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Foot et politique

Le fil politique est un fil du rasoir, alors évitons de nous y couper. Par ailleurs, n'oublions pas que son but est d'accélérer l'avènement du grand soir, un de ces quatre matins!

  • AS Roma Gricole le 28/09/2022 à 14h08
    "si on commence par dire que l'égalité homme-femme est réalisée [...]"

    Il me semble qu'on parle d'égalité de droits. Et ça, il me semble que c'est établi. Il n'y pas - en France - de loi spécifique suivant le genre de la personne.

    Maintenant oui, les hommes sont plus brutaux et violents que les femmes. Mais, je ne crois pas qu'on va changer ça à coup de décrets législatifs. C'est juste qu'en créant une société plus apaisée, on minimise le risque que l'homme cède à ce penchant. (Il reste à savoir si on vise non pas l'égalité de droits mais l'indifférenciation sexuée, qui est autre chose)

    Sinon, de mon point de vue, cela devrait d'ailleurs pousser à faire attention à tous les appels à détruire le système capitaliste (on devrait dire productiviste). C'est ce système qui a permis l'émancipation individuelle, et de fait, l'amélioration du droit des femmes et il n'y a aucune certitude que ceci perdurera sa disparition.

  • sehwag le 28/09/2022 à 14h09
    a mon avis Classico veut dire que le fait qu'un phénomène se produise fréquemment n'en fait pas un automatiquement un système.

    Il insiste sur le fait qu'aujourd'hui le cadre légal a beaucoup évolué en faveur des femmes pour corriger des inégalités qui n'étaient pas acceptable.

    Chaque femme qui subi les coups d'un conjoint est un drame insupportable. Qu'il y en ait une ou 100 c'est tout aussi insupportable. Ce qui a changé c'est que la culture d'aujourd'hui condamne cela de manière unanime. Là où les avis divergent c'est sur le fait de savoir si on en fait assez pour prévenir ces drames.

    On ne peut pas nier que les mentalités ont évoluées, mais il y a peut-être mieux à faire pour expliquer à quel point c'est inadmissible et éviter d'aboutir à des situations de maltraitance.
    Après vu le niveau d'intimité dans lequel on rentre, ça va être difficile d'avoir un Etat qui veille là dessus sans empiéter sur les libertés des unes et des uns.

    Comparaison n'est pas raison mais on peut réfléchir à l'évolution des moeurs vis à vis des enfants : il y a toujours des actes pédophiles et même des réseaux, mais le regard de la société sur eux à changé.

    Pour ma part j'ai connu comme tout le monde des moments de relations sentimentales très difficiles avec des femmes, la violence n'est jamais apparue comme une possibilité, même une gifle, même dans les pires moments. Comme je ne suis pas le seul dans ce cas, on doit pouvoir réussir à s'éduquer.

    Mais bon je fais partie des bisounours qui pensent qu'un problème commun s'affronte ensemble alors je suis irrécupérable.

  • sansai le 28/09/2022 à 14h15
    Bravo AS Roma Gricole, je pensais pas lire plus pété que les takes de Classico, but it keeps on giving. Quel incroyable forum.

  • Pascal Amateur le 28/09/2022 à 14h21
    Un tel débat est difficile : certes, tu n'as pas donné de gifle, mais – hors ton exemple – combien de mots, de phrases, d'attitudes qui détruisent, ravagent, humilient – parce qu'on veut casser l'autre à un moment, ou parce qu'on ne veut pas. La violence a ceci de terrifiant qu'elle se nourrit de preuves pour être médiatisée (médiatisable), ouverte à d'éventuelles poursuites judiciaires – des coups, des bleus, des écorchures. Enfant, conjoint, autre battus. Mais ces massacres faits d'humiliations, de "Borne out", vas-y les prouver ! Accroche-toi ! Pas de gifle dans le couple, certes, et pourtant combien de débris, de crachats. Pas de fessée pour l'enfant, mais combien de rabaissements qui fondent des abîmes pour toute une vie. Les violences, conjugales ou autres, ne sont pas que des poings – et l'éducation dont tu parles ne peut se définir par le ring qu'on évite.

  • OLpeth le 28/09/2022 à 14h26
    La simple domination physique masculine (qui est peut-être la base de tout, ça paraît assez évident mais je ne suis pas anthropologue) a été ensuite perpétuée dans la loi (héritage, mariage, droit de vote, compte en banque) et les relations sociales (places de pouvoir, droit à la parole publique, etc.).
    La société française a lentement détruit ces différences inscrites dans la loi (le droit de vote, de porter pantalon, de détenir un compte en banque, de divorcer, d'avorter, c'est pas si vieux !), mais ça a tellement été une évidence pendant des siècles que des traces plus que significatives subsistent encore de nos jours.

    Le harcèlement de rue par exemple, c'est pas lié à la force physique du harceleur non, et pourtant vous en croisez beaucoup des femmes qui sifflent les beaux mecs ou leur demandent leur 06 dans la rue et les traitent de gigolos s'ils le donnent pas ? C'est un fait massif qui a forcément une autre cause que le simple "ce sont des cas isolés" (des pervers et des brutes).

    Et je dis ça, je ne nie pas la complexité de la chose. Des statistiques montrent que dans les sociétés les plus égalitaires (Scandinavie, Norvège en particulier sur l'étude à laquelle je pense), la répartition des métiers continue à être hyper genrée malgré le soin porté à l'égalité dès le plus jeune âge. Les femmes se dirigent toujours nettement plus vers les métiers du lien (infirmière, instit...) et les mecs restent majoritaires dans les métiers techniques (mécaniciens, ingénieurs...).

  • José-Mickaël le 28/09/2022 à 14h27
    AS Roma Gricole aujourd'hui à 14h08
    > Sinon, de mon point de vue, cela devrait d'ailleurs pousser à faire attention à tous les appels à détruire le système capitaliste (on devrait dire productiviste). C'est ce système qui a permis l'émancipation individuelle, et de fait, l'amélioration du droit des femmes et il n'y a aucune certitude que ceci perdurera sa disparition.

    N'empêche que le communisme a drômement fait avancer la cause féministe. En France, les premières femmes candidates aux élections étaient communistes, les premières femmes ministres étaient celles du Front Populaire, et c'est un communiste (Fernand Grenier) qui est à l'origine du droit de vote des femmes (voté dès 1936 par les députés du Front Populaire, mais bloqué par le Sénat).

    À vrai dire je ne pense pas que le capitalisme a joué un rôle. C'est plutôt la démocratie qui l'a fait. C'est la démocratie qui a permis l'émancipation individuelle, etc. Et c'est la disparition de la démocratie qui doit faire craindre un recul.

  • Classico le 28/09/2022 à 14h29
    Mais il y aura toujours un taux incompressible d'hommes qui n'auront pas besoin d'un système patriarcal pour abuser de leur supériorité physique... Si la sortie du patriarcat signifie pour toi l'entrée dans un Eden désinfecté de toute trace de violence physique, alors en effet on est pas près d'y arriver. Mais là on est plutôt sur un problème de définition des concepts et de détermination des objectifs, car la violence exercée sur les femmes n'est pas seule en cause. La société où on ne déplorera presque plus de féminicide ni de viol ne sera pas seulement sortie du patriarcat, mais également de toutes les formes de criminalité et de violence physique.

  • BIG le 28/09/2022 à 14h30
    Juste, en passant, parce que je suis quelque peu étonné de lire que "à poste et temps de travail égaux elles gagnent désormais autant que les hommes" ... il existe 8 à 10% d'écart de salaire qualifié "d'inexpliqué" entre femmes et hommes. "Inexpliqué" car ne relevant pas des critères suivants (qui sont neutralisés dans le calcul aboutissant à 8-10% d'écart) : âge, ancienneté, expérience, temps partiel, type de contrat, diplôme, métier ou niveau de poste, secteur d'activité, zone d'emploi, taille d'entreprise. Par ailleurs, l'écart "inexpliqué" croit avec le niveau de qualification.

    (Dares 2018, peut-être qu'il y a plus récent, mais j'ose imaginer que quatre ans n'ont pas été suffisants pour résorber entièrement ces écarts : lien )

    Entendons-nous bien : tout l'écart "inexpliqué" ne peut certes pas être imputé à des discriminations ; mais soulignons néanmoins qu'une partie non négligeable des critères "neutralisés" tenant à la situation professionnelle est imprégnée d'inégalités plus ou moins profondes entre femmes et hommes.

    Je ne sais pas ce qu'il faut en conclure sur la domination patriarcale par contre, je vous prie d'accepter que je n'entre pas dans ce débat.

  • AS Roma Gricole le 28/09/2022 à 14h32
    D'où ma parenthèse sur le productivisme, et non le capitalisme.

    Je ne parlais pas que du contexte français, mais plus large. Sinon en France l'IVG est arrivé sous un gouvernement de droite par exemple. Ce n'était pas mon point.

    Le productivisme a permis de s'affranchir de plein de chaines, et a permis l'émancipation individuelle, dont la démocratie est une forme. Enfin je vois les choses dans ce sens.

    @Sansai : OK.

  • sehwag le 28/09/2022 à 14h32
    oui c'est vrai, mais là on dépasse largement le cadre des relations de genre.