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Foot et politique

Le fil politique est un fil du rasoir, alors évitons de nous y couper. Par ailleurs, n'oublions pas que son but est d'accélérer l'avènement du grand soir, un de ces quatre matins!

  • Tonton Danijel le 01/04/2023 à 00h13
    Pour être honnête, ce qui m'étonne le plus sur Sainte-Soline, c'est cette fuite sur le nombre d'agents des forces de l'ordre mobilisés. Si tu veux éviter tout problème, le mieux semble de ne rien communiquer sur les forces en présence. Comme le disait Mev, il semblerait que, loin du moindre effet dissuasif, la connaissance du nombre d'agents sur place a contribué à mobiliser davantage de casseurs à venir...

  • Tonton Danijel le 01/04/2023 à 00h41
    Sinon, Macron dans Pif, c'était pas si mal que ça en fait: lien

  • DansonsLaBostella le 01/04/2023 à 02h00
    Oui mais tout ca ne vaut pas la machine Pif Gadget à faire les oeufs carrés. Ni les artemias ou le collier de Rahan.

  • Sens de la dérision le 01/04/2023 à 07h35
    C'est si compliqué que ça d'admettre un peu de nuance ? J'aimerais vivre dans ton (votre) monde où il y a un coupable à tout. Parfois ce coupable change de nom certes, il s'appelle Sarkozy un jour, Macron quelques années mais, de notre côté, on fait tout bien comme il faut. C'est la faute des méchants. On n'est pas près de voir la gauche gagner une élection et on va pouvoir se gargariser encore des troisièmes places de LFI (2022) ou d'EELV (2019).

  • Red Tsar le 01/04/2023 à 09h12
    Un peu gros ton premier avril ;)

  • Tonton Danijel le 01/04/2023 à 09h33
    Et Prisca Thévenot vole à sa défense : "Elle n'y va pas pour poser nue mais pour aborder des sujets importants".
    La meilleure excuse à sortir à votre buraliste.

  • Red Tsar le 01/04/2023 à 09h42
    Sur la question des « violences », il est évident qu'une part des violences provient de militants dévoyés ou de personnes non-militantes, qui profitent du contexte pour s'attaquer aux forces de l'ordre. Impossible de le nier.
    Cependant, ces groupes ont toujours existé. Pensez aux anarchistes du XIXème, à Sorel, aux manifestants archiviolents (boulons, cocktails molotov...) en 1947, 1968... etc. Et ils existent aussi aujourd'hui en Italie, en Allemagne…
    La question, me semble-t-il, n'est donc pas tant pourquoi ces violences existent (Homo homini lupus est…), que : pourquoi augmentent-elles de manière aussi significative, depuis dix à vingt ans en France ?

    Sans rentrer dans des considérations générales sur l'évolution d'une société française de plus en plus fracturée ou pas, de plus en plus violente ou pas, sur l'impact des réseaux dits sociaux, etc., je vois plusieurs facteurs :

    1/ un changement de paradigme dans la gestion de l'expression politique dans l'espace public : on est passé de : « on tolère tant que ça ne dégénère pas, on tente d'abord de négocier, discuter, apaiser » à : « on intervient d'abord par la force et on voit après ce qu'il se passe ».
    Je sais que ce ne sera pas forcément populaire comme opinion, ici. Mais, pour ma part, j'ai beaucoup de respect pour les FdO et je ne les tiens pas pour responsable de ce changement. Il est possible que l'institution policière se soit raidie par un esprit de corps ces dernières années, en raison des tensions (réflexe humain regrettable, mais compréhensible). Mais l'essentiel de ce qui se passe me semble relever de la responsabilité politique, pas policière.
    On peut bien sûr considérer que force reste à la loi, quoi qu'il en coûte, mais deux questions tout de même :
    - pourquoi on ne tolère plus ce qu'on tolérait il y a peu encore ?
    - est-on sûr que cela mérite le prix à payer ?
    J'ajoute que les autorités commettent elles-mêmes de multiples infractions ou abus et l'idée qu'elles seraient du côté du droit devient bien floue pour beaucoup de manifestants qui les subissent.

    2/ L'arsenalisation des forces de l'ordre. Même quand l'arsenal n'est pas utilisé, ça pose une ambiance de guerre urbaine quand on défile et crée le sentiment que les FdO ne sont pas là pour protéger.

    3/ La fin du ciblage des personnes violentes (Dan en a parlé plus haut) : retour de la « nasse », charges massives et sans distinction (une nouveauté). Pendant une grosse dizaine d'années, j'ai participé à l'organisation des manifestations syndicales à Paris et aux services d'ordre (avant 2015). Quand les « autonomistes » sont apparus (on ne parlait pas encore de « black bloc »), c'était d'abord contre « nous ». Les « violences » étaient entre syndicats et « autonomistes » pour le contrôle du carré de tête ou entre « eux » et « nous » pour les empêcher de faire sortir la manifestation du parcours prévu (violences modérées : en gros, se pousser, les coups étaient très rares). Plus encore : nous allions nous interposer entre « eux » et les FdO pour empêcher l'affrontement, quitte à se prendre des coups et tous les merveilleux qualificatifs que vous imaginez. En ciblant non plus des groupes, mais, de plus en plus, « le cortège », les FdO ont solidarisé les manifestants par le fait. Pire : le « black bloc » apparaît maintenant pour certains manifestants comme une protection contre les FdO. En Europe, généralement, les FdO n'interviennent qu'après avoir isolé les éléments dévoyés. J'ajoute que cette approche non-ciblée est aussi dénoncée par de nombreux journalistes y compris de grands médias (Monde, Radio France...), qui sont pris dans les opérations et subissent des violences des FdO.

    4/ L'épisode des « gilets jaunes » : le gouvernement a finalement beaucoup plus ouvert la porte aux GJ, avec les violences qui avaient lieu lors des « Actes », qu'aux syndicats après des semaines de manifestations pacifiques. Dans les AG, cela fragilise évidemment les « anciens » qui tentent de porter une parole d'action politique radicale sur le fond, mais sans recours à la violence.

    5/ L'auto-satisfaction des autorités, peu promptes à se remettre en cause, qui vantaient le savoir-faire français (Alliot-Marie…), qui le plus souvent dénient les violences, qui ne jugeaient pas utile de participer à des groupes européens de réflexion sur ces questions… Voir encore le cas récent suite à la finale de Champion's League au SdF. Incapable d'envisager d'autres stratégies, la seule réponse ne peut être que « plus de force ». En Espagne (suite aux Indignados), les schémas de maintiens de l'ordre ont été revus, car le recours à la force y a été perçu comme un échec. Certains pays ont aussi mis en place des instances de contrôle indépendantes.

    6/ Le choix des unités envoyées pour gérer les manifestations, pas forcément adaptées. Absence d'« officiers de dialogue », comme en Suède ou en Allemagne, de l'event police au Danemark, des peace units aux Pays-Bas ou des police liaison officers en Angleterre.


    Un podcast du Monde sur le sujet de la spécificité française du maintien de l'ordre (20') : lien

    Espérons qu'aucun drame ne survienne ni côté manifestant ni FdO. Et l'heure n'y est pas propice, mais voilà un sujet sur lequel partenaires sociaux et institutions pourraient travailler en commun afin de chercher les moyens d'une désescalade.

  • Red Tsar le 01/04/2023 à 09h42
    Concernant le cas de Sainte-Soline, pour ce que j'ai pu en lire ici, la responsabilité des autorités dans les violences me semble évidente et on retrouve un peu tout ce que j'ai dit plus haut. Mais si ce qui a été écrit est vrai, les organisateurs de la manifestation ont aussi une part dans ces violences et je ne doute pas qu'ils vont sérieusement s'interroger sur l'organisation des initiatives futures.

    Une ZAD est fondée sur un principe d'organisation collective, en discussion permanente, et sur le libre choix de chacun de participer ou pas à telle ou telle décision. Qu'il est loin le temps du centralisme démocratique…
    La violence n'est pas recherchée. Mais on sait qu'elle peut arriver, quand les FdO interviendront pour expulser l'occupation. C'est à ce titre que sont généralement constituées des cartes avec des couleurs qui distinguent différentes zones, en fonction du risque possible de la violence à laquelle on peut être exposés (pas en fonction de la violence qu'on veut commettre). Il existe même des zones de « ressourcement » : par exemple tentes, avec musique douce, présence de « psys », free huges, ateliers yoga, arbres à câliner… pour aider ceux qui ne se sentent pas bien en raison de la fatigue, de l'énervement… Tout ça n'est pas vraiment mon univers, mais en tout cas difficile d'y voir une volonté de violence.
    Quand le contact a lieu, la réaction préconisée n'est pas de répliquer aux coups par des coups, mais de s'agripper à des éléments de l'environnement, à d'autres personnes, éventuellement de repousser comme dans une mêlée de rugby. Il ne s'agit pas de frapper ou de lancer des projectiles dangereux. On ne cherche pas à provoquer de la violence ni à répliquer à la violence par la violence. Un exemple : lien

    Là où les organisateurs de la manifestation de Sainte-Soline me semblent potentiels fautifs, c'est :

    1/ ils ont estampillé non plus des zones, mais des cortèges, par nature mobiles. Donc pouvant potentiellement aller vers des FdO et donc aller à l'affrontement. D'une certaine manière, on sort du concept de « zone à défendre » pour aller vers celui de « zone à attaquer ». Et donc oui, si c'est ainsi que ça s'est passé, il y a une potentielle faute, involontaire, je pense, car j'imagine mal EELV, XR ou Greenpeace, par exemple, avoir délibérément souhaité l'affrontement.
    Pour autant, je le redis, si la volonté est de traiter le problème, la première chose, c'est de viser les fauteurs réels de troubles, pas de se tromper de cible ou d'amalgamer tous les manifestants. Car au-delà des éventuelles injustices que cela peut générer, ces manières d'appréhender les phénomènes ne font que renforcer les causes de la violence.

    2/ la prise d'une ZAD s'effectue en secret, qu'il s'agisse d'un bois, d'une place en ville, d'un immeuble. On s'installe illégalement, oui, mais sans violence. L'an dernier, par exemple, XR avait annoncé l'installation d'une ZAD à Paris pour le 24 avril, mais le lieu précis n'a été révélé qu'au dernier moment, pour prendre les FdO de vitesse. Elles ne sont d'ailleurs pas intervenues : nous étions en pleine campagne présidentielle... Là, si j'ai bien compris ce que vous avez écrit, on annonçait une manifestation + la prise du lieu, un lieu réduit. Non seulement, on créée une situation trouble. Mais, en outre, d'évidence, les FdO allaient venir.

  • Red Tsar le 01/04/2023 à 09h42
    Désolé pour ces deux longs pavés. Et maintenant, allez en paix.

  • Di Meco le 01/04/2023 à 10h00
    Ce qui m'étonne le plus dans tout ça c'est que ces magazines existent encore. J'ai hâte de l'interview de Gabriel Attal dans Amstrad Magazine.