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Rendons aux Lensois

Les nouveaux Champions de France reçoivent les félicitations de tous les médias, qui en rajoutent beaucoup, et qui oublient le principal, la fierté de toute une région...
Auteur : Clément Jumeau le 19 Mai 1998

 

Champions de France 97/98, les Lensois sont la grande surprise de cette saison. Si l’on en croit ce que disent les médias, soudainement attirés par les “sang et or”, les Lensois ont concrétisé par ce titre une extraordinaire et magnifique année de football. S’il est vrai que ce championnat fait d’ores et déjà partie des plus exaltants (cela ne veut pas forcément dire “beau”), les Lensois, sans démériter loin s’en faut, n’ont cependant pas été les foudres de guerre que l’on prétend. Leaders flamboyants après la première journée (3-0 contre Auxerre), ils se sont doucement éteints avant de tomber dans une fin de première partie de tableau un peu molle jusqu’à la trêve, laissant le soin à Metz, au PSG et à l’OM de dominer ce championnat.
A cette époque, personne de médiatiquement engagé ne pensait au RCL comme à un futur vainqueur. Bien que toujours concernés (de loin) par la course au titre, les Lensois pratiquaient un football peu reluisant, et parfois même totalement médiocre. Rien ne pouvait annoncer leur retour après les vacances de décembre. Surtout pas Drobjnak, capable de briller sur un match de temps à autre, mais bien souvent complètement absent. Seuls Ziani, Déhu, Wallemme...

C’est donc après la trêve que l’on recommença à parler des Nordistes, pour une place en Coupe de l’UEFA, principalement. Longtemps cinquièmes voire quatrièmes, les hommes de Leclercq semblaient être de redoutables adversaires pour Bordeaux, Lyon ou Auxerre. Le haut du tableau étant monopolisé par un groupe très soudé de quatre équipes : Monaco, PSG, Marseille et Metz.

Dire aujourd’hui que Lens a toujours été en course est donc franchement hypocrite et relève indéniablement d’une volonté de se rattraper face à une région qui a, elle, toujours cru en son club. Il ne faut donc pas se tromper sur les adjectifs ou les termes dithyrambiques qu’utilise la presse pour définir les Lensois, de “superbes” à “jeu collectif parfait”, en passant par “offensifs” et “magnifiques”, tout ceci était préparé d’avance, mais pour les Messins qui avaient jusque-là dominé la saison. De plus, les insinuations de certains journalistes tendant à faire passer le club de Gervais Martel pour un club de prolos sont pareillement disproportionnées. Même si le budget des Lensois est à des nuits des budgets monégasque, marseillais ou parisien, ils sont tout de même loin d’être à la rue. Ils ont eu les moyens de s’offrir deux joueurs de haute volée en début de saison dernière (Drobjnak et Ziani ndlr), de garder des valeurs sûres (Wallemme, Vairelles...) et s’ils n’ont pas une masse salariale du même niveau que les trois “grands et riches”, les Lensois ne vivent pas que d’amour et d’eau fraîche. Encore une fois, il ne s’agit pas de critiquer leur succès, il faut redonner à César ce qui lui appartient, c’est tout. Ce titre est le fruit d’un long travail, d’un état d’esprit réellement sportif, mais il est surtout incroyablement symbolique pour toute une région touchée depuis des décennies par la “crise”. C’est un souffle d’air pur, un regain d’enthousiasme et une raison implacable d’être fière pour toute la ville de Lens. C’est cela que représente ce titre, et c’est cela qu’il faut retenir au-delà de la qualité du jeu des Lensois. Ce que les footballeurs ont accompli, c’est redonner à toute la ville une raison de croire en l’avenir, même si cela sonne un peu simpliste à priori, c’est pratiquement tout ce qui reste de louable dans le football: l’esprit populaire, le moment où la réussite de millionnaires rejaillit sur le peuple, où le sport donne l’impression de rembourser ses dettes auprès de ses supporters.

Alors cessons de chercher par quel biais faire oublier aux Lensois qu’on les avait égarés en cours de championnat, félicitons-les plutôt pour leur succès et pour le bonheur apporté à ce public définitivement acquis. On reparlera de jeu l’an prochain.

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