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7 mesures pour sauver la Ligue 1

Inutile de lutter avec les armes de championnats dont on n'aura jamais les moyens économiques: il faut sauver la Ligue 1 par le jeu, le spectacle, la beauté, l'audace et l'amour du football. Notre programme en sept points. 

Auteur : Gilles Juan et Jérôme Latta le 22 Mai 2016

 

 

S'inscrivant dans la droite ligne de ce qui a précédé, le nouveau directeur général de la Ligue Didier Quillot a exprimé son souhait d'une "concurrence plus forte pour le PSG" et affirmé la nécessité de "rassurer les investisseurs". Ce à quoi souscrit l'objectif d'une Ligue 1 à dix-huit clubs avec deux relégations et des barrages, pour continuer à réduire "l'aléa" sportif et les risques économiques. Une politique qui ne mène nulle part, sinon à une compétition encore plus vidée de sa substance.

 

À rebours des dogmes actuels, nous pensons qu'il faut faire de tout autres choix, de vrais paris, réinventer le championnat de France en arrêtant de le lancer dans une course qu'il est certain de perdre. Non au dumping footballistique! Non à la macronisation du football! Oui à la singularité et au génie français, qui doivent s'assumer face au monde pour redevenir un modèle! Voici nos sept mesures pour révolutionner la Ligue 1.

 

 

 


Mettre la victoire à 12 points contre le PSG

Il faut contrecarrer l'ennui que suscite l'hyper-domination du Paris Saint-Germain, à la fois dans la compétition tout entière et dans les rencontres qu'il dispute, transformées en matches-exhibitions sans autre enjeu que de savoir à quel moment il va prendre l'avantage et quels records ineptes il va battre.

 

En accordant au vainqueur du PSG un bonus susceptible de bouleverser le parcours d'une équipe, quel que soit son classement, la résignation fera place à une motivation extrême, qui contraindra les Parisiens à toujours évoluer à leur meilleur niveau – leur offrant aussi l'entraînement qui leur manque pour la Ligue des champions. Le match nul reste évidemment à un point.

 

 


Adopter le bonus offensif

Avec toutes les réserves qu'impose la référence à un sport pratiqué dans des zones rurales dont la principale fierté réside dans l'usage du terme chocolatine, il est permis, tout en lui interdisant de jouer sur nos pelouses, de s'inspirer du rugby – et en l'occurrence de son bonus offensif.

 

Un pool d'experts mettra au point un algorithme savant qui agrégera tous les indicateurs d'un jeu offensif (occasions créées, passes vers l'avant, tentatives de dribbles, tirs au but, etc.) et délivrera son verdict après la fin du match. Les points ne seront pas comptés pour le championnat, mais pour un classement parallèle qui donnera accès à la troisième place qualificative pour la Ligue des champions.

 

 


Rendre non-relégable le Stade rennais

Le football français, éternel complexé, a du mal à honorer ses propres joyaux. Alors que, par exemple, il détient avec le Stade rennais une inestimable incarnation de la lose. Ce club, lancé dans la vaine poursuite d'objectifs jamais atteints, ayant vu évoluer certains des joueurs les plus classieux de la planète (Mickaël Pagis, Julien Féret, Yoann Gourcuff), devrait se vouer à l'art pour l'art, au beau jeu pour le beau jeu.

 

Sans obligation de résultat, le SRFC ne pourra jamais être relégué, ni remporter de titre. Débarrassé de cette pression, il sera un laboratoire du football qui attirera les joueurs les plus poétiques, les entraîneurs les plus audacieux. Le Roazhon Park deviendra un temple païen qu'il faudra agrandir pour accueillir ses fidèles du monde entier.

 

 


Faire le choix de la beauté

Les solutions sont qualitatives, la classe, le prestige peuvent aussi être le fait des plus pauvres… s'ils savent être beaux. La France est le pays de la mode et de l'élégance, son championnat doit frapper par son esthétique. Avec du prestige, on ira gratter des droits télé dans le monde entier.

 

Tout sponsor maillot sera interdit, tout comme les maillots third, sous peine de relégation en CFA (d'où les Girondins devront repartir pour se faire pardonner leurs horreurs). Un cahier des charges strict veillera au respect des couleurs et des motifs historiques, qui permettra l'identification des équipes dans le monde entier. Les appels d'offres seront ouverts aux maisons de couture, tandis que les équipementiers devront obtenir et payer très cher une licence révocable pour y participer.

 

 


Supprimer la Coupe de la Ligue

Mais la supprimer vraiment : la rayer des mémoires, l'effacer des palmarès, détruire les archives vidéo, obliger les clubs à rembourser leurs primes, fondre son trophée en plastique pour en faire des crampons qu'on offrira à Brandao, raser la moustache de Frédéric Thiriez, envoyer Daniel Lauclair à la retraite.

 

 


Devenir un laboratoire du spectacle

À chaque journée, un match sera réalisé par un cinéaste différent qui aura carte blanche pour expérimenter de nouvelles manières de mettre en scène le football. Avec pour seule obligation de servir le jeu, de le faire comprendre et aimer. Des bilans d'expérience seront menés en fin de saison afin de retenir les solutions les plus innovantes ET utiles. L'école de la réalisation française servira enfin à autre chose qu'à généraliser le recours compulsifs aux ralentis et aux plans de coupe.

 

En parallèle, un canal dédié proposera les rencontres en mode sobriété: cinq caméras maximum, obligation de 90% de plans larges, un seul commentateur (et possibilité de couper les commentaires), intervention de consultants seulement à la mi-temps et après le coup de sifflet final.

 

 


Reléguer huit clubs en Ligue 2

Terminé le ventre mou, les équipes auront des abdos d’acier à force de remonter dans les Européens puis de redescendre avec les relégables d’une journée à l’autre. On peut éventuellement considérer que les deux premiers relégables joueront un match de barrage, mais tout le monde doit avoir peur du relâchement.

 

La Ligue aura beau faire du chantage affectif, mentionner la peur des investisseurs, etc.: elle ne verra pas venir l’explosion inéluctable des droits télé se tramer dans son dos, et ça la consolera vite. Chaque journée de championnat sera décisive et le maintien se jouera à 72 points (calcul savant intégrant la première proposition de cet article).
 

Réactions

  • osvaldo piazzolla le 23/05/2016 à 00h57
    Si je peux me permettre, si l'objectif du dernier point est d'éviter le relâchement, il vaut mieux accompagner le grand nombre de rélégables d'un système de playoffs comme en belgique sinon il y a des équipes qui vont terminer très tôt la saison...

    Et pour le premier point, ça serait carrément pertinent si le nombre de points marqué pour une victoire dépendait de la différence de points entre les équipes au coup d'envoi (comme aux échecs ou au tennis non?)...mais le problème serait les différences entre début et fin de championnat. peut être tenir compte des championnats passés ?

    en tout cas, tout ça n'est pas du tout déconnant ;)

  • José-Mickaël le 23/05/2016 à 01h10
    Ouf, j'avais eu peur d'un énième article humoristique, mais non : tout cela est très sérieux (notamment la mesure concernant la coupe de la Ligue, que j'adore !).

    Du coup la première mesure m'a fait penser à un truc : on pourrait moduler les 3 points de la victoire en fonction d'un coefficient calculé par rapport au nombre de points gagnés par l'équipe perdante. Ainsi une victoire contre un club bien classé rapporterait nettement plus qu'une victoire contre un club mal classé.

    Metton qu'on attribue à une victoire non pas 1+2 points, mais 1+2C points où C est un coefficient qui pourrait être égal au rapport entre le nombre de points de l'équipe perdante et le nombre de points moyen à ce moment de la saison. (Il ne faut pas attribuer 3C points, car si l'équipe perdante a très peu de points, la victoire pourrait rapporter moins de 1 point.)

    Exemple : à un moment, PSG mène avec 60 points, Metz est dernier avec 9 points, et la moyenne est de 30 points. Si Bastia bat Nice qui a 39 points, le coefficient vaut C=1,3 donc la victoire leur rapporte 3,6 points. Dans le même temps, Lyon bat PSG et gagne (C=2) 5 points, tandis que Monaco bat Metz et gagne seulement (C=0,3) 1,6 points.

    Ce serait compliqué !

  • José-Mickaël le 23/05/2016 à 01h29
    Je me corrige : on multiplie le nombre de points (0, 1 ou 3) par ce coefficient C. Ainsi même un match nul est modulé en fonction de la qualité de l'adversaire. Je joue contre PSG, C=2 (60 points au lieu de 30 en moyenne) donc un match nul vaut 2 points. Je joue contre Metz, C=0,3 (9 points au lieu de 30) donc une victoire vaut 0,6 points.

  • Roger Cénisse le 23/05/2016 à 08h56
    2 clubs relégués + des play downs à 4 pour la dernière place de relégué (+ barrage ?), ça pourrait en effet être sympa.

  • Julow le 23/05/2016 à 09h28
    C'est très rigolo. Pour le lectorat mondial et la gloire de la langue, deux coquilles, je me permets (vous pouvez effacer cette réaction après) :
    - le choix de la beauté : "les équipementiers devront obtenir et payer très cher une licence" est bizarre ("payer très cher pour obtenir", ou juste "payer très cher une licence")
    - dernier paragraphe : "aura faire du chantage"

  • Back-T-Oblak le 23/05/2016 à 13h37
    Je propose une mesure pour booster le bas du classement :

    -Pénalité d'un point à chaque fois qu'un entraîneur parle de l'objectif des "42 points".

  • djay-Guevara le 23/05/2016 à 16h12
    Deja virer la coupe de la ligue et revenir a une victoire a 2 points. En France, on a plus l'impression que l'on risque de perdre 3 points en cas de defaite que de gagner 3 points en cas de victoire.

    Et puis on pourrait passser a un championnat a 16 clubs avec 4 relegations (2 relegations + 2 barragistes) pour dedramatiser la descente. Et aussi 2 groupes de L2 (et suppression du national).

  • djay-Guevara le 23/05/2016 à 16h12
    Deja virer la coupe de la ligue et revenir a une victoire a 2 points. En France, on a plus l'impression que l'on risque de perdre 3 points en cas de defaite que de gagner 3 points en cas de victoire.

    Et puis on pourrait passser a un championnat a 16 clubs avec 4 relegations (2 relegations + 2 barragistes) pour dedramatiser la descente. Et aussi 2 groupes de L2 (et suppression du national).

  • osvaldo piazzolla le 23/05/2016 à 16h25
    Pour ajouter un comm superflu, je voudrais attirer votre attention sur le fait qu'à l'époque ou je lisais les résultats des championnats étrangers dans france football (ie dans les années 80), il existait en Bulgarie la règle de 0-0 => 0 points pour les deux équipes. ça m'a toujours paru mille fois plus intelligent que la victoire à trois points.

  • Roger Cénisse le 23/05/2016 à 16h49
    J'ai pas suffisamment confiance dans les footeux pour cette règle du 0-0 = 0 points. Je suis sûr qu'on verrait plein de matchs à 1-1 avec des buts "bizarres" dans le premier quart d'heure.


La revue des Cahiers du football