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La Gazette, numéro 5

Rool dans le texte, Chelsea dans la panade, et les dirigeants dans l'angoisse de voir les transferts vraiment abolis...
Auteur : La chronique débrayée de l'actualité du ballon le 19 Sept 2000

 

rock'n'Rool
Cyril Rool s'était lancé en août, sur les prières son entraîneur, dans le pari de ne pas prendre de carton rouge cette saison. Le milieu lensois avait vite précisé qu'il ne compterait pas les expulsions dues à deux jaunes consécutifs. Samedi après-midi, il a réalisé un excellent match contre le PSG, sans avertissement, mais sans réussir pour autant à se montrer très discret sur le plan de la discipline. L'échauffourée dans le couloir, au moment où il répondait aux questions de Laurent Paganelli, restera dans les annales, moins pour les gestes échangés que pour les paroles, qui nous rappellent que le foot pro est un jeu de sales gamins surpayés.
Comme Canal+ a tendance à jeter un voile pudique sur tout ce qui fait tâche (que les caméras soient présentes ou pas), repassons le ralenti de cette action.
Alors que Rool parle devant la caméra, une bousculade ou une altercation semble se déclencher hors-champ (impliquant vraisemblablement Diouf — et Luccin selon L'Equipe), et les joueurs qui se dirigent vers les vestiaires se déportent vers l'interviewé. En écartant Diouf, Talal El-Karkouri pose son coude sur l'épaule du Lensois, qui n'apprécie pas du tout ce qu'il prend pour une provocation. "Enlève ton coude, toi, enlève ton coude... Après tu prends des coups de tête... Comment ça enculé, mais c'est lui, à chaque fois il met le coude c't enculé!" Là-dessus, l'attroupement se disperse, Laurent Robert vient faire la bise à son ancien partenaire des espoirs et les esprits se calment, après cette saynète instructive. En fin de rencontre, et sur le terrain cette fois, Jimmy Algerino écopera d'un carton jaune, après avoir eu l'arcade ouverte par notre ami... Mais le pari de Rool tient toujours.

Chelsea, quartier riche mais pas tranquille
Wiltord met en route son compteur en Angleterre. Quelque chose nous dit que bientôt, on dira qu'Arsenal a la meilleure attaque au monde... Pendant ce temps, Chelsea, malgré l'arrivée de Claudio Ranieri, plonge dans un inquiétant psychodrame après une défaite à domicile contre Leicester. Malgré quelques titres (C3, Cup et coupe de la league), les résultats de l'équipe londonienne sont restés en deçà des moyens qui lui ont été alloués. Modèle du club richissime avec sa collection de stars dont sont presque exclus les Anglais eux-mêmes, Chelsea devra trouver des ressources morales qui ne s'achètent pas. Lebœuf, sifflé par le public mercredi en coupe d'Europe, fait figure de bouc émissaire, comme si son exposition médiatique outre-Manche commençait à se retourner contre lui. Pourtant, Vialli ne s'était pas mis à dos son seul défenseur central. La semaine prochaine, Chelsea se rend à Manchester... Courage, Marcel!

réforme des transferts
Le monde du football est censé plancher sur la réforme du système des transferts, la Commission européenne ayant laissé à l'UEFA et à la FIFA jusqu'au 31 octobre pour rendre sa copie. En France, sous l'égide de la Ligue, les différentes instances essaient d'aligner leurs points de vue. C'est particulièrement difficile entre l'UCPF (l'organisation des dirigeants) et l'UNFP qui représente les joueurs et ne voit pas d'objection à une abolition pure et simple du système actuel. Comme les clubs s'accrochent à l'espoir d'en préserver l'essentiel, les points de vue sont difficiles à rapprocher. On n'est d'ailleurs pas sûr que les dirigeants réalisent bien que l'intransigeance des fonctionnaires européens est réelle, et qu'ils ne se contenteront pas de légères retouches...
Leur stratégie à court terme, déclarée par Gervais Martel lors du CA de la Ligue du 15 septembre, est de solliciter les politiques, et particulièrement Lionel Jospin. "J'ai décidé de saisir les pouvoirs publics au plus haut niveau" a annoncé le président de l'UCPF et vice-président de la Ligue. Peut-être inspiré par les conflits autour du prix de l'essence et le climat social, il se réserve même "le droit d'une action forte dans les semaines qui viennent". Fichtre, une grève des présidents, un blocage des entrées du ministère de la jeunesse et des sports?
Ce recours un peu désespéré vers le gouvernement (en tâchant de passer au-dessus d'une ministre peu encline à les écouter), outre qu'il est assez ironique de la part de libéraux convaincus, n'est pas non plus très cohérent. Martel somme Jospin de lui "faire connaître sa position sur les problèmes des charges fiscales et sociales qui pèsent sur nos clubs", comme si ce dossier avait un rapport direct avec le contentieux bruxellois.
Pourtant, si une réforme radicale intervient, l'industrie du football sera certes contrainte à une petite révolution, mais qui ne changera pas beaucoup les rapports de force actuels et permettra un net assainissement (voir notre article du 05/09). La panique croissante des dirigeants n'annonce pas forcément des catastrophes pour tout le monde...

Réactions

  • splash-la-tomate le 19/09/2000 à 00h00
    Une petite réaction sur le problème des transferts. Il ne faut pas oublier que le but de l'UE dans cette histoire est de gommer toute contrainte pour les travailleurs que sont les joueurs, et leur permettre d'être mobiles dans l'espace européen, comme toute personne "normale". Au delà du fait que ce qui emmerde les président de club est forcément bien perçu par certains, peut être faudrait il ne pas oublier que ce nouveau système aura des implications profondes sur les équipes, sans même parler des clubs et de leurs intérêts financiers. Je pense qu'une disparition des indemnités de transfert sonnera la mort du foot français, en même temps que celle de nos centres de formation. Un joueur qui peut bénéficier d'une formation couteuse gratuite tout en étant payé, et se barrer d'un jour à l'autre, je ne trouve pas que cela soit normal. Même si l'on parle d'une indemnité pour les jeunes joueurs, cela ne remplacera jamais l'avantage sportif pour un club de bénéficier du fruit de ses efforts. Et alors finis les Auxerre, Nantes, OM, PSG, et autres clubs formateurs. D'autre part, je tiens à dire qu'un effectif professionnel aujourd'hui est déjà difficilement gérable pour les clubs, puique les joueurs peuvent partir quand ils le veulent en pratique (affaires wiltord, dabo, sylvestre, péricard, ...). De plus, les joueurs et leurs agents ont intérêt à ce qu'il y ait le plus de mouvement possible puisqu'ils ont des primes à la signature le plsu souvent. La nouvelle réforme va terminer de rendre un sport collectif en une gestion de carrière où l'esprit d'équipe, l'identité, vont disparaitre un peu plus encore.

  • Che le 19/09/2000 à 00h00
    Je suis tout a fait d'accord avec "splash la tomate". C'est vrai que les joueurs doivent etre libre de faire ce qu'ils veulent (mais ne le sont ils pas deja) Les transferts pour les clubs francais leur permettent de rivaliser encore un petit peu avec les grands d'europe mais quand il n'y aura plus cette manne financiere pour avoir de bons voir tres bons joueurs, les clubs francais seront du meme niveau que les clubs suisses (c'est pas mechant pour les suisses). Cela risque d'etre assez triste.
    Pour ce qui est du sport collectif qu'est le football, on peut lui dire adieu. Les joueurs changeront de clubs tous les ans et voudront briller individuellement pour que leurs salaires mensuels grossissent sans discontinuer. Il y aura toujours certains joueurs fiers de jouer pour leurs clubs et qui voudront y rester au moins deux ans mais deja que cela est rare...
    Alors Merci a Mr et Mme les representants de l'europe pour qui le football n'est rien d'autre qu'un pretexte pour flatter leur ego et dommage aux amoureux du foot qui connaissent mieux que ces pseudo politiciens la passion et les sensations que seuls le sport peut procurer.
    Merci.

  • Yves ANDY le 22/09/2000 à 00h00
    Ce pauvre Gervais Martel qui somme Jospin de lui communiquer sa position sur les "charges qui assomment nos clubs" : depuis qu'il fréquente Perpère et Aulas, il se prend aussi pour le maître du monde ? Aurait-il été présenté à Jean-Marie Messier, et, atteint depuis lors par le syndrôme de Stockholm, se sentirait-il investi d'une grande mission pour la survie des multinationales du ballon rond ?
    Ne voit-il pas que son cher petit club local n'a de place dans le projet "sportif" de ses "amis" que pour servir d'alibi à un championnat bidon gagné une année par le PSG et la suivante par l'OL, c'est à dire tous les ans par Vivendi ?
    Quand à l'ineffable Rool, chers paris-saint-germanolâtres, il aurait effectivement du être jeté dehors par M. Colombo pour avoir éclaté la tronche d'Algerino (qui s'était jeté dans ses pieds avec les meilleures intentions, cela va sans dire). Comment expliquer cette omission de la part d'un arbitre dont l'intransigeance avait été révélée lors d'une finale de Coupe de France où il avait réussi la prouesse de mécontenter vaincus mais aussi vainqueurs, en privant ceux-ci d'une vraie victoire avec un vrai beau but dans des prolongations qui auraient plus que comblé les perdants ? Quelques éléments du contexte nous apportent un début de réponse. D'abord, sans creuser davantage l'affaire, C+ nous annonce en début de seconde mi-temps que les lensois ont commis 5 fautes et les parisiens une bonne vingtaine (avec des stats pareilles, Troyes finissait son match à 7). Sibierski, de retour de blessure, est renvoyé à l'infirmerie par Dalmat. Après quoi, à 20 minutes de la fin, Mendy commet une énième grosse faute sur Diouf, cette fois dans la surface. N'ayant pas été sanctionnée d'un penalty, cette action disparaîtra logiquement des résumés du match, où l'on verra qu'avec pas moins de deux tirs cadrés, le PSG a largement fait jeu égal avec son adversaire du jour. Mais surtout, ce qu'il faut retenir, c'est qu'en ne sifflant pas penalty, M. Colombo agit dans l'intérêt supérieur du football français, puisqu'il ne prend pas le risque de décourager cette méritante équipe du PSG dans sa récente conversion aux vertus de combat qui feront à n'en pas douter le sel et la beauté de notre championnat. Et voilà comment, chers paris-saint-germaniaques, votre équipe fétiche peut voyager tranquille tandis que Cyril Rool gagne lui le droit de mettre des coups de boule à loisir une fois par an. Sans doute doit-on considérer qu'avec ça, chacun en a eu pour son argent.
    PS : je veux bien croire que sur ce site on n'édulcore pas comme chez ces messieurs de la télé, mais sachez que quand vous écrivez que Talal "écarte" Diouf (qui allait se faire écraser par un autobus ?) et "pose" (dans une caresse délicate ?) son coude sur l'épaule de Rool, l'esprit de dérision qui a forcément inspiré pareille tournure de phrase ne saute pas aux yeux.

La revue des Cahiers du football