, au beau milieu des cercles aléatoires effectués par toutes les autres.

 

On a beaucoup écrit sur le monde microcosmique du stade de football. C'est une planète dansante au coeur d'une galaxie, dans laquelle des hommes forment mouvements autour d'une sphère encore plus petite, laquelle ne cesse jamais sa course. L'inertie dont je parle, qui tire les spectateurs par les épaules lorsqu'elle fond sur eux, les rend incapables de se lever en même temps que les autres, leur plaque sur le visage une grimace folle: j'y reconnais le vertige poétique et le masque singulier de l'idiotie performante au sens jouannaisque (1), une idiotie imaginative.
 

Au stade il y a cette gentillesse qui arrondit les angles, cette douceur extrême de tous les regardeurs spontanés, qui contraste drolatiquement avec la férocité affichée. J'ai souvent l'intuition que ces spectateurs observent quelque chose de précis à l'intérieur d'eux-mêmes tout en fixant le rectangle herbeux intensément vert sous les projecteurs. Nombreux sont ceux qui remuent les lèvres sans qu'aucun son ne sorte de leur gorge.

 

C'est qu'un autre, devant, crie pour eux. Ce sont les mêmes mimiques que l'on surprend parfois, dans le métro, lorsqu'un voyageur lit son livre en remuant les lèvres, à voix haute mais sans voix incarnée. Un silence habité par quelqu'un d'autre qu'eux-mêmes, c'est-à-dire le plus souvent leur livre.


« Le seul direct valable à la radio se fait depuis le café ou le stade ».


Au foot en temps réel, j'ai fait durant chaque match de la radio imaginative. Je me racontais les actions, je décrivais chaque geste tout en donnant un point de vue général, ou décalé, parfois littéraire si j'en avais le temps, l'occasion et la grâce. Si j'avais eu à moi seule le don d'ubiquité (celui que possède précisément la radio) j'aurais aussi accompli des duplex. C'est ce que je préfère, le moment insolite où un but en chasse un autre.

 

J'ai toujours rêvé d'être chroniqueuse sportive, à l'époque où France Culture ne voulait surtout pas entendre parler de foot ou de rugby, ou alors seulement au travers des archives. Je pense avoir échauffé les oreilles d'au moins deux directeurs différents, avec mes idées de foot. Ils voulaient bien la légende... mais surtout pas la vulgarité de l'actualité. Or le sport et précisément le football est un apprentissage du présent. Du direct. Je rêvais d'une émission où l'on parle de sport comme l'on discute cinéphilie ou littérature, avec cette passion imaginative qui relève autant du fantasme du livre ou du film dont on croit parler que de celui que l'on porte en soi.


Il me semble toujours aujourd'hui que le seul direct valable à la radio (médium de l'imaginaire et de la suggestion, médium qui lit et dit entre les lignes) se fait depuis le café ou le stade, voire la station météo. Et je crois sincèrement ne pas savoir pratiquer la radio, malgré les dix années passées au micro, parce que je n'ai pas été chroniqueuse sportive sur France Culture.

 

Un soir, à une foire du Livre à Saint-Étienne, j'ai quitté le banquet à vingt-trois heures et circonscrit un taxi pour aller faire le pèlerinage au stade des Verts, Geoffroy-Guichard. Il était désert, c'était magnifique. Plus tard, le taxi déroula la route de manière elliptique: nous ne sortions plus de la figure du stadium. On tailla la route. Tricotâmes et défîmes les itinéraires.

 

Et les Stéphanois montèrent pour de petites et de grandes courses, et toujours nous parlions des Verts et du stade avec eux. C'était un brin nostalgique, certes, mais c'était du passé en direct. J'avais sorti mon magnéto, mais je n'ai rien enregistré. C'était bon pour ma mémoire, par pour l'estomac des bandes magnétiques.


Michel Schneider a écrit sublimement sur Glenn Gould avant d'écrire "Marilyn, dernières séances" (prix Interallié). J'ai compris en le lisant ce qui liait le son et la musique à la rumeur du stade: un endroit parfait pour se concentrer, une cloche de verre permettant le vide absolu au milieu du chaos. Gould aimait jouer tout contre le son de l'aspirateur.

 

Il avait découvert par accident ce moyen ultime de jouer juste, de se concentrer à proximité de tous les autres sons possibles et il l'avait reproduit. Un technicien lui dit le jour d'un enregistrement: "L'idéal pour vous serait d'écouter ce concert sur une communication téléphonique longue distance".

 

C'est exactement le même phénomène que permet le stade de foot. C'est l'environnement extraordinairement mimétique et proportionnel au désordre d'une société. Au milieu de l'agitation, des lignes permutent, des passes s'organisent, un jeu se construit comme une toile dispose peu à peu de son épaisseur vitale. Ça respire. Avec volonté et détermination. C'est de l'opéra joué avec les pieds. Le rythme et le dessin général de tout cet ensemble hasardeux, voilà ce qui est frappant.


« Le stade avait bien changé, il était devenu une série de petits ghettos de spectateurs plus ou moins valorisés ».


Les circonstances et les atours que revêtent parfois ces passions coexistent pourtant. Là où je dis "art et sons", un autre dira "Paris", "Marseille" ou "France". Un stade est organique. Terriblement vivant. Sa violence peut être démentielle. Et l'histoire pour le moins nébuleuse qui a secoué le stade du PSG fin novembre, la relation hâtive et peu sourcée qu'en ont donnée les journalistes a fait tourner le match du 13 décembre dans le sens contraire des aiguilles d'une montre. On attendait un match sans histoires et ce fut un match charnière, sursitaire. Un match en pointillés, presque alternatif. Un drôle de round d'observation. Un match menace, aussi.


Les Parisiens s'échauffaient sur le terrain alors que dehors la garde montée, les CRS et la sécurité de la RATP balisaient tous les échangeurs, les voies d'accès et les nouages de circulation des piétons et véhicules. Les médias étaient sur les dents et pour des non-supporters comme nous, il était bien étrange de retourner au stade sous ces auspices. J'ai rarement eu l'impression de me jeter aussi objectivement dans la gueule du loup.

 

Il faut assurer une sécurité pour le public et les joueurs et désamorcer le hooliganisme échevelé qui nous avait éloignés des stades. Cependant, le parcage, la classification, l'estampillage a priori créent la ségrégation et la frustration. Les Français avec les Français et les Grecs protégés de tous les autres par des filets de côté, devant et au-dessus d'eux. Une animosité démentie lors de notre arrivée au stade: nous avions croisé des supporters grecs dans le métro, lesquels nous avaient demandé leur chemin puis indiqué, selon eux, quels joueurs étaient les meilleurs.

 

Des deux équipes. D'après eux Papadopoulos et Victor pour les Grecs, Landreau, Pauleta et Kalou pour les Français. On leur avait déconseillé, nous apprirent-ils, de porter bonnets et écharpes aux couleurs de leur club. Ils avaient pris leurs billets depuis peu, à l'occasion d'un voyage touristique dans la capitale française.On leur avait promis le feu et le sang. Ils étaient inquiets et aussi blagueurs et drôles. C'est avant tout le jeu qu'ils aimaient. C'est le spectacle de foot qu'ils recherchaient. Plus tard, entre les fouilles et les longues files d'attente, le dialogue avec les supporters parisiens se fit très naturellement.

 

Mais le stade avait bien changé, il était devenu une série de petits ghettos de spectateurs plus ou moins valorisés, à gros ou faible rendement, à abonnements potentiels ou non, identifiants de classes sociales, révélateurs d'indices de passion sportive plus ou moins prononcée. C'était triste. J'étais triste.


« Le stade s'inventa lui-même une scénographie au sein de laquelle nous étions tous inclus ».


Et puis le match débuta. On sentait le stade tout entier transi et meurtri. La blessure était béante. On jouait comme par défaut, les peurs nouées aux protège-tibias. Les Grecs se plaçaient bien, le PSG loupait ses passes, on commençait à sentir la possibilité du plantage jusqu'au bout, une noirceur désespérante sourdait de la pelouse et fusait en grosses mottes décollées, comme si l'on tirait le stade par les cheveux afin d'en faire glisser ce qui lui restait d'esprit sportif.

 

J'étais un non-supporter et je n'étais pas seule. On se comptait de loin, nous n'étions pas plus de quinze mille. Le stade était déchiré de vide. L'enquête judiciaire dira ce qui s'est réellement passé, à l'issue du match opposant fin novembre 2006 l'équipe de Paris à celle de Tel-Aviv. On compte en effet fort sur cette enquête dans ce stade où se sont déployées dès le début de la rencontre de longues banderoles dédiées au supporter mort et aux blessés, lors de l'altercation avec le policier en civil, lequel protégeait un supporter du camp adverse.

 

Les Kop d'Auteuil et de Boulogne ne sont pas irréprochables, loin de là. J'ai arrêté mes visites au stade en grande partie à cause d'eux. Il n'en reste pas moins que le non-supporter du PSG que j'étais ce soir-là fut bluffé par la dignité des fameuses tribunes Auteuil et Boulogne, d'ordinaire exhibitionnistes et fortes en gueules. Les messages se suivaient dans un silence tonitruant, déployés tels des SMS d'énormes dimensions. Ces SMS demandaient la justice, réclamaient l'accès aux tribunes populaires (elles étaient fermées pour raisons de sécurité), fustigeaient les politiques et les journalistes qui s'étaient saisis de cette affaire pour faire valoir leurs arguments politiques et électoraux.

 

Ton sobre, colère contrôlée, demande d'équité, demandes de considération et d'égalité devant la justice, le stade s'inventa lui-même une scénographie au sein de laquelle nous étions tous inclus. Les forces en présence immobiles se scrutaient les yeux bien ouverts. J'avais l'impression d'y lire l'avenir. Et ce n'était pas desirsdavenir.org qu'elles portaient aux nues.

 

Les Parisiens, sur le terrain, commencèrent à trouver le chemin des buts grecs. Dans les tribunes, les écriteaux noirs, signes de deuil, étaient comme autant de voiles haut levées pour un enterrement de première classe. Le Truffaut de "La Mariée était en noir" tiré d'un livre de William Irish en 1967 y aurait retrouvé quelque chose de son romantisme noir, un rien sardonique, d'une intelligence pétillante.


« Je me suis imaginé ce qu'on lirait le lendemain dans les journaux : "Rien à signaler". Je pensais tout le contraire ».


Les Parisiens l'ont finalement emporté 4 à 0. Les Grecs entre leurs grilles de rétention tournèrent le dos à leur équipe à deux reprises, longuement et avec ostentation. J'ignorais que l'on pouvait faire cela. Se retourner et ne plus regarder le match, une idée de mise en scène fantastique pour un public.


Les Parisiens dans leurs tribunes s'agitèrent quelque peu, donnèrent de la voix. L'une des deux tribunes resta absolument de marbre, comme si elle naviguait sous d'autres cieux. Elle était ailleurs. Un "ailleurs" parfois décrit par les joueurs qui connaissent bien la typologie de leurs supporters, leurs airs bravaches et leurs égarements. Un "ailleurs" qu'il faut regarder en face et qui ne sourit pas.

 

Ces tribunes de supporters déçus, blessés, se sentant incompris, paraissaient comme absorbées par un autre espace. Elles étaient pourtant là, dans ce même direct que je décrivais au début, comme nous l'étions tous. Présentes, et totalement absentes. Comme un début d'annihilation des êtres, même dans le plaisir. C'est là où gît le danger.

 

Le retour en métro fut calme. Pas la peine de partir dix minutes avant la fin, nous avions l'impression de nous compter sur les doigts des deux mains. Le métro était très honnêtement bondé. Comme à l'accoutumée, le son suivait les supporters d'une cabine à l'autre, qui se répondaient en se vannant. Je me suis imaginé ce qu'on lirait le lendemain dans les journaux: "Rien à signaler". Je pensais tout le contraire.

 

Le silence haut tenu des supporters était à signaler. Il désignait un niveau de lassitude à être parqués et déconsidérés jamais atteint. Ils demandaient par leur silence à être écoutés pour ce qu'ils avaient à dire, sans clichés préconçus. Ils réclamaient la justice dans une affaire plutôt nébuleuse. Comme en écho, j'entendais les demandes d'écoute, d'expression, des gamins brûlés de Clichy. Le lendemain, Le Monde faisait sa une sur la normalisation réussie du candidat du Front National.

 

Je me souvins alors de cet homme d'une soixantaine d'années, manifestement fidèle supporter du PSG, l'air d'un cadre toujours actif et l'écharpe PSG orgueilleusement enroulée autour du cou, qui hurlait dans son portable, au-dessus des autres supporters un peu alanguis, au milieu de la rame de métro: "Y avait quasiment personne. Y a pas à dire, ils ont réussi à dégoûter les gens de sortir de chez eux". Ce n'était pas faux.


(1) Jean-Yves Jouannais, "L'Idiotie - Art, vie, politique" – Méthode, éd. Beaux Arts magazine 2003, 38 euros.

Réactions

  • lmdp le 22/12/2006 à 22h42
    Le problème, depuis Blondin (ou Montherlant), ce sont les gens qui croient qu'il faut être lyrique, pour bien parler de sport. (Cette remarque vaut aussi pour l'article "L’INTERNACIONAL INTERCONTINENTAL").

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