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Les enfants de la bulle

Tout le 9ème art, de Winsor Mc Kay à l'OuBaPo, des écoles franco-belges à l'émancipation de la BD des années 70, des comics et strips US aux mangas du soleil levant...

  • Hannibal le 03/01/2024 à 09h48
    (Puisque que l'on parle de réinterprétation / relecture, je recommande chaudement celles de Valerian et Laureline)
    (En particulier celle de Larcenet)
    (Fin de l'aparté)

  • syle le 03/01/2024 à 10h21
    Je trouve le travail de Rosa génial dans le sens où, en se basant sur diverses aventures signées par Barks, il a réussi à donner une histoire cohérente à Picsou et sa famille, en la basant qui plus est sur des épisodes historiques réels.
    C'est aussi lui qui a établi clairement les liens familiaux de tous ces canards, créant même un véritable arbre généalogique, et créant les personnages manquants.
    Et ce faisant, il a donné de la cohérence à l'œuvre de Carl Barks.
    Outre cet aspect, beaucoup de ces histoires sont magnifiquement dessinées et passionnantes.
    Donc, oui, c'est bieng !

    Barks, c'est un peu la base. Il a posé les fondements de Picsou, inventé ses rivaux (les deux confrontations avec Gripsou durant lesquelles ils comparent leurs fortunes sont géniales), pondu des histoires formidables, et j'adore son dessin.
    Et le travail de Rosa repose complètement sur celui de Barks, en le respectant énormément.
    Accessoirement, Rosa a littéralement repris certaines aventures de Barks, les modifiant à la marge, ou juste au niveau du dénouement.
    Barks, pour moi, ça reste les grandes aventures au bout du monde, les inventions démesurées pour aller chercher des trésors rarissimes au fond de l'océan, dans l'espace, au-delà du cercle polaire, et plus encore. Barks, ce sont les grands espaces et le souffle épique.
    Ca m'a vendu énormément de rève quand j'étais gamin, et ça continue aujourd'hui. C'est ma madeleine de Proust.
    Donc, oui, si tu as l'intégrale de Rosa et que tu te régales, alors ça vaut la peine d'avoir celle de Carl Barks.

    Pour répondre aussi à Jah Fête, je ne me suis rendu compte qu'à postériori que les aventures avec lesquelles je me régalais le plus étant gamin étaient de Barks ou de Rosa. Elles s'égrenaient au fil des journaux de Mickey, des Picsou Magazine, des Mickey Parade auxquels j'étais abonné, mais je ne savais absolument pas qui les écrivait. C'est en achetant la collection relativement récente des Trésors de Picsou que je m'en suis rendu compte.
    Mais je me permets de souligner que ce n'était déjà plus mon époque depuis longtemps : les BD de Barks que je lisais - sans le savoir - étant gamin avaient déjà 30 à 40 ans. Jamais ce décalage ne m'a choqué, concernant un monde on ne peut plus imaginaire (ce sont des canards qui parlent, rappelons-le).
    Les autres auteurs/dessinateurs restaient dans le même style graphique et respectaient les mêmes codes, pour sortir aussi parfois des histoires très agréables.
    Et je suis resté attaché à ces codes, à cette unité visuelle, à ce côté un peu désuet. Aussi, sans en contester la qualité, je n'arrive pas à me faire à un nouveau style graphique, ni à voir Riri, Fifi et Loulou avec des smartphones, par exemple.
    Ca m'est tout à fait personnel, et je ne nie pas le fait que cet univers ait le droit d'évoluer, mais la rupture avec une éventuelle réédition d'un épisode de Barks au sein du même album constitue un grand-écart que j'ai du mal à gérer. Et puis les neveux avec des têtes à moitié carrées, non, je n'y arrive pas, ce ne sont plus les mêmes personnages.

  • magnus le 03/01/2024 à 11h30
    J'ai eu entre les mains le dernier Super Picsou Géant et comme syle je suis gêné par le graphisme des histoires modernes car le style me paraît plus grossier que les anciennes. Ce qui est cool c'est qu'il y a les crédits donc on sait à quelle époque et auteurs on a affaire, pour le dernier les histoires proviennent à 100% du Topolino italien et ça a moins de 10 ans.
    Ce sont des persos et univers absurdes et caricaturaux à la base, donc paradoxalement j'ai besoin qu'il y ait un minimum de clarté et de précision dans le dessin.
    Picsou Magazine mélange plus de moderne et de l'ancien je crois, dans l'extrait de 2017 posté par Jah fête il me semble qu'il y a des histoires plus anciennes que celle par Rosa, ou alors elles imitent bien le style (mais c'est clair que c'est mieux que le contenu de 79).
    Au passage une petite larmichette pour Mickey Parade qui s'est définitivement arrêté en décembre dernier.

  • Metzallica le 03/01/2024 à 11h45
    Je profite de cette discussion pour également louer Don Rosa et la jeunesse de Picsou. J'ai des souvenirs clairs de lire cela à 13-14 ans quand c'est sorti dans Picsou magazine. L'apogée pour moi, ensuite je suis parti sur des BD plus ado. Rien à ajouter mais merci de m'y avoir fait penser en cette journée grise.

    Si vous voulez la BO qui va avec, Thomas Holopainen de Nightwish l'a écrite et enregistrée en 2013. (Grosse passion des canards Disney en Finlande, Akku Anka)
    Avec Don Rosa qui a dessiné la jaquette du CD et en guest du clip d'une des chansons.
    lien

  • Label Deschamps le 03/01/2024 à 13h50
    Sur le principe je n'aime pas tellement l'idée de reprendre des héros existants, mais quitte à le faire je préfère tout de même une certaine continuité par rapport à l'esprit original. Par exemple Spirou au départ a un style assez scout, en faire un personnage sombre me parait dénaturer l'esprit du truc, même si en soi j'ai peut-être plus d'affinités pour ce dernier style.

    Parfois l'adjonction d'un co-auteur change un peu l'esprit mais dans le respect de la vision initiale, par exemple Morris voulait raconter un Far-west un peu authentique, dans les premiers il y a pas mal de références à des situations ou des gens ayant existé. Par contre effectivement c'est assez violent, les cousins Dalton que nous connaissons maintenant apparaissent suite au décès des originaux par exemple, et c'est pour éviter ce genre de subterfuge que la BD prend une tournure plus légère, avec des touches d'humour que l'on trouvait peu chez Morris seul.
    On sent d'ailleurs que Morris peut davantage se focaliser sur le dessin et s'autoriser quelques facéties, les nombreuses caricatures entre autres. Goscinny est un peu à la BD ce que Sergio Léone est au grand écran, le type qui respecte les codes tout en les détournant un peu.

    Changement ou pas d'auteur toutes les BD suivent un peu le même cycle, début un peu brouillon avec des idées, phase de maturité où le dessin s'affine, phase où les idées commencent à manquer et ou les auteurs tentent de mettre l'accent sur le graphisme et introduisent des éléments exotiques de plus en plus éloignés du cadre initial. Parfois pour les gros succès on atteint même un 4è stade que je qualifierais d'auto-parodie, où la BD tente poussivement de revenir aux clins d'oeil à l'esprit de départ dans l'espoir de rallier les lecteurs historiques.

    Rares sont les BD à succès qui n'ont pas subi l'un ou l'autre de ces travers, et elles comptent généralement un nombre limité de tomes, au-delà de la vingtaine il est très difficile de garder un gros niveau sans trop dénaturer le propos.

  • Tonton Danijel le 03/01/2024 à 13h57
    On oublie souvent aussi que Goscinny fut le premier scénariste "pur" de BD. Avant, il ne venait à l'idée de personne d'écrire les scénarios d'autres dessinateurs.

    C'est un peu le fruit du hasard, Goscinny était un dessinateur médiocre qui a essayé de s'améliorer lors d'un séjour aux USA qui lui a surtout permis de devenir un grand connaisseur de la culture américaine. C'est un ami croisé sur le bateau du retour qui lui permet de rencontrer Morris qui, en forçant trop le réalisme, avait du mal à faire de Lucky Luke un personnage grand public.

    Goscinny va apporter plus de légèreté, mais sa connaissance des USA fait qu'il respectera l'histoire - ou la légende, qui est souvent préféré à l'histoire - de la plupart des personnages introduits (sauf Billy The Kid qu'il a le plus outrancièrement caricaturé).

  • syle le 03/01/2024 à 14h10
    C'est à dire qu'il était difficile de traiter autrement Billy The Kid.
    Sa réalité a dépassé la plupart des fictions dans le domaine du western, donc à part de s'écarter totalement du personnage, c'était presque impossible à traiter dans le cadre d'une BD humoristique.

  • CHR$ le 03/01/2024 à 14h27
    Précision historique : c'est bien aux États-Unis que Goscinny a rencontré Morris (qui y avait été emmené avec Franquin par Jijé) même si la légende dit en effet que c'est sur un bateau pour l'Europe qu'on lui a signalé la présence de trois dessinateurs en Amérique.
    Et aussi, il n'est pas le premier scénariste de BD, loin de là (il est très probable que la plupart des "scénarios" du Spirou de Rob-Vel étaient de sa femme, Blanche Dumoulin, et Morris a dessiné plusieurs aventures de Luckyluke scénarisées par son frère) mais Goscinny a effectivement été l'un des premiers (avec Charlier) à se faire un nom et à pousser à la reconnaissance du métier de scénariste.
    Avant cela, les éditeurs ne voulaient pas voir d'autre nom que celui du dessinateur. C'est comme ça que jusqu'à leur passage à Pilote, Dupuis ne payait que Morris, qui lui-même payait Goscinny.

  • Jah fête et aime dorer Anne le 03/01/2024 à 14h30
    "Avant, il ne venait à l'idée de personne d'écrire les scénarios d'autres dessinateurs."
    -------------------

    Cela me semble incorrect.
    Par exemple, Charlier scénarisait déjà pour plusieurs personnes alors que Goscinny n'avait pas encore renoncé à dessiner ses propres scénarios. Uderzo notamment dessinait déjà sur scénario de Charlier (la série Belloy) lors de sa rencontre avec Goscinny. Tu as aussi Georges Troisfontaines qui avait une influence sur les histoires de ses auteurs.

    Et il y a peut-être des occurrences antérieures. Un point important par contre qui a changé, ce fut de créditer le scénariste dont fréquemment la signature n'apparaissait pas ; par exemple, pour Le Dictateur et le Champignon, seul la signature de Franquin apparait en couverture alors que Rosy avait participé au scénario — Rosy qui était déjà "donneur d'idées" et scénariste avant que Goscinny ne soit scénariste pur —, et je crois que le nom de Cauvin n'apparaît pas lors de ses premiers gags publiés.


    Un point, donc.

  • dugamaniac le 03/01/2024 à 14h55
    Après, comme pour les dessins animés aujourd'hui, c'est fait pour plaire aux enfants ou aux adultes ces bandes dessinées?

    Asterix ou Lucky Luke, j'ai lu ça quand j'avais 10-12 ans, ça peut me plaire encore aujourd'hui mais? et heureusement que je n'ai pas exactement les mêmes goûts ou attente littéraire aujourd'hui.

    Je ne doute pas que les éditeurs savent qu'ils vont en vendre aux adultes nostalgiques mais je ne sais pas si les auteurs ou dessinateurs se doivent de faire ce calcul.
    Faut laisser aussi aux jeunes ce qui leur appartient, non?