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On y était : Suède-Belgique, soleil et bières

La ville de Nice était chaude, au sens premier du terme, pour la dernière rencontre de poule des Belges et Suédois. L'histoire retiendra plus de coups de soleils que de buts mais aussi une ambiance qui rappelle pourquoi on aime l'Euro.

Auteur : lyes215 le 23 Juin 2016

 


Mercredi 22 juin, Nice, premier jour de l’été. C'est à croire que le thermomètre n’attendait que les Belges et les Suédois pour décoller puisqu'il fait déjà vingt-huit degrés à 10h, une chaleur qui ne se calmera pas de la journée. Les Scandinaves sont en nombre et une vraie marée jaune envahit la ville dès la mi-journée. Les Belges se baladent en petits groupes ou en couple et perdent clairement la première bataille: celle des chants, des drapeaux et de l’impact visuel.

 

 

 

Summer of love

C’est affalé sur le nouveau cœur de Nice, la promenade du Paillon, que tout ce beau monde démarre tranquillement l’après-midi avec un peu d’ombre, des jets d’eau, de l’herbe et du rosé... beaucoup de rosé même pour des Suédois qui commencent à rougir au soleil. L’ambiance est champêtre et fait penser à un pique-nique géant puisque les Niçois, qui en profitent pour immortaliser l'instant en prenant des photos, cohabitent dans la bonne humeur avec les fans des deux équipes. Seul le traditionnel coup de canon niçois de midi vient paniquer quelques supporters qui sautent sur leurs pieds affolés, aussitôt rassurés par les locaux. Le rappel est soudain: la France est désormais rattachée à la peur du terrorisme.

 

Quelques heures plus tard, on retrouve supporters des deux camps sur le Cours Saleya, là où la fête avait tourné au vinaigre pour des Nord-irlandais et Polonais pris dans des jets de bouteille lors du premier match à Nice. Cela semble bien loin. Cette fois, l'esprit est festif et le respect mutuel. Belges et Suédois se mélangent, partagent l'espace avec plaisir et font cause commune au moment de lancer quelques chants ou de poser pour des photos de groupe. Même si les heures de bière et de rosé en plein cagnard ont clairement fait passer l’ambiance dans une autre dimension, tout reste très bon enfant et seuls un ou deux fumigènes en pleine rue viennent quelque peu disperser la foule. Il est 18h et certains se rappellent qu’il y a match dans trois heures. Les jaunes sont sereins: Zlatan saura les qualifier. Les Belges chantent à la gloire de Lukaku. Oui, Lukaku...

 

 

 

Boire ensemble, pisser ensemble

On ne peut pas reprocher grand-chose à l’organisation, qui a le mérite de proposer des informations claires et des tonnes de navettes depuis le bord de mer vers le stade. Tout le monde commence à s’y engouffrer et l’ambiance à l’intérieur est survoltée. Je m’engouffre dans un bus plein à craquer et chauffé à blanc, au soleil et aux vapeurs d’alcool. Les chants s’enchaînent sans interruption pendant les quarante-cinq minutes de trajet. Seul le suivi du score fou du match Hongrie-Portugal alimente quelques conversations posées. Autrement, ça saute, danse et chante en continu. Les navettes dégueulent leurs marées jaune et rouge à deux bons kilomètres du stade, sur une route annexe fermée et balisée pour l’occasion. Des barrières encadrent ce goulot d’étranglement quasiment tout le long, et j’en viens à me faire peur en imagineant 300 hooligans russes là-dedans.

 

Balayons les projections du pire pour se concentrer sur le meilleur: des supporters d'équipes différentes qui avancent pendant une heure ensemble et s’arrêtent régulièrement pour vidanger leurs bières au bord du chemin dans le paysage bucolique de la vallée niçoise. On commence à apercevoir l’Allianz Riviera. Privée de son naming pour l’Euro, l'enceinte devient le Stade de Nice, un ovni épuré posé là, au milieu de rien. Alors qu'il y a un peu d'attente pour les fouilles à l'entrée, deux Belges entonnent un "your defence is terrifyed, Lukaku's on fire" qui déclenche des éclats de rire. Allez, c'est lancé, tout le monde peut aller acheter son hot dog UEFA et sa Tourtel twist.

 

 

 

Belgique qualifiée, Zlatan à la retraite

Dans le stade, l’impression de la journée se confirme: le jaune prédomine et remplit les deux tiers d’une petite enceinte à la visibilité parfaite. Les Belges occupent un gros virage mais, rassemblés pour la première fois de la journée, commencent enfin à être bruyants. Le match commence en trombe. On va d'un but à l'autre pendant le premier quart d’heure et Thibaut Courtois doit intervenir dès la cinquième minute pour éviter un but casse-tête à remonter. Vifs en contre, avec notamment les mobylettes De Bruyne et Hazard, ses partenaires se contentent de frappes à côtés et des centres tendus devant le but que personne ne touche. Zlatan Ibrahimovic est déjà en mode patron: il marche mais aimante tous les choix offensifs de son équipe malgré une seule occasion de tirer en première mi-temps. Belgique joueuse, Suède condamnée à marquer... on se dit que le score va flamber. Mais non.

 

La pause calme un peu tout le monde et la seconde période se joue sur un faux rythme. Les Belges surprennent par leur retenue (consignes ou apathie?) et laissent le ballon aux Suédois. Alors ces derniers tentent leur chance mais un but de Zlatan est refusé pour un hors-jeu qui nous semble peu évident. Les Belges jouent les contres: Lukaku bute sur Isaksson puis marque mais, là aussi, le drapeau se lève. Un joli coup-franc du futur ex-Parisien est boxé par Courtois. Le dénouement approche. Ibrahimovic fronce les sourcils et Hazard se rappelle qu’il est pas mauvais dribbleur. L’entrée de Mertens fait mal aux Suédois, qui n’arrivent plus à ralentir les contres. Sur un énième déboulé d’Hazard à gauche, Nainggolan hérite du ballon aux 20m et des Suédois usés par une débauche d’énergie sans faille lui laissent quelques secondes pour armer une frappe superbe et imparable. 1-0, la Suède doit marquer au moins deux fois. Les "Goodbye Zlatan" chambreurs commencent à fleurir dans le virage belge.

 

Sans convaincre, la Belgique se qualifie pour les huitièmes et arrive dans une partie de tableau très ouverte. La Suède quitte cet Euro par la petite porte en ayant sonné le réveil des troupes un peu tard. Zlatan Ibrahimovic, qui a annoncé qu'il prendrait sa retraite internationale à la fin du tournoi, ne portera plus jamais le maillot jaune et n’aura donc pas marqué dans un quatrième Euro consécutif. Sa colère sur le but belge et l’énergie déployée pendant quatre-vingt-dix minutes auront montré qu’il s’imaginait bien s’offrir un petit supplément. N’est pas Zidane qui veut...

 

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