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Un râteau en Espagne

Ils sont encore là… Les Bleus ont nettement battu l'Espagne et remis les pendules à l'heure du quart de finale contre le Brésil. Revivez avec nous votre meilleure soirée footballistique depuis bien longtemps!
le 28 Juin 2006

 

Après la libération de Cologne, on vient donc de connaître un vrai sommet de Coupe du monde, un vrai souvenir exceptionnel, une vraie victoire de l'équipe de France, après des années de souffrances diverses, dont n'émergeaient que quelques rares moments de joie acquis dans la douleur (Irlande-France il y a quelques mois, par exemple). Il fallait être patient, ne pas céder à l'abattement si unanimement prôné, croire qu'un projet était à l'œuvre, même aussi laborieusement... L'histoire continue et elle nous promet la plus jolie des pages blanches pour samedi soir.


La nalyse

Foin des débats, des spéculations, des polémiques : l'équipe de France s'est qualifiée, elle a donc raison sur toute la ligne, tout comme son sélectionneur. Comment pourrait-il en être autrement après un match maîtrisé malgré l'ouverture du score espagnole, un match durant lequel Vieira et Zidane – les "vieux" les plus critiqués – ont particulièrement brillé? Un match où le pari Ribéry a enfin totalement payé, comme nous l'espérions après le Togo... Et qui nous injecte, après l'adrénaline, une violente dose d'euphorisants, nous offre quatre jours pour imaginer une victoire contre le Brésil et/ou un match mythique (tout autre option étant exclue).

Pour quitter les affres de la première phase et de ses rencontres plombées, pour que la sélection exprime enfin pleinement ses qualités, il fallait effectivement un match à élimination directe, face à une grosse équipe qui ne refuse pas le jeu… Et qui va même, comme l'Espagne, se laisser obligeamment engluer dans une possession stérile en laissant des espaces dans le dos de ses défenseurs. La jeunesse et la fraîcheur ibères n'ont pas parlé, bien que Luis Aragones eut tôt lancé des remplaçants dans la rencontre (Luis Garcia et Joaquim).


Une victoire collégiale
Comme espéré, comme l'avait formulé Sagnol avant le match, c'est une progression collective qui a offert ce succès aux Bleus. Ribéry efficace, Zidane décisif, Vieira impérial, Sagnol ingérable et leurs autres coéquipiers ont parfaitement servi une tactique gagnante sur toute la ligne – dussions-nous faire le deuil de voir plus souvent Trezeguet.
Cette cohésion remarquable, dont nous avons longtemps douté, a permis de l'emporter sur la seleccion, qui a certes fait valoir sa grande maîtrise technique et son jeu de passes rapides, mais qui n'a pu se procurer des occasions sérieuses ni inverser la tendance d'un bras de fer progressivement gagné par les Bleus – dont l'assurance nous a même été communiquée devant nos écrans, dans ce match vécu avec une certaine sérénité. Devant le bloc français (et mazette, quel béton!), le toque espagnol a tourné au jeu d'enfant sans danger, et en fin de rencontre, les rouges ont fini par ressembler à de petits garçons dépassés par les événements. En jouant enfin un de ses principaux atouts – l'expérience –, l'équipe de France a remis la hiérarchie dans le bon sens.

Bien sûr, la défense a encore cédé à la suite d'un coup de pied arrêté et d'une mauvaise gestion des duels aériens, mais c'est le genre d'armes qu'on ne peut soustraire à l'adversaire. Car son bilan est excellent, aucun de ses adversaires n'ayant réussi à la menacer dans le jeu. Mieux, l'équipe a su renverser un sort contraire, ce qui ne fera que renforcer un mental déjà solidifié par un parcours difficile et les critiques entendues. Elle est donc en position de progresser et de surprendre encore, de se présenter sans aucun complexe devant le Brésil, avec tous les voyants au vert. Pouvait-on rêver mieux que ce scénario?


fra_esp1.jpg



Merde :
Aux tristes sires, aux gâcheurs de joie, aux boudeurs de plaisir, aux rôtisseurs de sélectionneur, aux pleureuses, aux éditorialistes, aux Cassandre, aux déclinologues, aux prophètes d'apocalypse, aux distillateurs de fiels, aux aigris, aux glavioteurs sur papier, aux pisse-copie acides, aux procureurs encartés – et à nous-mêmes d'avoir parfois douté.



Le match

Tout commence sur un rythme plutôt lent: comme un signe favorable tant la célérité des Espagnols était crainte… Leur prudence laissa pourtant place à une domination relative, concrétisée par un coup franc de Pernia qui ne frôla pas de trop près l'équerre de Barthez (9e). Il fallait attendre le quart d'heure pour qu'un long échange Zidane-Ribéry voit le premier arriver un poil en retard sur le centre du second. La suite tourne à la guerre de position avec des équipes trop bien en place pour que leur tentatives de ruptures soient couronnées de succès. À la 23e minute, Zidane trouve Henry à sa dextre, qui déborde mais dont le centre passe devant Ribéry et Vieira, déclenchant un cri de rage dans toute la France.
Au décompte des occasions, la France est donc devant, mais connaît un coup de Trafalgar à la suite d'un corner sur le renvoi duquel Ibanez obtient de Thuram un penalty. La transformation de Villa (28e) prélude à un quart d'heure de nouveau équilibré, mais que conclut un relais de Vieira vers Ribéry qui contourne Casillas pour égaliser (43e). Le Juventino manque de récidiver avec Henry qualques minutes plus tard, tandis que Torres ne parvient qu'à s'écrouler dans la surface française.

Le rapport de force est inchangé après la pause, mais ce sont encore les Espagnols qui tentent des approches, mais Sagnol fait le ménage (50e) ou Fabregas écrase sa frappe (52e). Dans la foulée, la plus grosse frayeur est cependant pour Casillas qui doit se détendre pour détourner la tentative de lob de Malouda.
Après les entrées de Luis Garcia et Joaquim (en remplacement de Raul et Villa), les occasions se répartissent encore dans les deux camps: Ribéry et Torrès débordent, Puyol et Sagnol sauvent (59e et 60e). Une tête piquée du premier des deux remplaçants rouges, qui n'inquiète pas Barthez, précède une longue période de possession espagnole, sans concrétisation. Joaquim crochète Abidal mais croise trop sa frappe (79e). Les dés sont jetés: après un tir trop enlevé de Govou sur un centre en retrait de Ribéry (81e), Vieira convertit en but le coup franc excentré tiré par Zidane (83e).
La réaction des Espagnols ne leur permet que d'obtenir des corners sans suite, et les Bleus en profitent pour partir dans un contre, parfait, qui voit un échange entre Govou et Wiltord finir en décalage pour Zidane qui s'en va tripler la mise en crochetant Puyol. De biens jolis arrêts de jeu…



Les gars

Parti du bon côté, Barthez ne peut rien sur le penalty. Il montre un peu de fébrilité sur un dégagement aux poings, mais rassure tout le reste du temps.

Sagnol est resté sur la lancée de son match contre le Togo, pour atteindre un très haut niveau: aussi agressif que technique, il est un des tous meilleurs arrières droits de la compétition. Abidal, sans briller à l'excès, a fait un gros travail défensif et son niveau d'engagement a contribué à la neutralisation du flanc droit espagnol. Peu en vue offensivement, faute d'un meilleur soutien de Malouda.
Énervé par le penalty concédé, Thuram s'est ensuite démené pour rattraper le coup, y compris devant le but de Casillas sur les coups de pied arrêtés. Avec Gallas, l'impact physique de la charnière est impressionnant, et leur entente ne peut que s'améliorer.

Makelele n'a pas oublié de se remettre au niveau de ce huitième de finale, et sa précision, alliée à son abattage, a fait merveille. Il a permis à Vieira de lâcher les chevaux, au point qu'on a enfin vu le capitaine d'Arsenal sous le maillot français, avec un nouveau doublé but-passe décisive et une part prépondérante dans le succès.

Zidane ne s'est pas transcendé, ratant d'emblée des transmissions importantes et ne parvenant toujours pas à retrouver une vivacité suffisante pour exprimer sa technique. Mais il est sur le coup de trois-quarts des actions dangereuses: il décale Ribéry (16e, 23e, 81e), ouvre en profondeur sur Henry (18e) et Malouda (52e). Il disparaît après l'heure de jeu, mais tire le coup franc qui amène le second but et inscrit le troisième… Et puis, on veut bien croire qu'il exerce sur ses coéquipiers une influence morale probablement primordiale à ce stade de la compétition.
Après avoir été trop précocement encensé, Ribéry a rattrapé son retard depuis France-Suisse, et il nous a gratifiés d'une égalisation cruciale. Son entente avec Zidane a été très intéressante: avec ces deux-là, on a la tête et les jambes. Le conte de fée continue.
Malouda est la seule déception: son déficit s'est encore creusé avec la progression de ses partenaires. Même s'il a été dans quelques bons coups, il a raté trop de dribbles, avant de ne plus tenter grand chose. En dépit de sa belle tentative de la 52e minute, la question risque de se poser d'une alternative...

Henry a beaucoup bougé, il a pesé sur la défense mais au bout du compte, est resté assez anonyme – quoique mais pas sans influence, à l'image du coup franc obtenu pour le but de son ancien coéquipier à Londres. Il a vraiment essayé de faire croire qu'il allait disputer les ballons de la tête sur les coups de pied arrêtés.


Les observations en vrac

> Ca fait tout drôle une équipe d'Espagne éliminée avant même que son gardien n'ait perpétué la tradition.
> On va finir par trouver magnifique cet ignoble maillot blanc.
> Henry a rendu un émouvant hommage à Djibril Cissé, présent dans les tribunes, en lui offrant 54 positions de hors-jeu.
> Trezeguet et Wiltord vont péter le feu quand ils entreront à la 65e minute de la finale.
> Merci à la presse espagnole d'être aussi bête.
> Merci aux hispanophones de se jeter sur la presse espagnole pour nous raconter ce qu'elle dit aujourd'hui.
> Il faudra dire à Zidane d'arrêter de tirer les corners contre le Brésil.
> Si Zidane a déclaré "Maman, je t'aime" après le match sur Canal+, c'est parce qu'Orange lui avait coupé son forfait tellement ils n'y croyaient pas?
> Cette fois-ci, quelle technique de retournage de veste sera la plus utilisée dans les médias français qui ont taillé du Domenech et du vieux joueur cramé depuis le début du mondial?
> On en est où alors de la polémique si importante pour le foot Français: Barthez ou Coupet?
> Jean-Michel, tu peux ajouter un zéro à la proposition de transfert en bonne et due forme que tu vas faire parvenir à l'OM après la Coupe du monde.
> Ne dites surtout pas à Aragonès que le noir qui a marqué n'était pas Henry.
> Putain que c'est bon.



Les buts
Mieux qu'avec un mauvais ralenti repassé vingt fois et pourtant tronqué, revivez les buts d'Hanovre en 3D mentale.

40'32
Makelele intercepte un ballon à destination de Raul, à droite du rond central. Il transmet devant lui à Franck Ribéry d'un extérieur du pied précis. En deux touches de balle, Ribéry prend appuis sur Vieira à sa gauche et élimine ses trois vis-à-vis en filant vers le but sans ballon. Alors que Puyol et Sergio Ramos ne sont pas alignés, Vieira  place une ouverture de l'intérieur du gauche dans un timing parfait pour faire fructifier la course du Marseillais qui prend possession du ballon aux vingt mètres, complètement seul face à Casillas qui a planté ses appuis à 16 mètres de son but. Ribéry enchaîne très rapidement un contrôle et un premier dribble sur la gauche du gardien Espagnol, donne encore une touche de balle dans sa course pour mettre hors d'état de nuire le rempart adverse. Les défenseurs sont toutefois très près de dévier l'intérieur du gauche pas assez appuyé et un peu trop croisé, mais victorieux.

81'39
Ribéry récupère le ballon grâce à un pressing de Thierry Henry à trente mètres des buts de Barthez. Après un contrôle du droit, il lance le Gunner. Pris de vitesse, Puyol met son corps en opposition pour freiner Henry, qui se laisse tomber comme si Mike Tyson lui avait asséné un uppercut. Carton jaune pour Puyol. Zidane enroule un coup franc dans le paquet. Le ballon est dévié par une tête rouge qui prend le dessus sur Henry et Gallas, mais échoit à un Vieira libéré de tout marquage au second poteau. Le futur cauchemar d'Aragones smashe le ballon devenu sans vie sur le tibia de Sergio Ramos qui place le ballon hors de portée de Casillas.

91'21
La transmission de Puyol dans l'axe est contrariée par un pressing à trois de Vieira, Wiltord et Zidane sur la ligne médiane. Le capitaine tricolore transmet latéralement à Govou qui bénéficie de vingt bons mètres de liberté dans le couloir gauche. Il transmet à Wiltord qui a eu la bonne idée de se remettre sur le chemin du but espagnol. Le ballon de Govou arrivant derrière lui, Wiltord bloque sa course et dévie sans contrôle sur Zidane qui a pris l'espace dans le couloir gauche. Contrôle orienté de la cuisse, extérieur du pied droit dans la course pour plaquer le ballon au sol. Entré sur le côté gauche de la surface, il voit arriver Puyol et l'efface en toute décontraction d'un crochet de l'extérieur du pied droit. Il conclut d'un intérieur du droit qui prend Casillas à contre pied.

Réactions

  • AntoineT le 28/06/2006 à 23h17
    La France a quand même un tableau d'enfer. Si cette fois on va au bout, on ne pourra plus ressortir les arguments Paraguay-et-Croatie. Espagne, Brésil, Italie, Allemagne, ça aurait de la gueule !

    Je sais, on n'en est pas encore là, mais faut bien rêver un peu...

  • Tapas Tef y Graf le 28/06/2006 à 23h26
    Encore une fois je vous trouve bien magnanime avec Henry. Vous dites quand meme a sa decharge qu'il a ete anonyme, et j'y trouve la pour ma part le seul point positif sur ce match: pour une fois il s'est sacrifie pour l'equipe, n'hesitant pas a redescendre pour defendre et a courir partout comme un derate. Mais cela n'efface pas ses carences en attaque: il a fait avorter a lui tout seul la majeure partie des bonnes attaques francaises. 10 hors-jeu sur un match a ce niveau, c'est vraiment trop. Sans compter aucune occasion de but serieuse.
    Bref Malouda et Henry m'on semble tous les deux en dessous du niveau de leur partenaire face a l'Espagne. C'est inquietant pour le Gunner quand meme: 4 matchs titulaires et pas un seul de bien encore. Il alterne le pas bon et le moyen.
    J'aurai bien aime voir Saha (que je ne connais pas trop) mais qui a l'air de jouer dans le meme registre, et qui se poserait pas de question lui. Ou, bien sur, le roi David, mais de facon evidente il ne collait pas avec la strategie choisie contre l'Espagne. Et puis j'ai quand meme l'impression que Domenech l'aime pas trop. Dommage...

  • kerne le 29/06/2006 à 00h11
    J'aimerais bien revoir le match de Sagnol. Sa dégaine, ses regards égarés par moments, quand il roule sur le ballon au coin de la surface après l'avoir retiré des pieds d'un espagnol. je crois qu'il nous a tout fait hier soir, joies et peurs : les dégagements en corner quand on sait que la France n'est pas impériale sur coups de pied arrêtés.

    Sinon, bravo à la rédac pour son dernier paragraphe sur la description des buts, on s'y croirait et quand on a vu le match, on revoit clairement les images, même celles que la télé n'a peut être pas montrées.

    L'enthousiasme de l'article est à la hauteur de ce qu'aurait été la déception en cas de défaite. Et s'il est pas mal lyrique, c'est aussi parce qu'on a vu du jeu, chose que l'EdF ne nous avait pas montré depuis longtemps, du moins durant tout un match.

  • Raspou le 29/06/2006 à 03h53
    Attention de ne pas croire que le Brésil joue comme l'Espagne, avec un milieu qui confisque le ballon et une défense qui joue très haut. Autant l'Espagne est forte par ses tripoteurs du milieu, autant le Brésil semble parfois se désintéresser de ce secteur (peu de pressing, pas plus de manoeuvres préparatoires que ça) pour s'appuyer sur une défense très forte individuellement et une attaque capable de tout.

    Concrètement, le Brésil défend très bas (un peu à l'anglaise), et avec les 4 joueurs offensifs qui attendent gentiment que les 6 de derrière s'en soient sortis pour se lancer dans leurs numéros de samba. Ca a fait que le Brésil a subi de longues périodes de domination, contre le Croatie et le Ghana en particulier, misant beaucoup sur la supériorité individuelle de ses défenseurs sur les attaquants adverses, ce qui n'était pas super dur vu les boulets croqueurs que sont les attaquants de ces deux pays.

    En attaque, deux options: la contre-attaque, et là c'est quand même assez impressionnant quand ça explose, c'est la chose à éviter en priorité pour les Français. Le Ghana a donné un bon exemple de ce qu'il ne faut pas faire en combinant positionnement haut, pressing aléatoire au milieu et alignement fantaisiste, ce qui doit résulter en un 2-0 à la 15e si Adriano n'était pas un gros perso, et ce qui fait un 3-0 au final. Seconde option, l'attaque placée, où les Brésiliens sont moins à l'aise, mais où ils peuvent faire la différence individuellement (but de Kaka contre la Croatie, d'Adriano contre l'Australie).

    Donc mon idée à moi que j'ai:
    - Défensivement, faut jouer comme contre l'Espagne, peut-être un peu plus bas pour ce qui est de notre première ligne Henry-Zizou-Malouda-Ribéry, car la priorité c'est de ne jamais laisser la possibilité aux Brésiliens de jouer vite dans les espaces.
    - Offensivement, je pense qu'il faut moins chercher à aller vite devant en piégeant l'alignement brésilien, car leur ligne arrière sera placée moins haut que l'espagnole, et je la vois mal se faire avoir sur une action comme celle du but de Ribéry. Je pense qu'il faut profiter de la relative absence de pressing au milieu pour faire tourner un peu une fois le ballon récupéré, ce qui déjà soulagera l'équipe dans son travail défensif et permettra d'aller tester un peu la défense brésilienne en attaque placée. Si on a la moitié des occasions qu'a eues le Ghana, ça peut bien le faire, cette histoire.


    Niveau joueurs, puisqu'il sera évidemment crucial qu'on puisse prendre le dessus sur au moins certaines des individualités brésiliennes, beaucoup dépendra de Malouda et Ribéry, qui devront mettre en lumière les supposées carences défensives des papys latéraux brésiliens, ce qui va être difficile, car ces mecs sont des monstres d'expérience... Mais le salut passera par là.

    Et devant, eu égard à ce que j'ai dit sur la façon de défendre du Brésil, un Trézéguet serait pas mal. En même temps, Henry, qui n'a pas convaincu dans un rôle de contre-attaquant qui part à la limite du hors-jeu (rôle qu'on lui attribue parce qu'il court vite, comme si c'était la seule qualité à avoir, oubliant qu'il a en fait très peu évolué dans ce registre à Arsenal ou en bleu), Henry donc devrait retrouver ses marques devant une défense jouant plus bas, qu'il pourra provoquer balle au pied plutôt qu'essayer de piéger par ses courses, n'est pas Inzaghi qui veut...

    Vivement samedi!

  • Raspou le 29/06/2006 à 05h39
    BigFoute - mercredi 28 juin 2006 - 13h03
    La transfiguration du monde par l'affirmation absolue. Nietsche. Le Gai Savoir, liv. IV, § 276, p. 137.
    --------------------------------


    >>> Carton rouge, Môssieur Mark BigFoute Van Bommel :-)

    Un peu pour tacle en retard, car Adriano Caramba a déjà donné la bonne réponse.

    Beaucoup pour simulation, car vous allâtes chercher ladite réponse sur google sans avouer que le fîtes, au contraire d'un lazurazi qui joua cartes sur table. Comment, vous vous offusquez comme un Anderson Luis de Souza BigFoute Deco surpris en plein plongeon? Vous demandez des preuves? Vous exigez la video pour que l'on en ait le coeur net? OK.
    Quand on recopie la citation et qu'on la colle in extenso sur google, on a comme seule réponse satisfaisante ce site: lien
    Lequel reproduit en effet l'intégralité du texte, parmi d'autres extraits de textes de Nietzsche (attention au "z", M. Pippo BigFoute Inzaghi, attention au "z"). Deux preuves que c'est là-dessus que vous avez piqué votre intervention forumesque?

    1. Le numéro de page que vous citez est le même que sur le site (p. 137)... Dans mon édition, par exemple, c'est à la p. 216. Vous pourriez me dire, comme un Thierry BigFoute Henry se frottant le nez suite à un coup de coude au sternum, que vous avez la même édition que l'auteur du site... Soit. Et, comme lui, vous donnez le numéro de page sans préciser dans quelle édition, ce qui est totalement inutile? Coïncidence troublante...

    2. La preuve qui vous accable, comme une arcade en sang après une intervention virile de Daniele BigFoute De Rossi: le titre "La transfiguration du monde par l'affirmation absolue" que vous donnez à l'extrait... n'est pas de Nietzsche, mais de l'auteur du site. Il n'apparaît nullement dans "Le gai savoir"... Ha ha!

    Carton rouge, je vous dis. Et trois matches de suspension.

    Non mais.


  • davidoff le 29/06/2006 à 09h22
    un autre signe, certes foireux mais quand même, l'Argentine gagne sa coupe en 78 (bon on sait comment mais ne chipotons pas) et remet ça en 86 sur son continent (ne chipotons pas non plus)

    la france gagne sa coupe en 98 et....on verra bien
    ....et moi qui voyait du 2002 revival dans le premier tour, mea culpa


    @vendeke1: effectivemetn H-P Briegel avec ses frisouilles et non l'autre

  • ESD.3 le 29/06/2006 à 09h56
    AntoineT - mercredi 28 juin 2006 - 23h17
    Espagne, Brésil, Italie, Allemagne, ça aurait de la gueule !
    Je sais, on n'en est pas encore là, mais faut bien rêver un peu...
    -------------

    Oui, mais la tu reves un peu trop : je pense pas que l'organisation va inverser les demi-finales juste pour nous faire plaisir, et l'Italie est dans l'autre partie du tableau. ;-)

  • Attilio le 29/06/2006 à 14h50
    Une bonne nalyse: quel pied ce match!



    Mais une petite réaction à froid.

    Pourquoi ce "merde" lancé aux visages des dubitateurs?

    Voilà une réaction aussi disproportionnée que certaines critiques tombées sur l'EdF.

    Que l'on ne vienne pas me dire: "mais je l'ai toujours su que les bleus allaient faire un match pareil!!"

    Quels indices objectifs y avait-il pour prévoir une telle performance: aucun.

    Le défaitisme moqueur ("y sont trop vieux, y sont nuls,..." j'en passe des pires) est aussi insupportable que l'optimisme béat.

    Ne peut-on plus faire montre d'esprit critique, voire d'opinion(s) divergeante(s), sans subir les foudres de cette forme de totalitarisme intellectuel?

    Oui j'ai douté de la qualif' de l'EdF, oui j'ai été déçu par leur niveau de jeu en matches de prépa' et de poule, oui je pense que certains choix de Ray restent contestables, et oui je doute encore d'une qualif' contre le Brésil!

    Ce match fabuleux nous permet d'avoir plus foi en l'Edf, mais doit-on risquer l'excommunication parce qu'on pense qu'il ne donne aucune certitude sur une qualif' en 1/2 ou une place en finale?

    Et le doute m'empêche pas d'être supporteur des Bleus, de leur souhaiter un destin à la France 86, et pourquoi pas plus encore...

  • Adriano Caramba le 29/06/2006 à 18h00
    Quels indices objectifs y avait-il pour prévoir une telle performance: aucun.
    -------------------------------

    Pas d'accord. Des indices objectifs, il y en avait plusieurs.

    1. La qualité de l'effectif. Les 23 sélectionnés sont pratiquement tous des titulaires en puissance dans des clubs de niveau ligue des champions. Il y a, à tout casser, 4-5 autres équipes dans ce cas. Il faut s'appeler Pierre Ménès ou Eugène Saccomano pour ne pas voir ça.

    2. L'expérience des grandes compétitions (réussies ou râtées) de plusieurs joueurs.

    3. Le stage de préparation qui a duré presque trois semaines de plus qu'en 2002.

    4. La solidité défensive. Dès sa prise de fonction, Domenech a opté pour une tactique plus défensive que ses deux prédecesseurs. Résultat: l'EdF prend beaucoup moins de buts. Elle a perdu un match (amical) en deux ans. Comme en 98, beaucoup d'observateurs n'ont vu que la baisse d'efficacité offensive qui en résulte mécaniquement. La France bat l'Espagne parce qu'elle a écoeuré ses attaquants.

    5. Le niveau de la poule qualificative de l'EdF a été sous-estimé. Elle n'avait pas de gros calibre en face d'elle, mais trois équipes honnêtes: la Suisse, l'Irlande (8e de finaliste de la CM 2002) et Israël qui a terminé les éliminatoires invaincue.

  • thibs le 29/06/2006 à 18h41
    Attilio - jeudi 29 juin 2006 - 14h50
    Ne peut-on plus faire montre d'esprit critique, voire d'opinion(s) divergeante(s), sans subir les foudres de cette forme de totalitarisme intellectuel?


    Bien sur que si. Mais a condition de faire preuve d'un minimum d'honneteté intellectuelle : c'est à dire parler autant des qualités de l'équipe que de ses défauts, éviter les procès d'intention stupides, ou la remise en question des compétences de qqun avant même qu'il puisse prouver. Etre honnete aussi dans la capacité a regarder le passé pour tenter d'expliquer l'avenir, au lieu de se contenter de "ils sont nuls, ils seront toujours nuls"

    Ca c'est pour les journalistes.

    Pour les supporters, il faut ajouter le soutien a l'honnêteté. Critiquer, ok, mais avant tout, soutenir, et y croire.
    Un type qui n'y croit que quand on gagne, qui ne chante que quand ca va bien, c'est pas un supporter. Au mieux c'est un suiveur. Et ça, franchement, on en a pas vraiment besoin...

La revue des Cahiers du football