Un quiproquo tragique
le 8 Juin 2006
Au petit déjeuner, quand j'ai vu la radio de Cissé, j'ai dit à Mankowski: "Appelle-moi Sydney, illico, et fais venir le petit". Trois heures plus tard, je vois arriver Govou avec ses valises, ses fers à friser et son fameux sourire niais. Je regarde Mankowski avec de grands yeux et là, je comprends le malentendu. "Je te disais d'appeler Giuly à Sydney, pas Sidney à Lyon! Tu voulais pas chercher un joueur appelé Illico, non plus?" Je me suis énervé, parce que c'est sur ce genre de détails qu'on perd une Coupe du monde. Imaginez que je doive titulariser Govou le 9 juillet. C'est un Cissé lent et qui s'habille encore plus mal, le seul joueur qu'Aulas n'arrive pas à vendre. Enfin, vu qu'il était trop tard, on l'a quand même pris dans l'avion pour Hanovre.
Il y a eu un incident pendant le voyage. Vieira, qui tire la gueule depuis quelques jours, a demandé aux autres de se mettre tous du côté gauche de l'appareil. Le pilote a exigé via l'interphone que tout le monde se rassoit normalement parce que sinon, il aurait du mal à tenir le cap. "Comme un certain sélectionneur s'il continue à faire pencher son équipe à gauche", a lâché Vieira, les dents serrées. Il est gentil, mais mon problème, c'est plutôt de savoir si je le mets titulaire ou pas. Le doc m'a dit que s'il continuait à jouer avec sa pubalgie, on allait bientôt la voir courir juste derrière lui, accrochée à son short.