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Real Madrid Circus / Actes I et II

Le Real de Florentino Pérez est mort, et avant de crier "Vive le Real!", faisons l'autopsie de sa présidence et la chronique des événements madrilènes au cours de cette saison. Premiers épisodes: Luxemburgo, acrobate sans filet et Sacchi, le départ de M. Loyal.
Auteur : Antoine Faye le 20 Mars 2006

 

Il y a exactement deux ans, le numéro 3 des Cahiers mettait en Une "Le monde enchanté du Real Madrid". À cette époque, même si le club marchait vers la première saison sans titre d'une série de trois (en cours) et si les premiers signes de la crise se manifestaient, nul n'aurait osé, dans la presse, remettre en cause le statut du "plus grand club du siècle" ni douter vraiment de la viabilité de son modèle sportif. Tout juste l'arrivée de David Beckham et le Barnum de la tournée estivale en Asie avaient-ils suscité quelques irritations...


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Mais l'heure était encore à la célébration unanime d'un club ayant si brillamment réussi l'amalgame entre l'exploitation commerciale de sa "marque" et l'obtention de résultats sportifs, et Florentino Pérez était solidement ancré à son siège de président.
Au lendemain de la démission de celui-ci, nous vous proposons de revenir sur les épisodes qui se sont succédés, depuis un peu plus d'un an, dans la Casa Real, pour aboutir à une situation dont l'incertitude pèse sur son avenir immédiat. Ironiquement, le cabinet Deloitte and Touche vient d'accorder la première place de sa "Rich List" – le classement des clubs selon leurs ressources économiques – à un Real qui devance Manchester United pour la première fois. Comme quoi, l'argent ne fait pas forcément le bonheur.


* * *


Le Real de Madrid connaît actuellement sa plus grave crise depuis un demi-siècle. Imaginez: depuis que le nom d'Alfredo Di Stefano est lié au club Merengue, jamais le Real n'avait connu trois saisons sans remporter le moindre titre. Pourtant, l'organisation Florentienne du Real, faite de Zidanes y Pavones, est arrivé à ce record calamiteux après avoir conquis l'Europe. En un an, les galactiques sont passés d'une alarmante inefficacité à un échec complet qui scelle l'avenir de ce mode de gestion. De l'ultime tentative de sauvetage, incarnée par Wanderlei Luxemburgo, au départ de Florentino Pérez, voici l'histoire d'un fiasco en grande pompe.


Acte I – Luxemburgo, acrobate sans filet
En décembre 2004, le Real est déjà à la dérive. Abandonné par Camacho, las des desideratas de Florentino Pérez quant à la titularisation des galactiques, mené par Garcia Remon, un intérimaire nommé – faute de mieux – pour diriger un Real Madrid humilié au Camp Nou (3-0) le président madrilène essaie de sauver la Maison Blanche en appelant Arrigo Sacchi. L'ex-sélectionneur italien, retiré des bancs de touche, devait apporter son expertise à la cellule de recrutement des Merengues. L'une de ses premières décisions fut de recruter Wanderlei Luxemburgo, alors entraîneur du Santos, au Brésil. Alors que Florentino promet un luxe de renforts pour appuyer Luxe, seul Gravesen arrive, sans l'aval de Sacchi. Un joueur dont les coups de gueule incessants, les coups de tatanes involontaires, et les diverses frasques font le bonheur des émissions satiriques consacrées au football (1).

Une intersaison à l'envers
Compte tenu de la situation sportive difficile du Real, tout point est bon à prendre. Le style de Luxemburgo n'est pas flamboyant, puisqu'il s'appuie sur une ligne de défense très en retrait et des contres rondement menés. L'équipe réalise une très bonne deuxième partie de saison, sans pour autant souffler le titre de Liga au FC Barcelone. En fin de saison, l'entraîneur brésilien est confirmé dans ses fonctions et s'emploie à recruter des joueurs susceptibles de renforcer le système de jeu qu'il préconise.
C'est sans compter les volontés de Florentino Pérez, qui exige un jeu plus offensif et divertissant. Les venues de Robinho, Baptista, Sergio Ramos et Pablo Garcia, qui s'inscrivent dans un schéma de jeu à la Luxemburgo, se révèlent inutiles à l'heure de débuter la nouvelle saison. Contraint de se plier aux ordres présidentiels, l'entraîneur bâcle la préparation physique pour se lancer dans une préparation tactique approximative, qui se solde par une mise en place catastrophique sur les pelouses. De grands espaces entre les lignes, des milieux de terrain devant parcourir un marathon par match, et des transmissions de balle facilement coupées par des équipes médiocres, mais mieux organisées, rendent visibles les lacunes du Real cuvée 2005-2006: une belle robe, peu de saveur, et beaucoup de dépôt.

Sauvés par les buts de Ronaldo, le Real colle pourtant au peloton de tête, avant de s'effondrer en son absence. Le Real ne séduit pas, gagne sans convaincre, et le Bernabeu gronde. L'humiliation suprême intervient lors du Clásico, au cours duquel le Barça démolit le Real, sous l'impulsion d'un Ronaldinho touché par la grâce, s’emportant les ovations du Bernabeu (2). L'avenir de Luxemburgo ne tient plus qu'à un fil, malgré le soutien sans faille que les dirigeants du Real lui apportent. Une semaine après, au soir d'une victoire imméritée contre Getafe (3), Luxemburgo est remercié (4), et Lopez Caro, appelé en catastrophe.


(1) Voir, à ce titre, les quatre reportages de la chaine Cuatro, consacrés au phénomène : Gravesen, todo un personaje ; Gravesen, todo un personaje II ; Gravesen, todo un personaje III ; Gravesen, todo un personaje IV
(2) La une de Marca.
(3) Voir le résumé écrit de Telecinco.
(4) L'article d'El Mundo.



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Acte II - Le départ de Monsieur Loyal
La fin de sa mission était annoncée de longue date et fin décembre 2005, Sacchi s'en va pour de bon. Pour fêter ce qui – officiellement – ponctue sa relation fructueuse avec le Real Madrid, l'ex-entraîneur du Milan AC, rebaptisé "le chômeur le mieux payé d'Espagne", tient une conférence de presse (1) au cours de laquelle il évoque, par des mots bien pesés, les raisons pour lesquelles il ne souhaite plus continuer.
"À vrai dire, ce travail ne me plaisait vraiment pas", indique l'ex-directeur du football. Histoire de bien enfoncer le clou, Sacchi martèle qu'il "n'aime pas recevoir de l'argent pour quelque chose qu'[il] ne [fait] pas", avant de conclure que son passage à Madrid lui a ôté "beaucoup de prestige". Un journaliste le reprend au vol: "Arrigo, vous voulez dire que l'on ne vous a pas laissé travailler?". Réponse cinglante: "J'ai dit ce que je voulais et je ne souhaite pas approfondir cette question, pour ne pas créer de problèmes supplémentaires dans le club". "Le projet de Florentino est bon, ajoute-t-il, mais il faut l'équilibrer, faire des mélanges... Sur le plan technique. Florentino le sait... Il sait tout... Le club sait exactement ce que je pense".


Comme des clans
Sous le regard médusé de Butragueño, assis à sa droite, Sacchi évoque le vestiaire. "Je veux donner un conseil aux joueurs: qu'ils arrêtent de chercher des coupables entre eux". Cette remarque laisse imaginer l'ambiance tendue régnant entre les joueurs. Elle va dans le sens de plusieurs rumeurs sur les clans existant dans l'effectif, et sur un pugilat entre Pablo Garcia et Salgado, à la mi-temps du match opposant le Real à Osasuna, à la mi-décembre.
Cette déclaration va également appuyer cette anecdote sidérante sur le repas de Noël du Real Madrid, qui réunissait le Président (Florentino Pérez), le Vice-Président (Emilio Butragueño) et les joueurs. Roberto Carlos et les Brésiliens ont décliné l'invitation présidentielle, puisqu'ils avaient “prévu” de dîner dans un autre restaurant. Une première. Pour ne pas laisser le moindre doute sur ce sujet, Sacchi remet le couvert: "Il faut que les piliers du vestiaire s'occupent des nouveaux venus, et qu'ils leur expliquent ce que représente le maillot du Real". On comprend aisément la manière dont Sacchi apprécie l'intégration et l'implication des nouvelles recrues.

Même le chapitre de l'autocritique prend un goût de vitriol: "il y a eu des erreurs de gestion. J'ai demandé à partir en juin et en octobre, mais on m'a convaincu de rester". Histoire que chacun comprenne bien quelle fut la portée de son action, Arigo Sacchi bondit sur la question – orientée – d'un journaliste: "Depuis que vous êtes arrivé au club, combien de transferts avez vous approuvé?". Réponse immédiate et tranchante: "Sergio Ramos". Diogo, Pablo Gacia, Baptista, Robinho, Cicinho et Cassano (dont le transfert fut officialisé après son départ) apprécieront cette franchise.


À SUIVRE…

(1) L'article d'El Mundo du lendemain.

Réactions

  • aulasticot le 21/03/2006 à 13h16
    Samuel est un bon défenseur mais pas un leader de défense. Et c'est le rôle qu'il devait assumer. Mais ses qualités intrinsèques ne sont pas remises en cause. Mais le Real n'a pas de tactique défensive et se retrouve à jouer l'individuelle à presque tous les matchs. Alors forcément, dès qu'un joueur fait une erreur, ça se voit beaucoup plus. On en evient au même problème: Un seul milieu défensif, ce n'est possible que s'il abat un boulot comme Makélélé en 2002 et 2003 mais il faut aussi que les joueurs de couloir fassent leur taf défensif. Beckham le fait plus ou moins bien. Robinho est lui très bon offensivement parlant à gauche mais c'est un joueur d'instinct qui n'a aucune culture tactique et son apport lors de la perte de balle est quasiment inexistant.

    Sinon, bon article, pas forcément très novateur mais bien résumé.
    Juste un détail, les recrues de cette année dans leur ensemble sont critiquées dans l'article, mais Sergio Ramos n'a que 19 ans et fait quand même du super boulot et est le seul avec Casillas à montrer son amour pour le club.

  • leo le 21/03/2006 à 14h22
    Un article qui commence par "Le Real DE Madrid" ne peut pas être pris très au sérieux...;-)

  • richard le 21/03/2006 à 18h01
    Bon, si leo ne trouve que ça a redire à l'article, c'est que ce papier est aussi bon et juste que ce que j'en avais pensé après première lecture.

  • wedr2 le 22/03/2006 à 23h20
    Quand l'été dernier le real signe Woodgate et Samuel je ne pense pas être le seul à avoir penser que Perez était en train de construire une énorme équipe.
    Pas sûr qu'avec moins de blessures ça n'aurait pas fonctionné.
    Après c'est sûr que ça n'explique l'acharnement à ne pas remplacer Makéké.

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