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Sport et santé

Parce que si on aime bien le regarder dans le canapé, ça nous arrive aussi de le pratiquer...

  • fireflyonthewater le 29/09/2022 à 12h44
    Le grupetto sera là!

  • L'amour Durix le 29/09/2022 à 13h06
    Euh non, au bout de 2h30, pas sûr que le grupetto soit là...
    Red Tsar, on voit ça moins long et plus flexible côté horaires qu'une ligue des cahiers.
    Donc je dirais que ça passe à l'aise.
    (Par contre, prends des billets échangeables ou remboursables, ce serait dommage de faire un aller retour pour voir depuis Avignon le sommet se faire balayer par des vents de 200 km/h)

  • valdo le 29/09/2022 à 13h36
    Comme nous ne faisons qu'un et que nul ne peut être délaissé en raison d'incapacité ou de méforme, nous serons toujours à tes côtés toi le dernier dont le corps ou l'esprit appelle à l'aide.

    2h30 (même si pour toi c'est un temps cata) ce doit être le temps moyen de notre montée de Bédoin non ? Et qui dit moyenne...
    Par contre pour le vent, je me désolidarise des propos de l'Amour, aucune excuse ne sera acceptée. Un vent à 200 km/h c'est autant de répit quand il souffle dans le bon sens. Répit qui sera mis à profit quand l'orientation de la route ne sera plus la même.

    J'ai une proche connaissance qui l'a fait en 4h30 environ et je l'ai accompagné presque jusqu'au bout (il faut avouer que suite à cette montée, il ne m'a plus adressé la parole pendant 18 mois). Si ça peut convaincre certains.

  • John Six-Voeux-Berk le 29/09/2022 à 19h17
    Bon je vais regonfler mes pneus et ressortir un peu. En espérant que j'obtiendrai mon bon de sortie conjugal.

  • Jeremie Janette le 29/09/2022 à 21h18
    Hello les cyclistes. John, tu vises 2h30 sans vent ou avec vent défavorable ?

  • Red Tsar le 30/09/2022 à 07h46
    Tu nous expliques par ailleurs à longueur de messages que l'ordre patriarcal règne, et pas qu'à Varsovie. Donc si tu n'obtiens pas cette « autorisation » (rien que cette idée pose question...), tout ton discours s'effondre. Donc pas le choix, tu dois venir.

  • valdo le 30/09/2022 à 09h17
    In Gravelaine We Trust – La face nord
    Je m'aperçois que je ne vous ai jamais donné de compte rendu de mes montées du Ventoux. Pas plus celle de 2021 que les autres. Non pas que cela ait une quelconque importance.

    Pour 2021, j'avais demandé à BIG de s'acquitter de la tâche. J'ai eu raison. Cela parait loin, les impressions demeurent, Maniche impatient, L'Owen serein, BIG préparé, Kollop attentif, Firefly circonspect & l'Amour dans le doute. Vous savez que tous ont réussi haut la main. Une journée parfaite sur et hors vélo. J'ai pu raconter quelques anecdotes glanées sur mes précédentes ascensions, notamment ma 1ère ascension par Malaucène, le 5 octobre 2002.

    Nous étions 3, mon frère et un ami. Nous sommes partis de nos banlieues respectives et avons pris le train du matin à Paris Gare de Lyon. Le transit Avignon-Malaucène était assuré par nos parents. Le soir même nous regagnions nos tannières.
    Arrivée dans le village, nous nous extasions. Plus de cachet que Noisy le Sec, plus vivant que Courbevoie, moins déprimant que l'avenue Philippe Auguste.
    Lorsque nous empruntions enfants le vélo de notre père, on s'essayait au vélo de course. Pour le reste et plus tard, à l'âge adulte, c'était soit une absence de vélo, soit un VTT. C'est donc un des loueur qui fera les frais de notre enthousiasme naïf et prétentieux. Nous l'avons soulé de questions, comme si la quête du graal demandait un temps préalable de définition de ce qu'est une quête et ce qu'est un graal. Hauteur de selle, temps moyen d'ascension, plateaux à utiliser, vitesses à moduler… Sur ces 2 derniers points il m'a regardé de la tête au pied et a livré son verdict avec une once de dédain : « partez directement sur le petit plateau et si vous voulez avoir une chance d'arriver au sommet, restez-y ».
    Je n'ai rien d'un sportif, mes habits sont peu appropriés : bermuda, basket de ville et un tee-shirt étrange. J'ai déjà fait du vélo, je connais le mont chauve de réputation et je vois bien que son matos est au top. Je le regarde et avec toute mon assurance je lui déclare : « Non mais moi je vais tout grimper sur le grand plateau ! ». C'est sorti comme un défi, je ne suis pas sûr qu'il m'ait entendu, encore moins écouté, de toute façon c'est un défi qui ne s'adressait qu'à moi et à mes 2 comparses.
    Il est 12h, nous sommes prêts à partir. Aucun de nous n'est préparé, pas le temps, pas l'envie et pas de vélo ni d'ascensions adaptés. Lors du trajet Avignon-Malaucène nous avons croisé des centaines de cyclistes. Nous avons été arrogants, méprisants avec nos congénères. Nous sommes sûrs de nous, confiants et il faut bien ça pour surmonter l'épreuve qui s'annonce.
    Allez, 2 croissants chacun et c'est parti.
    Les 1ers hectomètres sont tranquilles, on passe un pont de bois et la pente s'accentue. La bagarre commence. La route va être longue, je me cale en dernière position, le temps de trouver un rythme.
    Déjà 2 km, plus que 19. Je trouve mon rythme, lent et confortable. Notre pote décroche, se laisse dépasser. Je fais l'effort pour prendre des nouvelles de mon frère. Arrivé à sa hauteur, je m'aperçois que je suis à l'aise. Je prends le relais, j'appuie un peu plus pour voir. 9 km plus loin, je suis tout seul. La partie la plus difficile commence, le pourcentage s'élève dangereusement. J'ai 5 km à 10% en moyenne qui s'annonce. C'est la portion la plus dure, je la connais, je suis prêt. Je rejoins et dépasse de vrais cyclistes, enfin des types avec un équipement. Moi aussi ceci dit. Je vous ai parlé de mes pumas argentés ? Elles sont sublimes.
    Et mon tee-shirt ? Une merveille.
    J'ai eu l'occasion de lire et découvrir un magazine de foot quelques mois auparavant. Moi qui consentais à rire aux dessins de Chenez dans l'Equipe, je suis aux anges. C'est drôle, subtil, régressif et tellement frais. Ils se moquent beaucoup, surtout de nous, d'eux. L'article qui détaille/explique les notes de l'Equipe me convainc d'acheter tous les numéros et d'aller faire des emplettes sur leur site. Les mecs ont même prévu des tee-shirts. Mon vieux Guadalajara avait besoin d'être renouvelé et quel plus sûr moyen de contribuer, d'afficher mon soutien total. Il faut voir les tee-shirts et leurs messages !
    Je sais que le Ventoux et tout effort se prépare déjà dans la tête. Il faut donner du sens aux choses qu'on entreprend, les connaitre par cœur, les regarder en face, les enregistrer, les consigner dans sa caboche. Ma phrase préférée de l'époque m'a été soufflée par M Payen, prof de français en 1ère : « Rien ne sert d'espérer pour entreprendre ni de réussir pour persévérer ». J'ai couru un marathon avec cette phrase qui se cognait de tempe en tempe pendant plus de 5h. Cette phrase est encore trop loin de là où j'en suis, c'est ma future voie à suivre, celle que j'userais quand je serai apte. Je ne sais plus pourquoi ni comment mais l'inscription « In Gravelaine We Trust » sur un tee-shirt m'y fait penser instantanément. Je le sais, il me le faut pour grimper, ce sera mon armure, mon costume. Il absorbe moins la sueur mais il troquera la peur en envie, en sourire, en détermination.
    A chaque cycliste doublé, le tee-shirt est encore plus présent. J'ai envie de leur faire comprendre que leurs équipements, je n'ai rien contre mais c'est quand tu as déjà tout. Si tu viens avec des cuissards, des maillots, des chaussures spéciales comme seul atout, je ne comprends pas. Si tu n'es pas cycliste, quel intérêt d'en porter l'habit ? Alors que si « In Gravelaine You Trust » tout est possible et au moins tu annonces la couleur.
    Ainsi paré, seul devant, je me sens étrangement bien, prêt à tout. 8%, 9%, 11%, le nombre de cyclistes doublés prend de l'ampleur. Assis sur ma selle, dans cette position que je découvre, je me surprends. Je remercie le loueur pour son vélo, son poids et le réglage de la hauteur de selle. C'est tellement différent, je découvre le vélo à 33 ans et rien ne me semble insurmontable, surtout pas ce Ventoux. C'est quoi ce mythe d'ailleurs, ce sommet Hors Catégorie ?
    Je n'ai plus que cette ligne droite à 12% et j'aurai fait le plus dur ! 12% sur le grand plateau c'est quand même compliqué (complétement con diront certains). Je passe sur le plateau intermédiaire. Au bout de cette ligne droite à 12%, un virage semble indiquer un redoux. Il n'en est rien, ça continue. Chaque hectomètre, je croise des vélos et leurs montures sur le bas-côté qui attendent la fin de la pause. Ils ne connaissent pas les règles, enfin nos règles : « Si tu t'arrêtes, tu retournes à la case départ ».
    Je commence à les comprendre, c'est long. Je modère mon enthousiasme, ma foi en mes capacités. Le temps de penser à Xavier G et un rondpoint est annoncé. Cela devient plat, une légère descente même. Il ne reste que 6 km.
    Depuis le début le paysage est magique. C'est ma première fois, mes yeux n'en reviennent pas. De tout côté la beauté s'empare des lieux. Un chalet est dépassé, la forêt arrive, dense, magnifique, touffue. Une barrière se dresse devant moi, elle annonce la fin de la route pour les voitures. Il faut la contourner sans mettre le pied à terre, surtout pas. Je passe à l'intérieur, doucement. Les 2 ou 3 km dans la forêt sont pleins de poésie, d'enchantement, d'introspection. Mes mouvements sont lents, réguliers et le grand plateau me garantit une vitesse moyenne satisfaisante. Des minutes de bonheur, réelles, tangibles. Je suis exactement là où il faut que je sois. A certains instants, je me regarde avec envie en train de pédaler. Je sors de la forêt. La station météo est de suite visible mais je sais que ce n'est pas l'arrivée. J'imagine le sommet sur la gauche au milieu de ces pierres, de ce désert de caillasses.
    L'abri procuré par la forêt n'est plus, je roule à vélo découvert. Il fait froid, c'est de suite moins agréable. Heureusement 2 virages au-dessus j'aperçois un cycliste. Les hectomètres entre nous se réduisent. Je ne devrais pas mais j'en mets un peu plus. Je le rattrape surement. Il se retourne et s'arrête. Quitte à se faire dépasser, autant que ce soit pendant une pause. Je ne saisis pas le principe, s'arrêter à 2km du sommet c'est comme abandonner au tennis quand tu es mené 6-4/6-4/5-1.
    Là je découvre la route, pas de barrière mais pas non plus de revêtement. Ils sont en train de la refaire, les 2 derniers kilomètres se feront sans goudron. Cela ajoute un peu de piment à cette fin d'ascension. Il ne faut toujours pas mettre pied à terre, surtout ne pas crever ni abimer le vélo. Je remets le plateau intermédiaire et je scrute le chemin caillouteux en évitant ses pièges. Un ultime virage à droite et ça y est. C'est fait.
    Je décide d'attendre mon frère au sommet, de l'accueillir comme il se doit. Je me refroidis, c'est glacial là-haut dès que le soleil se voile. Au bout d'un temps conséquent (environ 10 minutes) je décide de redescendre à sa rencontre pour faire les derniers kilomètres avec lui. Je le retrouve juste avant que la route perde son revêtement. Ces 2 derniers kilomètres en sa compagnie sont aussi singuliers que toute ma montée. Notre fierté mutuelle est à inscrire sur la liste des produits dopants. Nous savons tous deux comme finira cette ascension, main dans la main comme Bernard et Greg sur un autre col. J'en frissonne encore rien qu'en l'évoquant. Nous franchissons la ligne. Il me regarde et me dit « tu te rends compte j'ai mis moins de 2h05 ». Je fais un calcul rapide mais peu précis dans ma tête. C'est décidément une excellente journée. Je reviendrais.

  • John Six-Voeux-Berk le 30/09/2022 à 11h31
    Le vent… par la face nord, c'est souvent moins « impactant » que par Bédoin.
    Sinon, à force de monter le Ventoux, j'ai une espèce de formomètre qui donne ses indications en temps d'ascension.
    Après le confinement, tout ramolli j'étais à 3h05. Du temps de ma toute relative et brève splendeur, c'était dans les 1h40. Là, je sens plutôt le 2h30 et plus si je me surestime. Voilà ma réponse trop sérieuse à ta question rieuse.

  • Jeremie Janette le 30/09/2022 à 13h16
    Ce n'était pas du tout une question rieuse, bien au contraire. Il y a 2 ans j'ai monté depuis Malaucène en 2h36 et 4jours plus tard depuis Bedoin en 2h33. J'ai beaucoup progressé depuis, de quoi normalement (largement?) passer sous les 2h30.
    Mais on (avec M. Janette) avait eu de super conditions, pas trop chaud et pas de vent (2è semaine de septembre). D'où ma question parce que 2h30 avec vent de face, ça ne me semble pas évident pour moi.

  • valdo le 30/09/2022 à 13h39
    Et donc tu veux essayer de le faire en moins de 2h30 en le tentant avec une bande de branquignols vaguement élitistes le 29 octobre prochain (il n'y aura pas de vent) ?