Seuls 36% des internautes parviennent à saisir leur e-mail / password du premier coup. En feras-tu partie ? Attention à ne pas confondre vos minuscules et vos majuscules.
Vous avez oublié votre mot de passe ?
Inscription
Vous avez oublié votre mot de passe ? Il reste un espoir ! Saisissez votre adresse e-mail ; nous vous enverrons un nouveau mot de passe. Cette procédure est quasiment gratuite : elle ne vous coûtera qu'un clic humiliant.
Nous vous avons envoyé un email sur votre adresse, merci d'y jeter un oeil !

CONDITIONS D'INSCRIPTION :

1. Vous devez nous adresser, via le formulaire ci-dessous, un texte (format .txt inférieur à 100 ko) en rapport avec le football, dont la forme est libre : explication de votre passion, anecdote, aventure, souvenir, essai, commentaire composé, portrait, autobiographie, apologie, réquisitoire, etc. Vous serez ensuite informés de la validation de votre inscription par mail. Les meilleurs textes seront mis en ligne sur le Forum.

2. Nous ne disposons pas d'assez de temps pour justifier les retards d'inscription ou les non-inscriptions, et ne pouvons pas nous engager à suivre une éventuelle correspondance à ce sujet. Merci de votre compréhension.

Nous avons bien reçu votre candidature, on y jette un oeil dès que possible. Merci !

Partager :

Zenit-Rangers: la coupe de l'UEFA, un plaisir à l'ancienne

Dénigrée dans l'Hexagone, la très authentique C3 offre pourtant l'occasion de voir un football  avec plus de jeu que de marketing.
Auteur : José-Karl Bové-Marx le 14 Mai 2008

 

C’est un discret appel de une de L’Equipe, coincé dans la colonne de droite, entre l’annonce du malaise cardiaque de Daniel Leclercq à Lens et celle du malaise moral de Patrick Sébastien à Brive. C’est un papier axé sur le seul Darcheville chez yahoo.fr, et pas un mot sur le cultissime blog de Pierrot le Foot. C’est quelques mots au mieux sur les radios généralistes. Pourtant, la finale de la coupe de l’UEFA qui opposera ce soir à Manchester (sur le terrain de City) le Zénit Saint-Pétersbourg aux Glasgow Rangers, mériterait une meilleure mise en lumière. Mais entre la préparation de la dernière journée de championnat, l’anticipation de la liste élargie de Domenech ou encore l’attente de la finale, dans une semaine, de la vampirisante Ligue des champions, l’événement passe un peu à l’as.


La Coupe de l’UEFA, le foot tel qu’on l’aime

Certes, dit comme ça, ça sonne bizarre. La Coupe de l’UEFA dans sa formule actuelle est, lors de sa phase initiale, une absurde usine à gaz réservée aux seconds, voire troisièmes et quatrièmes couteaux européens, dont se désintéressent non seulement les médias mais aussi, souvent, les clubs eux-mêmes. On entend d’ailleurs régulièrement les responsables des clubs français expliquer, l’air las, qu’une participation à cette Coupe ne devient rentable que dès lors que l’on atteint les quarts de finale… ce qui, soit dit en passant, ne les empêche guère de mobiliser leurs troupes en championnat en leur faisant miroiter en fin de saison une "alléchante" qualification européenne, comme le prouve l’actuelle "bataille pour la cinquième place".
Or une fois qualifiés, les clubs hexagonaux profitent réglièrement de la Coupe de l’UEFA pour faire tourner l’effectif afin de réserver leurs forces vives au championnat — on l’a notamment vu, cette saison, avec Bordeaux qui, opposé en seizièmes de finale à Anderlecht, décida après avoir perdu 2-1 le match aller en Belgique, de laisser reposer quelques-uns de ses meilleurs éléments lors du retour, en prévision de la réception de Lille en championnat quelques jours plus tard.

Si les résultats ne furent pas conformes aux espérances girondines (match nul synonyme d’élimination contre les Belges, puis 0-0 contre leurs cousins Dogues), l’essentiel est ce que révèle  cette stratégie, d’ailleurs appliquée par les Girondins tout au long de la compétition : cette coupe "secondaire" ne fait guère rêver nos clubs. D’ailleurs, les performances de Rennes et de Toulouse cette saison (tous deux bons derniers de leur poule) n’ont pas vraiment été marquées par une volonté farouche d’aller loin dans la compétition.


logo_zenit.jpgLa seule chance de briller pour la Ligue 1 orange

Une approche bien regrettable. Car à l’heure où la Ligue des champions apparaît de plus en plus claquemurée (lire "Ligue des champions: on ferme!"), l’UEFA, elle, offre aux clubs de second rang des grands championnats, et aux clubs leaders des championnats moins prestigieux, l’occasion de réaliser quelques épopées dignes des grandes sagas d’antan. Par sa composition moins relevée, bien sûr. Mais aussi, paradoxalement, par sa formule.
En effet, s’il faut vraiment être motivé pour s’enflammer lors des ridicules poules à cinq dont les trois premiers seront qualifiés (on jurerait avoir affaire à un tournoi de sixte de village), la suite est carrément séduisante, puisque les 32 clubs survivants (24 qualifiés issus des huit poules, et huit repêchés de la Ligue des champions) s’affrontent alors dans un bon vieux tournoi à élimination directe par matches aller-retour — une séquence qui commence donc dès les seizièmes, soit une confrontation aller-retour de plus que pour la C1, où l'on passe aux huitièmes une fois les poules finies.

Or, c’est bien connu, quand il est question de football de clubs, rien n’égale le bonheur de ces matches-là. Et l’UEFA en offre à foison. Rien que cette saison, l’extraordinaire double retournement de situation du  Bayern face à l’héroïque Getafe, le furieux combat d’un Zénit réduit à 9 et défendant son but d’avance bec et ongles sur le terrain de Villarreal, ou encore la dramatique séance de tirs au but de la demi-finale entre les Rangers et la Fiorentina, ont suscité davantage d’émotions que l’intégralité du parcours de Manchester en Ligue des Champions.

Et si ces dernières années, la France n’a pas eu grand-chose à se mettre sous la dent à ce niveau, on se souvient encore des deux dernières sagas marseillaises en UEFA, en 1999 et en 2004. De beaux matches aller-retour dans des stades en fusion, qui plus est contre des adversaires à la portée des clubs français (ah, cet OM-Newcastle de 2004!), voilà de quoi nourrir ce qui tient lieu de légende à nos clubs au palmarès européen étique. On a d’ailleurs entendu des supporters lyonnais regretter que leur club n’ait pas fini à la troisième place de sa poule en Ligue des champions, ce qui lui aurait évité une élimination en huitièmes face à Manchester et lui aurait peut-être permis d’effectuer en UEFA le même parcours que le troisième de sa poule… à savoir les Glasgow Rangers.


Feel the difference

Autre argument en faveur de la coupe fourre-tout: la possibilité qu’elle offre à l’amateur éclairé de voir en action d’autres équipes que le sempiternel super top européen. Cette saison, un abonné lambda à Canal+ aura mangé jusqu’à indigestion du foot anglais (enfin, seulement des matches du top four) et espagnol (enfin, exclusivement des rencontres du Barça et du Real). Un peu d’Italie, un tout petit peu d’Allemagne, et fermez le ban. À force de voir Manchester et Chelsea, il faut qu’il se force un peu, l’abonné, pour saliver dans l’attente de la finale de la coupe aux grandes oreilles de mercredi prochain. Toujours les mêmes grands clubs des mêmes grands championnats. 

Et voilà des années que ça dure (pour être précis, depuis 2004, avec Porto-Monaco en finale de la Ligue des champions — sans oublier la présence en demies de La Corogne). La Ligue des champions met aux prises des équipes qui se connaissent et qui se jouent très souvent, ce qui finit par lasser un peu même les spectateurs les plus acharnés.
Or l’UEFA, où le brassage est bien plus important, fait se rencontrer des clubs qui ne se voient jamais par ailleurs, ce qui livre parfois des matchs époustouflants (la finale de 2001,  Liverpool-Alavès, achevée sur le score irréel de 5-4, est probablement la finale au scénario le plus dément de toute l’histoire des coupes européennes) et, surtout, la garantie de voir d’autres clubs, pas forcément moins séduisants. Ainsi, le double tenant du titre, le FC Séville, est peut-être l’équipe espagnole ayant déployé ces dernières années le plus beau jeu de la Liga. Son prédécesseur, le CSKA Moscou, valait également le détour, sans même parler du Valence benitezien de 2004 ou du Porto Mourinhien de 2003, qui se chauffait avant d’avaler la Ligue des champions l’année suivante.


logo_GR.jpgDésintérêt des médias français


Cette saison, seuls les fidèles de W9 et Direct 8 auront suivi la compétition (dont M6 s’est réservé quelques rencontres comprenant Bordeaux ou Marseille, avant de fermer boutique jusqu’à la finale). C’est peu dire que nos médias se moquent éperdument de cette Coupe dès lors qu’elle ne concerne plus nos clubs. Ainsi, dans L’Équipe, la demi-finale retour Fiorentina-Rangers n’a-t-elle fait l’objet, le lendemain, que de la retranscription de la feuille de match, sans le moindre commentaire. Aujourd’hui, la finale a droit à peine à une demi-page désinvolte, agrémentée de quelques questions au Frenchie de service, à savoir Jean-Claude Darcheville.
Dans l’article, on apprend entre autres qu’on s’attendait à une finale Bayern-Fiorentina "aux couleurs de la C1" plutôt qu’à ce Zénit-Rangers; or si le constat vaut pour l’opposition Bayern-Zénit, on se demande en quoi la Fiorentina serait plus estampillée C1 que les Rangers: ces derniers ont par exemple participé à douze des seize dernières éditions de la Ligue des champions, contre une seule participation pour la Viola!

À croire que la rédaction du journal a totalement intégré qu’il suffit de provenir d’un championnat majeur pour être immédiatement reconnu comme un "grand d’Europe". Même désinvolture dans l’infographie, où les latéraux du Zénit sont intervertis, le gauche passant à droite et inversement (c’est pourtant pas difficile, ce sont les mêmes que lors de la demi-finale contre le Bayern, mais il est vrai que le match était diffusé sur W9…), et où Denisov et Timochtchouk échangent leurs places (ce qui équivaudrait, dans une infographie présentant l’OL, à placer Juninho en récupérateur unique et Toulalan devant lui). Certes, ce ne sont pas des erreurs scandaleuses, mais elles illustrent le peu de cas que le journal (et avec lui les médias français) fait de la compétition.


5 raisons de ne pas mettre le son

Une approche que confirment les grotesques "5 raisons de regarder Zénit-Rangers" présentées en section télévision. Ces cinq raisons sont données par le commentateur qui officiera ce soir, l’imputrescible Thierry Roland (oui, celui-là même qui avait commenté une action du Zénit face à l’OM, en huitièmes, d’un invraisemblable "Les Soviétiques récupèrent le ballon"). Cinq raisons à s’arracher les cheveux de la perruque bleu-blanc-rouge qu’on a déjà enfilée en prévision de l’Euro et qui méritent qu’on s’y arrête, tant elles sont révélatrices du baclage qui a présidé à la présentation du match.

Le bon Roland nous explique d’abord que ça vaut le coup de jeter un coup d’œil sur le Zénit qui est une jolie équipe et qu’en cette période de transferts, il "recommande modestement le 8 et le 10, Archavine et Pogrebnyak". Seulement, Pogrebnyak (le 8) est suspendu ce soir et Archavine (le 10), capitaine de la sélection russe et grand tourmenteur de l’OM, contre lequel il a marqué cette année et il y a deux saisons, est probablement le seul joueur du Zénit connu du grand public français, dont l’attention gagnerait à être attirée sur des joueurs moins célèbres comme l’excellent gardien Malafeev, le vétéran Gorchkov (38 ans!), ou encore l’habile Zyrianov, élu l’an dernier meilleur joueur du championnat russe et auteur d’un but superbe contre le Bayern.

Ensuite, le Cicéron de M6 affirme que l’ambiance à Manchester vaudra le détour, puisque Manchester n’est qu’à 350 kilomètres de Glasgow et que le stade sera donc plein d’Écossais chanteurs. Admettons, encore que la retransmission télévisuelle de l’ambiance d’un stade reste pour le moins complexe, et que l’habitude de Roland à pérorer à tort et à travers (et, souvent, sur des sujets très éloignés du match en cours) nous a fait rater au cours des années bon nombre de poignants Flowers of Scotland.

On apprend encore (raison 3) qu’il arrive que des matches qui semblent moyens sur le papier se révèlent meilleurs que des Liverpool-Juventus qui peuvent être des "matches de merde", un scoop que seul pouvait découvrir un homme d’une expérience incomparable comme le fringant Thierry. Quant aux deux dernières raisons, elles sont proprement ahurissantes: il s’agit, d’abord, de "l’expérience du commentateur" — Roland lui-même, donc — qui se targue de pouvoir "rendre moyen un match médiocre et bon un match moyen". Mais qui n’a jamais ressenti, en l’entendant accumuler poncifs, erreurs, et private jokes éculées depuis des lustres ("le bon docteur Tortorovitch, hin hin"), le brusque désir de défenestrer le poste de télévision?

Et comme il fallait une cinquième raison, on a droit à encore un argument relatif au commentaire, à savoir… l’excellente entente qui règne entre Thierry Roland et son consultant, Jean-Marc Ferreri, que l’ancien comparse de Jean-Michel Larqué adoube d’un "c’est un mec sympa qui a le sens de la répartie". S’ensuit une phrase de conclusion qui laisse rêver, notamment eu égard aux points 1 et 2: "Quand, pendant le match, vous vous emmerdez un petit peu et que les commentateurs vous font sourire, c’est un peu gagné".  On est curieux de savoir combien de gens auront été convaincu par ce prêche puissant. Et encore, on n’a même pas eu droit à l’argument suprême de la question SMS qui permet de gagner du pognon !


Une vraie opposition de style

Cette présentation est d’autant plus dommageable qu’il y a de vraies et nombreuses raisons de passer sa soirée sur M6 (même avec le son baissé au minimum et, dans l’idéal, avec quelque radio écossaise en fond sonore). D’abord, une raison que l’on considérera, au choix, comme nostalgique ou réactionnaire: à l’heure où les clubs du top européen représentent autant d’armadas multinationales interchangeables, on a presque l’impression, en lisant les compositions des équipes de ce soir, de replonger dans l’époque bénie de l’avant-Bosman: on devrait retrouver, au coup d’envoi, sept ou huit Russes d’un côté, et autant d’Écossais en face (1). Surtout, les deux équipes ont des identités de jeu très affirmées, chacune correspondant à la tradition nationale.

Le Zénit, bien que coaché par le Hollandais Advocaat, déploie le traditionnel jeu russe fait de passes au sol, de prises des intervalles et de dédoublements sur les ailes (ainsi que de bourdes défensives généralement sauvées par le gardien, autre grande tradition locale). Un jeu qui ressemble d’ailleurs fort à celui en vigueur au pays d’origine du technicien batave, avec un 4-3-3 très hollandais... Face à lui, les Rangers rappellent fort la valeureuse Écosse qui a bien failli se qualifier à l’Euro dans le groupe de l’Ukraine, de la France et de l’Italie, et sur laquelle les Bleus se sont cassés les dents à deux reprises.
Après l’intermède raté de Le Guen, les Rangers, avec Walter Smith à la barre, sont revenus à un jeu plus direct, axé sur une défense impassable et quelques longues balles à destination des attaquants, à charge pour ces derniers de marquer ou, au moins, d’obtenir quelques coups de pied arrêtés — l’OL n’a pas oublié le 0-3 encaisse à Gerland dans ce style, d’ailleurs. Et c’est avec la même obstination défensive que les Rangers ont éliminé en UEFA des équipes sensiblement plus techniques, à savoir le Werder Brême, le Sporting Lisbonne et la Fiorentina.

Comment le Zénit va-t-il s’y prendre pour régler le problème? Le club cher aux Pétersbourgeois de naissance que sont Poutine et Medvedev (ce qui n’est probablement pas pour rien dans sa reprise en main en 2005 par le richissime consortium d’Etat Gazprom, qui est en train de lui construire un grand stade aux normes européennes les plus modernes et promet de faire venir dans un proche avenir des stars mondiales) est généralement à l’aise face à des adversaires joueurs: hormis leur match complètement raté au Vélodrome et miraculeusement perdu seulement 3-1, les Russes ont été très bons face à l’OM au retour, mais aussi contre Villarreal (1-0 en Russie et 1-2 en Espagne), le Bayer Leverkusen (puni dès l’aller 4-1 dans son antre) et le Bayern Munich, obligé de se découvrir à Saint-Pétersbourg après avoir concédé le 1-1 à l’Allianz Arena, et logiquement fessé 4-0. Ils sont généralement plus en difficulté face à des équipes qui défendent bas, comme le montrent leurs résultats mitigés cette saison en championnat (2). On va donc probablement assister à une vraie opposition de styles à l’ancienne, d’autant plus appétissante que les deux clubs font de ce match un objectif prioritaire (3). Au final, on ne peut que rejoindre Thierry Roland et vous conseiller de regarder ce match, une bonne vieille finale à l’ancienne comme on les aime.


(1) Cela dit, il faut avoir à l’esprit qu’Advocaat aurait récemment déploré se trouver dans l’impossibilité de recruter des joueurs de couleur du fait du racisme des supporters du Zénit, avant de revenir sur ses propos en affirmant avoir été mal compris. L’explication du nombre important de joueurs russes au club tient surtout aux conditions financières très avantageuses que leur propose Gazprom, et au fait que, pour l’heure, le championnat russe n’est pas encore assez attractif pour attirer les stars étrangères susceptibles de mettre les joueurs russes sur le banc. 

(2) Le championnat russe se déroule pour des raisons climatiques du printemps à l’automne. Le Zénit, champion 2007 (et donc automatiquement qualifié pour la Ligue des Champions 2008-2009), en est en ce début de saison 2008 à 1 victoire, 4 nuls et 1 défaite en six matchs disputés. A noter que, pour mieux préparer sa finale, la fédération russe a repoussé à juillet les trois matchs qu’il devait disputer ces dernières semaines avant sa finale de l’UEFA.

(3) Les Rangers ont certes encore un championnat et une finale de coupe d’Ecosse à gagner ; mais ils ont été 51 fois champions, et ont remporté la coupe à 37 reprises. Or leur palmarès européen se limité à une Coupe des Coupes acquise en 1972. On se doute dès lors de l’ordre des priorités pour les coéquipiers du jovial Darcheville. Quant au Zénit, il jouera ce soir tout bonnement le match le plus important de son histoire, pour reprendre les mots de tous ses dirigeants et joueurs, actuels ou passés : le club a en effet un palmarès famélique, y compris au niveau national (deux titres et deux coupes nationales en tout et pour tout, époque soviétique comprise). Et au niveau européen, son meilleur résultat à ce jour demeure sa participation aux quarts de la coupe de l’UEFA en 2006 (après avoir sorti l’OM en huitièmes), quand le club fut sorti par le FC Séville, futur vainqueur de l’épreuve. On mesure l’attente suscitée par la rencontre de ce soir, qui démarrera à 22h45 heure de Saint-Pétersbourg et devrait donc s’achever vers minuit et demi. Les services de la ville se préparent à une nuit de festivités, sous l’œil de leurs collègues moscovites, qui s’apprêtent à accueillir dans une semaine plusieurs dizaines de milliers de supporters angais à l’occasion de la finale de la Ligue des champions opposant qui à qui, déjà ?

Réactions

  • Lucarelli 1 le 14/05/2008 à 18h34
    Joli !

  • pavlovitch le 14/05/2008 à 20h06
    @J-K B-M "On a d’ailleurs entendu des supporters lyonnais regretter que leur club n’ait pas fini à la troisième place de sa poule en Ligue des champions, ce qui lui aurait évité une élimination en huitièmes face à Manchester et lui aurait peut-être permis d’effectuer en UEFA le même parcours que le troisième de sa poule… à savoir les Glasgow Rangers."

    ***

    Au cas où, je vous signale quand même que José-Mickaël n'est pas supporter lyonnais.

  • maloney le 14/05/2008 à 20h24
    Effectivement, très bon article. Et bien évidemment, mon coeur de "Bhoy" penche vers nos amis... soviétiques! pas de raison que les huns remportent une coupe qui nous a été scandaleusement confisquée par Porto en 2003! (mode mauvaise foi crasse)

  • vendek1 le 14/05/2008 à 20h34
    ("le bon docteur Tortorovitch, hin hin"),



    j'adore ...

    Sinon, ai entendu le bon gros Darche qui se félicitait à posteriori de son occase manquée contre l'OL en raison de l'accession à la finale UEFA
    :-)

  • pavlovitch le 14/05/2008 à 20h47
    Au fait, excellent article... Quand je pense qu'il n'y a qu'ici qu'on peut lire cela, ben c'est triste quand même.

    Vous avez bien raison de signaler le match retour Villarreal-Zenith dans les moments forts de cette Coupe. Petit rappel du scénario: au match aller le Zenith l'emporte 1-0 ce qui surprend tout le monde en Espagne vu la qualité du Villarreal et la saison de fou qu'ils ont réalisée.

    Au retour, pourtant, le Sous-marin jaune peine et encaisse même un but à la demi-heure de jeu. 0-1 à la mi-temps, il faut mettre trois buts. Puis un joueur russe est expulsé. Le Zenith ne sortira alors presque plus de sa moitié de terrain, que dis-je, de sa surface de réparation! Villarreal égalise à un quart d'heure de la fin et juste après, un deuxième pétresbourgeois est expulsé. Il faut mettre 2 buts en jouant à 11 contre 9... Finalement Tomasson marque à la dernière minute du temps réglementaire. Restent les arrêts de jeu et là ça ne ressemble plus à du grand football mais ce sont quand même quatre minutes intenses de lutte, de résistance, d'assauts, avec pour conclure la victoire de la défense puisque le but salvateur ne vient pas. Que d'émotions!

    ***

    Pour le FC Séville brillant double vainqueur de l'UEFA, je nuancerais un peu l'estimation qui en fait "peut-être la meilleure" ou la plus belle équipe espagnole des dernières années.

    En 2006 (leur premier titre européen), le Barça est largement au-dessus à tous les points de vue. Cette année, citons le Real, ou si on préfère, le... Villarreal justement, avec son milieu de terrain brillantissime (dont on attend de voir les exploits en LdC l'année prochaine).

    Reste 2007, si on veut, avec la deuxième victoire en UEFA, et la Coupe du Roi, et la place de leader longuement disputée au Barça puis au Real, pour finir 3ème.

    Mais ce qu'il faut saluer en ce club, c'est principalement sa progression d'une belle régularité, depuis 2003-2004. Une sorte de Lyon espagnol, sauf que la barre est placée à des kilomètres plus haut. Le sommet qu'il vise n'est pas la domination d'un championnat qui n'a jamais eu de véritable maître, mais le voisinage de géants historiques à dimension européenne, que sont le Real et le Barça.

    Les instruments de cette progression? La formation et le dénichage de jeunes joueurs très doués vendus au bon moment et à de très beaux prix: Reyes, Baptista, Sergio Ramos... La relance dans leur équipe de joueurs paraissant avoir déjà leur carrière derrière eux (Kanouté, Luis Fabiano). Un mental de vainqueur qui les a fait profiter de l'occasion quand s'est présentée la possibilité d'aller loin en UEFA. Et ça va continuer, malgré la non-qualif en LdC et malgré le probable exode du prochain mercato. Il ont plus d'avenir en tout cas que le grand rival "Bético" qui avait pourtant goûté à la Champions League deux ans avant eux. Plus d'avenir aussi, si je puis me permettre, qu'une équipe française qui choisit explicitement de bazarder l'UEFA pour "assurer la qualif en LdC"...........

    ***

    Désolé de ce petit hors-sujet, quoique pas tant que ça: "Des vertus du beau parcours en UEFA..."

    Mince il est tard, faut que j'aille voir le match!!

  • José-Mickaël le 14/05/2008 à 21h55
    pavlovitch
    mercredi 14 mai 2008 - 20h06
    > Au cas où, je vous signale quand même que José-Mickaël n'est pas supporter lyonnais.

    En coupe d'Europe, si, je supporte Lyon ! :-)

    Sinon, merci aux Cahiers pour cette belle mise au point !

  • Jean-Noël Perrin le 14/05/2008 à 22h27
    Dites, à force de répéter les mots "bonne vieille formule de...", "plaisir à l'ancienne", etc., on croit se retrouver dans la rubrique "c'était mieux avant". Je croyais qu'elle était réservée au mag papier. Mais bon, c'était peut-être le but de l'article...

    Bon, mauvais esprit mis à part, quelques remarques en vrac :
    - le fait que les clubs français aient tous plus ou moins ouvertement laissé tomber cette Coupe est effectivement critiquable, mais il ne faut pas non plus généraliser : l'OM par exemple a davantage été éliminé par trois poteaux et une erreur défensive énorme au match aller, qu'il aurait dû gagner 5-0, que par le fait d'avoir laissé tomber cette compétition, sans parler des équipes comme Lens et Sochaux qui étaient tout simplement trop faibles cette saison pour espérer quoi que ce soit (voir leur classement en L1...).
    - sur la Ligue des Champions, ce n'est pas exactement le sujet, mais si on regarde autre chose que les deux dernières années, on trouve, en demi-finale, une équipe comme Villareal en 2006, le PSV en 2005 et donc Porto, Monaco et La Corogne en 2004 ; et on peut espérer que des saisons correctes du Barça ou du Real, le retour du Bayern et de la Juve, ainsi qu'un peu de chance, ne donne un terme à l'"ère anglaise" actuelle (ça ne permettra pas de faire redevenir la C1 comme Avant, où par définition c'était mieux, mais ce sera toujours ça de gagné) ;
    - sur ce qui concerne plus directement le jeu, je suis circonspect. Si, effectivement, ça permet de voir autre chose que les affiches répétées de la C1 (et encore, c'est surtout valable depuis la prise temporaire du pouvoir des clubs anglais), je doute franchement que le spectacle soit systématiquement plus alléchant. Par exemple, je pense qu'il y a un peu de mauvaise foi à qualifier de "dramatique" l'issue du double 0-0 entre les Rangers et la Fiorentina : en quoi ce match a-t-il, du moins sur le papier, été plus intéressant à suivre que les dernières confrontations entre Liverpool et Chelsea (y compris les purges de 2005 et 2007 qui n'ont pas été moins "dramatiques", par définition des demi-finales à suspense) ?
    Un peu de la même façon, l'article signale à juste titre le fait que les deux équipes ne sont pas bourrées d'étrangers... mais oublie que Séville, double vainqueur en titre, ne comptait pas plus de trois ou quatre Espagnols dans son équipe de base ! (alors que chez le représentant du Mal qu'est la C1, Manchester United a une ossature britannique indiscutable - les Carrick, Rooney, Ferdinand, Scholes, Giggs, Brown..., ainsi que le Milan de 2007 avec Inzaghi, Gattuso, Pirlo, Ambrosini, Oddo, Nesta...).
    De même, en terme de qualité de jeu, l'éloge d'équipes à tendance défensive assez marquée comme le Porto de Mourinho (3-0 en 2004 avec 30% de possession de balle et trois occasions), le Valence de Benitez (la finale de l'UEFA la même année était une purge) ou les Rangers de 2008, me semble un peu trop appuyée pour être honnête...

    P.S. : on est à la 84ème minute de la finale, et je vous avoue que jusque-là, globalement, je me suis fait chier (bon, c'est essentiellement la faute à la destruction de jeu opérée par les Rangers). Le MU-Chelsea d'il y a trois semaines en championnat était par exemple plus spectaculaire. Et c'est (et je le déplore comme vous tous) l'affiche de la finale de la C1...

  • Clarence Cyborg le 14/05/2008 à 22h38
    Petit calcul rapide : les Rangers ont passé 300 minutes sans marquer quand même...

  • pavlovitch le 14/05/2008 à 23h03
    Défendre, détruire, rester regroupés derrière, et puis aussi, défendre, défendre... Ça a été la tactique des Rangers contre Lyon, contre le Barça, contre la Fio (euh là en fait j'en sais rien mais c'est probable), et contre le Zenith. Et pour le reste j'ai pas suivi leur parcours.

    Ben c'est quand même la moindre des choses qu'ils paument cette fichue finale. Dehors les Walter Smith, Barry Ferguson... Bon je me calme.

    A part ça la finale était pas top (surtout par rapport à l'an dernier) mais les deux buts sont deux actions collectives superbes. C'est mieux que des tonnes de matches "très intenses" où tu as 5 buts dont 3 sur corner, un sur péno, et un csc...

  • Bowthan le 15/05/2008 à 01h12
    Tu es bien dur pavlovitch avec les Rangers. Ils se battent avec leur armes. C'est aussi grace à ça qu'ils ont battu l'OL 3-0 à l'automne et qu'ils sont arrivé en finale de C3. Bref ils ne sont pas sexy pour 3 sous mais ont fait largement aussi bien voir mieux que tous les clubs français réuni. (aller je vais mettre l'OL a part n'empeche sur 2 match il y avait match). Combien d'équipe française aurait réussi à gagner contre eux ? combien se seraient lamentable ou cruellement cassé les dents ?

    Et puis il faut voir les joueurs. Même en ligue 1, notre belle ligue 1 si décriée pour son manque de stars et l'exode massif à chaque intersaison n'en voudrait pas des joueurs de Glasgow où comme remplaçant et j'exagère à peine. Et bien avec ces joueurs la, avoir ces résultats la, un parcours comme ça c'est fou.

    Ca me rappelle le PSG de 2004. Ce PSG la a été décrié de la même façon car sous Vahid jouait de la même façon. Pourtant ce PSG la ne finit qu'a 3 pts de Lyon, est devant le Monaco de Deschamps et remporte la coupe de France. Et le début de saison fut catastrophique. Bien sur ça n'a pas tenu plus d'une saison mais la performance sportive fut bien la.

    En fait ça n'est pas en tant qu'amateur de jeu, (voir d'esthete du beau jeu) qu'il faut voir une équipe comme Glasgow. La on sera frustré c'est sur. Mais ça n'est pas pour autant que la charge émotive est moindre, que la performance comparée aux armes disponibles n'est pas belle. Ils ont eux 3 ou 4 occasions tout de même les écossais. En première mi temps ils ont eu les deux plus nettes bien que dominé et avant le but russe l'action la plus dangereuse était écossaise. (le tir croisé de darcheville puis le combat qui finit par une main non sifflée puis un dégagement de la défense russe).

La revue des Cahiers du football