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L'excès de ralentis nuit gravement à la vérité

Festival de mauvaise foi et d'auto-persuasion mercredi soir sur TF1. Outrés par des penalties qu'il était pourtant plus logique de siffler que de souffler à Zidane et Inzaghi. Le choeur des pleureuses était de retour, interprétant ses vieux classiques...

Auteur : Jamel Attal le 7 Avr 1998

 

 

Festival de mauvaise foi et d'auto-persuasion mercredi soir sur TF1. Outrés par des penalties qu'il était pourtant plus logique de siffler que de souffler à Zidane et Inzaghi. Le choeur des pleureuses était de retour, interprétant ses vieux classiques : il est tellement plus facile de faire le sempiternel procès expéditif des Italiens-tricheurs (comme si c'était une surprise) plutôt que de reconnaître l'évidente supériorité de la Juve ce soir-là, Monaco n'ayant d'ailleurs pas réalisé un mauvais match mais s'étant logiquement incliné.

 

Oubliant le vol plané d'Ikpeba à l'origine du but de da Costa, ils se sont voluptueusement abandonnés à une démagogie facile, coinçant deux internationaux dans un "débat" ridicule, tout juste bon à inventer des braises pour mieux souffler dessus. Le commentaire agressif décidait du sens des images, en dépit d'elles, à grands renforts de ralentis. Jean-Michel Larqué à dû avoir honte de lui le lendemain matin. Après on retrouve dans les tribunes le spectacle navrant de ceux qui à 150 mètres du ballon hurlent systématiquement à l'erreur d'arbitrage.

 

Il faudrait qualifier pénalement le délit d'incitation au crétinisme dans les stades, mettre en examen ces procureurs autoproclamés qui s'adressent à des millions de spectateurs et ne reculent devant aucune bassesse pour flatter un auditoire supposé très abruti. TF1 utilise à cet effet l'extraordinaire mauvaise foi de Guy Roux, qui ravive sa xénophobie latente à grand coups de renvois historiques, et sa capacité à faire passer des raisonnements douteux sous couvert d'humour ("sacré Guy Roux").

 

La multiplication des ralentis ne sert qu'à multiplier les points de vue et les lectures possibles. Ils suppriment toute vision du timing de l'action, les gros plans réalisés au téléobjectifs déforment la perspective, les loupes déréalisent complètement les gestes et les contacts. Les réalisateurs ne remontrent jamais les phases de jeu à vitesse normale : ce qui est jugé, c'est le produit de technologies télévisuelles, pas du tout les faits auxquels réagit l'arbitre dans l'instant. Quant au verdict, il ne sert à rien puisque le score ne changera pas. Mais il est tellement plus intéressant de se réjouir qu'il (n')y a (pas) coup franc, hors-jeu, penalty (rayer la mention inutile) et qu'on a raison, le nez sur son écran, le cul sur son siège et le micro dans la bouche.

 

L'insistance des journalistes de télévision à polémiquer au moindre prétexte, à se masturber avec les ralentis, à remettre inlassablement sur le tapis le "débat" sur l'arbitrage vidéo, est révélatrice de l'intérêt qu'ils ont à étendre les compétences de leurs instruments et de leurs jugements. Cet intérêt n'a rien à voir avec ceux du football.

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