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Utopie et football

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  • Red Tsar le 10/12/2022 à 08h24
    Ah, mince. J'avais vu que les Péruviens étaient tes chouchous et je comptais sur toi pour avoir un compte-rendu de Brésil-Pérou :)

  • Josip R.O.G. le 10/12/2022 à 09h41
    T'inquiète RFA-Angleterre tu perds pas au change.

  • Delio Onnisoitquimalypense le 10/12/2022 à 19h11
    -----------DIVULGÂCHAGE----------------------DIVULGÂCHAGE-----------DIVULGÂCHAGE-----------DIVULGÂCHAGE-----------DIVULGÂCHAGE

    Ouch, gros match en effet, cette image de passage dans la cour des grands est très juste. La machine anglaise semblait infaillible, jusqu'au but allemand. La toile du gardien anglais Bonetti est-elle la réponse au jeu, comme un point de départ à la malédiction des gardiens britanniques? Intoxication à la bière pour Banks?? Les pubs pour le Florida Boy Orange allemand (goût orange, sans gaz carbonique, consommé chaud en hiver, vendu sous qutre conditionnements différents) m'ont anachroniquement rappelé tout le match les jus d'orange à Nanard. Notons que Bonetti ne sera jamais plus rappelé sous la tunique blanche (enfin rouge, sur ce match, ou bleue ciel contre les Tchécoslovaques).
    Bye bye Bobby Moore, à mes yeux l'Anglais le plus impressionnant de cette Coupe (et fin du early reggae pour les matches musicaux, ouin).
    Côté allemand, outre la force tranquille de Beckenbauer et la vista de Seeler (quelle tête!), il faut louer le remplaçant Grabowski et ses percées saignantes.

    Allez zou, en route vers Brésil Pérou, et je compte bien regarder les autres quarts. Globalement très séduit par cette compétition après le premier tour, ce premier match à élimination directe a déclenché ici un réel enthousiasme, mêlé d'un peu de tristesse de savoir qu'un de mes chouchous sudams restera sur le carreau ce soir.

    PS : un papier de Sofoot sur ce match explique l'hostilité du public envers les Anglais : lien

  • Delio Onnisoitquimalypense le 10/12/2022 à 19h20
    PAVAE 70 et saillie drôlatique

    Bobby Charlatan (son coiffeur mérite la qualificatif, pas le joueur)
    Wolfgang Overathed (même pas vrai, il est excellent)

    Comment une équipe associant Lee et Cooper aurait-elle pu éviter une toile?

  • Delio Onnisoitquimalypense le 12/12/2022 à 20h50
    -----------ESPOILAGE-----------ESPOILAGE-----------ESPOILAGE-----------ESPOILAGE-----------ESPOILAGE

    Brésil Pérou

    Une impression d'ensemble très différente de RFA Angleterre, mais un quart tout aussi savoureux. 4 à 2 au final pour les Auriverde, le sentiment d'un Brésil sur de lui et dominateur à peine nuancé par la réduction du score de Gallardo à la 28e alors que le match paraissait avoir été plié en quatre minutes (buts brésiliens à la 11e et à la 15e). Et Tostao nous révèle enfin ses qualités de buteur -magnifique centre de Pelé-, en plus d'être un remiseur de grande classe, en inscrivant son second pion au retour des vestiaires.
    Les Péruviens ont profité du calme après les tempêtes offensives pour réduire le score par deux fois, mais ont oublié les ailes en privilégiant l'axe et les petits espaces (typiquement leur force et leur faiblesse sur cette compétition) ; le premier but de Gallardo est d'ailleurs inscrit après un débordement sur la gauche, ils auraient bien fait d'insister... Le commentateur le chambre d'ailleurs en remarquant qu'il tente des tirs improbables après avoir marqué.
    Des gardiens pas irréprochables sur les buts, mais aussi des arrêts classieux, et le péruvien Robiños a encore assuré involontairement le spectacle, avec cette faute de main sur un tir, mais qui suffit à dévier le ballon sur le poteau, ballon qui lui revient pile dessus sur le rebond. Un bon gardien, c'est aussi de la chance. Assertion de mon grand père à propos de Baratelli, qui avait la chance, mais pas trop les autres caractéristiques d'un grand goal.

    Triste de voir sortir cette réjouissante équipe andine, mais ce Brésil est trop fort, en plus d'être spectaculaire. Quand le Pérou revient à 3-2, juste un coup d'accélérateur, et hop, on se met à l'abri grâce à Jairzinho.

    Un match à voir, assurément, avec un bémol ; le son en avance sur l'image, ça arrive souvent mais là c'est la seconde de décalage qui divulgâche salement.

    Au programme ce soi, Italie Mexique.

  • Red Tsar le 13/12/2022 à 08h12
    Super, merci. Il suffisait de demander alors. Trop belle, la vie !
    Je poste une demi-finale ce midi, pendant la pause-déj, sauf si je me renverse du céleri rémoulade. sur le pantalon.
    En attendant, envoie-moi un mail quand tu pourras, j'ai un truc à te montrer (ce n'est pas une dick pic) : cedricpointdarraschezprotonmail

  • Red Tsar le 13/12/2022 à 12h21
    Aujourd'hui, choc au sommet, avec la demi-finale RFA-Italie.
    Cette rencontre est parfois qualifiée de « match du siècle ». On peut toujours penser que l'expression est excessive ; ça n'en reste pas moins une partie incroyable.
    Au passage, intéressante discussion sur un autre fil sur les générations de joueurs présentes aux différentes Coupes du Monde et sur la qualité du plateau de 2006. L'édition de 1970 est aussi assez exceptionnelle sur ce plan, même si on peut regretter l'absence de Cruyff.

  • Red Tsar le 13/12/2022 à 12h22
    MERCREDI 17 JUIN 1970 – DEMI-FINALE [10/12]
    Le match du jour : RFA – Italie


    *** LE SON à lancer maintenant : cette année-là, c'est Chi non lavora non fa l'amore d'Adriano Celentano and Claudia Mori qui remporte le prix du festival de San Remo : lien

    *** EN FRANCE… Pompidou reçoit Ceausescu à Paris. Le Quai d'Orsay espère fissurer le bloc de l'Est.

    *** DANS LE MONDE… Le diplomate allemand enlevé au Brésil est libéré. Israël mène une attaque en Syrie.

    *** LE CONTEXTE DU MATCH

    * Ce match est resté dans les annales comme le « match du siècle », de par son scénario riche en émotions (« Partita del Secolo » en italien et « Jahrhundertspiel » en allemand). Une plaque a été déposée à l'Azteca en son souvenir. Cette réputation est-elle justifiée ?
    * On a déjà eu l'occasion de croiser l'Allemagne à plusieurs reprises dans nos comptes-rendus. On va donc ici présenter l'Italie. La Squadra, qui a gagné l'Euro en 1968, termine facilement en tête du groupe 3, devant la RDA et le Pays de Galles lors de la phase préliminaire, avec trois victoires et un nul (2-2 en RDA). Riva réussit l'exploit de marquer 7 des 10 buts inscrits par les Italiens. Les cadres de 1968 sont tous là pour 1970. C'est donc une équipe solide qui arrive au Mexique. Elle peine pourtant lors de la phase de poules au Mexique : une victoire, deux nuls, un seul but marqué, dans un groupe qui comprend l'Uruguay, la Suède et Israël. Le quart de finale révèle une montée en puissance, avec une belle victoire 4-1 contre une équipe mexicaine costaude. La demi-finale va-t-elle confirmer cette trajectoire, ou l'Italie va-t-elle buter sur les redoutables Allemands ?
    Un mot sur quelques joueurs :
    - Dans les buts, Dino Zoff. Alors âgé de 28 ans, il joue au Napoli, où il gagne le surnom de Super Dino. Il finit 2ème au Ballon d'Or 1973 et apparaît dans onze des douze listes « Bests of the bests » : lien,
    - le défenseur central Facchetti est le capitaine. Un gros palmarès : Championnat d'Europe de football en 1968, quatre titres de champion d'Italie et deux coupes intercontinentales. Avec 94 sélections, c'est le sixième footballeur le plus capé en équipe d'Italie. En 1965, il finit 2ème derrière Eusebio pour le Ballon d'Or. En 1966, il marque 10 buts !
    - Mazzola est une pièce centrale du milieu de terrain. Il a eu une enfance difficile : beaucoup de moquerie en raison de la séparation de ses parents dans un pays où le divorce est encore interdit et décès de son père dans la tragédie de Superga. Il porte le numéro 10 comme son père et il surpassa ce dernier avec un beau palmarès acquis avec l'Inter Milan où il joue de 1961 à 1977. Il a eu aussi beaucoup de réussite sur le plan européen en gagnant deux Ligues des Champions en 1964 et 1965 et deux coupes intercontinentales ces mêmes années. Il a joué plus de 400 matchs en Série A et marqué 116 buts. Il a remporté quatre titres de champion d'Italie en 1963, 1965, 1966 et 1971 et fut sacré meilleur buteur de Série A en 1965. Il finit 2ème derrière Cruyff au Ballon d'Or 1971,
    - En attaque, on retrouve Domenghini : il a joué 154 matchs et marqué 54 buts sous le maillot de l'Inter Milan.
    - Rivera (comme il est beau) est le deuxième joueur italien à remporter le Ballon d'or, en 1969. Il joue 26 rencontres avec l'équipe d'Alessandria et marque 6 buts. Il effectue ensuite toute sa carrière avec le Milan AC, club qu'il rejoint alors qu'il n'a que 16 ans, d'où son surnom de « Golden boy ». En 1962, il gagne un premier titre de champion d'Italie. En 1963, il remporte pour la première fois la Ligue des champions avec le Milan AC, victoire contre le Benfica Lisbonne d'Eusébio et termine deuxième dans le classement des meilleurs joueurs européens. L'année 1968 constitue l'une de ses meilleures saisons, il remporte à la fois le « Scudetto » de champion d'Italie et la Coupe d'Europe des vainqueurs de coupes contre Hambourg, plus le titre de champion d'Europe avec la sélection italienne. Rivera soulevant le Ballon d'or 1969. En 1969, il gagne à nouveau la Ligue des champions (victoire contre l'Ajax Amsterdam), la Coupe intercontinentale (victoire contre Estudiantes de La Plata) et il est sacré meilleur joueur européen en remportant le « Ballon d'or ». Rivera participe à deux coupes d'Europe des vainqueurs de coupes, une gagnée en 1973 contre Leeds United et une autre perdue en 1974 contre le FC Magdebourg. Avec les « Rossoneri » du Milan AC, il remporte un autre titre de champion d'Italie en 1979 et trois autres coupes d'Italie en 1972, 1973 et 1977. Au total il dispute 501 rencontres avec le Milan AC et marque 122 buts, soit au total, pendant toute sa carrière, 527 rencontres en Série A pour 128 buts marqués.
    - Boninsegna : il a une carrière particulièrement tumultueuse pour l'époque, jouant pour neuf clubs, dont un club aux États-Unis, les Chicago Mustangs . Ses meilleures années sont à l'Inter (1969-1976). Il finit meilleur buteur du Calcio en 1972. Au total, il joue 577 matchs professionnels et marque 255 buts. Sa vie post-joueur est aussi très riche (cinéma, politique, diverses fonctions liées au football...).
    - Luigi Riva a une carrière moins prolifique, jouant dans un club de second rang : le Cagliari Calcio. Il y marque 207 buts en 374 rencontres. Au classement du meilleur joueur (Ballon d'or) européen, il fut 2d en 1969 (derrière Gianni Rivera) et 3e en 1970 (derrière Gerd Müller et Bobby Moore). Il est meilleur buteur du calcio à trois reprises, en 1967, 1969 et 1970. En 1970, il réussit à gagner le scudetto de champion d'Italie, le premier et seul titre remporté par Cagliari et l'un des rares titres non remportés par une équipe du trio Rome-Turin-Milan. Il reste le meilleur buteur de tous les temps de l'équipe nationale italienne.


    *** LE DÉROULEMENT DU MATCH
    * Les images :
    - Un long résumé (en français, messieurs-dames, 30') :  lien
    - Mais si le temps vous est compté, mieux qu'un résumé, regardez les trente minutes de la prolongation. La tension y est à son comble. Rappelons qu'en 1970, en cas d'égalité à l'issue des prolongations, l'arbitre procède à un tirage au sort pour désigner le vainqueur.
    - Le match intégral sur Footballia (en anglais après quelques minutes sans commentaire, son nasillard et qui se décale sur la fin, image de bonne qualité, deux fichiers) : lien

    * Par le petit bout de la lorgnette :
    - La remarque sans intérêt : encore un problème de ballon (voir à la 23'). Cette première série de Telstars ne semble pas si réussie.
    - Le petit jeu : au vu des couleurs en tribunes, qui gagne le match des supporters ? Comme d'habitude, bien sûr, les Allemands gagnent celui des annonceurs.

    * Le compte-rendu du match [partie sans révélation]
    - Le match se déroule à 16h, à l'Azteca. Le stade n'est pas tout à fait comble. Les deux demi-finales sont diffusées sur les deux chaînes nationales, à 23h.
    - Lors de leur entrée sur la pelouse, les joueurs allemands reçoivent une formidable ovation. Les Italiens, au contraire, sont copieusement sifflés. Entre les joueurs, aucune animosité cependant. On procède à de nombreux échanges de cadeaux. Plusieurs Allemands jouent à l'époque dans des clubs italiens, comme Schnellinger (Milan AC).


    [RÉVÉLATIONS JUSQU'À LA FIN DU MESSAGE – RÉVÉLATIONS JUSQU'À LA FIN DU MESSAGE – RÉVÉLATIONS JUSQU'À LA FIN DU MESSAGE – RÉVÉLATIONS JUSQU'À LA FIN DU MESSAGE]


    * L'Italie ouvre le score très vite, par Boninsegna. On peut craindre que le match soit plié, quand on connaît la capacité de la Squadra à fermer toutes les portes de son but. Mais ce match n'est pas un match comme les autres. Étonnante faiblesse récurrente de la part des Allemands, en tout cas, que d'encaisser ainsi le premier but du match (comme contre le Maroc, la Bulgarie et l'Angleterre). Habitués à cavaler pour revenir au score, les Allemands partent aussitôt à l'assaut du but de Zoff, multipliant les procédés : tirs lointains, percées (dont une, superbe, de Beckenbauer, qui aurait pu valoir un penalty, à la 17'), centres… On peut notamment signaler la belle activité de Grabowski, le travail de fond réalisé par Overath et l'énergie débordante de Vogts pour se porter vers l'avant. Libuda est également toujours aussi agaçant, pour le meilleur et pour le pire. Mais je l'aime, ce joueur.
    Côté italien, Mazzola et Domenghini jouent intelligemment, tout en sécurité, cherchant à faire baisser le rythme du match. Riva, par contre, me paraît avoir gâché ou mal joué trop de ballons. Il est vrai que la défense allemande, en face, est costaude.
    La pression s'intensifie vers la demi-heure et c'est un miracle que les Italiens ne soient pas repris. (superbe « fracking shot » de Müller à la 29'30, tir sur la transversale à la 33'). Regroupés devant leur but, ils arrivent toujours à repousser la balle d'un pied ou d'une jambe. Finalement, Zoff n'a pas trop à s'employer, malgré la domination adverse.
    * La deuxième mi-temps repart sur une grosse intensité. Les équipes n'hésitent pas à tacler sauvagement dans leur surface. Les mêmes situations aujourd'hui donneraient lieu à d'incroyables ruées de joueurs vers l'arbitre. Mais là, les mecs qui se font faucher se relèvent sans trop broncher. Signalons quand même la grogne allemande à la 67', pour une faute sifflée comme coup franc, un penalty étant espéré. La pression s'intensifie et oblige Zoff à se montrer régulièrement : sobre et sûr, le gars. Le match devient de plus en plus irrespirable. Une véritable apnée. Une incroyable montée en intensité. Le terrain est jonché de corps éparpillés au sol, mais « jouez ! ». Quelques secondes avant la fin, Schnellinger, qui joue au Milan AC, égalise sur un centre de Grabowski.
    Who, put*** !
    * On a donc droit à des prolongations. Si la deuxième mi-temps a été une longue suffocation, les prolongations sont un immense shoot d'adrénaline. C'est une folle suite de rebondissements. Si l'arbitre avait sifflé la fin du match plus tôt ou plus tard, le vainqueur aurait été différent. C'est ainsi que L'Équipe titre le lendemain : « Allemagne-Italie : du pile ou face ». On a des buts de raccrocs. Le style n'a plus aucune importance. Il faut juste que la balle franchisse la ligne. Et si l'attaquant doit entrer avec et même le gardien aussi, qu'importe ! Riva, qui n'a jamais rien lâché, finit par marquer. Il semble à peine réussir à tenir debout. Tarcisio Burgnich égalise après un but de Müller : c'est son seul but en sélection, hors matchs amicaux. Franz Beckenbauer a continué de jouer après avoir eu la clavicule cassée à la suite d'un choc avec un Italien pendant cette prolongation, car le sélectionneur ouest-allemand Helmut Schön avait déjà effectué les deux remplacements autorisés. Beckenbauer, qui était critiqué avant le match du côté allemand, est ainsi resté sur le terrain jusqu'à la fin du match avec un bras en écharpe, image devenue le symbole de son courage et de sa persévérance. En Italie, la télévision est en train de retransmettre le ralenti du but allemand quand Rivera, esseulé au point de penalty, prend à contre-pied le gardien allemand sur un bon centre en retrait de Boninsegna (4-3). Bref, incroyable scénario.
    * Au coup de sifflet final, quelques joueurs tombent au sol. Mais on est assez stupéfait de voir l'émotion contrôlée. La plupart des joueurs se saluent, échangent des maillots, marchent vers les vestiaires.
    * L'Équipe multiplie les superlatifs à l'issue du match : « titanesque », « inimaginable », « niveau émotionnel vraiment exceptionnel » ou, encore, « combattants merveilleux ». Pour France-Soir, c'est « le match le plus haletant de l'histoire du football ». Le Monde évoque « un passionnant chassé-croisé ». En Italie, des dizaines de milliers de personnes envahissent les rues des grandes villes pour une nuit de fête. Mais, en raison d'une grève des typographes, les journaux ne raconteront pas le match le lendemain.


    [FIN DES RÉVÉLATIONS – FIN DES RÉVÉLATIONS – FIN DES RÉVÉLATIONS – FIN DES RÉVÉLATIONS – FIN DES RÉVÉLATIONS – FIN DES RÉVÉLATIONS –FIN DES RÉVÉLATIONS – FIN DES RÉVÉLATIONS – FIN DES RÉVÉLATIONS]

  • Delio Onnisoitquimalypense le 13/12/2022 à 21h05
    Demies soundclashes

    Italie RFA

    I Giganti – Voglio essere una scimmie ; prog pop d'un groupe sympathique
    lien

    Joy unlimited – It's not alright ; northern soul authentiquement germanique
    lien

    Brésil Uruguay

    Sound factory - Crossroads ; blues rock bien troussé
    lien

    Dogliotti - Tierra ; jazz prog, avec un orgue plutôt psyché
    lien

    @RedTsar : j'arrive pas à t'envoyer de mail, ton adresse est bien chez proton.me?

  • Delio Onnisoitquimalypense le 13/12/2022 à 23h46
    --------DIVULSPOILERS--------DIVULSPOILERS--------DIVULSPOILERS

    Deux mots sur les autres quarts :

    Italie Mexique, encore un gros match (au passage, merci Red pour la présentation détaillée des vedettes italiennes, et pour Celentano, ce titre était aussi sur mes tablettes). Le Mexique est survolté en ce début de match, et ouvre la marque dès la 13eme. Continuer à attaquer tous azimuts, était-ce la solution face à cette Squadra? Sans doute, surtout après l'égalisation italienne à la 25e, un tir de Domenghini détourné par le défenseur, le pauvre Calderon ne peut rien faire. Mais les efforts des Américains restent sans effet sur le score, des attaques parfois brouillonnes, mais surtout des tirs et des centres forcés qui ne donnent rien. L'Italie, dès lors, montre son savoir faire en matière de défense et de conservation de ballon, avant de tuer le match en 15 minutes : 63e, sur un beau service de Gianni Rivera, Gigi Riva repique dans l'axe, mystifie un défenseur, puis le goal, pas irréprochable, d'un tir croisé. cinq minutes plus tard, Rivera met son but après une superbe percée sur un contre, percée suivie d'un peu de billard dans la surface. Et encore un contre, Riva vient parachever le travail. 4-1, l'Italie doit commencer à faire peur.

    URSS-Uruguay

    Très très en dessous des autres matches à élimination directe. Festival d'erreurs techniques, les Soviétiques montrent plus d'envie mais la Celeste a un potentiel défensif/destructeur impressionnant : de belles interventions, mais aussi de l'anti jeu, des provocations, des tacles effrayants, des prises de catch... Les occasions sont rares, mais équitablement réparties, même si on aurait aimé voir validé un but soviétique refusé pour hors jeu, juste pour punir l'attitude des Uruguayens.
    C'est à la fin des prolongations que l'Uruguay décroche son ticket pour les demies, avec un but étrange. Le défenseur soviétique protège mal un ballon qui allait en sortie de but, le pense sorti, lutte mollement et n'empêche pas le centre qui aboutit sur la tête d'Esparrago. Le reste de la défense, influencé par l'attitude du défenseur hésitant, est restée en stase, mais sur le ralenti, le ballon semble bien ne pas franchir entièrement la ligne, et au final, le but est plutôt joli.

    PS : deux matches avec des commentaires (un en espagnol, l'autre en russe) rajoutés par dessus les originaux qui n'aident pas à l'immersion.

    Bon, il se fait tard pour lancer Italie RFA, et si je me lançais dans un mash up Celentano/Kraftwerk?