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  • blafafoire le 19/11/2022 à 15h50
    On dirait du Zitrone, c'est sûr.

  • Pascal Amateur le 07/12/2022 à 09h10
    Il y a des anges partis trop tôt, et un mot étrange :
    lien
    L'incorporation du "mange" n'est pas soulignée, elle paraît pourtant forte.

  • John Six-Voeux-Berk le 07/12/2022 à 09h34
    De l'extérieur (et malheureusement de l'intérieur aussi), ce mot a l'air ridicule, que tu y voies une dimension orale me semble assez déplacé - mais quel jeu de mot lacanien ne me semble pas déplacé en général?

    Et pourtant ce terme apporte une espèce de réconfort à celles (moins à ceux) qui sont concernées, en leur accordant une espèce d'identité nommable. L'un des lieux communs (rien de péjoratif dans ce terme ici) des groupes de parole de parents tôt-endeuillés est justement l'absence de terme symétrique pour nommer le parent « orphelin » d'enfants. Et ces parents tôt endeuillés ont presque toujours la plus grande peine à comprendre et à faire comprendre à leurs proches leur état (bien souvent dans ce cas, on porte le deuil d'un être qu'on n'aura connu au plus qu'un instant - et bien souvent qu'on aura davantage imaginé que connu - ce qui défait les schémas du deuil ordinaire ; nb : Schémas trompeurs puisqu'on ne connaît personne et donc qu'on ne porte jamais le deuil que de l'idée qu'on se fait du défunt).

    Malheureusement c'est ce mot-valise hideux qui a remporté l'appel d'offre lexicale. Le « papange » a eu moins de succès, mais existe.

  • Josip R.O.G. le 07/12/2022 à 10h00
    Quand on en est à leur chercher un nom c'est que ça va déjà "mieux"

  • John Six-Voeux-Berk le 07/12/2022 à 10h54
    On ? Leur ?

    Le processus n'est, dans mon expérience, pas extérieur : on se cherche soi-même un nom (du moins certains en éprouvent le besoin, et tombent parfois sur « mamange » ou « papange », faute de mieux, faute de goût - mais on n'en est pas là dans ces situations).

    Par ailleurs, autre truisme : il n'y a pas de séparation des étape : 1/ ça va mal - fond du trou, sanglots ; 2/ ça va un peu « mieux », on peut enfin verbaliser et chercher un nom.

    Tout est fondu, et certes il faut cesser de sangloter pour parler, mais parler aide aussi à sortir des sanglots et du fond du trou.

    On pourrait parler des groupes de paroles ; et de leur rôle transitoire, essentiel. Quand on parle de ces groupes de l'extérieur, on tend à les juger comme des lieux d'enlisement maladif alors que ce ne sont que des sas, où l'on ne fait que passer la plupart du temps - ce qui pose d'ailleurs des problèmes de pérennité des structures.

  • Josip R.O.G. le 07/12/2022 à 11h17
    Tu as raison.
    Chacun réagit comme il peut
    Après ça peut dépendre du rapport que chacun peut avoir avec le deuil en général.
    La vie a parfois tendance à mithridatiser la sensibilité ou à relativiser certains événements parfois fondateurs pour d'autre.
    J'ai, d'expérience personnelle, tendance à trouver malsain ce que tu décris comme thérapeutique alors que le disparu prend toute la place (y compris celle des autres) plutôt que sa place.

  • Pascal Amateur le 07/12/2022 à 11h32
    Je ne voulais rien ajouter, mais lire que le côté "thérapeutique" est assuré avec une quasi certitude, c'est bien péremptoire. Chacun vit son deuil, s'il le peut, mais il est des cas où l'enfant qui y succède, ou le premier né, sera bouleversé de n'avoir pas un papa et une maman (ou tout autre configuration familiale), mais un "papange" et une "mamange" ; il ne pourra dès lors jamais combler des parents marqués jusque dans l'étiquette par la mort d'un autre, de façon indélébile au moins pour un temps. Je n'irai pas plus loin, chaque situation est particulière, et je serais bien en peine d'en juger, ce n'est pas mon rôle ni ma compétence. Et ça n'a rien de lacanien : c'est l'essence même du deuil de finir par tourner son amour ailleurs – encore faut-il que cet ailleurs ne soit pas éternisé.

  • John Six-Voeux-Berk le 07/12/2022 à 12h13
    Pascal, j'ai parlé en effet du "rôle essentiel" des groupes de parole (dans mon expérience) et de "sas transitoire", "la plupart du temps". Et je ne peux que m'appuyer sur une expérience particulière : un groupe de parole existant depuis une dizaine d'années et dans lequel les organisateurs remarquaient, pour s'en réjouir, qu'il n'y avait quasiment pas d'"anciens". Même constat sur des "forums en ligne dédiés", où les affinités se lient essentiellement sur fond de simultanéité de l'événement et se délitent rapidement.

    Bien sûr, il est souvent question des fantômes qui hantent les familles, d'enfants suivants qui reçoivent le prénom de l'enfant défunt, etc. Mais j'ai envie de penser que cette pratique de réparation illusoire vient moins des discussions qui peuvent se tenir dans un groupe de parole, qu'au contraire d'une absence de partage et d'un isolement moral.

    Quant à l'enkystement éventuel de "l'identité mamange" exclusif du rôle de "maman", s'il survient, je doute que cela vienne du mot lui-même. Et je doute encore davantage qu'il ait traumatisé beaucoup d'enfants.

    "Thérapie" ? le mot qui ne me viendrait pas à l'esprit et que je n'ai pas employé, puisque cela supposerait de considérer le deuil (et sa mélancolie) comme une espèce de maladie.

    "L'essence du deuil" serait de tourner son amour ailleurs. Cette description du "travail du deuil" est extrêmement satisfaisante de l'extérieur (et pour l'entourage des endeuillés eux-mêmes), mais elle ne rend pas compte de la réalité vécue par certains parents. D'abord parce que l'amour ne préexistait pas forcément à l'enfant (imaginaire) qui le suscitait. La version du deuil freudien part d'une espèce de présupposé discutable : "à investissement libidinal constant". Or l'expérience du "primo-parent" endeuillé est complètement différente : il ne s'imaginait pas pouvoir aimer autant un être qu'il ne connaît qu'une heure ou deux, ou qu'il ne connaîtra que par des signes lointains. Et cet amour peut soit disparaître avec l'objet, soit, en effet, chercher à s'investir ailleurs. Par ailleurs, j'aime penser que l'amour ne se partage pas (ou ne déplace pas simplement son point d'application) mais tend à se multiplier : ce qui, là aussi, oblige à se dégager du schéma du "travail" du deuil, telle que la vulgate le transmet.

    J'ai beaucoup d'affection pour l'oeuvre de Philippe Forest (qui a connu un deuil non pas périnatal, mais d'une enfant de quatre ans), qui s'érige intégralement (et je crois finalement en vain - l'écriture, l'oubli et le temps finissant par produire leur oeuvre) contre la notion même de travail de deuil : ses ouvrages n'ayant pas pour but de "guérir" ou de "faire le deuil", mais au contraire de maintenir la plaie vive de l'absence et de protester, jusqu'au bout, du caractère irremplaçable de sa fille.

  • Pascal Amateur le 07/12/2022 à 13h19
    Merci John pour ton long message. Le sujet est trop douloureux et trop propre à chacun pour que je "corrige" quoi que ce soit. La prise de parole, dès qu'elle vient de la personne concernée, peut en effet permettre la mise en mots d'un indicible ; et je te rejoins lorsque tu indiques que ceux qui se présentent comme écrasés par le deuil, jusqu'à chercher une nomination, l'auraient fait peser malgré tout sur les autres, enfants en particulier. Quant à Philippe Forest, je ne sais s'il a d'autres enfants – ce choix d'une mélancolisation (en coquin, j'ai bien vu que tu ne distinguais pas deuil et mélancolie, même si ces termes recouvrent évidemment nombre de vécus différents) interroge surtout lorsqu'il y a des frères et des sœurs nés ou à naître, me semble-t-il ; qu'il y adhère comme écrivain, il en a toute liberté.

  • Franco Bas résilles le 13/12/2022 à 16h05
    Je réponds ici à Red Tsar, entre autres, depuis le fil littéraire.
    D'abord, le débat orthographique ne se borne pas à notre hexagone…
    Parlons de l'allemand : les propositions de réforme de 1994 sont transnationales, validées par les états, et pourtant l'opposition a été très forte (et majoritaire), au point qu'il a fallu réformer la réforme, parfois même après décret, et cela a traîné des années (ça a dû coûter un pognon de dingue) avant une application compliquée et foireuse – il faut dire que les politiques s'en sont sans doute trop mêlés, idéologie quand tu nous tiens…
    Côté italien, les tentatives de réforme se sont succédé au fil des siècles, et par exemple, la société d'orthographe italienne, créée en 1910, a débattu de la place des accents (je parle des signes). Toutefois, depuis plus de 50 ans, la situation est parfaitement apaisée, mais comme la langue orale italienne ne s'est pas autant éloignée de ses racines latines que la française, la question n'était pas aussi aiguë, sans parler de l'influence normalisatrice de Boccace, Dante et Pétrarque. Mais on ne peut pas affirmer que la graphie italienne est phonétique pour autant, attention…
    Cela posé, certaines langues induiraient-elles la dyslexie plus que d'autres? En fait, il est avéré que les troubles cérébraux provoquant les difficultés de lecture et d'écriture ont une base neurologique universelle et commune ; mais la dimension culturelle que représente la complexité de certaines orthographes (française sans doute, anglaise sûrement pire) aggrave la manifestation du trouble : les francophones et les anglophones ont effectivement plus de difficultés que les italophones. Les italophones ne sont ni plus ni moins dyslexiques que les autres, attention, mais ils parviennent plus souvent à l'université sans savoir qu'ils le sont ! Après, pas de quoi pavoiser chez les macaronis (je précise que ma mère était italienne, gare au coup de boule) car dernièrement, ils ont raté plusieurs qualifications pour la coupe du monde. Bref, l'argument d'une simplification vaut donc pour les dyslexiques, mais aussi bien pour d'autres catégories de la population, d'ailleurs.
    Donc, réformer peut être utile.
    Et en France ? Dès le XVIe siècle il y a des tentatives pour rendre le jeu plus accessible, obtenir une orthographe plus proche de la prononciation et diminuer le nombre de signes nécessaires (trop de règles méconnues, les supporters ne comprennent pas tout, et les joueurs non plus). Bon, le respect de l'étymologie joue un rôle de frein considérable chez les humanistes. La première liste de tolérances officielle remonte à Léon Bourgeois, et c'est alors un thème qui implique des savants aussi bien en Belgique ou en Suisse… Mais le groupe de travail qui a préparé les rectifications de 1990 comptait un Québécois, un Belge, et aucun Suisse (alors qu'ils ne nous avaient encore jamais éliminés d'aucun tournoi, quel oubli !), et je ne dirai rien sur les pays du sud de la Méditerranée… Peu légitimes pour la francophonie, donc, les rectifications orthographiques de 1990 ne bouleversent pas les règles, elles les renforcent plutôt, dans le sens d'une rationalisation de la langue écrite. Elles concernent 2400 mots environ, et qui sont souvent d'un usage quotidien limité d'ailleurs, donc pas de quoi faire entrer Paredes - ni sauver les dyslexiques non plus. Parce qu'au-delà de l'orthographe d'usage, les accords et les classes grammaticales sont bien plus cauchemardesques et usuels (qui va parler d'« oignons » dans sa lettre de motivation, à part pour faire l'otarie en mode « je maîtrise », je vous le demande ? Non, ne répondez pas, je n'ai pas fini).
    Et oui, le débat a été idéologique et même politique, avec à ma gauche, maillot rouge, les réformistes, et à ma droite, maillot bleu, les fixistes, purs adeptes du 4-4-2 prêts à mourir avec leur système. Les premiers accusent les seconds d'être les valets de la reproduction sociale, et dans le sens inverse, on soupçonne de vouloir du passé faire table rase au nom d'une utopie égalitaire. Et puis il y a tous les autres, dont ceux qui, du fait de leur savoir ou de leur expérience dans tel ou tel secteur, considèrent que le club, c'est eux, et déduisent parfois un peu vite, à partir de quelques faits établis, ce qui va forcément marcher dans l'enseignement, pour un monde meilleur.
    Et c'est ainsi qu'on nous a seriné de mauvais arguments : la réforme de l'orthographe était censée libérer du temps pour des trucs plus utiles, voire fondamentaux (?), alors que l'école a horreur du vide et qu'en réalité d'autres trucs plus utiles, voire fondamentaux, vont venir occuper l'espace libéré par la suppression de certains circonflexes… On a voulu étirer le jeu, mais on reste en bloc bas.
    Pour finir, on oublie au passage un peu vite plusieurs choses : comme je l'ai écrit précédemment sur le fil littéraire, l'orthographe n'est plus l'affaire de tous les acteurs de l'école (j'y inclus le secondaire), et la massification du supérieur a mécaniquement fait accéder au niveau bac+5 des personnes qui la maîtrisaient mal, mais cela ne veut pas dire que l'élite la domine moins bien qu'il y a 50 ans ; d'un autre côté, l'échec en orthographe demeure fort stigmatisant, et cet outil de tri a pu faire que tous les joueurs étaient stéréotypés selon les mêmes critères, sans qu'on leur donne la possibilité de faire valoir sur le terrain leurs (autres) qualités.
    Autrement dit, c'était pas forcément mieux avant, ce n'est pas forcément pire maintenant, et merde... Il devient compliqué d'assener des vérités définitives, tout va très vite dans le football. Toute réforme en français semble condamnée à rester assez superficielle pour être acceptable, même si elle va dans le sens de la simplification ; toute réforme est coûteuse, spécialement en temps, pour des effets somme toute réduits et beaucoup de cartons jaunes, rouges, tacles dangereux, etc.
    Sinon, « wesh », vous voyez ce mot plutôt comme un adverbe ou une interjection ? Les deux ? Selon quels critères ? On garde cette orthographe ou pas ?