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Mangés à la sauce blanche

Vainqueur sur le score de 1-0, des Grecs bien organisés ont réalisé le coup parfait et sortent les Bleus de l’Euro 2004. Une conclusion à la fois triste et nostalgique pour une génération dorée.
le 26 Juin 2004

 

"Il est probablement temps de se rappeler qu’entre la descente des Champs-Élysées et la sortie de route sur une départementale portugaise, la plus forte probabilité reste celle d’un parcours interrompu dans les matches couperets qui succèdent aux poules", prophétisions-nous dans l’édito de notre numéro 7. Ainsi, hier soir, les Bleus se sont donc inclinés 1-0 en quarts de finale de l’Euro face à de surprenants Grecs, comme ça ne leur était plus arrivé depuis 1996. La déception est forcément immense pour un groupe qui semblait être reparti sur de bonnes bases après l’échec coréen. Et cette défaite, contre un adversaire qui n’avait pas la renommée des Pays-Bas ou du Portugal, suscitera probablement bien des commentaires acerbes de la part de la presse spécialisée, qui ne manquera pas de souligner que les Bleus ont manqué à leur statut, ou qu’ils se sont peut-être vu trop beaux... On cherchera des responsabilités chez les uns ou chez les autres, dans le coaching de Jacques Santini, la méforme des joueurs, l’état de la pelouse ou la mauvaise préparation… Nous nous contenterons pour ce soir de rappeler, comme en 2002, que ce genre de défaites sont aussi le lot de toute compétition de haut niveau. Quelles que soient les raisons de cette élimination, cette dernière marque en tout cas la fin d’un cycle. Celle de la génération "Zidane" née au niveau le plus élevé huit ans plus tôt en Angleterre. Plus qu’en 2000, avec les départs de Blanc et Deschamps, plus qu’en 2002, avec ceux de Petit et Dugarry, 2004 sonne ainsi le glas des aventures footbalistiques de la bande des trentenaires : on ne sait pas encore quels seront ceux qui quitteront le navire dans les jours qui viennent, mais de Thuram à Lizarazu, en passant par Desailly ou Barthez, la liste est longue des cadres susceptibles de tirer un trait sur plus de dix ans de carrière sous le maillot bleu. Le futur sélectionneur, qui ne sera donc pas Jacques Santini — il avait annoncé son départ avant le début de l’Euro — repartira sur de nouvelles bases. A l’image de ce qu’avait dû réaliser Aimé Jacquet en 1994… Comme il y a dix ans, le public français devra s’habituer à de nouvelles têtes, à de nouvelles méthodes. Redécouvrir l'équipe de France ou la laisser à ses véritables aficionados. Les Bleus sont morts, vive les Bleus. La brève nalyse Perdu par la plus petite des marges, ce match est finalement assez représentatif du parcours des Bleus depuis leurs débuts dans la compétition le 13 juin dernier: moins brouillons que face à la Suisse, mais aussi moins combatifs que contre les Anglais, ils ont en revanche été constants dans leur incapacité à accélérer le jeu, à donner du rythme, à percuter la défense adverse. Les occasions les plus dangereuses ne sont donc pas venues de mouvements en passes courtes, comme ils nous en avaient donné l’habitude depuis de nombreux mois, mais par des centres ou des frappes à mi-distance. En face, les Grecs, solides et généreux, ont répondu présents durant tout le match, sans trop reculer comme avaient pu le faire les Anglais au Stade de la Luz, mais sans le génie qui avait habité les Croates pendant une vingtaine de minutes à Leiria. Dangereux sur coups de pied arrêtés, ils ont en revanche abusé des longs ballons. Paradoxalement, leur (superbe) but est intervenu dans la phase la plus prometteuse des Bleus depuis le début de l’Euro portugais: une entame de deuxième mi-temps faite d’engagement, marquée par une grosse pression sur le porteur du ballon et par une présence constante sur le but grec. Las, une succession de fautes défensives françaises, et un superbe enchaînement grec (un quasi-coup du sombrero, un centre parfait, une tête puissante dans la lucarne) ont douché l’enthousiasme retrouvé des Bleus, qui ont ensuite baissé de pied… sans, cette fois, obtenir le coup de pied arrêté salvateur qui aurait pu leur permettre de revenir à la marque comme lors des rencontres précédentes. Il est à noter que pour une fois, les Bleus n’ont pas eu l’imposante possession de balle qu’on leur connaît habituellement : en ce sens, les Grecs, particulièrement joueurs, n’ont pas usurpé leur victoire. Les gars Dans les cages, Fabien Barthez a commencé par un arrêt étrange : sur un coup-franc grec ressemblant comme deux gouttes d’eau à celui de Zidane contre la Croatie, le portier marseillais a dû maîtriser un ballon sans grande vitesse qui avait décidé de venir s’écraser sur son poteau gauche. Le stade a d’ailleurs cru un instant — mais à tort — au but. Le reste du match a été propre, avec des interventions sûres et un but encaissé sans réellement pouvoir s’opposer à la tête de Charisteas. Derrière, c’est probablement Lizarazu qui a été le plus sollicité : très volontaire dans son couloir gauche, le petit Basque a essayé d’apporter du jus et du tranchant aux offensives bleues. Une performance plutôt réussie, avec un excellent centre sur la tête de Henry en première mi-temps, et une percée incroyable dans la défense grecque en seconde, qu’il aurait peut-être dû conclure d’une frappe du droit. Il a malheureusement été mystifié par son vis-à-vis sur le but grec (un petit lob précédent un centre parfait). Dans l’axe, Thuram et Silvestre ont montré une certaine fébrilité en début de match, le second oubliant par exemple de récupérer le ballon sur une relance de Barthez. Mais dans l’ensemble, leur match a été efficace, même si les deux joueurs commettent une énorme faute de marquage sur le but de Charisteas, seul au point de penalty. A droite Gallas, a été propre, mais victime du penchant naturel des Bleus à jouer côté opposé. Il a par ailleurs souffert de la comparaison avec Thuram, lorsque ce dernier, en toute fin de match, est venu apporter son grain de sel dans le couloir droit, délivrant un centre parfait sur la tête de Henry à trois minutes de la fin du temps réglementaire. Il a sans doute manqué un spécialiste dans le couloir droit pendant la compétition… La paire de milieux récupérateur, très affairée, a alterné le bon et le moins bon. Dacourt a néanmoins semblé très limité techniquement, et mal à l’aise dans son positionnement, tandis que Makelele, plus efficace, a connu du déchet dans ses transmissions. Les deux compères ont par ailleurs réalisé un nombre de fautes beaucoup trop important, ce qui a eu pour conséquence de hacher le jeu. Que dire de Zidane, si ce n’est que l’idolâtrie dont il a été l’objet depuis le début du tournoi était évidemment déplacée, comme nous l’avions déjà indiqué dans nos parutions précédents... Perdu sur le terrain, en manque d’inspiration, le Madrilène n’a jamais réussi à créer des décalages, a perdu plusieurs ballons, et a même abusé des tentatives d’éliminer ses adversaires en solo. Une performance dans la lignée des trois précédentes, en pire, puisque cette fois, il n’a pu apporter son toucher de balle sur les coups de pied arrêtés. Pires, très bon en début de match, comme à l’accoutumée, a apporté la vitesse qui faisait défaut à son acolyte du milieu de terrain. Souvent à gauche, un peu à droite, il a essayé de multiplier les provocations, mais s’est éteint progressivement… comme à l’accoutumée. Enfin, en attaque, Trezeguet a été fidèle lui-même dans cet Euro : transparent, il n’a strictement rien apporté au collectif français, même s’il a semblé plus enclin à travailler la récupération et le pressing que lors de ses précédentes sorties. Ne lui jetons tout de même pas trop la pierre (la presse — et les Guignols — s’en chargeront sufisamment) et n’oublions pas ce que la France doit à son goleador d’origine argentine… Quant à Henry, il a été volontaire, se repliant plusieurs fois pour essayer de partir de loin (une position qui lui avait réussi contre la Suisse), frappant au but sans réussite. Le gros point noir reste évidemment cette imprécision dans le jeu de tête (une par mi-temps): le Gunner n’en aura pas cadré une seule du tournoi, après ses ratés contre les Helvètes lors du précédent match. Les remplacement consécutifs au but grec ont été intéressants : Saha, très vif, a une fois de plus montré en quelques minutes que son apport au groupe et ses qualités techniques pouvaient être positifs pour les Bleus. Wiltord et Rothen, moins en vue, ont essayé d’apporter le déclic sur les ailes. En vain. Les observations > C’est quand même rafraîchissant de retrouver le Zidane de 1996 > En fait ce n’est pas Trezeguet qui a joué l’Euro, mais Deivid, l’attaquant brésilien des Girondins de Bordeaux. > L’an prochain, Djibril Cissé va pouvoir défier Thierry Henry dans le championnat anglais au challenge du nombre de buts marqués de la tête. > Personne dans le public n’a hurlé "Santini démission !" > Silvestre aurait peut-être dû commettre une erreur grossière en défense, au moins ça réussissait aux Bleus. Les titres auxquels vous avez échappé Les Grecs fritent les français Dellas, ton univers impitoyable Naufrage à la Grecque Kafes un peu trop court L’Hellène s’égara Le Gyros phare L’Alvalade des gens heureux

Réactions

  • willy the pimp le 28/06/2004 à 17h45
    Moi je pense qu'il faut revenir aux bonnes vieilles méthodes : quand la Corée du Nord a perdu en quart de finale de la cdm 1966, toute l'équipe a été interné dans un camp!

  • thibs le 28/06/2004 à 17h46
    Loubet, moi ce qui me laisse sans voix c'est qu'on puisse exiger du respect de quelqu'un qui ne te doit absolument rien.
    Personne ne t'oblige à le regarder, y'a pas de contrat entre lui et toi, vous vous êtes jamais parlé, et il n'a pas le "devoir" de te faire rêver.

  • houbahouba le 28/06/2004 à 17h57
    L'élimination, hélas prévisible au vu des 1ers matches, de l'équipe de France va permettre à bon nombre des éternels insatisfaits de se lâcher. Les poncifs habituels vont ressurgir.

    Vous savez, tous ceux qu'on nous avait déjà servis après la débâcle de 2002 (là c'en était une).

    Trop payés, trop vieux, trop envahissants dans les médias et dans la pub, trop vainqueur dans le passé puisque déjà champions du Monde et d'Europe, trop fatigués, trop nuls, trop lemerriens, trop santinesques, etc…etc…

    Bref ! tous à jeter et à remplacer par des jeunes smicards du foot qui ont les dents longues. (smicard du foot = salaires inférieur à 100 000 €).

    Pour qu'une équipe réussisse il faut plusieurs paramètres : une organisation tactique, un fonds de jeu, des individualités qui s'y intègrent et qui l'acceptent, un peu de réussite.

    On dirait que l'EDF n'a eu que la réussite lors de cet Euro. Et donc forcément ça limite les possibilités de victoire.

    Certains n'on pas été au niveau auquel on pouvait légitiment les attendre (Zidane, Sylvestre, Trézeguet), d'autres l'ont été ou pas très loin (Barthez, Liza, Thuram) et pour certains on saura jamais qu'elle était leur valeur puisqu'ils ont peu ou pas joué.

    Tout ça pour vous dire que seuls les vainqueurs ont raison et que puisque la victoire n'est plus en nous, reconstruisons ce qui doit l'être, retrouvons l'humilité et redevenons champions du monde des matches amicaux comme à l'époque bénie d'Hidalgo où notre carré magique enflammait les stades (mais restait au pied des podiums…)

  • loubet le 28/06/2004 à 17h58
    JPD, l'humilité, voilà ce qui leur a manqué. bon résumé à 2 centimes d'euros. Tu devrais augmenter le prix de tes consultations.

    Je viens de lire que les joueurs de l'EdF ont demandé à la mairie de Santo Tirso (tierso?) , ville où ils séjournaient, d'arrêter les cloches de l'église qui les dérangeaient pendant la sieste.


  • manuFoU le 28/06/2004 à 19h20
    thibs, personnellement je n'attends pas de respect de la part des joueurs de l'équipe de france (un peu plus de la part de ceux de l'OM après les milliers de km accumulés dans l'année, mais c'est un autre débat). en revanche, parce qu'ils exercent une activité on ne peut plus publique, et que c'est précisément le caractère public de de cette activité qui la rend à ce point rentable pour eux, j'estime, en tant que spectateur, avoir le droit de critiquer leur pratique de cette activité.

  • thibs le 28/06/2004 à 21h30
    Ah critiquer evidemment !
    Exiger du respect, là par contre c'est largement trop

  • houbahouba le 29/06/2004 à 15h33
    Respect encore un mot qui se vide de son sens….

    Les joueurs français n'ont à aucun moment, me semble-t-il, manqué de respect.

    Pas aux supporteurs, puisque je crois qu'ils allaient les saluer après les matches ou qu'ils signaient quelques autographes aux rares moments où ils en croisaient.

    Pas aux journalistes, puisqu'ils ont faits face à leurs obligations médiatiques en répondant aux sollicitations.

    Pas au maillot, car le respect qu'on lui témoigne ne se mesure pas aux trophées que l'on gagne mais à l'engagement que l'on montre et à la fierté que l'on a de le porter.

    Certes l'élimination n'était pas glorieuse mais la chose la plus évidente que les joueurs n'ont pas respecté, c'est l'objectif : gagner !

    Toutefois, il est vrai que nous, spectateurs, avons un rare privilège, lié éternellement à notre passion pour ce jeu : critiquer, critiquer et critiquer.


    Je m'autorise même la mauvaise foi que je reproche aux autres !

  • el desdichado le 29/06/2004 à 18h38
    J'ai pas eu le temps de tout lire mais une chose m'étonne.

    Il me semble qu'on remet plein de chose en cause dans cette EdF à droite à gauche. Cependant, peu semble avoir noté que l'état physique des joueurs semblait déplorable et empirait au fil des matchs. Bref, photocopie de la CdM 2002 sur ce plan.

    Alors, je ne sais pas qui est le préparateur physique en EdF mais ne serait-ce pas la 1ère personne à virer ???

  • PhB le 30/06/2004 à 14h44
    Pour avoir été voir France-Croatie et France-Suisse au Portugal, je tiens à préciser que je n'appelle pas saluer le fait de tapoter 2 fois dans ces mains au milieu de terrain dans notre direction à la fin du match!!

    Il n'y a qu'à comparer avec les joueurs croates et suisses qui, eux, ont véritablement salué les leurs, jetant leur maillot, communiant vraiment avec leur public!

    Mais c'est vrai que faire 50 mètres, à leur age canonique (35 ans pour le plus vieux), ça doit etre extremement fatiguant!

    Pour le reste, tout a déja été dit.

  • Robinho le 03/07/2004 à 00h57
    Je PROTESTE !!!
    CE qu'à Paris, on appelle un sandwich grec , s'appelle dans le reste du monde un CHICH KEBAB, et ce n'est en rien une spécialité grecque mais une spécialité d'origine turque puis diffusée au Kurdistan et au magrheb puis dans tout le monde arabe et enfin dans l'occident post-chretien décadent-qui-n'arrive-pas-à-faire-la-différence-entre-un-plat-grec-et-un-turc.
    Donc faites-moi plaisir, remballez vos calembours dans des papiers gras pour ne les ressortirs que si les Bleus se font etrillés par nos amis turcs (inventeurs, je me répète, de ce si merveilleux sandwich appelé Chich Kebab).
    LA FETE EST FINIE,MESSIEURS

La revue des Cahiers du football