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Foot et politique

Le fil politique est un fil du rasoir, alors évitons de nous y couper. Par ailleurs, n'oublions pas que son but est d'accélérer l'avènement du grand soir, un de ces quatre matins!

  • Red Tsar le 24/01/2023 à 13h22
    Tu crois ? Je ne sais pas, je ne sais plus.
    Il me semblait au contraire que les pauvres étaient heureux avec juste une émission d'Hanouna chaque soir. Il leur en faut peu, tu sais. Alors que nous, nous avons besoin d'être nourris, d'où la nécessité d'avoir des pensions plus élevées pour satisfaire nos besoins intellectuels, question d'équité ! T'as vu le prix des places d'opéra aujourd'hui ?

    Mais pour redevenir un instant sérieux (ça m'arrive parfois, mais ça ne dure pas), ton message met sur le tapis un truc important et trop occulté, je trouve.
    C'est très réjouissant de voir comment on a gagné du temps et des positions depuis 2019/2020. Belle victoire de l'intelligence collective, qui fait que, globalement, plus personne ne pose que la réforme serait un ajustement « naturel » et qu'il n'y aurait pas d'alternative. De même, il est maintenant bien compris que ce qui se joue, ce n'est pas qu'une question de nombre de trimestres de cotisation ou de point du taux de remplacement, mais, plus largement, des choix de société.
    Par contre, j'ai un peu de mal avec la petite musique de fond sur le mode : « la retraite à 60 ans ou à 40 annuités (ou moins pour les métiers difficiles), on l'a bien méritée après une vie de labeur. » Comme s'il fallait remettre à demain le droit au repos, au temps libre de tous et de chacun, le droit à jouir, comme tu dis, dès aujourd'hui de la vie.


    @Génie : toutes les idées sont bonnes à prendre. Pas de totem, a dit Borne, donc pas de tabou.
    @Jah : oui, tu as raison. Trop compliqué en fait. Retour à la retraite à 60 ans, pour pas se casser la tête.

  • Edji le 24/01/2023 à 13h30
    Sur ton dernier point, cette étude de l'Insee me semble plus digne d'intérêt :
    lien.

  • Edji le 24/01/2023 à 13h33
    Et de manière très étonnante, on constate que, face à ce "choix de société", toutes les sociétés comparables font peu ou prou le même choix.
    On est décidément tous de sacrés moutons !

  • Red Tsar le 24/01/2023 à 13h39
    Oups. Papa est rentré. Vite, rangez la chambre.

  • Lucho Gonzealaise le 24/01/2023 à 13h42
    C'est vrai, d'ailleurs ça marche tellement bien qu'ils nous conseillent de faire exactement la même chose !

    lien

  • Edji le 24/01/2023 à 13h53
    J'ai beaucoup vu passer cet article, sans bien saisir le rapport ; si je comprends bien, la Suède a un âge pivot en deçà duquel on peut continuer de partir à la retraite, moyennant une pension substantiellement réduite => en gros l'équivalent de nos futures 43 ans de cotisations.
    Or, en France, on entend relever l'âge légal, donc limiter précisément ces situations de départ anticipé avec pensions trop faibles…
    J'ai donc l'impression qu'on ne s'apprête absolument pas à reproduire le modèle suédois, ce serait même tout le contraire.

  • John Six-Voeux-Berk le 24/01/2023 à 14h00
    Par contre, j'ai un peu de mal avec la petite musique de fond sur le mode : « la retraite à 60 ans ou à 40 annuités (ou moins pour les métiers difficiles), on l'a bien méritée après une vie de labeur. » Comme s'il fallait remettre à demain le droit au repos, au temps libre de tous et de chacun, le droit à jouir, comme tu dis, dès aujourd'hui de la vie.
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    Là on peut effectivement redevenir sérieux et penser à Hannah Arendt et à ses craintes, plus que fondées, que nous ramenions toute activité humaine à du "travail" entendu comme sujétion à la nécessité (et parallèlement toute activité de "loisir" à une consommation/destruction de biens indispensables à la reconduction de la vie). Réduction terrible en ce qu'elle transforme même le temps libre en "temps de travail dissimulé" (le loisir devient aux yeux de presque tous, ce qui nous est désormais "nécessaire" pour "recharger les batteries" et donc retourner au travail plus dispos). Pour la retraite, certes, il ne s'agirait pas de repartir plus dispos, mais de quelque chose d'approchant : on a gagné par notre travail ce qui est nécessaire à la vie, c'est-à-dire du repos et des vacances définitives, avant les éternelles de la mort.

    Exemple basique de cours de terminale : "jadis" un joli manteau durait une vie ou presque (quitte à le raccommoder de temps en temps), et celui qui l'avait fabriqué le destinait à durer quasiment plus qu'une vie. Celui qui l'avait fabriqué l'avait fabriqué comme une oeuvre destinée à lui survivre, celui qui en avait fait l'acquisition le considérait comme un luxe échappant à la seule nécessité vitale. Aujourd'hui, le "joli manteau" est fabriqué par des personnes qui ne le voient pas comme une oeuvre mais comme un produit de consommation quelconque ; celui qui l'achète va le "consommer"/"détruire" comme s'il s'agissait d'un bien vital à sa survie (sociale). Voilà comment ce qui était "oeuvre" et "luxe" devient "travail servile" et "nécessité". Et voilà comment tout le monde se trouve enchaîné à son travail sans autre espoir d'émancipation que d'échapper au "travail".

    Cette logique nous emprisonnerait dans le registre de la nécessité, et ne nous permettrait d'envisager de libération que dans l'inaction des vacances ou de loisirs fondamentalement passifs (même s'ils comportent une dimension sportive, hein).

    Bien triste à mes yeux le super-cadre, pourtant plus que favorisé, qui considère sa semaine comme un enfer sur terre et qui s'enfuit sur son île de Ré chérie dès le vendredi soir jusqu'aux premières lueurs du lundi, pour n'y rien faire (= "s'y ressourcer"). Ou l'équivalent pour les vacances. Au moins celui-là n'a pas à attendre "la retraite" définitive pour avoir l'impression de vivre, puisqu'il l'escompte de manière hebdomadaire mais toujours dans une espèce de clivage existentiel que j'ai du mal à imaginer heureux.

    Bon... mais de là à retarder indéfiniment la retraite pour ne pas avoir à en souffrir... Non.

    Mais pour échapper aux oppositions si faciles entre travail et repos, pour échapper à la notion de pouvoir d'achat, et pour commencer à parler du sens que le travail occupe dans nos vies, il faudrait avoir l'optimisme quichottesque d'un syndiqué CFDT.

  • Easy Sider le 24/01/2023 à 14h22
    Plus qu'une question de système, le gars en question constate surtout que beaucoup en Suède préfèrent partir plus tôt que l'âge normal car ils ne se voient pas capables de travailler plus longtemps. Quitte à être plus pauvre (ou moins riche). Et qu'il conseille donc à la France de ne pas forcer ses retraités à faire le choix de l'appauvrissement.

    Ce que Macron, soit dit en passant, était déjà prêt à faire en 2019, avant même d'annoncer la réforme actuelle dans son programme présidentiel. Les retours d'expérience devraient donc lui en toucher une sans faire bouger l'autre.

  • Easy Sider le 24/01/2023 à 14h37
    Par ailleurs, sur le rapport au travail plus globalement, on peut aussi penser que plus qu'une réfraction au principe de travailler, c'est le fait de voir qu'il est aujourd'hui de plus en plus difficile de vivre confortablement ou de passer des paliers de niveau de vie grâce aux revenus tirés directement du travail qui fait réfléchir.

    D'où les modes actuelles de surincitation des jeunes et moins jeunes (essentiellement issus de milieux modestes) à investir dans du capital financier, mobilier ou immobilier, pour ne plus avoir à dépendre du travail pour ses conditions de vie matérielles. Quitte à faire tomber une grande partie des cibles dans des arnaques de type Ponzi- dépense ton compte CPF pour 8 jours de formation à la crypto et aux NFT.

    Formations pendant lesquelles on t'apprend, ô surprise, qu'en plus la capital est bien mieux rémunéré et moins fiscalisé que le travail (merci le travail de sape macroniste), et que vraiment à tes parents on leur a caché volontairement tout ça et c'était un peu des losers malgré eux avec leur boulot et leur sécurité financière fantasmée puisque bon, les usines dans lesquels ils bossaient ont fermé et ça les a plongé dans la vraie précarité. Mais que grâce à Internet et aux réseaux sociaux tout ça commence à se savoir et qu'on arrêtera plus les jeunes de maintenant à vouloir aussi leur part du gâteau capitalistique et patrimonial. Eh oui, les crypto-monnaies et les NFT ne discriminent pas à l'embauche, ils aiment les authentiques winners et les outsiders. Dans ces milieux là, que je connais pour fréquenter pas trop mal de leurs victimes, on trouve aussi pleeeein de gens modestes qui se disent que le travail ne suffit plus ou qui rêvent de s'en passer (et pour de vrai, pas pour partir en vacances 3 semaines aux Maldives).

    Bref, et pour en revenir à la réforme actuelle et ses implications, c'est pas que les gens soient des branleurs qui veulent pas travailler, c'est juste qu'ils rêvent d'un autre discours bien plus en phase avec leur réalité (qui les fera déchanter probablement tout autant que le premier qu'on leur a servi dans la famille et à l'école).

  • pipige le 24/01/2023 à 14h43
    Si je pouvais étoiler, je le ferais !