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Foot et politique

Le fil politique est un fil du rasoir, alors évitons de nous y couper. Par ailleurs, n'oublions pas que son but est d'accélérer l'avènement du grand soir, un de ces quatre matins!

  • John Six-Voeux-Berk le 08/08/2022 à 09h56
    Je sais bien qu'il est absurde de limiter la question à la France ; mais pour reprendre la date de 1950 évoquée par Simon Jeremy, nous étions 40 millions en France, nous sommes 68 aujourd'hui (multiplication par 1,7), mais nous devrions diviser notre empreinte co2 par 4 (d'après le chiffre habituellement donné)
    Le facteur population entre directement en ligne de compte certes, mais celui des émissions par tête également. Autrement dit même en serrant drastiquement les cordons de nos bourses, il faudrait encore serrer sévèrement ceux de nos pots d'échappement. Les deux ne s'excluant pas bien entendu.
    Notons d'ailleurs que les crises alimentaires/épidémiques/climatiques/guerrières prévisibles peuvent aussi résoudre rapidement la question en serrant tous les cordons à notre place.

  • sehwag le 08/08/2022 à 10h07
    "Notons d'ailleurs que les crises alimentaires/épidémiques/climatiques/guerrières prévisibles peuvent aussi résoudre rapidement la question en serrant tous les cordons à notre place."

    Elles sont plus que prévisibles, elles sont actuelles. Et quand je regarde l'Ukraine (mais pas seulement) j'ai peur que envoyer d'autres se faire tuer à notre place soit une solution plus attractive que de faire des efforts sur notre mode de vie.

  • sehwag le 08/08/2022 à 10h17
    Parfois je me demande si la force des questions identitaires dans les débats politiques partout dans le monde ne représente pas une forme de réaction profonde aux problèmes de ressources. On fait tous le tri entre ceux qu'on veut protéger et ceux qu'on est prêts à sacrifier : "eux" et "nous". Maintenant faut que "ils" nous réduisent pas tous en esclavage avant.

  • Pascal Amateur le 08/08/2022 à 10h25
    À ceci près que cette "abstinence" est aussi, ou le deviendra je crois pour la majorité de ceux agissant ainsi, un moyen de construction de soi, narcissique, dont n'est pas exclu le mimétisme. Se présenter comme vertueux, acceptant la privation, est une façon de se bâtir une image de soi, la dimension d'image sera toujours présente, sinon (à mon sens) majoritaire.
    Or je crois qu'on en reviendra toujours à cet exemple de saint Augustin dans ses "Confessions", qui définit l'invidia, l'envie : "Un enfant que j'ai vu et observé était jaloux. Il ne parlait pas encore et regardait, pâle et farouche, son frère de lait. Chose connue ; les mères et nourrices prétendent conjurer ce mal par je ne sais quels enchantements." Celui qui se prive pourra certes se bâtir une vertu, mais in fine combien seront dévorés par cette jalousie de l'autre, qui lui jouit sans entrave, sans ambages ? C'est tout le risque de laisser aux individus la gestion de cet équilibre : la haine envers le jouisseur naîtra toujours, à un moment. On passe d'une colère contre l'État (de toute façon de plus en plus grotesque, et ne répondant pas, cf. Jojo le gilet jaune, traverse la rue et t'auras un job, peut-être chez Uber, c'est mes copains), mais contre d'autres citoyens. Contre leurs enfants qui ont eu le malheur de naître et d'accroître la destruction.
    Et pendant ce temps, les vrais pollueurs, économiques, étatiques, milliardaires, polluent à qui mieux mieux. Mais c'est comme dans "Louise-Michel", je crois : on finit par zigouiller des bonshommes, la structure reste. Mais bon, tant qu'on peut en vouloir à quelqu'un qu'on peut voir, qu'on peut conspuer, auquel on peut s'en prendre, banco.

  • Cleaz le 08/08/2022 à 10h33
    Sur la démographie et le climat, je me permets de partager cet article (assez long) d'Emmanuel Pont, qui a d'ailleurs également écrit un livre sur le sujet (en espérant que cela n'a pas déjà été partagé) :

    lien

    Alors je ne sais pas trop quel est sa légitimité, mais en tout cas cela tord quelques idées sur le sujet de la natalité (ou du moins cela permet d'en débattre avec quelques chiffres).

  • forezjohn le 08/08/2022 à 10h37
    Bien sûr mais pourquoi l'avion et pas les croisières?
    On revient à ce que je disais : on ne créera pas de consensus social à coup de blâmes sur certains point des modes de vie, parce qu'il ressortira sans cesse des "what about...?".
    Et donc on va harasser le corps social et on pourfendra Elon Musk mais comme il s'en fout il continuera pendant que le corps social se restreindra avant de se dire au bout d'un moment : mais putain en fait pourquoi je me restreins et pas tout le monde? A quoi ça sert?"

  • forezjohn le 08/08/2022 à 10h39
    Je souscris totalement à ce message.

  • John Six-Voeux-Berk le 08/08/2022 à 11h06
    Mais oui, bien sûr... mais d'où viendra que l'Etat se charge de ces équilibres sinon par une demande massive des individus et une capacité à accepter les arbitrages étatiques ? Sinon par un changement de construction imaginaire - que celui-ci repose sur les délices d'une vertu forcée/narcissique/ostentatoire ou autre me paraît presque secondaire.

    Au fond, que m'importent les motifs (ou les raisons inconscientes) de celui qui se prive de croisière ou d'avion ? Que ce soit mauvaise honte ou joie de participer au sauvetage collectif ? Je fais simplement le pari que le meilleur moyen de changer reste de ridiculiser/conspuer les comportements les moins éco-compatibles - ce qui n'a jamais tué personne, mais finira peut-être par faire changer E. Musk lui-même. Tout cela pour réorienter nos désirs et la représentation de l'accomplissement, désirs et représentation qui resteront tributaires de pulsions tout aussi peu avouables qu'hier ! Que cela froisse et attire des réponses furibardes (et globalement de mauvaise foi) n'est pas un accident, c'est presque le but, et le signe d'une prochaine disparition. Que les sobres soient qualifiés de peinent-à-jouir, de losers ou autres, est prévisible.

    Tout changement radical implique froissement d'égo et susceptibilités (cf. la remise en question du machisme), ainsi que défense acharnée d'un modèle auquel on pense sa survie morale attachée.

  • Tonton Danijel le 08/08/2022 à 11h08
    Merci pour ce partage, son analyse est effectivement très intéressante, surtout par classe sociale.

  • Classico le 08/08/2022 à 11h30
    J'y souscris aussi totalement. Il y a une circulation inévitable entre la réflexion politique et tout un registre émotionnel ; mais chez la plupart des militants que j'ai rencontrés, il me semble que la réflexion politique a pour débouché principal la jouissance narcissique d'un dispositif émotionnel auto-alimenté, pour les plus exigents d'une vertu auto-construite, et de la distinction sociale qui en découle à leurs yeux, et non le souci de changer les choses en vue du bien commun.