Ne perdez pas de temps à lire ce texte, connectez-vous vite pour commenter les articles des CDF. Attention à ne pas confondre vos minuscules et vos majuscules.
Vous avez oublié votre mot de passe ?
Inscription
Vous avez oublié votre mot de passe ? Il reste un espoir ! Saisissez votre adresse e-mail ; nous vous enverrons un nouveau mot de passe. Cette procédure est quasiment gratuite : elle ne vous coûtera qu'un clic humiliant.
Nous vous avons envoyé un email sur votre adresse, merci d'y jeter un oeil !

CONDITIONS D'INSCRIPTION :

1. Vous devez nous adresser, via le formulaire ci-dessous, un texte (format .txt inférieur à 100 ko) en rapport avec le football, dont la forme est libre : explication de votre passion, anecdote, aventure, souvenir, essai, commentaire composé, portrait, autobiographie, apologie, réquisitoire, etc. Vous serez ensuite informés de la validation de votre inscription par mail. Les meilleurs textes seront mis en ligne sur le Forum.

2. Nous ne disposons pas d'assez de temps pour justifier les retards d'inscription ou les non-inscriptions, et ne pouvons pas nous engager à suivre une éventuelle correspondance à ce sujet. Merci de votre compréhension.

Nous avons bien reçu votre candidature, on y jette un oeil dès que possible. Merci !

Partager :

Luis 1, Perpère 0 ?

C'était un match couperet, mais on ne sait pas sur qui il est tombé finalement, du coach populiste ou du président manœuvrier. Peut-on lire l'avenir dans les entrailles du Parc? Reportage sur le vif de PSG-Lyon, dans la moiteur d'une salle de presse…
Auteur : Albert Lombre le 5 Dec 2002

 

Mercredi 4 décembre 20H20. Luis a vaincu. Le tableau d’affichage est sans appel. Le PSG vient de déboulonner le champion de France en titre. Le Parc rugit et les deux virages scandent d’une même voix le nom de leur héros, comme ils le firent durant toute la rencontre. Le Kop de Boulogne réclame même son sauveur pour un tour d’honneur. Fernandez a gagné …un répit? Un sursis? Un match? Le ballon d’or? Un fauteuil de président? Mélodie en sous-sol Mercredi 4 décembre 20H40. Luis est attendu en sous-sol pour le rituel de la conférence de presse d’après match. Attendu, c’est le mot. L’affluence est record. Normal, il doit s’y passer plein trucs. Vous savez, on vous a prévenu. Les scénarii… 1 Luis attaque. 2 Perpère se défend. 3. Bianchi démissionne. 4. Alain Roche… Bref, c’est entre le garage et les vestiaires que tout doit se passer. Messieurs, LA conférence de presse d’après match, ce jeu de dupe, où journalistes et footeux se rencontrent, s’affrontent souvent, se confondent parfois. Tout un monde qu'il faudra raconter un jour. Celle-ci promettait donc beaucoup. Luis? Non, Paul Le Guen, un brin désabusé. "Je suis déçu parce que nous n'avons pas fait un bon match", dira l’ancien Parisien. Très vite, forcément, l’entraîneur des champions en titre sera interrogé sur LE sujet. "Je m’occupe de moi, balaye-t-il, je ne sais pas si on l’a sauvé cela ne me concerne pas. On s’occupe de nous". La salle insiste. "Je ne sais pas ce qui se passe ici, ça ne me regarde pas". Mais vous connaissez Luis? "J’ai des rapports avec lui comme avec de nombreux entraîneurs de L1, on n'est ni ami, ni ennemi, je l’appelle pas, il m’appelle pas voilà…". Il ajoute: "Je peux simplement vous dire que je suis déçu". Suivant…C’est Luuuissss. Prince du Parc "Tout d’abord je voudrais remercier toutes les personnes et amis qui m’ont adressé des messages d’encouragement ces deniers jours". Il donne le ton, très solennel, limite remise de prix. Le sourire est contenu, la sérénité troublante et aussi paradoxal que ce soit, inhabituelle. Il a gagné, mais il ne se fera pas piéger dans ce match-là. "J’aimerais parler de foot, de tactique, de défense", prévient-il aussi en préambule. Les dérapages sont possibles et pour être honnête, guettés même. D’abord on l’interroge sur l’accueil du public, son nom scandé à la fin. "Tout le match", rectifie-t-il avant d’ajouter "ça m’a fait chaud au cœur". Comment en douter qu’il en a un, totalement dévolu à Son club de toujours. Bien sûr, Luis, malin, en avait appelé au peuple, aux fidèles le matin même encore dans Libé "C’est au peuple de décider", déclarait-il. Révolutionnaire non? Après Lyon, il disait encore: "Le public sait que ce club, je l’ai en moi, c’est tout". Ce peuple, qui il y a tout juste deux ans avait exigé son retour, a choisi. Sans surprise. "PSG=LUIS", "Luis c’est Paris". Plus explicite encore: "Luis est à nous, Perpère on s’en fout!". Car qu’on se le dise, si révolution et couperet il doit y avoir, le peuple préfère voir dans la sciure le scalp du président plutôt que celui de son Prince. Tout est dit. Laurent Perpère, lundi, laissait entendre que quitte à choisir entre Ronaldinho et Fernandez, il optait pour le Brésilien. Le parc préfère donc garder les deux et nomine pour sa part le patron. Au sujet des invectives du président, Luis est resté assez vague. Question: "Vous lui en voulez?" Réponse: "Me connaissant, j’en veux jamais à personne (sourire)". Avant d’être un poil plus précis: "Chacun peut parler, mais il faut mesurer les propos que l’on peut tenir". La rupture semble effectivement consommée et si Fernandez a tenté par la suite de détendre l’atmosphère, et par le même coup évité d’être débordé. Il a de nouveau fait référence à la Star AC, dont ses enfants sont friands, nous a-t-il dit. "Moi j’ai été nominé, mais j’ai quitté le château de Chantilly pour venir au Parc". "Pousser la réflexion" Il n’empêche, le bras de fer entre l’entraîneur manager du PSG et son président semble bien réel et pour preuve, Luis partant sur une dernière métaphore, "les chiens aboient et la caravane passe", Laurent Perpère apparaissait. Une scène étonnante. En gros, le président délégué est venu annoncer qu’il n’avait rien à dire "Je tenais à féliciter les joueurs du PSG (omettant l’entraîneur), ces trois points étaient absolument nécessaires et mettent fin à une mauvaise série… Pour le reste on attend". Poussé à s’expliquer davantage, l’homme dégage en touche: "je ne parlerai pas de cela…" ou "la suite vous la connaîtrez plus tard lorsque nous aurons poussé davantage notre réflexion". En d’autres termes, qu’on se le dise, c’est bien lui le patron. Une chose est sûre, les deux protagonistes ne se sont absolument pas parlé et la relation apparaît effectivement pour le moins tendue. D’ici 48 heures, les deux hommes devraient tout de même pouvoir se rencontrer. Mais que peut-il en sortir? Luis Fernandez ne manquera pas en tout cas pas de rappeler à son président qu’il a paraphé deux contrats: un d’entraîneur qui prend fin au terme de la saison, mais également un de manager. Ce dernier à durée indéterminée vaut quelque attention. Et puis le peuple a choisi, non? En outre, Luis Fernandez n’a jamais caché son désir à plus ou moins long terme de prendre du recul. Il pourrait céder sa place sur le banc pour prendre de la hauteur. Voilà qui pourrait sonner comme un consensus, à condition, que l’entraîneur amené à lui succéder accepte ce partage des prérogatives, ce qui n’est à priori pas le cas de Carlos Bianchi. Mais voilà que je suppute, que je scénarise, je suis peut-être resté trop longtemps en sous-sol… désolé. Moi ce que j’en dis, c’était juste pour arranger. Enfin finalement, mercredi soir le plus déçu c’était sans doute Jean-Michel Aulas et les plus heureux ces drôles de petits Niçois, bien loin du Parc.

Réactions

  • cours-la-ville le 05/12/2002 à 15h16
    Alsaco et Agora, Cardetti a marqué ses 7 buts par hasard :))) Je l'échange contre la moitié de Benjani ou un quart de Cissé !!

    Sérieusement, le mythe du renard des surfaces, de l'attaquant de poche qu'on-ne- voit-pas-mais-qui-surgit -pour-marquer, ça va cinq minutes, mais sans déconner, Cardetti il ne sait pas faire une passe... Comment pouvez-vous (enfin, Agora) le comparer à Pauleta, dont le génie crève les yeux?

  • dolly le 05/12/2002 à 15h31
    Ouais... Le facteur "humain" quand on démande dans le même temps à avoir "onze guerriers" sur le terrain, chez moi ça sonne démagogie de la dernière chance.

    Le mec n'arrive à rien - ou en tous les cas à pas grand-chose - donc il nous sort le masque du bon-gars-sympa-et-incompris-qui-veut-que-le-bonheur-de-tous-et-que-tout-le-monde-embête... Pfff...

    C'est à intervalles réguliers qu'on voit certains - entraîneurs, présidents,... - se muer en Caliméro lorsque le champ sportif ne peut plus légitimer leurs errements ou leurs erreurs. Tyty n'a pas tort...

    Ceux qui y étaient hier l'ont sûrement vu comme moi : l'accolade et la bise paternelles bien appuyées à chaque joueur remplacé (sauf Bouboule qui s'est juste laissé tapoter l'omoplate...), genre "Hein, mon copain, que t'es mon copain et que t'es avec moi contre tous ?!?...". On fait pas mieux au congrès de l'UMP...

  • loustic is back le 05/12/2002 à 15h32
    tyty, ton patron peut se permettre ce que font les dirigeants du PSG aussi !

  • Agora le 05/12/2002 à 15h33
    Je ne l'ai jamais vu jouer. Mais je pars du principe que pour une équipe, il vaut mieux un attaquant qui ne fout rien mais plante un but pour un ballon qu'un attaquant qui court partout et qui rate les 15 duels qu'il a avec le gardien parce qu'il est cramé (non, mon regard ne va pas seulement du cote de Bordeaux, pas Paulette, l'autre).

    Cela dit, je pense que Pauleta est effectivement meilleur que Cardetti. En tout cas pour le moment.

    Vous remarquerez que je n'ai pas sorti l'argument de l'adaptation à l'Europe...

  • Graham (Goudu) Rix le 05/12/2002 à 15h41
    Cardetti a eu un role intéressant tant que Aloisio jouait à ses côtés en attaque.
    Tout seul en pointe il est aussi utile qu'Hugo Leal n'importe quand (en gros il sert à rien)

  • tyty le 05/12/2002 à 16h05
    Loustic je ne suis pas sur d'avoir bien compris ton dernier post.
    Mais en tapant au hasard, je vais peut être m'approcher de la cible ;-)

    Disons donc que Luis m'a semblé avoir carte blanche pendant deux ans, avec un budget moyen certes mais que ne renierait pas BEAUCOUP d'équipes...
    Moi je veux bien être traité comme ca! Et partir après deux années d'un boulot que l'on peut trouver contestable, avec du fric et de l'orgueil plein les poches (et la face).

    Je ne pense pas qu'il y ait eu un salarié plus privilégié au PSG, ni même chez Canal voire chez Vivendi que notre cher Luis...
    Alors dire que les dirigeants le considère "avec moins d'égard qu'une vieille chaussette" parce qu'ils le rendent responsable de la situation, c'est très exagéré selon moi.
    Risible même quand on pense que c'est Luis lui même qui a demandé cette responsabilité.

    Ca m'énerve les gens qui refusent toute implication et promettent après ca d' "assumer". Un jour...
    C'est le summum de l'hypocrisie non?

    Tout cela sans parler de ce que je reproche le plus à Luis : son incompétence en tant qu'entraineur.
    Je n'en parle pas parce que sur ce sujet je n'ai pas la sensation d'être forcement compétent ;-)

  • loustic is back le 05/12/2002 à 16h24
    Je ne parle pas ni des compétences, ni de ces conditions de travail, je dis juste qu'en temps que salarié, il n'a pas à démissionné.
    Si son patron veut le dégager, qu'il le dégage mais qu'il assume !

  • tikko le 05/12/2002 à 17h58
    Cardetti, Aloiso, Bakayoko, même combat

  • cours-la-ville le 05/12/2002 à 21h16
    tikko ti dikkone : quiconque a vu jouer Aloisio à Saint-Etienne sait que c'est un grand joueur, laissé en jachère par Luis à Paris.
    Ou alors, tu as oublié d'écrire "Rayer la mention inutile" :))

  • Moser le 05/12/2002 à 22h19
    "mourrir avec ses idées !"
    Quelles idées ?


La revue des Cahiers du football