Seuls 36% des internautes parviennent à saisir leur e-mail / password du premier coup. En feras-tu partie ? Attention à ne pas confondre vos minuscules et vos majuscules.
Vous avez oublié votre mot de passe ?
Inscription
Vous avez oublié votre mot de passe ? Il reste un espoir ! Saisissez votre adresse e-mail ; nous vous enverrons un nouveau mot de passe. Cette procédure est quasiment gratuite : elle ne vous coûtera qu'un clic humiliant.
Nous vous avons envoyé un email sur votre adresse, merci d'y jeter un oeil !

CONDITIONS D'INSCRIPTION :

1. Vous devez nous adresser, via le formulaire ci-dessous, un texte (format .txt inférieur à 100 ko) en rapport avec le football, dont la forme est libre : explication de votre passion, anecdote, aventure, souvenir, essai, commentaire composé, portrait, autobiographie, apologie, réquisitoire, etc. Vous serez ensuite informés de la validation de votre inscription par mail. Les meilleurs textes seront mis en ligne sur le Forum.

2. Nous ne disposons pas d'assez de temps pour justifier les retards d'inscription ou les non-inscriptions, et ne pouvons pas nous engager à suivre une éventuelle correspondance à ce sujet. Merci de votre compréhension.

Nous avons bien reçu votre candidature, on y jette un oeil dès que possible. Merci !

Partager :

Euro 2016 : le milliard des stades

Une Balle dans le pied – Prenant conscience du coût réel des nouvelles enceintes, les villes ont-elles déjà perdu l'Euro? Et le contribuable se consolera-t-il de savoir qu'il finance les clubs et le BTP?

Auteur : Jérôme Latta le 20 Fev 2012

 

La candidature de la France à l'organisation de l'Euro 2016 n'avait pas suscité une mobilisation très remarquée, ni son obtention un enthousiasme démesuré – vite douché qu'il fut par la série de calamités qui s'abattirent ensuite sur le football français. Le débat sur le financement de la rénovation-reconstruction des stades n'a pas beaucoup ému le pays, en dépit de certaines mobilisations qui en ont fait un objet de controverses politiques locales, comme à Lyon. L'enveloppe de 168 millions d'euros sur quatre ans, consentie par le gouvernement et prélevée sur le budget du Centre national du développement du sport (CNDS), ou le décret permettant de déclarer les projets "d'intérêt général" afin d'accélérer théoriquement les procédures ont été peu contestés. Tout comme la loi du 2 juin 2011, dite de manière tout à fait transparente "relative à l'organisation du championnat d'Europe de football de l'UEFA en 2016", qui permet pourtant aux collectivités locales de financer les projets de rénovation privés, notamment menés par des baux emphytéotiques administratifs – soit, à l’époque, les stades de Nancy, Paris et Lens.

 

En définitive, le discours martelant la nécessité absolue de "moderniser" les stades – pour rattraper le "retard français" et permettre aux clubs de rivaliser sur le plan européen – est resté dominant. Et pour nous autres amateurs de football, il a été difficile de résister au plaisir de voir scintiller en images de synthèse les éblouissants lieux de culte que l'Euro nous promettait pour les onze villes retenues.

 

 

L'ASSURANCE D'Y PERDRE

 

Aujourd'hui, le projet Euro 2016 ne suscite plus la même unanimité. Nancy a déclaré forfait, imitant tardivement Nantes et Rennes, non-candidats pour les mêmes raisons que celles énoncées par la communauté urbaine de Nancy, qui a refusé d'assumer des charges financières réévaluées à la hausse. À Lille, un surcoût de près de 100 millions d'euros est évoqué. Le RC Lens n'ayant plus les moyens d'emprunter, c'est sur les collectivités que va être transférée la charge de Bollaert. À Lyon, si Jean-Michel Aulas continue en toute impunité de prétendre que son stade des Lumières est "100% privé", les investissements publics sont en réalité considérables (170 à 300 millions d'euros selon les estimations). Enfin à Bordeaux, l'association TransCUB et l'opposition municipale contestent le contrat de partenariat avec Vinci et Fayat, dont ils estiment qu'il coûtera à la ville bien plus que le montant annoncé (175 millions, dont la moitié à la charge de la ville).

 

 

(...)
Lire la suite :

Réactions

  • dugamaniac le 20/02/2012 à 12h36
    Cebrik Jécluse
    aujourd'hui à 11h13

    Je rejoins Tonton Danijel et Sens de la Dérision,
    Nice, Lyon, Lille, Bordeaux sont des villes avec un fort potentiel économique de part les activités industrielles et technologique, et du fort bassin de population à proximité.

    ---

    Je ne sais pas trop chez les autres, mais à Bordeaux ce qui augmente spectaculairement ce sont les places en "loges". La jauge grand public augmente de quelques milliers. Ce n'est donc pas les succès futurs et la croissance démographique qu'anticipent la construction du nouveau stade.

  • poiuyt le 20/02/2012 à 13h05
    Et donc, on n'analyse pas du tout l'importance du football dans la vie locale?
    Parce que bon, Saint Etienne, c'est une petite aglo, mais quand n y jour un match, toute la ville est au courant. À Bordeaux, avec pourtant un stade proche du centre ville, ça passe inaperçu. Alors peut être qu'il y a un bassin de population suffisant, mais avec un nouveau stade en périphérie, je crois pas vraiment à un afflux de supporters. Culturellement, c'est assez faible, le foot, à Bordeaux...

    Et sinon, petite qestion, en jugeant que les stades sont construits pour être utilisés en grande partie par la FIFA/UEFA, pourquoi ne serait-ce pas eux qui financeraient? après tout, les recettes, elles sont en grandes parties pour eux, non?

  • Espinas le 20/02/2012 à 13h15
    poiuyt
    aujourd'hui à 13h05
    Et donc, on n'analyse pas du tout l'importance du football dans la vie locale?
    Parce que bon, Saint Etienne, c'est une petite aglo, mais quand n y jour un match, toute la ville est au courant. À Bordeaux, avec pourtant un stade proche du centre ville, ça passe inaperçu. Alors peut être qu'il y a un bassin de population suffisant, mais avec un nouveau stade en périphérie, je crois pas vraiment à un afflux de supporters. Culturellement, c'est assez faible, le foot, à Bordeaux...

    Et sinon, petite qestion, en jugeant que les stades sont construits pour être utilisés en grande partie par la FIFA/UEFA, pourquoi ne serait-ce pas eux qui financeraient? après tout, les recettes, elles sont en grandes parties pour eux, non?

    ---

    Les stades sont construits pour 50 ans, alors que l'UEFA/ FIFA sont focalisés sur 1 mois.

  • poiuyt le 20/02/2012 à 13h29
    Oui, je sais bien, en fait, mon raisonnement venait plutôt du côté normes drastiques fifa/uefa pour la construction des stades. Vu que ce sont eux qui ont le cahiers des charges le plus élevé parmi tous les utilisateurs (et puis en plus de l'euro et/ou mondial, il y a aussi la LDC, liga europa, etc...), ils ne serait as illogique de penser à une compensation par rapport au degré d'exigence supplémentaire...

  • magnus le 20/02/2012 à 14h05
    Sauf que la FIFA et l'UEFA ne mettent le flingue sur personne, si des pays/villes sont candidats c'est parce qu'ils adhèrent au cahier des charges.

  • Pascal Amateur le 20/02/2012 à 16h28
    Les stades sont construits pour 50 ans, alors que l'UEFA/ FIFA sont focalisés sur 1 mois.
    - - - - - - -
    L'inverse serait amusant.

  • Croco le 20/02/2012 à 19h03
    José-Mickaël
    aujourd'hui à 12h30

    Les zones urbaines mieux réparties n'expliquent pas tout.

    Kaiserslautern, c'est 100 000 habitants dans une région où il y a personne à 30 minutes à la ronde et y a plus de 40 000 gens qui vont au stade.
    Vous allez me dire que c'est un club de tradition.

    Hoffenheim, un village paumé au milieu de nulle (Heidelberg à 30 minutes), un club sans histoire qui vit une saison pourrie: 24000 personnes pour voir un match face à Mainz un vendredi soir à 20h30. Et même 14000 pour voir un match de Coupe face à une D2 un mercredi soir.

    Même Augsburg (ok 250 000 habitants) mais l'équipe va faire l'ascenseur fait quasiment tout le temps le plein (30 000 personnes).

    Faut juste arrêter de se voiler la face et admettre une bonne fois pour toutes que les Français sont pas des supporteurs de foot, et même de sport en général. Ca suit une sélection, un club quand ça marche et point barre...
    Je serai président de club, je ferai tout pour éviter d'investir l'argent du club dans un stade.

  • Croco le 20/02/2012 à 19h04
    ...au milieu de nulle part...

  • José-Mickaël le 20/02/2012 à 20h17
    Croco
    aujourd'hui à 19h03

    > les Français sont pas des supporteurs de foot, et même de sport en général. Ca suit une sélection, un club quand ça marche et point barre...

    Tout à fait d'accord, et je pense que c'est la raison n°1 pour laquelle il faut rester raisonnable. (Mais, en plus, on n'a pas les grandes aires urbaines de certains pays.)

    > Je serai président de club, je ferai tout pour éviter d'investir l'argent du club dans un stade au milieu de nulle part.

    Pareil. Il me semble, par exemple, que c'était une des raisons du déclin de Metz après sa formidable saison 1997-98.

  • RabbiJacob le 21/02/2012 à 10h00
    Ce qui dépasse l'entendement c'est qu'on va endetter des collectivités locales pour des années alors que des stades tout neufs de 25 000 places au Mans ou à Valenciennes auraient bien suffi à accueillir des Roumanie-Angleterre au premier tour.

La revue des Cahiers du football