Le cable réseau du serveur étant presque saturé, merci de ne vous connecter qu'en cas d'absolue nécessité de vous amuser. Attention à ne pas confondre vos minuscules et vos majuscules.
Vous avez oublié votre mot de passe ?
Inscription
Vous avez oublié votre mot de passe ? Il reste un espoir ! Saisissez votre adresse e-mail ; nous vous enverrons un nouveau mot de passe. Cette procédure est quasiment gratuite : elle ne vous coûtera qu'un clic humiliant.
Nous vous avons envoyé un email sur votre adresse, merci d'y jeter un oeil !

CONDITIONS D'INSCRIPTION :

1. Vous devez nous adresser, via le formulaire ci-dessous, un texte (format .txt inférieur à 100 ko) en rapport avec le football, dont la forme est libre : explication de votre passion, anecdote, aventure, souvenir, essai, commentaire composé, portrait, autobiographie, apologie, réquisitoire, etc. Vous serez ensuite informés de la validation de votre inscription par mail. Les meilleurs textes seront mis en ligne sur le Forum.

2. Nous ne disposons pas d'assez de temps pour justifier les retards d'inscription ou les non-inscriptions, et ne pouvons pas nous engager à suivre une éventuelle correspondance à ce sujet. Merci de votre compréhension.

Nous avons bien reçu votre candidature, on y jette un oeil dès que possible. Merci !

Partager :

Mourir ensemble

Bouteille - Il y a un an, le Mondial et la carrière de Zidane s'achevaient. Relisons à froid ce que nous écrivions à chaud, comme: "Dimanche soir, ce n'est pas le plus fort qui a gagné, c'est encore le football".
le 10 Juil 2007

 

Il nous manquait ça : une finale perdue injustement, dans des circonstances rendues un peu folles, avec une intensité dramatique qui nous renvoie... à des quarts et des demi-finales de Coupe du monde mythiques, quelle qu'en soit l'issue. Cette fois, il s'agissait d'une finale... Comme s'il avait été trop facile de gagner la première, du premier coup.
Désormais, nous pouvons prétendre connaître intimement le football, après avoir ajouté à notre collection cette expérience – aussi douloureuse soit-elle, puisque la déception est bien l'essence même de la vie du supporter. La France rejoint le club des nations qui ont connu la défaite après avoir connu la victoire dans de tels matches. C'est presque un juste retour des choses face à des Italiens dont il devenait difficile de croire que nous les détrousserions indéfiniment. "On devait trop de revanches. Il fallait bien qu'un de nos créanciers finisse par nous mettre le grappin dessus", a écrit un forumiste des Cahiers (RG7, sur Toujours Bleus).

olympiastadion.jpg

Une grande finale
La tristesse est proportionnelle à l'espoir né du parcours de cette équipe, du 13 au 9 juillet, mais aussi de 1998 à 2006. Les regrets seront éternels. Nous reverrons ces images dans dix, vingt, trente ans. D'autant plus que cette finale entre dans le panthéon de la compétition. Dominant chacune une mi-temps, les deux équipes se sont donné le droit de l'emporter, même si l'emprise française a été beaucoup plus nette avec une ribambelle d'actions dangereuses, et finalement, le sort de la rencontre s'est joué sur ces aléas qui font que le football est le sport le plus injuste qui soit.

Là est l'ironie: l'équipe de France s'est inclinée comme ses précédents opposants, en se montrant joueuse. C'est cependant tout à son honneur d'avoir voulu renverser son adversaire, et d'avoir été si près d'y parvenir en montrant du panache dans son jeu, en achevant sa transformation en grande équipe au tout dernier jour de la compétition, sur le toit du monde. Pas mal pour une équipe à ce point vilipendée il y a à peine trois semaines. Ces joueurs peuvent être fiers en effet, car tous ont été à la hauteur dimanche, certains produisant même leur meilleur match de la compétition. Il a fallu le talent d'une énorme défense et d'un grand gardien pour leur barrer la route, le reste est littérature.


Démons et merveilles
Mais quelle littérature! De sa Panenka à son agression sur Materazzi en passant par sa tête de la 104e minute, Zidane a fait et défait cette finale. Les donneurs de leçons salivent déjà à la perspective de faire l'exégèse de ce deuxième geste. Il vient simplement remettre les pendules à l'heure sur un être humain canonisé aux dépens d'une vision plus juste de cet extraordinaire footballeur. Une cuisse saoudienne, un front allemand et un plexus italien peuvent témoigner que c'est un bouillon d'adrénaline qui couve dans sa poitrine et que son apparente impassibilité n'annule jamais la possibilité d'un geste irréparable. On n'échappe pas si facilement à ses démons et il n'est pas étonnant qu'ils resurgissent au moment où la tension de toute une carrière atteint son apogée: à quelques minutes de sa fin sur la plus belle des scènes.

Il n'est même pas question de pardonner ou non cet écart, mais plutôt de le rajouter au portrait d'un personnage dont la richesse et la fascination qu'il exerce doivent plus à cette ambivalence qu'à sa transformation en icône publicitaire. C'est comme ça que nous préférons Zidane, quand il ne colle plus vraiment au message d'une marque agroalimentaire ou d'une compagnie d'assurances. Humain, donc forcément un peu con.
Dire "Il méritait une meilleure sortie", c'est ne pas comprendre qu'au contraire, cette sortie a une dimension tragique comme seuls les grands personnages (et pas seulement les grands joueurs) sont capables d'en produire. Là aussi, on en a encore pour des années de discussion.


Quelque chose de Séville
La Coupe du monde 2006 a donc livré une finale mémorable mais dont nous sommes les victimes. Il y a quelque chose de Séville dans cette défaite, même si les circonstances différent, dans son caractère épique et rageant à la fois, et parce qu'elle fait un pont avec les années 70-80 et avec notre mythologie de la défaite glorieuse. Ce n'est pas une tare, au contraire. Nous sommes là en plein football, contemplant sans y croire les dégâts que le scénariste nous a réservés, après avoir espéré pendant cent vingt minutes qu'il allait choisir la bonne fin pour une histoire trop belle... Mais celle des Italiens l'est-elle moins?
C'est pour cette intensité de sentiments que nous aimons le football, dans l'attente qu'il nous serve, comme autant de miracles, des aventures inouïes. Certaines finissent mal, mais elles ne sont pas moins précieuses: nous devons à cette équipe le privilège de nous en avoir fait vivre une.

Nous voilà donc avec une bonne vieille envie de chialer qu'on fait mine d'ignorer au fond de soi. On y trouve, un peu mêlé, le plus petit chagrin de la fin d'une belle Coupe du monde. Avant de mieux mesurer le chemin parcouru par ce groupe, il va falloir se laisser imprégner par la déception, en boire le calice jusqu'à la lie, revoir l'image de Thuram en larmes – lui le plus sage, le plus détaché, celui qui ne croyait plus en l'équipe de France... Si lui pleure, rien ne nous en empêche plus.



Les gars
Il sera difficile de reprocher quoi que ce soit à Barthez, si ce n’est de n’avoir pas réalisé des miracles comme en finale il y a huit ans. Les Italiens ne l’ont mis a contribution qu’une seule fois de tout le match: la tête de Materazzi, au devant de laquelle il effectue une sortie hésitante. Il aurait justement pu sortir plus souvent sur les corners, mais ceux-ci, tirés systématiquement sur une trajectoire sortante, étaient très difficiles à juger. Quant aux penalties, on a bien senti que les Azzurii avaient particulièrement travaillé cet exercice, bien décidés qu’ils étaient à ne pas sortir une fois de plus de cette manière. Dans une séance de très haute volée, les cinq tirs italiens furent pratiquement inarrêtables.

A part des flottements connus – et fatals – sur les coups de pied arrêtés, la défense fut à la hauteur de sa prestation sur l’ensemble du tournoi. Après avoir bien bloqué son couloir en première mi-temps quand la France subissait, Sagnol prit le dessus physiquement sur son vis-à-vis et s’est ensuite plus impliqué sur les phases offensives, manquant même de délivrer une passe décisive si Zidane avait piqué sa tête. Il a participé à l’excellente partition défensive française, symbolisée par un Thuram encore en état de grâce. Il a éteint tous les incendies allumés dans sa zone (il intervient devant Toni à la 35e minute et Perrott a à la 52e), suppléant parfois Barthez sur les rares frappes italiennes. Sûrement le Français le plus régulier au niveau mondial lors de la compétition.
A ses côtés, Gallas a fait un match qui rassure pour l’avenir. Au niveau de son compère de la défense centrale, il s’est efforcé en seconde mi-temps d’assurer de bonnes relances. Il a pris Toni en alternance avec Thuram, contribuant à le rendre invisible pendant tout le match. Jamais pris de vitesse, il a également dégoûté les latéraux qui s’aventuraient de son côté avec l’aide d’Abidal. La relation entre ces deux joueurs est défensivement très précieuse. Le Lyonnais, qui avait fort à faire en face de lui, a d'abord laissé croire à un nouvel accès de fébrilité, mais s’est avéré un précieux combattant, finissant notamment le match au bout de son couloir.

Pas vraiment dans le rythme en première mi-temps, le milieu de terrain a fini par écœurer les Italiens. Makelele fut le seul Français à surnager en première mi-temps, avant de finir en boulet de canon, omniprésent et d’une justesse rare dans ses orientations vers l'avant. Vieira, de son côté, commença réellement son match aux alentours de la vingt-cinquième minute. C’est grâce à ce réveil progressif que la France a pu commencer à dominer son sujet, coupant les transmissions italiennes beaucoup plus haut et portant le ballon vers l’avant de manière bien plus spontanée. Augurant de la scoumoune qui poursuivrait les Bleus jusqu’au bout, il se claqua et dû céder sa place à Diarra au moment où il était le plus influent, alors que la rencontre venait de connaître quatre folles minutes, avec cinq offensives françaises (50e à 54e). Le Lensois fut défensivement parfait, mais n’eut pas la capacité de son prédécesseur à porter le danger devant. Totti se souviendra longtemps de ce trio qui lui aura fait vivre un véritable calvaire. Pirlo, lui, dut se résoudre à jouer à trente-cinq mètres de ses buts, étant donné son incapacité à passer ce mur avec le ballon au sol.

Sur les côtés, Ribéry eut du mal à faire des différences. N’ayant jamais été opposé à une défense aussi efficace, il chercha longtemps la clef, réussissant une faible partie des nombreux dribbles qu’il tenta. Pendant la longue période de domination française, il fut plusieurs fois en position de frappe, mais n’en cadra aucune – dont celle de la 99e minute sur un service de Malouda. Un défaut d'efficacité qu'on peut qualifier de défaut de jeunesse... Il aurait aussi fallu que ses relations avec ses partenaires soient plus huilées pour qu’il soit véritablement dangereux en l’absence de solutions de passes vers l’avant. Mais il a tout même directement contribué à la bonne fin de match de ses partenaires en continuant à percuter inlassablement la défense.
Trezeguet le remplaça pendant les prolongations, et on doit pouvoir lui attribuer le prix de la Coupe du monde la plus cauchemardesque. Contraint de regarder jouer ses coéquipiers la majorité du temps depuis le début du Mondial, il rentra dans des conditions extrêmement difficiles, n’eut pratiquement aucun ballon à jouer et finit par tirer un penalty… presque parfaitement.
Malouda, lui, se rattrapa de tous ses matches en demi-teinte depuis le 13 juin, et en finale s’il vous plait. Obtenant deux penalties, donnant le tournis à Zambrotta, distribuant de nombreux bons ballons, il a été le plus dangereux, le plus en jambes, et a su se montrer – enfin – décisif. S’il devient plus régulier, c’est une sacrée promesse pour l’avenir.

Régulièrement tamponné, malmené, Zidane a subi un défi constant, et psychologiquement trop éprouvant. Paradoxalement, il finit par prendre le dessus physiquement sur ses vis-à-vis directs (il éreinta notamment Gattuso) avant de faire parler sa technique sur de très belles combinaisons avec Henry ou Malouda. Il met son coup de bélier sur le torse de Materazzi, quelques minutes après un autre coup de tête qui avait sérieusement inquiété Buffon après un centre de Sagnol (104e), à un moment où l'on sentait les Bleus capables de faire plier leurs adversaires, tant la pression se maintenait. L'histoire n'a pas à le juger, le match s'en est chargé.

Mis KO au cours d'un début de match qui laissa craindre le pire pour cette finale, Henry fut peut-être le Français qui mit le plus de temps à rentrer dans la rencontre. Il fut bien maîtrisé par Cannavaro: pris en tenaille entre le milieu et la défense italienne qui jouaient extrêmement proches l'un de l'autre, il fut une nouvelle fois obligé de s’exiler sur les côtés. Ses pénétrations ont plusieurs fois semé la panique, mais soit ses frappes échouèrent sur Buffon (46e, 63e), soit ses centres ont été mal exploités (Malouda, 31e) ou n'ont pas trouvé preneur (50e, 85e)… Il aurait pourtant été parfait en buteur, un tel soir. Remplacé par Wiltord qui fit le boulot le peu de temps qu’il passa sur le terrain, sans être décisif non plus.


La question brûlante
Zidane sera-t-il suspendu pour son jubilé ?

Réactions

  • Le_footix le 10/07/2007 à 11h01
    Y'a qu'en France qu'on voit de la grandeur dans la défaite...

    Jamais les Brésiliens ne se sont considérés comme une grande nation de foot quand l'Uruguay les a battus en finale.

    En foot, seule la victoire est belle. C'est avec des mentalités pareilles qu'on perd 11 finales de Coupe d'Europe sur 13.

  • tatayé le 10/07/2007 à 11h25
    "Les larmes de Thuram"...je crois que mon intestin n'est toujours pas dénoué!

    Nadir, pourrais-tu humilier Grosso en le foutant définitivement sur le banc, s'il te plaît?

    >Le_footix, tu portes bien ton nom!

  • richard le 10/07/2007 à 11h31
    Puskas et Cruyff n'ont pas un statut de mythe uniquement en France. Si ?

    Et les Anglais ont encore en mémoire le tir au but manqué de Stuart "Psycho" Pearce en mémoire.

    Pour les Brésiliens, l'équipe de Tele Santana en 82 et 86 est encore vénérée, malgré son statut de perdante.

    (surench' sur tatayé tiens)

    Sinon, aucune tristesse à la relecture de l'article. Je me souviens bien du match dans son entier, j'ai vu la remise de la coupe mais mon esprit se refuse obstinément à en tirer les conséquences. Comme si j'étais persuadé que ce n'était pas encore fini. Très étrange je dois dire. L'impression que la Coupe du Monde des Bleus s'est arrêtée après les matches contre l'Espagne et le Brésil.

  • Gentil Ghana le 10/07/2007 à 11h35
    Le_footix
    mardi 10 juillet 2007 - 11h01

    En même temps, en 1950, le Brésil n'avait pas encore remporté de coupe du monde, et ils se sont ch... dessus lors de la "finale" où un match nul aurait suffit à faire d'eux les champions du monde, le tout à domicile devant 200 000 spectateurs acquis à leur cause. Si ça, c'est pas de la lose... L'article dit que la France fait partie des grands du football car elle a connu les 2 en finale de CdM quand même...

    Je ne vois pas le rapport entre le fait de dire que les bleus ont fait un bon match (leur meilleur de la compétition?) en finale de coupe du monde en 2006 et les 11 finales perdues (en jouant piteusement pour celles que j'ai pu voir) par des clubs français en coupe d'Europe. Après, l'article souligne l'aspect tragique, au sens dramaturgique du terme, qu'a revêtu le dernier match de ZZ chez les bleus. Cet "adieu", tout en apportant un plus émotionnel, a permis de nuancer la canonisation du personnage, alors qu'il n'en était pas à son premier dérapage (je ne m'étendrai pas ici sur les activités hors-football du garçon mais je n'en pense pas moins...), c'est en ça que cette finale a été grande...

    Et puis "en foot seule la victoire est belle"... Mouais, ça ne m'empêchera pas de penser que les plus belles équipes que j'ai jamais eu le privilège de voir jouer étaient les sélections brésiliennes des coupes du monde 1982 et 1986, éliminées en quarts... Et que l'équipe de l'OM qui a perdu à Bari était bien plus belle (au sens jugement de valeur esthétique) que celle qui l'a emporté 2 ans plus tard au terme d'un parcours européen sans grand relief et de l'une des plus vilaines finales de C1 qu'il m'ait été donné de voir (ça ne m'a pas empêché d'être aux anges...).

  • barbaque le 10/07/2007 à 12h52
    Sans oublier les splendides équipes hollandaises des seventies, deux fois défaites en finale mondiale...
    Cette idéologie de l'efficacité à tout crin, ce credo de "seule la victoire [qui] compte", cette façon de juger une équipe sur la seule foi de ses résultats, si elle est bien dans l'air du temps, est à l'opposé absolu de ce que j'aime dans le football.

    Bien sûr qu'il peut y avoir de la grandeur dans la défaite, surtout quand on a perdu les armes à la main, comme ce fut le cas l'an passé.
    Et puis, de grâce, il faudrait peut-être laisser tomber cette idéologie surannée des Français-qui-aiment-les-perdants, cette psychanalyse de comptoir sur les "mentalités" des sportifs et supporters hexagonaux. L'équipe qui a perdu le 9 juillet est portée par une génération qui a gagné en 1998 et 2000... On n'est plus en 1982!

  • Pagis est Marique le 10/07/2007 à 13h01
    Ouais. Seule la victoire compte en sport, je suis d'accord, mais ça veut pas dire qu'une défaite peut pas être belle. Et quand on perd après un beau match, on reçoit un "good game", et on est fier d'avoir bien joué, même si très déçu d'avoir perdu.

  • Kasti le 10/07/2007 à 17h04
    On peut aussi être saoulé par ceux qui se gargarisent des victoires... en matière de célébrations, l'overdose n'est jamais loin..

    Il vaut mieux donc garder le 9 juillet à l'esprit pour éviter qu'une déconvenue pareille se reproduise... et confirmer le début de revanche de septembre dernier par une autre victoire en septembre prochain...

  • Joey Tribbiani le 10/07/2007 à 22h08
    Sadiques ...

    Le seul point positif dans cette histoire, c'est qu'on s'est aperçu qu'on pouvait faire plus traumatisant que Seville 82.

    (moi aussi je vous hais)

  • Tapas Tef y Graf le 10/07/2007 à 23h30
    Joey Tribbiani
    mardi 10 juillet 2007 - 22h08

    Ah bon, ou ca? j'ai pas vu...

  • Le_footix le 10/07/2007 à 23h48
    Je préfère de très loin une deuxième étoile sur le maillot au-dessus du coq, à une histoire triste qu'on va se repasser de génération en génération...

    Tout ça pour dire qu'en France, je veux bien qu'il y ait du tragique, mais je veux aussi qu'il y ait de la victoire. Or de la victoire il n'y en a pas eu assez (réhabilitons la finale de 84, également, passée étrangement sous silence par Séville et Guadalajara). C'est aussi pour ça que - fort de ce fameux mental forgé par la défaite de 2006... - je n'envisage pas d'autre voie que d'être Champions d'Europe en 2008.

    Ce que je veux dire par "haïr la défaite", c'est que les Brésiliens, encore eux, considèrent que ne pas gagner en finale, c'est être le premier des perdants.

La revue des Cahiers du football