Foot et politique
Le fil politique est un fil du rasoir, alors évitons de nous y couper. Par ailleurs, n'oublions pas que son but est d'accélérer l'avènement du grand soir, un de ces quatre matins!
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Utaka Souley hier à 11h45J'avoue que c'est intéressant ces discussions sur qui est ou qui n'est pas bourgeois. D'après ce qui suit ton message, je dois me ranger dans la double catégorie de fils de prolétaire et bourgeois par alliance.
Pour creuser un peu, les enfants de Jankulowski qui hériteront (je le leur souhaite, sauf avènement de la révolution prolétarienne, mais c'est une autre histoire), ses enfants, donc, hériteront néanmoins de la propriété de leurs parents. D'après vous, s'ils sont salariés, resteront-ils prolétaires ou bien deviendront-ils bourgeois ?
Dans quelle catégorie faut-il ranger les consultants indépendants qui gagnent des cent et des mille, mais par la seule force de leur travail ?
Et dernière question, en quoi l'opinion d'un bourgeois honnête (y'en a) serait-elle moins intéressante que celle d'un prolétaire malhonnête (y'en a aussi) ?
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Red Tsar hier à 11h55Maintenant, toute la France veut savoir : est-ce que Delamontagne vit dans un 48 m² à Pantin ?
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cachaco hier à 12h48Techniquement en termes marxiens, les gens sans patron mais qui ont besoin de travailler pour vivre, c'est ce qu'on appelle la classe moyenne (médecins libéraux, avocats, notaires...), notion dévoyée aujourd'hui.
Le problème central c'est que les gens considèrent leur position sociale souvent en fonction des revenus. Du genre "pauvre = prolétaire, riche = bourgeois; vu que je vis correctement sans être fortuné, je suis de la classe moyenne."
Étant donné qu'il y a toujours plus riche et plus pauvre que soi, la grande majorité de la population (prolétaire) se croit de la classe moyenne ou bourgeoise. D'où des partis de droite qui jouent sur du velours. Le boulot de la gauche (comme Delamontagne est belle vient de le faire) est donc de faire prendre leur conscience de classe aux prolétaires pour qu'ils défendent leurs intérêts réels.
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O Gordinho hier à 12h50Il faudrait peut-être que tu revoies un peu la chronologie de base de la Révolution.
Il n'y avait pas beaucoup de prolos au parlement de Grenoble ou encore aux États généraux un an plus tard.
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Dani Hem hier à 13h14Pour ceux qui voudraient dépoussiérer leurs connaissances sur la Révolution Française, je recommande chaudement la série de Veni, Vidi Sensi :
lien
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et alors hier à 13h18Je voudrais qu'on arrête une bonne fois pour toutes de répandre ce mensonge diffusé par les chiens de garde du parti de l'ordre au sujet de Mélenchon : non, il n'est en rien "d'extrême gauche". Il est d'une bonne vieille gauche réformiste, prête à tous les compromis. Si vous tenez vraiment à un programme d'extrême gauche, je veux bien vous proposer ça. Mais je crains que ça ne vous plaise pas.
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Utaka Souley aujourd'hui à 11h45
(...) les consultants indépendants qui gagnent des cent et des mille, mais par la seule force de leur travail ?
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Quelle blague! Je parle en ayant connu pas mal de ce genre de consultants (y compris parmi les premiers soutiens de Macron, tiens), et leur seul travail ne les aurait pas menés bien loin, s'ils n'avaient pas eu la "chance" de se trouver tout le temps au bon endroit au bon moment (de la bonne école au bon cabinet).
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pipige hier à 13h41Ah ouf, on est rassuré ! Merci hein !
Parce qu entre ceux qui disent que Le Pen, c'est plus vraiment de l'extrême droite et les méchants qui disent que Méluche c'est de l'extrême gauche, on avait du mal à tout bien comprendre !
"par les chiens de garde du parti de l'ordre" Les fameux chiens de garde du parti de l'ordre semble maitriser les éléments de langage aussi bien que toi dis donc !
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Edji hier à 14h01Peut-être que le logiciel marxien n'est dès lors plus très adapté pour appréhender la réalité des rapports sociaux ?
Enfin je veux bien être classé, selon de tels critères, parmi les prolétaires, même si j'avoue que ça me fait tout drôle :-)
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Utaka Souley hier à 14h11C'est quand même curieux ce besoin d'invective vis-à-vis de nos opposants politiques (je m'inclus parce-que j'y succombe, mais je n'en suis pas fier).
Je crois que réduire le combat politique à cette surenchère permanente dans l'invective, sans jamais débattre des idées et des programmes autrement que par des slogans, c'est peut-être l'une des causes du désintérêt croissant de nos concitoyens pour la chose publique.
Traiter au gré des débats de « droitard universaliste » ou de « bourgeois », voire « d'idiot utile » ou de « chien de garde du parti de l'ordre » ceux dont on partage pas les idées, je ne suis pas certain que ça permette aux arguments de se diffuser (quand il y en a) ni aux idées, si noble qu'elles soient, de conquérir le peuple.
Ceci étant, concernant Mélenchon, qu'il soit millionnaire ou pas m'importe moins que la sincérité de son discours. Et là, en revanche, j'ai un gros doute.
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OLpeth hier à 14h20Il ne faut pas se laisser enfermer dans de fausses distinctions, ce qui compte ce sont les actes et les programmes politiques qu'on défend. Si t'es milliardaire mais que tu défends l'impôt universel, la taxation des dividendes, le retour de l'ISF et le SMIC à 2000 euros indexé sur l'inflation, tout ça en finançant la lutte avec ta fortune, ben t'as beau être très très riche t'es de gauche.
Et Mélenchon sa vie d'engagement parle pour lui, peu importe ses revenus et son patrimoine.