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Parc des Princes, l'autre "grand stade" des Bleus

L'équipe de France revient au Parc des Princes, son ancien jardin. On vous raconte leur histoire commune en une carte et douze moments.

Auteur : Bruno Colombari le 12 Nov 2021

 

Du Stade de France, il n'a ni la capacité, ni la piste d'athlétisme, ni le prestige accordé par une finale de Coupe du monde remportée.

Mais s'il existe quelque part un jardin des Bleus, alors le Parc des Princes est celui-là : contrairement à l'enceinte de Saint-Denis ou, avant elle, celle de Colombes, c'est un vrai stade de football même si on peut regretter la courbe un peu large qui éloigne les virages de l'aire de jeu.

Conçu par l'architecte Roger Taillibert et construit entre 1969 et 1972, c'est un stade à l'époque très novateur avec ses projecteurs intégrés dans la toiture et ses portiques en porte-à-faux qui lui sculptent une silhouette néogothique. L'équipe de France va y jouer 76 fois entre 1972 et 2013, pour 48 victoires et seulement 11 défaites.

Mais c'est en compétition que le Parc joue pleinement son rôle de sanctuaire : le premier match perdu n'arrive qu'en octobre 1986 contre l'URSS de Dassaev, Zavarov et Belanov (0-2). Il y en aura trois autres en sept ans (de malheur) : face à la RDA (1987), Israël et la Bulgarie (1993).

Ces deux derniers précipitent l'abandon du Parc bien avant l'inauguration du Stade de France. Les Bleus n'y jouent qu'une fois en deux ans, avant d'y revenir lors de la saison 1996-1997. Depuis 1998, ils y ont été accueillis à deux reprises, contre l'Écosse en 2007 (0-1) et l'Australie en 2013 (6-0).

Contrairement au Stade de France, qui ne s'est vraiment déboutonné qu'en novembre 2013 contre l'Ukraine, le Parc était un stade vivant, vibrant, grondant, sifflant parfois mais (presque) jamais indifférent.

Il a été le théâtre de victoires amicales de prestige (RFA 1977, Brésil 1978, Italie 1982), de qualifications du dernier soir (Bulgarie 1977, Pays-Bas 1981, Yougoslavie 1985) et l'écrin du premier titre international, le 27 juin 1984, avec un Michel Hidalgo exceptionnellement vêtu d'un costume gris.

C'était surtout le jardin de Michel Platini, où il a marqué 17 fois en 27 matches, dont six sur coup franc. Max Bossis est celui qui y a le plus joué (30 fois), tandis que Patrick Battiston n'y a jamais perdu (16 victoires, 4 nuls), tout comme Alain Giresse (14 victoires, 3 nuls).

De très grands noms du football mondial ont foulé la pelouse du Parc contre les Bleus, comme Maradona (1986), Socrates et Zico (1981), Maier et Beckenbauer (1977), Bergkamp (1997), Romario (1992), Zoff (1982), Francescoli (1985) ou Stoitchkov (1993). Autant de princes qui ont contribué à écrire l'histoire d'un stade unique.

 

 

1. Bulgarie, 16 novembre 1977. Corner de Six, tête de Trésor et Rocheteau ouvre le score d'un pointu du droit. La qualification pour l'Argentine vaut bien ça.

 

2. Brésil, 1er avril 1978. Sur un centre de Jean Petit, Platini marque du gauche le but de la première victoire française de l'histoire contre le Brésil. En amical, certes.

 

3. Pays-Bas, 18 novembre 1981. Après trois tentatives manquées, la quatrième est la bonne : coup franc de Platini au ras du poteau. Les Bleus gagnent (2-0) et vont en Espagne.

 

4. Danemark, 12 juin 1984. Le match d'ouverture de l'Euro se termine quand Jesper Olsen tacle Amoros qui se relève et met un coup de tête au Danois. Carton rouge et fin du tournoi (ou presque) pour le Monégasque. Celui de Domergue commence.

 

5. Espagne, 27 juin 1984. Quoi de mieux pour débloquer une finale qu'un coup franc platinien ? Un gardien qui se couche sur le ballon et l'éjecte derrière la ligne La légende noire de Luis Arconada est écrite, les Bleus sont champions d'Europe.

 

6. Uruguay, 21 août 1985. Une Coupe intercontinentale, c'est toujours bon à prendre. Et les champions d'Europe ont un Brésilien en attaque : ouverture de Giresse sur Touré, amorti de la poitrine et frappe du droit. 2-0, et regrets éternels de ne pas avoir vu ça un an plus tard à Guadalajara.

 

7. Yougoslavie, 16 novembre 1985. Le tout dernier coup franc en bleu de Platini, il est là, tout chaud, dès la deuxième minute, plein axe. Feuille morte le long du poteau droit. Et troisième qualification mondiale consécutive. Merci pour tout.

 

8. Belgique, 25 mars 1992. Tout comme Madjer ou Panenka, Papin a élargi le vocabulaire du foot. Sur un débordement de Boli et un centre en retrait, JPP se place et claque une volée à l'horizontale. Une pure papinade et un 3-3 amical contre les Belges.

 

9. Israël, 13 octobre 1993. La plus grosse cote de l'histoire des Bleus : à la 93e, Atar perfore une défense en carton et donne la victoire à Israël (3-2).

 

10. Bulgarie, 17 novembre 1993. David Ginola, la 90e minute, un coup franc près du corner Quoi, Kostadinov ?

 

11. Italie, 11 juin 1997. Passe décisive de Thuram pour Zidane et frappe dans la lucarne pour un nul (2-2) prémonitoire. 

 

12. Écosse, 12 septembre 2007. Landreau prend un but de trente mètres, mais c'est Coupet qui entre dans l'histoire.  

 

Réactions

  • Delio Onnisoitquimalypense le 12/11/2021 à 16h57
    Le moment Arconada et celui Papin font remonter un souvenir : dans la cour de récré comme en club, 'faire une Arconada' était passé dans le langage courant pour n'importe quelle bourde de goal. Le terme papinade a-t-il dépassé les frontières hexagonales?

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