Paris est magique
Ou tragique, c'est selon.
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gurney le 08/05/2024 à 18h49Passéiste ?
Parce que je t explique que le foot de haut niveau est un ensemble de micro détails qui a la fin font les victoires et que tout compte ?
Si tu veux
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fabraf le 08/05/2024 à 19h05Imaginons une situation totalement fictive d'un club qui t'es complètement inconnu...
Un entraîneur arriverait en cours de saison en décembre. Son prédécesseur prétendrait, à tort ou à raison, que son groupe accusait un lourd déficit physique. Pire encore, ce nouveau coach verrait son groupe être renouvelé d'un bon tiers en février, avec les disparités physiques et tactiques que ça comporte.
Le plus étrange dans tout ça ? Sous cet entraîneur, son équipe gagnerait 24 points ! après avoir été mené au score !
1) À quel moment pourrait-il effectuer cette fameuse préparation foncière estivale ?
2) Ou faudrait-il actualiser nos lunettes sur les méthodes de préparation et se renseigner sur le sujet (peut-être lire ce qu'en penserait cet entraîneur par exemple) ?
De toute façon, quand on gagne toutes les explications sont bonnes ; quand on perd toutes les justifications sont audibles. D'ailleurs, je relance d'un climat trop ensoleillé hier sur Paris qui a perturbé les joueurs.
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cachaco le 08/05/2024 à 19h31Tout le monde a le droit d'avoir un avis, c'est même la beauté du foot, mais venir constamment répéter les idées reçues de café du commerce débitées sur RMC (avec le même aplomb) en traitant les meilleurs pros actuels du ballon rond comme des semi-débiles légers, c'est trop.
J'étais Luis Enrique-sceptique à son arrivée, je ne suis pas toujours d'accord avec ses choix, mais il faut un minimum conserver son humilité et ne pas balancer constamment n'importe quoi. Et pendant ce temps, on manque les critiques rationnelles de Radek qui malheureusement s'est auto-censuré sur ce fil. Misère.
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sehwag le 08/05/2024 à 19h43Je suis d'accord, pour le café du commerce on a le fil politique (bon OK c'est plutôt Twitter café..).
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gurney le 08/05/2024 à 19h51Ah mais que le physique soit pas le seul élément on est bien d accord et l Ol en est un bon exemple.
Mais Mbappe, ses matchs indignes de son niveau, ils ont forcément une (des) explication(s)
Et luis Enrique en est une
Ainsi que les choix politiques du psg à son encontre.
Quand à rmc oui c est le café du commerce
C est aussi et surtout un relais médiatique direct du joueur himself.
Donc c est pas inintéressant sous cet angle
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Tetsuo Shima le 08/05/2024 à 20h07L'explication la plus rationnelle concernant Mbappé c'est surtout qu'il a la tête ailleurs depuis 2 ans. Et au bout d'un moment ça joue forcément sur ses performances.
On peut ajouter à ça un entraîneur exigeant sur le collectif et la récupération du ballon, lui qui se fout de l'un et de l'autre, ça n'aide effectivement pas.
Je pense vraiment qu'il voulait faire du mieux possible mais quand t'as plus envie, t'as plus envie.
Le mec a été éteint par Ryerson dont tout le monde a découvert l'existence sur cette double confrontation : on en est là. Triste fin pour un joueur qu'on aurait dû aduler et avec qui il restera toujours un goût d'inachevé malgré 7 ans passés au club et une tripotée de records (individuels).
La campagne de Ligue des Champions est quand même assez miraculeuse : il n'y a guère que le retour à San Sebastian qui a été bien géré. Depuis le début de la saison j'ai toujours trouvé bizarre la façon dont les matchs de Ligue des Champions étaient abordés.
Et là encore hier soir, la façon dont LE n'arrêtait pas demander aux joueurs de baisser le rythme en première mi-temps pour ne pas que le match s'enflamme, ça m'interpelle.
Place maintenant à la finale de Coupe de France, j'espère que l'équipe saura se mobiliser pour LA compétition qui fait partie de l'ADN du PSG.
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fabraf le 08/05/2024 à 20h12Je ne dis pas il n'y a pas d'explications : je ne ne doute pas de l'imagination fertile de beaucoup.
Cependant la préparation physique estivale n'en est pas une. D'ailleurs tous les préparateurs physiques l'ont remisé au placard depuis 20 ans au foot (et un peu plus longtemps en athlé).
Dommage que des gens de notre génération véhiculent ces idées reçues au lieu de simplement (et facilement) se renseigner.
Bref +1 sur cachaco : je n'aurais pas mieux dit !
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Radek Bejbl le 08/05/2024 à 21h21Y a plusieurs choses concernant Luis Enrique et son coaching. J'ai pas forcément le temps pour débriefer en profondeur (j'avais beaucoup plus le loisir de poster des trucs de plus de 500 signes en tant que freelance tiens) mais, hier, je trouve qu'il y a un souci structurel sans ballon dans le pressing comme à l'aller. Là-bas tu laisses Ryerson et Hummels jouer, cette fois c'est Schlotterbeck qui distribue et toutes les sorties se font à contretemps pour trouver Can sans prendre le moindre risque. Coparena en a fait 30' la semaine dernière mais pour agrandir un peu les chances d'avoir un abonné parmi les courageux qui me liront je renvoie à l'analyse tactique de Dan Perez sur L'Equipe aller lien et retour lien
Bien sûr, ce sont les joueurs qui animent le pressing et Mbappé n'est pas souvent motivé à le faire. Mais au-delà du rôle motivationnel du coach, les positionnements sont décidés en amont et il est possible de les corriger (la preuve Dortmund ajuste plusieurs fois ses circuits de relance aller et retour), or je ne les comprends pas. Au-delà des solutions structurelles potentielles, le fait de laisser du temps aux mecs d'en face est à mon sens un souci indiscutable. Dortmund a trouvé des réponses collectives mais qui l'aurait fait individuellement hormis Hummels à la construction ? Fermer les sorties courtes déplume dans les airs et t'expose sur le duel avec Füllkrug évidemment mais il était possible de titulariser Danilo plutôt qu'un mec sans jump. Parce que Dortmund a vraiment une gueule de 5e de Bundesliga quand les défenseurs ont deux secondes de moins pour prendre l'info et défendent autre chose que des centres.
En soi, c'est une bataille que tu peux perdre et passer quand même mais ça nivelle le rapport de force, étant pour moi acquis que si les collectifs se neutralisent, les individualités sont d'un niveau immensément supérieur à Paris. On pourrait débattre de l'absence de joueur entre les lignes également, je sais que ça a chiffonné plusieurs des spécialistes tactique avec qui je bosse de voir un U animé par un dribbleur ne sachant pas vraiment centrer d'un côté et un mec pas vraiment là de l'autre, mais c'est en partie lié au mercato donc je m'épargne cette charge là. Même si c'est pas exactement sur la gestion de centres que j'ai envie de mettre le rapport de force contre Schlotterbeck et ses potes.
En revanche, et pour terminer, j'ai du mal à saisir ce qu'a voulu faire Luis Enrique cette saison. Y a du marquage individuel sur tout le terrain contre Barcelone qui aurait à mon sens qualifié l'adversaire sans le rouge parce que Lewandowski (bon joueur dos au jeu mais faut voir ses deux dernières années, c'est pas exactement Bierhoff) te torture sur les sorties longues. Du Dembélé faux 9 de temps en temps qui t'aide collectivement mais enlève ses qualités propres. Du Mbappé 9 de façon j'ai l'impression un peu aléatoire. Des sorties à 3 avec Hakimi ou Mendes centraux alors qu'ils ont plus de jambes que de pieds. Et, surtout, une volonté de contrôler le tempo qui réduit le nombre d'occasions dans des matches où tu en aurais a priori bien plus que l'adversaire... et alors que tu n'es pas mauvais quand c'est le chaos, loin de là.
Mon avis de mec qui n'aime pas le bonhomme à cause de sa com mais respecte ce qu'il a fait avant, c'est que le coach aurait eu une équipe 6,5/10 en posant un 4-3-3 regular toute la saison et qu'à force, elle serait peut-être passée à 7 ou 7,5 en mai, comme l'a fait Dortmund dans son 4-2-3-1 assez banal renforcé de façon improbable par Maatsen et Sancho en janvier. Et que le PSG, pour des perfs à 8,5 les jours de bonnes idées, a des descentes à 5 et une grande majorité de matches sous les 6 en C1 cette saison. Alors oui, comme c'est Luis Enrique, chaque trouvaille est louée et peut-être qu'il fallait être imprévisible pour monter un plafond autrement trop bas pour rivaliser avec le Real and co, mais les très belles corrections d'un match ou d'une mi-temps à l'autre doivent quand même rappeler qu'elles suivent des plans de départ foireux. Certains joueurs ont progressé mais je ne sais pas quelle identité footballistique a été construite puisque j'ai le sentiment que les temps les plus faibles du PSG étaient quand il restait dans son plan – qui n'est en plus pas celui qui a amené une C1 à son coach à l'époque du Barça.
C'est hyper long et sans doute confus mais bon, j'ai plus l'habitude.
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Lionel Joserien le 08/05/2024 à 21h43Merci Radek
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cachaco le 08/05/2024 à 22h41Merci beaucoup, c'est très intéressant. Ça permet de mettre des mots précis sur des impressions et sentiments que l'on peut avoir en assistant aux matches de cette année.
J'ai l'impression qu'il a considéré cette saison comme une année zéro et qu'il enseigne à son équipe comment contrôler les matchs, avec une application qui a l'air encore un peu scolaire et maladroite. Qu'il teste en permanence - dans la limite de l'exigence de résultats évidemment - ses joueurs et ses plans de jeu, ce qui marche et ce qui marche moins. Dembélé en 9,5 par exemple, qui n'a dû fonctionner en tout et pour tout que quelques dizaines de minutes contre la Real Sociedad et qui le reste du temps aura plutôt provoqué des situations de 12 contre 10 en faveur de l'adversaire. Pour ainsi dire, assumer d'avoir une équipe 6/10 cette saison (suffisante selon lui pour remporter la L1, d'après ce qui ressort de ses déclarations passées) dans le but de maximiser la possibilité d'avoir du 8 ou 9 à l'avenir.
Il a eu la chance de tomber sur une direction moins exigeante et laissant plus de liberté sportive, ainsi que sur des tribunes tellement échaudées par l'expérience Messi/Neymar que les supporters sont simplement heureux de revoir une vraie équipe de football.
C'est pour ça que les très bons résultats de cette année (avec même, il me semble, un record de points UEFA sur une saison) sont inattendus et presque miraculeux, je doute qu'il bénéficierait de la même clémence l'an prochain. Mais adoptera-t-il le même comportement une fois qu'il aura une meilleure vision des capacités de son groupe et un recrutement qui correspondera aux besoins identifiés?