Le cable réseau du serveur étant presque saturé, merci de ne vous connecter qu'en cas d'absolue nécessité de vous amuser. Attention à ne pas confondre vos minuscules et vos majuscules.
Vous avez oublié votre mot de passe ?
Inscription
Vous avez oublié votre mot de passe ? Il reste un espoir ! Saisissez votre adresse e-mail ; nous vous enverrons un nouveau mot de passe. Cette procédure est quasiment gratuite : elle ne vous coûtera qu'un clic humiliant.
Nous vous avons envoyé un email sur votre adresse, merci d'y jeter un oeil !

CONDITIONS D'INSCRIPTION :

1. Vous devez nous adresser, via le formulaire ci-dessous, un texte (format .txt inférieur à 100 ko) en rapport avec le football, dont la forme est libre : explication de votre passion, anecdote, aventure, souvenir, essai, commentaire composé, portrait, autobiographie, apologie, réquisitoire, etc. Vous serez ensuite informés de la validation de votre inscription par mail. Les meilleurs textes seront mis en ligne sur le Forum.

2. Nous ne disposons pas d'assez de temps pour justifier les retards d'inscription ou les non-inscriptions, et ne pouvons pas nous engager à suivre une éventuelle correspondance à ce sujet. Merci de votre compréhension.

Nous avons bien reçu votre candidature, on y jette un oeil dès que possible. Merci !

Partager :

Humain, trop humain

Est-ce que ce sont les journalistes qui signent les lettres de licenciement des entraîneurs? Le procès fait à Luis Fernandez jusque sur ces pages est significatif de ce que le foot français est incapable de supporter chez un homme sincère et entier.
Auteur : Etienne Melvec le 2 Dec 2002

 


On a vu ces derniers temps, non sans quelque surprise, Les Cahiers du football s'aligner sur l'ensemble de la presse et particulièrement sur celle qu'ils critiquent le plus. Le Parisien et les CdF, même combat? Est-ce le signe d'un embourgeoisement, d'un manque d'imagination, d'une "professionnalisation" rampante qui verrait les auteurs des leçons de journalisme sportif les mettre eux-mêmes en application? Ces questions se posent au moins pour le traitement du mandat de Luis Fernandez au PSG. Il semble clair que Pierre Martini, qui rime pour cette fois avec Karim Nedjari en dépit de ses tentatives pour se démarquer, considère que l'entraîneur du Paris Saint-Germain a dépassé son seuil de compétence. Il l'a certes affirmé plus tôt que ses "confrères" (voir le début de ce procès, en janvier dernier), et plutôt moins hypocritement, mais il y a quelque chose de désolant à voir les Cahiers se joindre à une campagne désormais proche du succès. Naissance de la tragédie La meute est lâchée, il suffit pour le constater de jeter un œil sur les Unes de ce dimanche ou de ce lundi, qui excèdent largement le seul souci informatif pour s'emparer avec une évidente jubilation de l'échec programmé de Luis Fernandez. Programmé, car si l'on prend un petit pas de recul, il faut bien constater le rôle actif des médias dans cette campagne de dénigrement, de même que leur façon de déclencher autoritairement le compte à rebours. Il y a de quoi se demander si la mise en scène médiatique de la "crise" ne serait pas, en fait, le principal déterminant de cette éviction éventuelle. Il semble qu'un club aussi exposé que le PSG ne peut tout simplement pas survivre à une pression qui, avec un tel actionnaire majoritaire, dégringole directement depuis ses propres structures. Mais si les mauvaises passes du club parisien se reproduisent à une fréquence aussi élevée, c'est peut-être en raison de son incapacité à les gérer sans céder aux sirènes du remaniement. Mon collègue parlait de "prophétie auto-réalisatrice", il est plus simple et plus justifié d'y voir surtout le pouvoir de nuisance démesuré des médias spécialisés. La lecture de l'article de Jérôme Touboul dans L'Equipe de ce dimanche, intitulé "La fin du règne de Fernandez", donne l'impression surréaliste que le rédacteur est le véritable patron du club parisien (ou plutôt son liquidateur), dont il signe le dépôt de bilan et explique péremptoirement les raisons de l'échec. La figure de la "crise de novembre", crise automnale ou hivernale (on ne sait plus trop et l'on n'en vérifie même pas l'authenticité), avait idéalement servi à préparer le terrain pour en faire une pente douce et savonneuse. Les tensions — réelles ou imaginaires — entre l'entraîneur et son joueur vedette ont été minutieusement avivées ou inventées, pour en faire la preuve de l'incompétence du coach, et surtout pour miner son autorité au sein du groupe et sa popularité auprès des supporters. Restait à enregistrer une série de contre-performances pour prononcer la sentence, et celles-ci se produisent toujours au "pire" moment pour le PSG (rappelons un Sedan-PSG qui avait opportunément coûté sa place à Bergeroo). Que cette série compte finalement trois défaites à l'extérieur dont deux contre Lens et Monaco importe peu, de même que le fait que le PSG ne soit qu'à sept points du leader, devant Lens et Bordeaux. Ecce homo Mais laissons de côté l'appréciation des résultats — non sans avoir souligné qu'il est un peu absurde de vouloir tirer des leçons définitives d'un classement provisoire — afin de se demander plutôt pourquoi Fernandez attire autant les critiques et quelle espèce d'homme il est pour mériter ça. La première question invite de nouveau à s'interroger sur le mépris spécifique dont sont victimes tous les entraîneurs dont l'élocution est soit difficile, soit pittoresque: Jacquet, Lemerre, Santini en en fait les frais, avec une constance qui signale le mépris de classe latent des lettrés que sont des journalistes, face à ces parvenus que sont certains entraîneurs. D'autres articles sur ces pages ont déjà évoqué cette tendance à postuler qu'un technicien s'exprimant laborieusement est forcément un imbécile — surtout s'il a le toupet de résister au quatrième pouvoir. En y réfléchissant, on reproche à Fernandez d'être celui qu'il est. N'est-il pas un peu idiot d'attendre de lui qu'il organise son équipe comme un stratège italien, qu'il renonce à ses coups de bluff et de gueule, à ses gesticulations? Comment croire qu'il pourrait réussir autrement qu'en étant totalement lui-même, obsessionnel, excessif, contradictoire, tel qu'il a remporté ses succès précédents? Dès lors, lui reprocher sa façon de procéder revient à mener un procès de personne. Et justement, qui est Luis Fernandez? Ceux qui ont vu sa prestation à l'émission "En aparté" sur Canal+ ce week-end n'auront pu qu'être frappés de la profonde humanité de cet homme, dont les propos sur les "banlieues" ont montré à quel point il était loin du poujadisme à la Lebœuf. Fernandez, c'est cet entraîneur qui se prend peut-être la tête avec ses joueurs, mais qui les défend corps et âme. C'est ce manager auquel on reproche d'avoir pris toutes les responsabilités au PSG, comme ses homologues français qui à l'étranger reçoivent tous les éloges. C'est cet entraîneur qui éprouve pour son club un attachement viscéral et sincère. C'est enfin un entraîneur qui réussit une alliance rarissime avec les supporters. N'est-il pas fondamentalement triste de voir cet homme échouer, ou être poussé à l'échec? Didier Deschamps a eu cette jolie phrase à propos de son confrère : "Il donne le meilleur de lui-même pour son club". Pas sûr que cela soit très rentable dans le football contemporain. Fernandez dérange trop de conventions du milieu, et il n'est pas très surprenant qu'il suscite autant d'acharnement et d'espoirs placés en son échec. Les fossoyeurs doivent cependant rester sur leurs gardes. Les inconvénients d'un limogeage doivent apparaître de plus en plus nettement aux dirigeants, avec des espoirs de réussite très incertains. Homme de "coups", Fernandez est encore capable d'emmener ses joueurs à une victoire hautement symbolique contre Lyon ce mercredi, et d'inverser durablement la tendance. Et indépendamment de toute préférence pour le PSG, cela constituerait un vrai bonheur de voir les experts et les prophètes une nouvelle fois renvoyés à leurs études.

Réactions

  • cours-la-ville le 04/12/2002 à 14h42
    Moi aussi je suis dubitatif sur Leonardo. Il a bénéficié d'une mise en scène extrêmement favorable, en finissant son séjour au PSG sur le fameux PSG-Bucarest et en partant avec l'adoration des supporters. Mais sa saison avait été très intermittente et son influence sur le jeu très discutable, surtout dans l'ordinaire du championnat. Cela dit, quelle personnalité séduisante et intelligente!..

  • NoNo93 le 04/12/2002 à 14h43
    Les problémes avec Roni, je sais pas à quel point ils sont réels, mais c'est vrai que l'on peut se poser la question du management de Luis...

    Sinon dans le Parisien d'aujourd'hui J Leroy joue et Roni est en deuxiéme attaquant : beurk!!!

    D'ailleurs c'est au Parisien que je voulais en venir aprés le post de Celtic sur france inter :
    La une du parisien (encore?) c'est Luis en Gros plan et le titre "La der" je suis même pas sûr qu'ils aient mis un "?"
    Apés il y a un article "les 3 scénarios" et çà donne :
    1) PSG gagne et c'est un sursis
    2) Nul et Perpére doit prendre ses responsabilités
    3) Défaite et c'est coup de pied au cul en prime
    Un autre article : Pourquoi Perpére n'a pas fait ce qu'il devait (sous entendu il devait le virer donc) etc.
    rerebeurk!!!

  • kalle le 04/12/2002 à 14h50
    Lapinho est techniquement un surdoué, c'est évident. Mais a-t-il vraiment justifié son statut depuis qu'il est à Paris ? C'est moins évident. Pour mémoire un Raî ou un Susic avait plus d'influence sur le résultat et sur le jeu.
    Quant à Dugarry, quelques fois il gagnerait à fermer sa gueule, c'est sûr, mais en ce qui me concerne je pense qu'en EDF seul Zidane lui était supérieur en technique (Oups, je vais prendre là !!!).

  • mollows le 04/12/2002 à 15h09
    Celtic, si c'est le gars qui fait les chroniques sportives du matin, le ton n'est pas surprenant... il a la dent dure systematique... pas non plus du genre faible avec les forts et fort avec les faibles, mais assez deplaisant en general [mais c'est peut-etre pas lui...]

    PS-tacle glissé : si tu pouvez arrêter de mettre Christian Lopez dans le même sac que Leboeuf et Ronie. Que je sache il etait pas specialiste du peno et Dhorasso ne lui a JAMAIS mis deux petits ponts dans la foulée en EdF ! merci ;-)

  • loustic is back le 04/12/2002 à 15h12
    Kalle, la première année, Rai fu t un fantome au PSG avant de prendre ces marques.
    L'équipe s'était permis de le traiter de produit surfait made in Bresil !

  • CELTIC BHOY le 04/12/2002 à 15h18
    Nono, le foot se résume selon toi à une équipe nationale ?
    La France est un paysz qui ne respire que par l'escrime, alors ;-))

  • cours-la-ville le 04/12/2002 à 15h20
    Kalle, Rai et Susic jouaient dans des bonnes équipes, ça me semble carrément injuste et non pertinent de comparer!

  • CELTIC BHOY le 04/12/2002 à 15h20
    mollows, il y avait lui, mais assez soft. C'est surtout le "grand" présentateur du 13H00 qui en rajoute.

    Pour Christian Lopez, c'est pas ma faute, c'est lui qu'a rien fait que commencer ;-)

  • CELTIC BHOY le 04/12/2002 à 15h22
    tu as raison, CLV, c'est injuste et non pertinent de faire la comparaison avec de vrais grands joueurs ;-))
    tu vois, on est d'accord !

  • dolly le 04/12/2002 à 15h23
    C'est pas moi qui vais te taper le premier, kalle... Je pense que Dugarry était effectivement le plus doué après Zidane (ce qu'a d'ailleurs déclaré Pierre Labat un jour dans FF, si ma mémoire etst bonne).

    Pour revenir à Bouboule, c'est une évidence que le débat autour de lui se heurte aux limites de la "starification" : le "meilleur joueur de la planète" à chaque poste ne vaut que ce qu'il peut valoir grâce et au travers de ses partenaires. Génial et mal entouré et/ou positionné, on est au mieux... bon.

La revue des Cahiers du football