Quel millésime pour l’équipe de France 2016 ?
Une Balle dans le pied – À la veille de la demi-finale contre l'Allemagne, on aimerait qu'aux palpitations de l'attente succède la passion d'un match mémorable. Car pour l'heure, on ne sait toujours pas de quel tonneau est cette équipe de France…
Deux saisons de matches amicaux, avec leurs enjeux qui ne sont pas ceux de la compétition, ont livré d’autant moins d’enseignements sur l’équipe de France que les aléas – blessures, suspensions, méformes – ont finalement conduit à un groupe et des onze significativement remaniés. Les hasards du tirage au sort des poules et l’identité des qualifiés ne lui ont pas proposé d’adversaires prestigieux avant cette demi-finale, prolongeant encore l’incertitude. Hormis le quart de finale contre l’Islande, difficile à interpréter, elle n’a pas offert de match très accompli, ni arrêté de composition et de système clairs. Aussi est-ce, à la veille du rendez-vous de Marseille, son imprévisibilité qui la caractérise finalement le mieux…
Tant pis pour l’augure, mais le parcours de 2016 s’apparente plus à celui de la Coupe du monde 1982, qui avait proposé deux phases de groupe assez clémentes, avant de l’envoyer en demi-finale contre l’Allemagne, qu’à ceux de 1986 (Italie et Brésil avant la même demi-finale), 2000 (groupe « de la mort » avec les Pays-Bas, la République tchèque et le Danemark, puis Espagne en quart) ou 2006 (Espagne puis Brésil). Dans ces tournois-là, la France avait pu s’étalonner avant d’entrer le dernier carré, et elle avait laissé des traces pour l’histoire, celle de matches mémorables.(…)