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Numérologie des footballeurs

Infographie – De 1 à 99, quels sont les numéros préférés de 12.200 joueurs pros dans 442 clubs européens? La réponse en chiffres, et l'occasion de refaire un peu l'histoire de la numérotation des maillots. 

Auteur : Jérôme Latta et Mathieu Garnier le 8 Oct 2014

 

 

Le 25 août 1928, les rencontres Sheffield Wednesday-Arsenal et Chelsea-Swansea Town sont l'occasion d'expérimenter une nouveauté: les joueurs de chaque équipe portent en effet un numéro au dos de leur maillot, de 1 à 11, ce qui permet aux spectateurs de les identifier plus facilement. Par convention, chaque numéro correspond à un poste.

 

À l'occasion de la Coupe du monde 1954, la FIFA impose que chacun des 22 joueurs sélectionnés en dispose d'un qui lui soit propre. La correspondance avec les postes en prend un coup, qui sera plus définitif lorsque la Premier League adoptera le même principe en 1993/94 pour les effectifs des clubs, faisant école dans la plupart des autres championnats – le numéro commençant aussi, à cette époque, à s'accompagner du nom du joueur.

 

Depuis une vingtaine d'années, la porte est donc ouverte aux fantaisies, même si l'attachement aux onze premiers numéros persiste et conserve un sens quand ils désignent un poste sur le terrain (voir ci-dessous). L'étude des numéros attribués dans 24 championnats européens, réalisées à partir de la base de données du site footballsquads.co.uk donne une idée des préférences actuelles…

 

[cliquez sur l'image pour l'agrandir]

 

 

 


Les observations en vrac

Numéro le plus emblématique avec le 1 du gardien, le 10 – peut-être parce qu'il est un peu plus lourd à porter – est toutefois devancé par le numéro 7 (effet Beckham-Cristiano?).

 

Les numéros de 1 à 11 conservent une certaine préséance numérique, mais aussi une correspondance avec les postes: les 4 et 5 sont par exemple dans leur grande majorité des défenseurs, et les 9 des attaquants dans une proportion encore plus importante.

 

On note quand même la relativement faible popularité du 2 et du 3, concurrencés par les numéros de 14 à 23. Les 12 et 13 sont peu prisés, peut-être parce qu'ils sont trop associés au statut de remplaçant.

 

Au-delà du 11, le statut de gardien, défenseur, milieu ou attaquant ne semble plus entrer en ligne de compte, même si les portiers ont une prédilection pour le 12, le 13, le 16 (effet Barthez?) ou le 30.

 

Les numéros "redoublés" (33, 44, 55…) exercent une séduction notable, certainement par défaut quand le chiffre "premier" n'est pas disponible. Ainsi, les 55 sont-ils en majorité des défenseurs, les 99 des attaquants. La surreprésentation est toutefois moindre pour le 66 (peur du diable?) et le 88 (crainte de l'assimilation au néo-nazisme?).

 

 

 

Numéros et compositions d'équipe

Le lien entre le numéro et le poste sur le terrain a connu des interprétations différentes selon les traditions nationales, et il a nécessairement suivi les principales évolutions des organisations tactiques. Le schéma originel né en Angleterre (qui suit l'ordre numérique de la droite vers la gauche et du bas vers le haut sur notre image) a posé certains fondamentaux qui perdurent, notamment pour les attaquants. Le 4-2-4 de la tradition brésilienne a accordé un rôle créateur essentiel eu numéro 10, imité par le 4-3-1-2 argentin.

 

 

On peut retenir un schéma "canonique", qui s'est fixé au cours des années 70 et auquel on continue à faire référence pour désigner les rôles et les postes. Il attribue le 2 et le 3 aux défenseurs latéraux, le 4 et 5 aux centraux. Le 6 est le milieu défensif souvent axial, alors que le 8 est plus "relayeur". La tradition attribue évidemment au 10 le rôle de meneur de jeu et au 9 celui d'avant-centre, mais elle donne aussi le 7 à l'ailier droit et le 11 à son homologue à gauche. Ailiers qui, dans une ère plus contemporaine, auront tendance à devenir des milieux offensifs, tandis que le 4-4-2 brouille un peu la numérotation classique dans l'entrejeu…

 

Pour conclure, les amateurs de règlements peuvent consulter ce visuel extrait de celui de la FIFA, qui fixe les emplacements et les dimensions des numéros pour les maillots des équipes nationales.
 

Réactions

  • Le Meilleur est le Pires le 08/10/2014 à 18h47
    Si, si... 4e gardien. Le titulaire du jour portait le n°30.

    Concernant le n°7 j'aurai parié dessus. Au football déjà il est extrêmement prisé - c'est encore pire en handball d'ailleurs (c'est le seul numéro dont tu peux être sûr qu'il est déjà attribué à quelqu'un dans n'importe quel club que tu ailles).
    Je ne sais pas si c'est une raison de superstition, un attachement... par contre ça n'a clairement rien à voir avec Cristiano (ou à la marge très récemment) ou avec Beckham (ni même avec Canto).



    Par contre, si un club dispose d'un gardien capable de jouer joueur de champ (ou l'inverse) (Campos style), comment fait on?

  • Jankulovic Hasek le 08/10/2014 à 20h41
    Merci pour cet article. Je comprends mieux les placements des maillots d'aujourd'hui avec le 2-3-5 anglais. Je ne connaissais que le 4-2-4 brésilien et son fameux n°6 arrière gauche.
    A la ldc, j'ai choisi le 99 parce que c'est 9x11 (les deux numéros que je porte habituellement en club) puis en 2011 le 111 parce que c'est 69+42 (dpts de naissance et d'habitation).

  • Jankulovic Hasek le 08/10/2014 à 20h45
    Je pensais que les placements originels des numéros étaient tirés du fameux WM

  • Richard N le 09/10/2014 à 13h08
    Il me semble que le numéro 7 a une valeur plus importante en Angleterre qu'ailleurs. Avant Cristiano et Beckham, avant Cantona, il y avait George Best et plus loin encore Stanley Matthews. Alors que des "grands 10" anglais, on a du mal à en citer spontanément.
    Les numéros aujourd'hui font moins référence à des postes qu'aux hommes qui l'ont porté. Le 10 est prestigieux parce qu'il rappelle Pelé, Maradona ou Platini. Tout comme le 14, attaché à Johan Cruyff.
    Sinon, en complément, j'avais également tenté sur mon blog un petit topo sur les numéros de maillots : lien

  • Carlos Alberto Riera Pas le 09/10/2014 à 15h44
    Si les données sont interessantes (quoique les postes ne sont pas fixes, il est difficile de définir définitivement un joueur comme défenseur, milieu ou attaquants), j'ai trouvé les observations bien légères mais heureusement que les commentaires on rajouté un maximum d'observations.

    D'autres :
    La prépondérance du 22 chez les gardiens parceque de 1930 à 1998 il y avait 22 joueurs sélectionnés et le dernier échouait souvent au 3e gardien.

    Le 17 étant porte malheur en Italie, il est souvent non attribué ou quand il est la plus part des joueurs de Serie A qui le portent son étrangers.

    Pour rebondir sur Zamorano et les footballeurs mathématiciens vous remarquerez le 45 aussi prisé majoritairement par des attaquants.

  • Maniche Nails le 09/10/2014 à 16h01
    Chaban del Match
    08/10/2014 à 09h23

    Sens de la dérision
    aujourd'hui à 08h27

    J'avais fait une fixette sur le grand nombre de numéros 88 mais votre explication me satisfait ! Même si j'aimerais bien connaître les gens qui choisissent ce fameux numéro honni.
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    Ils sont peut-être tout bêtement nés en 1988 et n'ont pas fait le rapprochement.

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    C'est ce que dit Van der Wiel à propos de son tatouage dans la nuque. Et comme il est l'auteur en ce moment d'une déclaration cool je lui accorde le bénéfice du doute !

  • Zénon Zadkine le 09/10/2014 à 16h40
    La vraie classe : être né en 88, avoir pour initiales HH et porter le 88 dans un tournoi de gauchistes branquignoles élitistes.

La revue des Cahiers du football