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Transferts et damnations

Le marché des transferts se transforme parfois en marché aux esclaves. Quelle est la place du joueur au milieu des tractations? A-t-il le droit à la parole? On en doute.
Auteur : Clément Jumeau le 19 Mai 1998

 

A peine le championnat terminé que déjà le marché des transferts bat son plein avec ce que cela sous-entend comme bruits de couloirs et couloirs de bruits. Ainsi Lama revient au PSG, Maurice va à l’OM, Foe est trop cher pour Manchester, Ziani part pour Valence, Nantes perd encore ses derniers joueurs d’expérience, Nancy a à peine de quoi se payer un joueur de D2... La grande vague poussant les joueurs français vers l’étranger s’étant calmée (forcément, ils sont pratiquement tous là-bas), le marché interne va donc énormément bouger. Outre les prix de transfert affolants, les clubs français, on le sait, n’ont pas les moyens de rivaliser avec leurs concurrents étrangers. Il ne faudra pas s’attendre à des venues de grandes stars, sauf celles qui ont déjà suffisamment donné à l’étranger (Baggio et compagnie).

Au delà des gros transferts et de l’argent qui va avec, une méthode s’est instaurée ces dernières années: l’échange de joueurs. C’est à dire “je t’échange Marcel contre 40 millions et trois joueurs, ok?”. Le problème est que ces échanges ne concernent que les clubs, pratiquement jamais les joueurs. Ces derniers n’ont leur mot à dire qu’au moment où ils doivent saluer leurs collègues en partant. Ce qui leur est souvent dit, c’est qu’en partant ils seront titulaires et qu’en restant ils ne le seront plus. On fait de plus en plus fi des désirs des joueurs, de leur goût pour une région particulière, de leur envie ou non d’aller quelque part.

Cela ne touche évidemment que les joueurs normaux, pas les stars. Le marché des transferts tend à se transformer en immense marché aux esclaves (dont on fête le 150ème anniversaire de l’abolition, rappelons-le). Le choix n’existe plus pour un joueur qui veut pratiquer son métier. Peu importe qu’il soit transformé en vulgaire produit, en simple monnaie d’échange, à la fin, tout le monde s’y retrouve, surtout le club. Le joueur de toute façon n’aura rien à dire, sinon il risquera de perdre sa place même dans son nouveau club.

Dans le foot, comme dans tous les milieux clos (je n’ai pas dit mafia, attention), on n’aime pas ceux qui l’ouvrent (voir Glassmann). Un joueur qui a choisi ce métier doit accepter ses règles. De toute façon, les dirigeants de clubs ont une tonne d’arguments à faire valoir quand ils envoient leur (ex) joueur ailleurs outre l’aspect “titulaire ou non” cité plus haut, par exemple: “c’est bon pour ta carrière”, “avec cette expérience, tu trouveras facilement un club meilleur”, “ils sont pleins d’ambition là-bas”, “tu sais ce que c’est, on ne peut pas te garder, on a trop de joueurs”, “on t’aime bien, mais il faut que tu construises autre chose ailleurs, c’est pour ton bien”... Si cette période est passionnante parce que l’on espère toujours une équipe meilleure pour la saison suivante, le marché des transferts est aussi plein d’ignominies où les dirigeants de clubs et les agents de joueurs se remplissent les fouilles. Tout n’est pas rose chez les flamands roses, tout n’est pas sport dans le football. Et ce n’est pas terminé.

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