Seuls 36% des internautes parviennent à saisir leur e-mail / password du premier coup. En feras-tu partie ? Attention à ne pas confondre vos minuscules et vos majuscules.
Vous avez oublié votre mot de passe ?
Inscription
Vous avez oublié votre mot de passe ? Il reste un espoir ! Saisissez votre adresse e-mail ; nous vous enverrons un nouveau mot de passe. Cette procédure est quasiment gratuite : elle ne vous coûtera qu'un clic humiliant.
Nous vous avons envoyé un email sur votre adresse, merci d'y jeter un oeil !

CONDITIONS D'INSCRIPTION :

1. Vous devez nous adresser, via le formulaire ci-dessous, un texte (format .txt inférieur à 100 ko) en rapport avec le football, dont la forme est libre : explication de votre passion, anecdote, aventure, souvenir, essai, commentaire composé, portrait, autobiographie, apologie, réquisitoire, etc. Vous serez ensuite informés de la validation de votre inscription par mail. Les meilleurs textes seront mis en ligne sur le Forum.

2. Nous ne disposons pas d'assez de temps pour justifier les retards d'inscription ou les non-inscriptions, et ne pouvons pas nous engager à suivre une éventuelle correspondance à ce sujet. Merci de votre compréhension.

Nous avons bien reçu votre candidature, on y jette un oeil dès que possible. Merci !

Partager :

Lyon fait sauter la banque

Inattendu, du moins avec ces joueurs-là, le grand moment de l'OL est arrivé et renvoie le Real à son vide interstellaire.
Auteur : Pierre Martini le 11 Mars 2010

 

Alors, Lyon a-t-il réussi son premier authentique exploit européen™ avec le grain de folie que nous lui avons si souvent réclamé, ou bien dans la pure tradition lyonnaise en obtenant un résultat tardif mais "inexorable" (1)? Le match de Bernabeu plaide plutôt pour la deuxième hypothèse. Là, point de prolongation échevelée, de renversements dramatiques, de héros surgissant du fond de la nuit, de panne de projecteur, d'images impérissables: l'OL a toujours été à un but de la qualification jusqu'à ce qu'il le marque, au cours d'une partie de mieux en mieux maîtrisée. Le but lui-même est un exploit collectif et non individuel, un petit bijou mécanique réglé au millimètre par quatre joueurs, un de ces buts que l'on sent venir, une combinaison gagnante pour faire sauter la banque.
Non pas que la rencontre ait manqué d'intensité ou de moments forts: douchés d'entrée, les Lyonnais ont résisté en flirtant avec la limite, échappé au doublement du score grâce à Lloris et au poteau, avant de revenir au mental, avec détermination et intelligence. Après l'égalisation, la tachycardie a été de rigueur, mais sans risque d'infarctus, tant l'emprise des visiteurs était assurée.

real_ol_1.jpg


Le sens de la coupe
Il reste que ce n'est pas de cette équipe que l'on attendait l'exploit: déchue de son titre la saison passée, elle a donné l'impression, lors de la première moitié de championnat, que l'ère lyonnaise était révolue. En dépit des investissements massifs consentis à l'intersaison, comment cet effectif pouvait-il rivaliser avec celui des "grands" OL, dont seuls un Cris et un Govou vieillissants peuvent témoigner? C'est pourtant l'équipe de Toulalan et Boumsong, internationaux décriés ou moqués, de Réveillère, dont le genou se passe d'un ou deux ligaments, de Gonalons, perdreau de l'année, de Pjanic, Makoun ou Ederson, symptômes présumés de la perte d'inspiration des recruteurs lyonnais... c'est cette équipe qui a passé le cap. Certes, la classe de Lisandro a discrètement parlé sur le but, mais c'est comme s'il fallait des underdogs à la Delgado pour que l'OL épouse une logique européenne qui lui a si longtemps échappé. Une autre logique, celle de la Coupe, que Bordeaux ou Paris, mal en point en championnat, avaient saisie en 96. Alors avec son ADN modifié, l'OL 2009/2010 a peut-être le profil d'une sensation. Il a en tout cas eu celui d'une formation capable de profiter de l'éternelle suffisance du Real.

real_ol_2.jpg


Les néo-Galactiques dans un trou noir
Les esprits chagrins amoindriront la performance en soulignant que le Real vient de se faire sortir en huitièmes de finale pour la sixième fois de suite et n'est jamais qu'une sorte d'alter ego de l'OL en C1 – qui lui a en outre toujours plutôt bien réussi. On ne bat cependant pas cette équipe par hasard, et il faut mettre beaucoup de vertus sur le terrain pour y parvenir. La morale de cette victoire est en tout cas réjouissante. La rentabilité des transferts somptuaires de Madrid cet été a chuté brutalement mercredi soir, et la politique des néo-Galactiques du président Pérez encaissé un sérieux revers. La démarche consistant à amalgamer des stars sous la houlette d'un entraîneur réduit au rôle de gestionnaire d'ego n'a jamais été notre tasse d'eau fraîche, pour ce qu'elle témoigne du creusement des écarts entre l'élite économique européenne et les autres.
L'ironie est que c'est l'OL de Jean-Michel Aulas qui donne cette leçon, avec un président multipliant désormais les appels à la régulation du football. La qualification tombe bien sur le plan financier, justement, pour un club qui voit ses résultats s'effondrer et dont l'activité "trading de joueurs" est en péril (lire "Lyon sur un fil"). Il ne faudra évidemment pas s'en tenir à ce genre de satisfaction. L'exploit européen certifié, ce n'est jamais qu'un épisode de la véritable épopée européenne™.

real_ol_4.jpg

(1) Lire "Lyon, inexorablement".

Réactions

  • Gone n' Rosette le 11/03/2010 à 17h39
    Si ils appliquent réellement ces principes, j'imagine que les lyonnais ne critiquent JAMAIS les paroles ou les idées de personne.
    --------
    Ca fait 100 ans que les lyonnais votent rad-soc. C'est pas une preuve qu'on critique jamais personne ?

  • but de ouf le 11/03/2010 à 18h00
    On est en rade de soquette ?
    Je comprends pas.

  • Hurst Blind & Fae le 11/03/2010 à 18h49
    Qui me crame, l'argument consistant à dire "si ça te plait pas, t'éteins" est particulièrement pauvre.
    Un peu comme si tu disais "si t'aimes pas Sarko, change de pays". Et faire remarquer qu'Aulas est un gâche-plaisir, ce n'est pas du tout une remarque à l'encontre des supporters lyonnais. Tant mieux pour vous si vous êtes habitués.

  • balashov22 le 11/03/2010 à 19h21
    L'argumentation particulièrement pauvre, faut voir aussi à quoi elle répond. Ca fait des années qu'on nous dit qu'Aulas est le Mal, c'est bon, je crois qu'on a compris votre point de vue. Si vous insistez, faut pas vous étonner qu'on finisse par répondre un peu brutalement.

    P.S. : L'OL c'est trop fort. Non seulement, après une qualification historique, on n'arrive toujours pas à fédérer les supporters français plus de quelques minutes, mais en plus on arrive à alimenter la dissonance. Chapeau Jean-Mi !

  • lemeu le 11/03/2010 à 20h01
    "Ouais les joies dans les vestiaires, on les connait. "Atchik, atchik, atchik", "Président la prime, Président la prime" "


    Je crois qu'on aurait pu avoir une scène d'anthologie, jouons-là façon Grimm:



    Ce soir-là, dans la maison de l'Olympique Lyonnais, les enfants sont bien contents. Ils ont bien travaillé toute la soirée dans le champ, la récolte a été incroyablement bonne. Et comme la famille lyonnaise est bien pauvre, ça fait plus d'une semaine que les enfants lyonnais n'ont pas mangé de primes, alors leurs ventres gargouillent, le pauvre Michel qui est couché dans son lit, la jambe platrée, est tout pâle. Quant à Jean-Alain et Jean 2, ils sont déjà tombés d'inanition au beau milieu des pâturages.


    Les enfants sont là, dans le vestiaire, pleins de l'espoir des petits nécessiteux : les sacs sont pleins de grain, papa Jean-Michel est content. Et c'est ainsi que, quand la porte de la maison s'ouvre, papa Jean-Michel est accueilli par un chœur chaleureux de petites voix aiguës :

    "Papa Jean-Michel! La prime! Papa Jean-Michel! On veut la prime! On a bien travaillé!"

    Alors, les cernes de papa Jean-Michel se creusent un peu plus, et il prend un air contrit.

    "Hélas les enfants! Vous avez bien travaillé ce soir, et je suis tellement fier de vous... Cependant, alors que je rentrais la récolte dans la grange, le vilain Etat français est arrivé..."
    Un silence glacial se fait...
    "... et il a volé tout le Betclic! On n'a plus de prime à manger, plus rien!"

    Les enfants commencent à pleurer.

    "... Alors il faudra recommencer la prochaine fois, et si vous travaillez bien, on mangera peut-être..."

    Puis papa Jean-Michel prend un air rusé : "Ou alors, si on perdait Matthieu dans la forêt..."
    Maman Claude le coupe : "Ah non, pas Matthieu! Je vous ai déjà dit : S'il est différent, c'est parce qu'il est le football incarné!"

    Et on entend papa Jean-Michel qui marmonne : "Fait chier, la vieille..."

  • Joey Tribbiani le 11/03/2010 à 20h39
    Charterhouse11
    jeudi 11 mars 2010 - 02h14
    Si on tape Bordeaux, ca marche aussi?
    ------------------
    Sortir 2 grands d'Europe d'affilée, rêvez pas trop quand même ...


    Pour le reste, il me semble que l'article occulte l'élément essentiel du succès de l'OL, à savoir l'arrivée des 2 vrais grands joueurs (au sens décisifs dans le money time) que sont Lloris et Lisandro, capables de tenir la baraque et l'équipe dans les matchs couperet comme celui d'hier soir.

    La principale raison des échecs à répétition dans des matchs comparables lors des années précédentes tient à mon avis au fait que les cadres de l'époque (Coupet et Juninho) étaient des pseudo-tauliers incapables de faire ce que Lloris et Lisandro ont fait hier : sortir la parade qu'il faut, ou la passe déç qu'il faut au moment où il faut. Question de mental sans doute.

    En ce sens leur départ (de Juninho et de Coupet) est sans doute la meilleure chose qui soit arrivée à l'OL dans la perspective de franchir un cap en C1.
    Je me demande même pourquoi Aulas ne s'est pas débarrassé d'eux plus tôt.


  • DarkZem13 le 11/03/2010 à 20h41
    Joey, je bois tes paroles concernant Juninho, Coupet et cie, je ne suis on ne peut plus d'accord. Et j'ajouterais Benzema dans la liste, mais chut c'est secret.

  • The Great Koala le 11/03/2010 à 21h01
    balashov22
    jeudi 11 mars 2010 - 19h21
    P.S. : L'OL c'est trop fort. Non seulement, après une qualification historique, on n'arrive toujours pas à fédérer les supporters français plus de quelques minutes, mais en plus on arrive à alimenter la dissonance. Chapeau Jean-Mi !
    _____________________________

    Justement, je crois que tu soulèves dans ton PS le point central de l'histoire. Sans cette sortie de JMA, cette victoire de l'OL n'aurait pu faire que l'unanimité: rien à dire de négatif sur le jeu ou l'état d'esprit. Même le sempiternel "le Real n'y était pas" ne serait pas revenu. Mais Aulas a encore réussi à attirer l'attention sur lui (et sur son sponsor, mission accomplie) et à donner du grain à moudre aux détracteurs. C'est dommage pour l'OL, je trouve.

    Je comprends bien que vous, supporters, passiez au-dessus des sorties de JMA, mais comme le fait remarquer Gigodanho il représente l'OL pour les autres. L'image de l'OL lui est grandement assimilé - trop, probablement.

    Féliciter les joueurs, l'entraineur, et garder le projecteur sur eux, ça aurait été pas mal, non?

  • balashov22 le 11/03/2010 à 21h10
    Juninho a jusqu'à la saison dernière apporté énormément à Lyon grâce à ses coups-francs et sa capacité, unique dans l'effectif lyonnais, à donner le tempo correct à notre jeu.
    Coupet était un très bon gardien, il a sorti pas mal de parades décisives je trouve, sans parler de son mental et de ses quelques coups de gueule qui ont recadré nos gones aux bons moments.
    Pas vraiment d'accord avec toi DarkZem, donc, à part la dernière saison de Juninho qui était peut-être celle de trop on est bien content de les avoir eus ces deux-là. Juninho, 100 buts avec l'OL toutes compétitions confondues quand même !

    Par contre, Benzema, faut reconnaître que la saison dernière il avait franchement régressé faute de concurrence, là on a clairement gagné au change avec Lisandro.

    Et Koala, ton dernier paragraphe, on pourrait aussi essayer de l'appliquer aux supporters français non-lyonnais que ça marcherait aussi bien. Vous êtes tous des Jean-Michel Aulas !

  • Qui me crame ce troll? le 11/03/2010 à 21h25
    José-Mickaël
    jeudi 11 mars 2010 - 17h12
    Tu n'as pas lu ce qu'a écrit Arnaldo01 juste au-dessus ? Je trouve son explication bien plus convaincante que la tienne (« les gens, hier, auraient voulu voir le vestiaire heureux après le match »). Moi j'avais sommeil, sinon j'aurais fait pareil. Et je comprends qu'on trouve inopportun de parler de sponsoring dans un tel moment.
    ----
    Je ne me rappelle même plus quand j'ai vu la dernière joie dans un vestiaire, surtout à l'OL (il me semble que les journalistes n'ont plus le droit d'entrer dans le vestiaire après le match).
    C'est certes inopportun mais c'est pas comme si le public découvrait Aulas...

    En fait, ton explication fait un peu "parano", ça conforte l'impression (peut-être fausse ?) que les supporteurs Lyonnais sont un peu, comment dire, heu... pas comme les autres...
    -----
    Bon je ne suis pas LES supporters. Je suis moi-même, c'est déjà bien assez.

    Sauf que c'est la loi. (Ah, la loi, encore une excuse pour gêner l'O.L...)
    -----
    Je me moque que Lyon ait son sponsor ou pas. Mais c'est quelle loi dont il s'agit? La loi française qui interdit les paris ou la loi espagnole qui les autorise (ou la loi de l'UEFA qui fait ce qu'elle veut). A l'aller, il n'y a pas eu de "problèmes", les deux maillots étaient vierges. Là je trouve ça assez risible que Lyon ne puisse pas montrer le sponsor alors que le Real si, et que ce sont tous les deux des sites de paris!

    Après je redis que ce qui est surtout désagréable, c'est de voir quelqu'un dire : "ah j'aurais bien aimé votre équipe mais avec Aulas c'est pas possible".

    Di Meco
    jeudi 11 mars 2010 - 17h29
    En gros, Aulas a le droit de dire ce qu'il veut, mais on ne peut pas critiquer ce qu'il dit sous peine de :
    1/ être accusé de masochisme, c'est vrai quoi, y'a qu'à pas l'écouter si on l'aime pas
    2/ se voir reprocher de jouer son jeu, puisqu'on relaye ses propos
    -----
    Disons que depuis, disons 10 ans que Aulas est vraiment médiatiquement important, il y a une certaine lassitude chez le supporter lyonnais concernant Aulas. Personnellement, je n'aime pas Saccomano, je ne me précipite pas pour l'écouter. Et si je tombe dessus, je zappe. C'est aussi simple que cela.

    The Great Koala
    jeudi 11 mars 2010 - 21h01
    Féliciter les joueurs, l'entraineur, et garder le projecteur sur eux, ça aurait été pas mal, non?
    ----
    Tous les supporters lyonnais (ou au moins une majorité) préfèreraient avoir un Président aussi compétent mais moins usant médiatiquement (oui c'est usant, je vous jure). Un mec sympa qui ne dit jamais rien sur l'arbitrage, sur les questions de pognon etc etc (il peut garder les vannes sur l'OL ou l'ASSE quand même). Par contre, comme on ne peut avoir Zidane sans coups de boule et essuyages de crampon, on ne peut apparemment pas avoir Aulas sans sorties désastreuses.
    Le supporter lyonnais fait contre mauvaise fortune bon coeur, mais au bout du nième supporter adverse qui vient se plaindre d'Aulas, tu te poses franchement des questions sur l'intérêt qu'ils ont.

La revue des Cahiers du football