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Lyon fait sauter la banque

Inattendu, du moins avec ces joueurs-là, le grand moment de l'OL est arrivé et renvoie le Real à son vide interstellaire.
Auteur : Pierre Martini le 11 Mars 2010

 

Alors, Lyon a-t-il réussi son premier authentique exploit européen™ avec le grain de folie que nous lui avons si souvent réclamé, ou bien dans la pure tradition lyonnaise en obtenant un résultat tardif mais "inexorable" (1)? Le match de Bernabeu plaide plutôt pour la deuxième hypothèse. Là, point de prolongation échevelée, de renversements dramatiques, de héros surgissant du fond de la nuit, de panne de projecteur, d'images impérissables: l'OL a toujours été à un but de la qualification jusqu'à ce qu'il le marque, au cours d'une partie de mieux en mieux maîtrisée. Le but lui-même est un exploit collectif et non individuel, un petit bijou mécanique réglé au millimètre par quatre joueurs, un de ces buts que l'on sent venir, une combinaison gagnante pour faire sauter la banque.
Non pas que la rencontre ait manqué d'intensité ou de moments forts: douchés d'entrée, les Lyonnais ont résisté en flirtant avec la limite, échappé au doublement du score grâce à Lloris et au poteau, avant de revenir au mental, avec détermination et intelligence. Après l'égalisation, la tachycardie a été de rigueur, mais sans risque d'infarctus, tant l'emprise des visiteurs était assurée.

real_ol_1.jpg


Le sens de la coupe
Il reste que ce n'est pas de cette équipe que l'on attendait l'exploit: déchue de son titre la saison passée, elle a donné l'impression, lors de la première moitié de championnat, que l'ère lyonnaise était révolue. En dépit des investissements massifs consentis à l'intersaison, comment cet effectif pouvait-il rivaliser avec celui des "grands" OL, dont seuls un Cris et un Govou vieillissants peuvent témoigner? C'est pourtant l'équipe de Toulalan et Boumsong, internationaux décriés ou moqués, de Réveillère, dont le genou se passe d'un ou deux ligaments, de Gonalons, perdreau de l'année, de Pjanic, Makoun ou Ederson, symptômes présumés de la perte d'inspiration des recruteurs lyonnais... c'est cette équipe qui a passé le cap. Certes, la classe de Lisandro a discrètement parlé sur le but, mais c'est comme s'il fallait des underdogs à la Delgado pour que l'OL épouse une logique européenne qui lui a si longtemps échappé. Une autre logique, celle de la Coupe, que Bordeaux ou Paris, mal en point en championnat, avaient saisie en 96. Alors avec son ADN modifié, l'OL 2009/2010 a peut-être le profil d'une sensation. Il a en tout cas eu celui d'une formation capable de profiter de l'éternelle suffisance du Real.

real_ol_2.jpg


Les néo-Galactiques dans un trou noir
Les esprits chagrins amoindriront la performance en soulignant que le Real vient de se faire sortir en huitièmes de finale pour la sixième fois de suite et n'est jamais qu'une sorte d'alter ego de l'OL en C1 – qui lui a en outre toujours plutôt bien réussi. On ne bat cependant pas cette équipe par hasard, et il faut mettre beaucoup de vertus sur le terrain pour y parvenir. La morale de cette victoire est en tout cas réjouissante. La rentabilité des transferts somptuaires de Madrid cet été a chuté brutalement mercredi soir, et la politique des néo-Galactiques du président Pérez encaissé un sérieux revers. La démarche consistant à amalgamer des stars sous la houlette d'un entraîneur réduit au rôle de gestionnaire d'ego n'a jamais été notre tasse d'eau fraîche, pour ce qu'elle témoigne du creusement des écarts entre l'élite économique européenne et les autres.
L'ironie est que c'est l'OL de Jean-Michel Aulas qui donne cette leçon, avec un président multipliant désormais les appels à la régulation du football. La qualification tombe bien sur le plan financier, justement, pour un club qui voit ses résultats s'effondrer et dont l'activité "trading de joueurs" est en péril (lire "Lyon sur un fil"). Il ne faudra évidemment pas s'en tenir à ce genre de satisfaction. L'exploit européen certifié, ce n'est jamais qu'un épisode de la véritable épopée européenne™.

real_ol_4.jpg

(1) Lire "Lyon, inexorablement".

Réactions

  • Qui me crame ce troll? le 11/03/2010 à 14h39
    lemon
    jeudi 11 mars 2010 - 14h17
    -----
    Déjà pas tout le monde puisque moi ça m'intéresse. Mais dans ce cas, il faudrait quand même mentionner qu'il y a deux poids-deux mesures quant à l'affichage de sponsors de paris à la télé française.

  • Tonton Danijel le 11/03/2010 à 15h07
    lien

    Ils ont beaucoup d'humour, ces Catalans... (oui, pas envie de bosser, aujourd'hui).

  • lemon le 11/03/2010 à 15h08
    Donc tu veux parler des différences désavantageuses des législations européennes sur le sujet du sponsoring des sites de paris en ligne le lendemain d'une victoire historique de ton club en LdC.

    Ok.

  • Tonton Danijel le 11/03/2010 à 15h10
    Je précise que ne parlant pas un mot d'Espagnol, le premier groupe: "Les quarts de finale n'existent pas, ce sont les parents", j'ai mis du temps à comprendre que cela faisait référence au père Noel...

    Je suis devenu fan du groupe: "CR: 94 M€, Kaka: 65M€, benz: 37M€, se faire sortir en 8e: ça n'a pas de prix". (enfin, je suppose)

  • Qui me crame ce troll? le 11/03/2010 à 15h30
    lemon
    jeudi 11 mars 2010 - 15h08
    -----
    Même si ma maman m'a toujours dit que "c'est pas beau de continuer", je dirais bien que "c'est pas moi qui ait commencé" (cf post de totosqchillacci qui nous dit qu'à cause de Aulas, il souhaite que Lyon se prenne une tôle.

  • lemon le 11/03/2010 à 15h36
    Vous n'y pouvez pas grand chose, mais faut reconnaitre qu'Aulas est tout même incroyablement doué pour dégoûter de votre club tous les non-supporters.

    Il manquait juste la petite scènette volée dans les vestiaires où les joueurs demandent une double prime pour que je vomisse tout à fait.

  • Tonton Danijel le 11/03/2010 à 15h41
    C'est vrai que ma première réaction d'après-match, ça a été de me dire: "Qu'est ce que Jean-Mimi va sortir pour qu'on déteste à nouveau son club?"

    Visiblement, il n'y avait pas de quoi être déçu...

  • Gone n' Rosette le 11/03/2010 à 15h43
    J'arrive pas à comprendre ce qui vous met dans des états pareils.
    On sait qu'Aulas est un businessman, dont l'humilité, la générosité, l'altruisme et la philanthropie atteignent rarement plus de 1 ou 2 degrés au delà du zéro absolu.
    Oui il est antipathique mais on s'en fout.
    Moi quand il a commencé à parler de Betmachin, j'ai éclaté de rire en me disant "Sacré Jean Mimi, t'en rate pas une", un peu comme le grand père qui va sortir une grosse bêtise en plein repas de famille, et qu'on regarde d'un oeil attendrissant parce que bon, c'est grand père et qu'il sait plus trop ce qu'il dit.

    Prenez du recul avec les décla de Papi Jean Michemuche, sinon on va vraiment finir par croire que pour vous le foot c'est un truc sérieux.

  • Tonton Danijel le 11/03/2010 à 15h46
    Non mais le contraste est fabuleux, Gone, à l'étranger, Lyon est un club extrêmement respecté et votre popularité va devenir énorme après un tel exploit. Mais en France, il y a Aulas, comme certains ont eu Rocher, Bez, ou Tapie. Ceci dit, je te l'accorde, ccomparé à Tapie, il me fait beaucoup plus rire...

  • José-Mickaël le 11/03/2010 à 16h00
    Gone n' Rosette : bien dit ! Au bout d'un moment, Aulas est rigolo, il est un peu une caricature de lui même. Un peu comme Guy Roux qui joue sur son image d'entraîneur qui ne gaspille pas, sauf que lui (Roux) le fait exprès...

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