Simply the Brest

Bruine iodée qui s'engouffre rue de Siam, Bibus qui fait ding ding (lorsqu'il passe près des fontaines): le fil du Stade Brestois.

Lescure le 29/04/2024 à 00h01

Encore un match qui confirme (amha) que Locko mérite bien sa place aux JO bisous à Belocian et à Truffert que de toute façon Maurice ne veut pas libérer (comptable un jour, comptable toujours) .
Lescure le 29/04/2024 à 08h13

Je ne peux m'empêcher de partager un post fbk de mon camarade Steven Le Roy journaliste (même pas sportif) au télégramme de Brest :

La première fois où je suis entré dans ce stade, il s'appelait l'Armoricaine. J'avais 8 ans, juste avant, je m'étais entraîné dans la cave avec un ballon. Je crois que c'était Brest contre Limoges, deux zéro, doublé de Serge Lenoir.
Je crois.
Putain. Ca fait 46 ans. Alors tu sais, les anathèmes, j'en fais des colliers de nouilles et les prédicateurs, je les ai brûlés déjà au bûcher de mon cœur. Moi, j'aime les derbys qui sentent le seum. Une fois contre Guingamp, j'ai ouvert une parfumerie. Shereni hein.
Moi, ça fait 46 ans que je vis dans le rouge avec tout un monde de joueurs oubliés, Kaminsky, Justier, Platje et quelques centaines d'autres. Tu vois, moi, le stade, c'est ma maison. Je sais que mon papy est mort la nuit suivant un Brest Sochaux, 2-2, fracture de Radovic. Je sais que j'ai fumé une clope avec des potes et des filles, j'avais 16 ans, Brest Rennes 2-1. La route de Quimper, sous la bruine, c'est ma cheminée, ma peau d'ours, ma maîtresse. Les soirs de descente et jusqu'à mon refus de quinquagénaire de regarder les buts les lendemains de défaite sont des souffrances, des égratignures agaçantes : que veux tu, sans jamais avoir été ultra, j'ai l'âme aussi rouge que mon cœur. Rouge et blanche. Zef jusqu'à la moelle. Avec des gros bouts de mauvaise foi, de laisser passer l'enterrement du stade brestois, de neul, neuf à chier.
Alors putain oui. J'ai Vabec, j'ai Cabanas, j'ai hurlé quand dans un froid polaire Cedric Fabien a marqué contre Châteauroux. J'ai plié un genou sur le bitume mouillé devant Sancto Roberto après Niort, 3-0, Court et Charbonnier. J'ai professé aussi que Bruno Grougi était le mec le plus cool sur terre, j'ai lié mes amours à Brest Bastia 3-0, mes premiers enfants sont nés vers Noisy le Sec, division oubliée, 0-0. C'est ma maison.
Ce qui se passe là, juste ce soir, au pays de la lose sublime que nous cultivons si bien, dans les champs de la mélancolie joyeuse, c'est cent fois une coupe du monde, mille fois à jamais les premiers, c'est le Nirvana, le Paradis, le Walalha où nous trinquons avec nos morts qui portent une écharpe rouge et blanche . Cacahuètes, fraises Tagada sur Wish, fanfare et Penn Huel.
Aujourd'hui, je n'ai pas vu le match mais ma toute petite nièce pour la première fois. Elle y restera associée tout ce qui me reste ici.
Allez Brest, pour des siècles et des siècles. Allez Stat' bordel à cul.

Put... J'aime ce club cette ville et u' paquet de ces habitants et ça ne fait que 24 ans.....
Dan Lédan le 29/04/2024 à 10h08

C'est neul !
Non , c'est top et , nous Rennais , on aurait pu ecrire le même en 2019 !
Bravo a vous..
Joswiak bat le SCO le 29/04/2024 à 14h57

Réponse à ma question de l'autre fois dans un article du Télégramme bourré de fautes:

lien

Si ça ne tenait qu'à moi, les brestois seraient les bienvenus dans notre stade.

Très content de voir les voisins kiffer leur meilleure vie.
JoGo le 29/04/2024 à 15h18

En réponse à Joswiak bat le SCO le 29/04/2024 à 14h57
(voir le message)

Ils mettent Nantes en Bretagne ??

[², au cas où]
Gouffran direct le 29/04/2024 à 15h45

Anne, ma soeur Anne, ne vois-tu rien venir?
L'herbe qui verdoie. Ça doit être le Betis.
Lescure hier à 02h09

Ben voilà on est en C1, avant un post réclamant Lees Melou au JO (Locko y sera) je partage ce très joli texte d'un papa, journaliste au télégramme de Brest est supporter depuis 45 ans de lose : Je voulais d'abord faire un mot pour signifier aux charognes prêtes à se repaître du festin brestois en achetant à prix d'or ceux qu'ils considéraient d'un dédain achevé à l'été dernier, pour dire aux bavards radiophoniques sans plus de talent pour l'art oratoire que pour les choses du ballon, pour murmurer aux petites choses aigres gavé de pognon pour acheter des Chavroux, pour rappeler au président trader se ruant sur un acquitté sexuel de justesse, pour enjoindre aux dresseurs d'otaries aux melons d'or ,
D'aller bien faire se faire cuire le cul
Mais
Après 45 ans d'Avranches et de banqueroute, de merguez molles et de 0-0 béton, de Number One et de triques, de sueur et de mouillez le maillot, de Nolan Roux et de David Ginola, de match à Saint-Pol, de Bruno Pabois comme une lueur, de Franckygol, de Sir Alex
De Roberto
De Drago
Du même tapis rouge, route de Quimper, frites, écharpes, ça gass ou kwa,
La pluie, les projos, on boit une tasse ou kwa
Penn Huel
Ultras
Les purs ou les occasionnels
Mamy " on a gagné à Nantes", c'est Noël, j'ai 15 abs
Paul Le Guen, Slavo Muslin
Mon pote Régis
Mon pote David
Mon fils 10 ans qui me tombe dans les bras
Qui dort avec un ballon signé par Éric Roy
A jamais rouge
A jamais zef
Bressoa