Réactions

• fabraf le 13/09/2011 à 17h47
  Ça c'est de la riposte ! Alors dans le désordre :
  
  "Dans ce cas, tu devrais être absolument choqué de voir des joueurs bi-nationaux mais qui ont grandi en France, choisir l'équipe nationale de leurs parents ou grand-parents en exaltant leurs "racines". Je viens de jeter un oeil sur les discussions du mois de mai sur le fil idoine, et je constate que non... "
  
  On peut refaire ce débat mais pour résumer ma position :
  1. Je m'en fous dans quelle équipe nationale ces joueurs choisissent d'évoluer
  2. Je comprends leur choix qui est d'abord d'avoir une chance de disputer une CdM
  3. Je n'attache que peu d'importance aux discours des footeux
  4. Je pense que ces personnes (ça dépasse le joueur) sont autant attachés aux 2 pays.
  
  
  "Paradoxalement, elles n'ont jamais eu aussi peu de temps pour des stages d'entraînement."
  
  Il y a 30 ans, les joueurs avaient 1 semaine (voire 10 jours) de préparation avant leur seul match de qualif'. Et ils en disputaient en tout au maximum 10 en 2 ans.
  Aujourd'hui, ils ont entre 5 et 6 jours de préparation avant de disputer 2 matchs de qualif'. Et ils en font au minimum 10. Sans compter l'inflation des matchs amicaux.
  
  
  "Ben en ce qui me concerne, c'est plutôt le foot de club qui est devenu moins intéressant. J'ai l'impression que toutes les équipes ou presque sont interchangeables, les styles de jeu uniformisés, chacune comportant deux français, quatre brésiliens, un argentin, trois africains, puis éventuellement quelques locaux."
  
  Problème : dans ton raisonnement, tu ne considères que les équipes européennes ! Or j'ai bien souligné que :
  - les modalités de ma proposition restaient à définir
  - le quota de places alloué aux différentes confédérations resterait le même
  
  Oui le football de clubs, tel qu'il est organisé en Europe est moins intéressant. Puisqu'on est entre nous, bien que supporter de l'OM, je dois t'avouer que la LdC m'intéresse à partir de la 4e journée jusqu'au 1/4 de finale. Soit 6 matchs au max (je ne compte pas la 6e journée souvent insignifiante).
  
  Pourtant le football de clubs reste à mes yeux infiniment plus riche. Il y a 30 ans, jouer contre le Brésil ou l'Uruguay était un défi pour les équipes européennes. Aujourd'hui, je ne vois plus de caractéristiques fortes au niveau des sélections nationales. Au niveau jeu, quelle différence vois-tu entre l'Angleterre de Capello et la France de Blanc ?
  
  Au niveau club, je le répète mais des Valence de Emery, Arsenal de Wenger, Lille de Garcia, ManU de Ferguson, Dortmund... ont des caractéristiques propres.
  
  
  "Certainement pas, le foot de clubs et sa future NBA du foot phagocyterait tout, avec des journalistes transformés en passe-plats et en flagorneurs, car leur intérêt économique serait de légitimer cette ligue fermée qui se profile."
  
  Sauf ton respect, tu te trompes de sujet : encore une fois, je ne parle pas de Ligue (Européenne) mais d'une CdM de clubs !
  Et pour les "journalistes" transformés en commerciaux, crois-moi ils ne nous ont pas attendus (cf toute cette gloriole autour de la LdC).
  
  
  "Parce qu'une telle compet n'aurait aucun intérêt, au vu de la suprématie économique des clubs espagnols, anglais, et à un degré moindre du Bayern ou des deux milanais. Le Costa Rica a une petite chance d'accrocher l'Angleterre. Le Deportivo Alajuelense n'en a à peu près aucune d'en faire autant avec Manchester United."
  
  Aucun intérêt ? C'est ton point de vue. Par contre, je ne comprends pas bien pourquoi le Costa Rica aurait plus de chances que le Deportivo Alajuelense ? (Rappel : lors de la CdM 2006, on avait 7 Européens + le Brésil en 1/4 de finale.)
  
  Encore une fois, je propose de limiter le nombre de places pour éviter d'avoir 4 Anglais, 4 Brésilliens, etc.
  
  
  "C'est quand même assez savoureux (ou inquiétant, tout dépend du point de vue) de voir le mercantilisme le plus cynique annexer une certaine forme d'humanisme ("les nations c'est le mal, c'est dépassé, je préfère l'existence à l'essence", etc) pour avancer ses pions."
  
  Je vais te dire d'où vient ma réflexion : de l'athlétisme.
  Dans ce sport, que j'adore et symbole de l'olympisme par excellence, on qualifie les 3 meilleurs par pays. Et ces derniers se confrontent ensuite dans au JO ou au Championnat du Monde.
  
  Il n'y a donc pas de sélection à proprement parler. Résultat, Kim Collins de St-Kitts & Nevis peut disputer ces championnats et obtenir une médaille mondiale. Alors que Weah ou Litmanen n'ont jamais pu jouer une CdM.
  
  Et le second déclencheur a été la finale de la CdM : Espagne - Pays-Bas
  1. Voir l'Espagne, à forte tendance barcelonaise, gagner sans Messi
  2. Voir des joueurs adversaires d'un soir (par exemple Van Persie / Fabregas, Kuyt / Torres...) , alors qu'ils jouent ensemble toute l'année, ont développé des relations humaines
  
  Bref, avec tout cela tu comprendras que je peux être d'accord avec ta conclusion.

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• fabraf le 13/09/2011 à 17h56
  Bref, avec tout cela tu comprendras que je NE peux être d'accord avec ta conclusion.

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• Jean Luc Etourdi le 14/09/2011 à 19h43
  Je ne te trouve pas très convaincant sur le premier volet de ta réponse (principes à géométrie variable).
  
  La Coupe du Monde des clubs aurait présenté un intérêt voila trente ans, lorsque le Penarol ou Colo-Colo pouvait rivaliser avec le champion d'Europe, et où 90% d'une équipe nationale africaine évoluait encore dans son championnat local (ce qui n'empêchait pas d'avoir des sélections compétitives, Tunisie 78, Cameroun et Algérie 82, Maroc 86, Egypte 90). Si ta CDM de clubs voit le jour, les matches qui ne concerneraient pas les clubs de quatre grands pays européens présenteront le même intérêt sportif et médiatique que des phases préliminaires de Ligue des Champions. Zamalek-Independiente, ça intéressera autant les gens que FC Copenhague-Apoel Nicosie. Ta CDM de clubs ne serait qu'une extension mondiale de la guignolade qu'est la Ligu€ d€$ Champion$.
  
  
  "Pourtant le football de clubs reste à mes yeux infiniment plus riche. Il y a 30 ans, jouer contre le Brésil ou l'Uruguay était un défi pour les équipes européennes. Aujourd'hui, je ne vois plus de caractéristiques fortes au niveau des sélections nationales. Au niveau jeu, quelle différence vois-tu entre l'Angleterre de Capello et la France de Blanc ?"
  
  ==> Je vois par contre un style espagnol spécifique, un style allemand singulier, l'Italie de 2000 ou 2006 avec un style qui lui est propre, etc.
  
  
  "Aucun intérêt ? C'est ton point de vue. Par contre, je ne comprends pas bien pourquoi le Costa Rica aurait plus de chances que le Deportivo Alajuelense ? (Rappel : lors de la CdM 2006, on avait 7 Européens + le Brésil en 1/4 de lien
  
  ==> Mais c'est absolument évident : parce qu'avec le foot de clubs, il n'existe aucun dispositif pour compenser le handicap économique. Le plus riche l'emporte quasi à tous les coups, à fortiori dans les compétitions incluant des championnats/phases de poule. L'écart entre le Costa Rica et l'Angleterre est plus faible que l'écart entre Alajuelense et MU.
  
  
  "Il n'y a donc pas de sélection à proprement parler. Résultat, Kim Collins de St-Kitts & Nevis peut disputer ces championnats et obtenir une médaille mondiale. Alors que Weah ou Litmanen n'ont jamais pu jouer une CdM."
  
  ==> Tant pis pour eux. Et tant mieux pour le foot, dans le sens où la prépondérance (certes vacillante) des sélections est ce qui empêche ce sport de basculer définitivement dans l'ultra-mercantile avec des ligues fermées, ou l'aléa sportif a complètement disparu, où les joueurs sont parfaitement interchangeables.
  
  
  "Et le second déclencheur a été la finale de la CdM : Espagne - Pays-Bas
  1. Voir l'Espagne, à forte tendance barcelonaise, gagner sans Messi
  2. Voir des joueurs adversaires d'un soir (par exemple Van Persie / Fabregas, Kuyt / Torres...) , alors qu'ils jouent ensemble toute l'année, ont développé des relations humaines"
  
  ==> Et après ? J'ai en mémoire une 1/2 de la CDM 90, où l'un des éléments dramaturgiques les plus intéressants était de voir Maradona soudain adversaire (voire même ennemi) de joueurs qu'il côtoyait toute l'année.

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