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Foot et politique

Le fil politique est un fil du rasoir, alors évitons de nous y couper. Par ailleurs, n'oublions pas que son but est d'accélérer l'avènement du grand soir, un de ces quatre matins!

  • Sens de la dérision le 25/11/2022 à 10h37
    C'est même certain. Je ne crois pas qu'il y ait de chiffres clairs d'hospitaliers antivaxx mais une bonne moitié de ceux-ci, voire une majorité, étaient surtout des administratifs (là où je bosse la cantine avait été particulièrement touchée).
    Évidemment que ce n'est pas la réintégration de quelques âmes égarées (qui sans doute sont allées voir ailleurs et ne reviendront pas) qui va sauver l'hôpital. D'ailleurs je ne sais même pas ce qui peut sauver l'hôpital tant ça part en banane dans tous les sens.

  • Tonton Danijel le 25/11/2022 à 10h58
    Analyse que je trouve très juste. Mais JLM ne voudra jamais laisser la place à quelqu'un qui désavouerait sa stratégie (Corbière s'est empressé de contredire Ruffin, dernièrement), c'est tout le problème de la FI. Un génie ne peut pas se tromper.

    (Il reste à voir comment réagiront les autres composantes de la NUPES. Plus la présidentielle approchera, plus on risque de voir Faure et les autres exiger un rôle qui ne soit pas celui de supplétifs de la FI).

  • OLpeth le 25/11/2022 à 11h01
    Pour moi Autain a une ligne théoriquement intersectionnelle qui met tout à égalité (social, sexe, origine, etc.), mais qui à la fin a tendance à plus promouvoir les luttes contre les discriminations sexistes et racistes. Du coup ça brouille un peu le message.

    @ inamoto

    Tu balaies bien vite les succès qu'a apportés la ligne Mélenchon à la gauche. Elle lui a permis de survivre, rien que ça. Parce que sans cette stratégie, plus de PS, plus de PC, plus d'EELV... Il ne faut pas refaire l'histoire non plus.
    Certes, maintenant que la NUPES existe et que le contexte a changé, il faut faire évoluer la stratégie. Et c'est là que ça péclote. Et c'est bien normal. Il est heureux que cela se fasse maintenant, quand cela impacte peu les résultats électoraux. Il faut juste espérer que tout se clarifie un an avant les prochaines présidentielles => une ligne claire, une tête de gondole et zou.

  • Label Deschamps le 25/11/2022 à 11h06
    Pour les gens qui ont grandi sous Rocard et Marchais, il n'y a plus de PS et plus de PC. Et EELV fait à peine la moitié du score de Cohn-Bendit en pleine crise écologique.
    Enfin à moins de considérer comme un succès le fait de devoir voter Macron pour ne pas se taper le Pen, en ce cas évidemment ...

  • inamoto le 25/11/2022 à 11h09
    Mais de quels succès parles-tu ? Franchement lesquels ?

    Je ne me remettrai jamais des airs triomphants de Mélenchon et sa clique le soir du premier tour, ivres de leurs 22% alors que la réalité était celle d'une élimination. La jubilation minoritaire, le goût du confort.

    Alors il y a eu les législatives : pour le PS, 30 députés, dont 15 qui seraient repassés sans la NUPES, et pour les écolos, 25 députés, dont peut être 3/4 seulement seraient passés sans la NUPES. Voilà le seul succès. LE SEUL.
    Je rappelle qu'EELV, pour ne prendre que cet exemple, n'avait aucun député sous le précédent mandat. O. Ca n'a pas empêché les écologistes de gagner une dizaines de grandes ou très grandes villes et de l'emporter aux européennes. La survie de personne n'était en jeu, ce qui l'était, c'était les groupes parlementaires, et si c'est pour se compromettre dans l'illusion de la NUPES, l'illusion de l'union d'une gauche qui ne sait plus du tout où elle est, eh bien je me demande à quoi ils servent, et je ne suis pas seul.

    Donc ne nous racontons pas d'histoire sur la survie de quiconque, et n'oublions pas que les seuls succès de Mélenchon, dans toute son histoire politique depuis 1988, sont des défaites.

  • La parole à la défense le 25/11/2022 à 11h12
    Personnellement, j'ai surtout l'impression que Mélenchon a été très bon pour réunir les voix de la gauche sur son nom, grâce à son talent et à sa stratégie, grâce au rejet des socialistes après le mandat Hollande et grâce au positionnement "au centre" de Macron. Mais par contre, je ne vois pas où est-ce qu'il a élargi la gauche. Il l'a phagocytée c'est tout.

  • Tonton Danijel le 25/11/2022 à 11h13
    Sans Mélenchon, la gauche aurait continué à exister, mais très probablement en ordre beaucoup plus dispersé. On ne peut pas non plus négliger la forte composante "vote utile". D'ailleurs, la stratégie de la FI a beaucoup plus de mal à trouver une validation dans les scrutins hors présidentielles et législatives (quoi que pour la dernière, la stratégie NUPES a favorisé les élections, d'ailleurs si on regarde par la proportion du nombre de candidats élus, c'est plus le PS qui a tiré profit de la NUPES que la FI...)

  • Easy Sider le 25/11/2022 à 11h18
    Plutôt très d'accord avec ton analyse, si ce n'est que je pense que Mélenchon y a beaucoup cru, et qu'il y a aussi des cautions économiques fiables pour avoir dit que le programme de la NUPES pouvait être réalisable (même des gens comme Picketty ou Cagé l'ont dit sans avoir franchement intérêt à le dire, et alors que c'est pas vraiment des révolutionnaires).

    Et juste un autre point, mais peut être qu'il complètera plus ton analyse qu'il ne la contredit : actuellement, personne ne convainc. Les députés y compris des autres partis ont été élus avec des scores dérisoires, ce n'est pas propre à la gauche ou à la NUPES. Par contre, sans la NUPES, jamais le PS, EELV, le PCF ou même LFI n'auraient autant de sièges, et ce serait bien pire, puisqu'on considère cette Assemblée Nationale là comme élue avec un taux de représentation politique de 100%.

  • Easy Sider le 25/11/2022 à 11h19
    Et, du coup, question subsidiaire mais cruciale : pour toi, qu'est-ce qu'il faut faire?

    (Edit : je dis ça parce que, bien qu'abhorrant Mélenchon et la stratégie LFI, l'alliage NUPES me semble plutôt pas mal pour envisager un cadre commun où on sauverait les Autain et Ruffin. Et que "l'autre gauche" qu'on nous propose pour le moment, c'est essentiellement celle qui a mené le premier Président de la 5ème République en bonne santé à ne pas pouvoir se présenter à sa propre succession et à décrédibiliser "la gauche" pour des décennies.)

  • OLpeth le 25/11/2022 à 11h24
    On est pas du tout d'accord sur l'analyse.
    J'ai jamais dit qu'il avait élargi la gauche d'ailleurs (sinon il n'aurait pas perdu) mais il l'a rassemblé sous une bannière commune, ce qui n'est pas un mince exploit.
    Je vous trouve bien sûrs de vous à dire après coup "ouais la gauche n'était pas en danger", vous avez vu ce que ça donne en Italie une gauche qui se disperse ? Tu finis par disparaître du paysage purement et simplement.
    Alors oui bien sûr, la gauche a perdu, mais déjà sans la trahison du PCF, ça aurait été très différent à la présidentielle (s'il y a quelqu'un à houspiller, cherchez plutôt du côté de Roussel, qui a étrangement disparu du paysage d'ailleurs). Et quant à biétryser sur la volonté calculée de ne pas accéder aux pouvoirs pour sécuriser des rentes... pur procès d'intention.
    Non le constat c'est qu'en des temps difficiles, il est très difficile de sortir de la résignation les abstentionnistes qui devraient voter à gauche s'ils suivent leur intérêt de classe, et que ceux qui sont sortis de la résignation c'est par la colère, et ceux-là ils préfèrent le vote RN.

    Mais au moins, il y a la NUPES comme socle et c'est déjà pas mal !