Feuilles de match et feuilles de maîtres
Qui a dit que football et littérature étaient incompatibles ? Voici le forum où vous pourrez parler de vos lectures récentes et anciennes, liées ou non avec le ballon rond.
Un conseil de lecture ? Une bonne librairie ? =>> "You'll never read alone", le Gogol Doc: http://bit.ly/11R7xEJ.
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Red Tsar le 11/05/2022 à 08h12Par curiosité, c'est combien un "petit tirage" dans la Blanche ? Comme ma carrière de footballeur a un peu de mal à se lancer, peut-être qu'une reconversion...
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John Six-Voeux-Berk le 11/05/2022 à 09h24Dans l'exemple auquel je faisais allusion (« on ne relit pas X »), on était dans des premiers tirages aux alentours des 3-4000.
(À comparer à Tesson qui serait dans les 500000 pour la Panthère, avant même la sortie en poche)
Donc si tu veux casser la baraque (et en acheter une avec vue sur les dentelles de Montmirail), je conseille : 1/ une dose de nature et de fauves (voir « croire aux fauves » de N. Martin, « les diplomates » de Morizot, et cette panthère donc). À défaut, la moindre rencontre avec un animal peut faire l'affaire : un poulpe, une taupe, un rat, un pigeon mort, un cafard écrasé, une puce de lit.
2/ des références culturelles qui élèvent le lecteur ou du moins lui rappellent le lycée. (Citer Nietzsche, Sénèque, Schopenhauer…)
3/ une touche d'anti-spécisme (même si le rayon livres de Carrefour jouxte celui de la viande en barquette) ; une touche d'anti intellectualisme ; pas de tentative stylistique qui excède une énumération d'infinitifs, ou une série de phrases averbales
4/ non-fiction surtout. Enfin… donner les signes de « l'aventure » dans le monde, qui se conçoit aujourd'hui essentiellement sur le mode de la monade touristique à la rencontre de ce qui « est ». (Abandon donc de toute réflexion poussée sur les interactions humaines)
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Pascal Amateur le 11/05/2022 à 09h28Ah, ah, le mode d'emploi est d'une belle justesse !
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Balthazar le 11/05/2022 à 10h03"Et sinon, Red, Balthazar, Pascal, vous découvrez vraiment Tesson ? Ses bouquins sont remplis de ce genre de poésie à deux balles et de considérations douteuses sur les femmes, l'islam, les grandes villes, l'alcool, etc. C'est assez nul."
Oui, dans un sens je le découvre. Jusqu'ici je voyais qui c'était, je le situais à peu près politiquement et j'avais classé ses livres dans la grande catégorie des contemporains qui ne m'intéressent pas, mais je me serais tout de même attendu à plus de tenue stylistique. Quant à ce "nuit et brouillard", certes c'est douteux, mais ça me paraît aussi et peut-être surtout complètement absurde. Je ne sais pas, c'est comme si je raconte une partie d'échecs, et je dis que c'était un combat, que c'était mon combat, que c'était Mein Kampf. Ça n'a aucun sens. Il y a plus de cheveu que de soupe.
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Red Tsar le 11/05/2022 à 17h08Excellent, merci !
Je lis sur papier, mais je travaille sur fichier numérique. Je te confirme donc que Nietzsche est cité trois fois par Tesson, bien vu. Pour autant, ne néglige pas la montée de la vague new new age dans tes conseils à tes futurs poulains des éditions Berk : 23 occurrences pour « Tao » et 55 pour « yack ».
Par contre, attention. S'en prendre à Sénèque, t'es pas loin de franchir la ligne rouge...
@Manx : que veux-tu, je suis si naïf et innocent :)
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Pascal Amateur le 11/05/2022 à 17h19Je savais que t'étais un pro de Sénèque !
C'est tout.
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Balthazar le 11/05/2022 à 17h46Comme il avait la réputation d'être rusé, ses contemporains peignirent souvent Sénèque, dans leurs récits, sous les traits d'un renard. Et voilà pourquoi, chers petits amis, on appelait Sénèque le renard des fables.
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Franco Bas résilles le 11/05/2022 à 17h48Je ne voudrais pas abuser de ton temps, mais que dit-il sur le yack ? Plus précisément ; quelle image en donne-t-il ?
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Balthazar le 11/05/2022 à 17h50Tout ce qu'on sait, c'est qu'ils se sont rencontrés, et que le yack a ri.
Je tiens une de ces formes, moi.
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Franco Bas résilles le 11/05/2022 à 17h55Je demande ça parce que, adolescent, j'ai lu avec passion les "Souvenirs d'un voyage dans la Tartarie et le Thibet", ouvrage publié en 1854 par le père Huc (vraiment, oui, le père Huc) et dont je me rappelle qu'ils étaient en 2 tomes dans la collection de poche.
C'est là que j'ai appris que tout était bon non seulement dans le yack, mais dans ses productions aussi : l'argol (terme mongol désignant les excréments desséchés de l'animal), servait aussi bien en Asie centrale de combustible, que d'isolant sur les tentes des nomades.
Je soupçonne que dans la mode actuelle de traiter quelqu'un de fils de yack, ce dernier pâtit des sonorités de son nom ainsi que de son look zadiste (poils longs et gras), autrement, je ne m'explique pas ce mépris.