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Ronaldo Maccione

Jean-Patrick Sacdefiel revient. Il fallait bien un Cristiano Ronaldo pour l'exaspérer au point de le faire sortir de sa tanière.

Auteur : Jean-Patrick Sacdefiel le 22 Mars 2011

 

 

Puisque les équipes sont aussi "bien en place" que les attributs d'Alain Bernard dans son slip de bain en polyuréthane, puisqu'elles peuvent bouger indéfiniment l'une en face de l'autre comme les raquettes de Pong, il faut bien des joueurs capables de "perforer" les défenses – avec autant de grâce qu'une perceuse à double mandrin s'enfonçant dans le béton.


Cristiano est de ceux-là. Cambré comme Aldo Maccione dans une pochade italo-franchouillarde des années 80, le voici prenant le ballon pour se tortiller sans craindre le lumbago ni le ridicule et partir dans ce qu'il serait honteux d'appeler des dribbles, tant il ne s'agit que de débouler le plus vite possible au milieu des défenseurs. Le numéro de cirque de ce virtuose du pousser de citrouille épate certes la galerie des téléspectateurs dominicaux en jogging, mais ayez la décence de ne pas parler de technique à son sujet.

 

Cristiano est à Zico ce que Patrick Rondat est à Jimi Hendrix. "Je vais plus vite donc je suis plus fort": une bonne devise pour son olympique fatuité. Si l'arrogance était discipline reconnue par le CIO, le Trésor portugais pourrait d'ailleurs refaire des réserves d'or grâce à lui, mais quelle terrible déchéance pour un pays qui a enfanté tant de merveilleux techniciens sachant perdre avec élégance. Épilé avec moins de minutie, Fernando Chalana avait plusieurs Cristiano dans une seule jambe (l'autre était blessée). Et quand il se roulait par terre, lui au moins avait vraiment mal.



sacdefiel_cristiano.jpg
 

Sur les posters pour chambres d'ados, n'attendez pas notre héros en tenue de footballeur, mais plutôt à moitié dénudé, abdominaux luisants et élastique de caleçon apparent pour qu'on en voie mieux la marque – mode désastreuse du pantalon taille basse dont l'envers nous inflige d'innommables décolletés du plombier. Je ne me prononcerai cependant pas sur les qualités plastiques de ce bellâtre à rictus dont la morgue ferait passer Édouard Balladur pour humble, mais en revanche, quelle laideur dans son jeu, quel invraisemblable manque d'élégance dans des gestes qui sont autant de poses pour les caméras!

 

Ses passements de jambes sont d'une vulgarité de cabaret mexicain et ses "provocations balles au pied" redonnent un sens propre à l'expression. À une autre époque, tout arrière latéral digne de ce nom aurait giflé cet infâme plastronneur pour mettre un terme à son cabotinage. Qu'on m'éclaire: quand il écarte les compas avant de tirer un coup franc, c'est pour s'aérer les bourses?

 

J'entendais l'autre jour un commentateur s'étrangler d'enthousiasme (que ne s'est-il étouffé pour de bon) en le qualifiant de "magicien". Peut-être faisait-il allusion à son pouvoir de faire disparaître ses coéquipiers. Je m'étonne surtout que ceux-ci résistent à l'envie de lui coller un tacle à la René Girard, histoire de faire un peu durer l'illusion que le football est encore un sport collectif.

 

Je n'ai pas de sympathie particulière pour le Brésilien Ronaldo, prototype de ces attaquants "modernes" dont les quadriceps et la vitesse ont remplacé l'intelligence de jeu, devenue un luxe dans un football où il n'y a plus rien à comprendre, mais enfin, ce gros garçon a tout de même fait honneur à plusieurs Coupes du monde. Alors venir lui faucher son surnom est d'une grossièreté de palefrenier.

 

Rien d'étonnant de la part d'une personnalité qui s'est forgée en faisant de la musculation devant le miroir. Au-delà de cinq cents pompes par jour, je pense que l'acide lactique remonte dans le cerveau des footballeurs et que les quelques neurones rescapés ne conservent pour tout discernement que la capacité à aller: a) vers le but comme indiqué plus haut ; b) vers le contrat le plus juteux.

 

Digne souverain d'un football de culturistes glabres à tendance auto-érotique, Cristiano peut régner en toute quiétude, caressant ses Yorkshire au bord de sa piscine en compagnie des laquais du journalisme sportif venus tresser ses louanges dans l'osier de leur insondable niaiserie. Comme ils n'ont pas d'yeux, ils ne voient pas que ses dribbles n'ont pas d'âme.


Retrouvez aussi "Cristiano Ronaldo présente..." (décembre 2009)

cristiano_maillots_small.jpg

Réactions

  • le 23/03/2011 à 23h13
    "À une autre époque, tout arrière latéral digne de ce nom aurait giflé cet infâme plastronneur pour mettre un terme à son cabotinage."

    A l'Abbé Deschamps, le grand Cédric Hengbart a rapidement fait comprendre à notre ami, par quelques tacles et contacts un peu rugueux, qu'il ne devrait pas trop venir dans sa zone faire ses numéros de cirque.

    Et de fait CR7 a beaucoup repiqué au centre pendant ce match.

  • syle le 24/03/2011 à 11h11
    Je salue le retour de Maître Sacdefiel.
    Un retour tonitruant. Presque hurl... euh... non, tonitruant, c'est ça.
    Mon café m'est remonté par le nez pour venir souiller mon clavier et ma chemise. Mais tant pis.
    J'adore !
    Merci.

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