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Au dernier stade

Deux morts en trois ans: le hooliganisme à la française culmine alors que jamais les mesures répressives n'ont été si souvent agitées... Ce drame peut-il changer la donne plus que le précédent?
Auteur : Jérôme Latta le 22 Mars 2010

 

Il semble que le dossier du hooliganisme en France ne puisse figurer dans l'agenda politique et médiatique que sous l'impulsion de drames (blessures graves, morts) ou de psychodrames (la "banderole anti-Ch'tis"), ce qui rend bien difficile une approche rationnelle. Le moralisme, l'instrumentalisation politique, l'hypocrisie, le sensationnalisme de rigueur en de telles circonstances concourent au retour des mêmes amalgames, simplifications, idées reçues et autres imprécations. Au dernier recensement des âneries proférées par les plus imprudents des opportunistes, citons la dissolution du Paris Saint-Germain (Christophe Barbier), son exclusion de la Coupe de France (David Douillet) et bien sûr le déménagement magique au Stade de France (Christophe Barbier et David Douillet).

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Tolérance zéro-zéro
Des années de mines graves et menaçantes au perron des ministères, de Matignon ou de l'Élysée, des batteries entières de mesures redondantes, ressassées, accompagnées de déclarations quasi identiques sur la détermination de l'État ont eu pour tout résultat... les deux premières morts de toute l'histoire du hooliganisme à la française (sur celle de Julien Quemener en novembre 2007, lire "À balles réelles"). Sans, pour autant, que ce cinglant constat d'échec ne figure dans les commentaires des principaux médias d'information. Ce qui s'explique assez aisément, tant ils devraient concéder une forme de complicité, au moins passive, pour avoir avalé et régurgité le discours officiel dans des articles incroyablement semblables d'un épisode à l'autre.
Aussi Rama Yade a-t-elle encore pu jeudi, sans rire ni coup férir, arborer sa "plus grande fermeté" et sa "plus grande sévérité" (lire aussi "Rama Yade, le sens du vent"), et Brice Hortefeux affirmer sa volonté de "dissoudre les groupes de supporters violents" – ce qui a déjà été annoncé dix fois (1). Comme le disait Nicolas Hourcade en septembre dernier, "Les nouvelles mesures annoncées existent déjà". Aussi longtemps que le hooliganisme est rentable politiquement, on n'a aucune chance de le voir régresser: ceux qui déploient des dispositifs militaires autour des stades peuvent continuer à les déplorer.


"Modèle anglais"
Le problème étant évidemment complexe, et singulier à chaque club, aucune panoplie de mesures punitives ou de solutions miracles ne peut s'appliquer uniformément. Le caractère fantaisiste des solutions avancées laisse songeur quant au chemin qui reste à parcourir pour que le problème soit enfin traité de façon rationnelle. Ceux qui n'ont que le "modèle anglais" à la bouche ignorent ainsi que le nombre d'interdits de stade (3.000 contre 600 ici) témoigne d'un phénomène bien vivant, autrement plus important qu'en France, et qui a simplement été déplacé loin des stades et des caméras. Le même simplisme prévaut chez ceux qui revendiquent une augmentation du prix des places. Elle reviendrait à commettre un suicide économique, dans la mesure où le public français n'a pas de contingents de réserve suffisants pour remplir des stades surtaxés (lire "Faire payer plus pour gagner plus?"). Et ce raisonnement, qui lie de façon mécanique niveau social et hooliganisme, oublie en outre que l'implantation de ce dernier n'a rien à voir avec celle de son homologue d'Outre-Manche.
L'interdiction des déplacements de supporters, que Brice Hortefeux veut introduire dans la législation, pose des problèmes d'application et de droit, et ne fait qu'ajourner le problème. La "consignation systématique au commissariat", réclamée par le député-maire UMP de Boulogne-Billancourt, n'est pas plus réaliste et n'y suffirait pas mieux. Il manque surtout les moyens matériels de mettre en œuvre les dispositifs existants. Alors, qu'à Paris, les fauteurs de trouble sont estimés à trois ou quatre-cents...

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Faut-il dissoudre les supporters ?
La dissolution des associations, dont on a pu mesurer l'inutilité avec celle des Boulogne Boys, est anticipée par une partie d'entre elles et ne fait que rendre le phénomène plus diffus encore. Peut-être la dramatisation résultant des événements va-t-elle faciliter l'instauration d'un régime d'exception pour les stades, déjà amorcé par les interdictions administratives (décidées par le préfet sans enquête ni jugement). Vidéosurveillés siège par siège avec une traçabilité totale des spectateurs et une élimination préalable des indésirables, les stades de demain seront un rêve sécuritaire. On sait à quel point la pacification des enceintes sportives, légitime en soi, rencontre les intérêts de clubs qui veulent en faire des centres de profit...
Le mouvement ultra en ferait les frais, mais il paye dès maintenant un discrédit dont il est en partie responsable, faute d'avoir su tracer une ligne suffisamment claire entre lui et les franges les plus radicales du supportérisme. Caricaturés dans les médias et négligés par les instances, les ultras ont quelques excuses pour n'avoir pas réussi à se fédérer autour d'un message clair, et s'être rendus plus visibles pour leur pouvoir de nuisance au sein des clubs que pour leur volonté d'en préserver l'identité ou de défendre les valeurs d'un football populaire. Pour ne plus abriter ou avoisiner la bête, les associations ont besoin de se recréer sur d'autres bases. À Paris en particulier, les événements leur en donneront peut-être l'occasion.

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Refonder le PSG
Le football professionnel, qui a pour idéal collectif la démolition de l'autorité des arbitres, a pour sa part démontré son incapacité à accepter la moindre sanction avec les appels presque systématiques contre les décision des instances disciplinaires – que celles-ci concernent les joueurs où les clubs eux-mêmes. À ce titre, l'acceptation par le PSG des huis clos prononcés contre lui peut marquer un tournant. Quelle que soit la répugnance que l'on peut avoir pour les sanctions collectives, s'il s'agit de déclencher une prise de conscience et faire évoluer les mentalités, elles ont un impact symbolique insuffisant en soi, mais indispensable en la circonstance.
Le Paris Saint-Germain – qui, s'il n'a pas le monopole des débordements, en a sans conteste la palme – aura besoin d'une refondation plus profonde. Les tentatives précédentes de mettre de l'ordre ont échoué en grande partie parce que les dirigeants, minés par les résultats sportifs et leur absence de légitimité, n'ont jamais eu les moyens de leur politique. Avec ses actionnaires fantômes et ses présidents intérimaires, le club parisien n'a littéralement pas eu de direction depuis dix ans. Difficile de croire que Robin Leproux sera celui qui saura gérer une situation encore explosive et en sortir par le haut avec une nouvelle image pour son club.


Pour espérer une évolution significative, il faudra d'abord que le hooliganisme cesse d'être un instrument d'agitation politique et soit combattu de façon pragmatique, qu'il soit médiatisé de façon équilibrée et fasse l'objet d'une volonté de l'assumer en tant que responsabilité collective – partagée entre les clubs, les supporters, les instances sportives et les pouvoirs publics. Pour que "l'intolérable" cesse effectivement d'être toléré.


(1) La loi sur les violences de groupe, fraichement promulguée, inclut notamment l'allongement des interdictions de stade et la dissolution des associations "violentes", des mesures agitées sans cesse ces dernières années.

Réactions

  • nasi_goreng le 22/03/2010 à 14h42
    animasana
    lundi 22 mars 2010 - 13h01

    Les Winners de Marseille faisaient partie des porte-paroles lors de la rencontre avec Rama Yade et ces derniers avaient fait une belle banderole plein de bisous et de respect la veille ou qq jours avant sur Julien Quemener.

  • animasana le 22/03/2010 à 15h29
    Ce n'est pas une solution, mais un moyen d'avoir une réflexion avec les groupes de supporters, et hors actualité. Après, si les groupes ne veulent pas s'y rendre, peut être ont ils une raison. D'où ma question pour savoir si une explication a été communiquée par les absents.

  • José-Mickaël le 22/03/2010 à 16h07
    Bravo pour cet article ! En même temps, je suis déçu et amer parce que je m'en doutais un peu. Quand j'ai appris que même David Douillet en avait sorti une bien bonne, je me suis dit : c'est comme d'hab', il n'y aura que les Cahiers pour élever le débat mais ça ne servira à rien...

    -----
    Raspou
    lundi 22 mars 2010 - 13h48
    > L'article pointe avec raison les gesticulations et effets d'annonce. Il est un peu flou quant aux solutions proposées

    Je ne pense pas que c'est son but. L'article dénonce juste le mauvais traitement du problème. D'ailleurs je ne pense pas que le rôle des médias soit de trouver les solutions : c'est le rôle des pouvoirs publics ! Le rôle des médias est plutôt, il me semble, d'informer et de commenter ce que font les pouvoirs publics.


  • Loul le 22/03/2010 à 17h34
    > animasana
    lundi 22 mars 2010 - 15h29
    Ce n'est pas une solution, mais un moyen d'avoir une réflexion avec les groupes de supporters, et hors actualité. Après, si les groupes ne veulent pas s'y rendre, peut être ont ils une raison. D'où ma question pour savoir si une explication a été communiquée par les absents.
    - -

    Mes 10 centimes d'euro sur le sujet.
    L'initiative de Yade autour d'un congrès national des associations de supporters s'inscrit dans une histoire, dans un contexte de relations entre supporters et institutions.
    Hors il se trouve qu'il y a quelques années la LFP avait lancé une initiative similaire confiée à Bertrand Paquette. Les conclusions et recommandations issues de ces échanges ont soigneusement été enterrés.
    Chat échaudé craint l'eau froide...

    Et puis il y a probablement la composante de "fierté" de certains ultras à ne pas être de sages toutous...

    2 3 entretiens à relire pour se remettre les idées en place.

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    Sinon à ma connaissance il n'y a pas que les parisiens qui ne participent pas au fameux congrès dont on se demande ce qu'il ressortira sachant qu'il semble avant tout porté à l'origine par la volonté du secrétariat d'état aux sports. Je doute fortement de l'implication et de l'intérêt des autres acteurs institutionnels réunis et je me demande franchement ce qui peut ressortir de tout cela lorsque l'on mesure que Yade ne possède pas totalement le dossier (voir ses déclarations) et que sa longévité à ce poste n'est pas assurée...

  • animasana le 22/03/2010 à 19h07
    Si ce congrès devient annuel, on peut se mettre à espérer de le voir survivre à Rama Yade, et devenir un outil de proposition pour une fois cohérent.

  • Tonton Danijel le 22/03/2010 à 20h31
    Si l'article ne propose pas de solutions, c'est peut-être bêtement parce qu'il n'y en a pas? Comme disait Einstein, la bêtise humaine est comme l'univers, infinie (quoique pour l'univers, on peut en douter). Et incontrôlable.

    Après, il y a des manières de se simplifier la tâche: décaler les matchs à risque en milieu d'après-midi me paraîtrait une bonne solution, jamais invoquée car elle irait à l'encontre des diffuseurs (et aussi, un peu, du foot amateur). Ou le dialogue inter-supporter me paraît une bonne idée pour limiter les affrontements (on note toutefois de plus en plus de solidarité entre ultras, que ce soit pour libérer Santos ou pour rendre hommage au supporter toulousain décédé). Maintenant, cela ne garantira jamais le risque zéro...

  • Loul le 22/03/2010 à 20h36
    L'aune à laquelle on pourra juger le succès ou l'échec du congrés national des associations de supporters n'est pas son éventuelle reconduction mais bien les mesures concrètes qui en ressortiront !

    Yade a lancé cette initiative en réunissant autour d'une même table des acteurs à l'intérêt très variable par rapport à son objet (en gros à part certains supporters tout le monde s'en fout et tout particulièrement la LFP et la FFF).
    La force qui a réussi à réunir tout ce monde autour d'une table, c'est en l'occurrence le volontarisme de Yade.

    Si dans quelque mois rien n'en ressort, que l'on n'en reste à une initiative qui ne débouche sur rien, la tenue d'une nouvelle édition me paraitrait aussi difficile que peu porteuse du moindre espoir.
    Ceux qui auront refusé de participer à ce qui sera assimilé à une opération de communication de plus auront eu raison (et oui...) et verront des anciens participant désabusés les imiter.

    Déjà que je suis sceptique sur la volonté et le pouvoir de Yade de persuader ou de contraindre les instances sportives et autres acteurs publics à établir un réel dialogue et à accepter des évolutions si ce n'est des concessions, j'ai encore moins de foi sur le devenir de ce congrès si elle venait à être remplacée par un autre (on serait dans un autre contexte politique comme il y a 12 ans avec Buffet aux commandes que je ne verrais pas les choses ainsi). Et je n'en ai pas la moindre si son successeur est de ceux qui profèrent des âneries justemment moquées dans l'article auquel nous réagissons.

  • Mangeur Vasqué le 23/03/2010 à 00h30
    Article intéressant, merci.

    Je parlais longuement (no kidding) de ce problème de violence, des interdictions de stades (« football banning orders »), les raisons et conditions de leur application (qui varient), les Firms, l’ambiance dans les stades, etc. dans 6 ou 7 posts récents, du 7 au 10 mars (je les liste ci-dessous), à la demande de Edji.

    Un document intéressant pour ceux qui s’intéressent à ce problème sans vouloir forcément se taper mes longs posts, le pdf du Home Office (Ministère de l’Intérieur) ci-dessous sur les Banning orders et autres arrestations liés au football.
    Pdf bourré de stats et de tableaux (15) détaillant la situation en Angleterre en long et en large sur les cinq divisions pros sur la saison 2008-2009 (en fait d'octobre 2008 à novembre 2009).

    Au 10 novembre 2009, on comptait 3 180 interdictions de stade (956 nouvelles depuis l’an dernier). La durée minimum est de 2 ans, max. 10 ans. Cependant, interdiction de stade ne veut pas automatiquement dire « violence ».
    La violence pure est loin d’être la seule raison à l'origine de ces interdictions de stade et arrestations (comme le montrent les tableaux, et les liens que je mets).
    Par exemple, je citais le cas récent de 3 supps de Blackpool qui s'étaient pris chacun 3 ans d'interdiction de stade (partout en Angleterre où joue leur équipe, domicile et déplacement), ainsi que 1 300 £ d'amende, pour avoir allumé 2 fumis à Preston North End.

    J’ai des documents légaux sur ce qu’est une interdiction de stade, comment elle s’opère en pratique, etc. si ça en intéresse ici (je ne les avais pas mis car y’avait déjà overload d’infos pour le pauvre Edji !).

    Des docs produits par des sociétés de « Solicitors » (sorte d’avocats) qui précisent le « legal framework » (cadre judiciaire) de ces interdictions.
    Certains cabinets sont en effet spécialisés dans les banning orders (drinking banning order, etc.), surtout ceux de foot.
    On peut trouver ces documents facilement sur internet, si vous tapez
    « football banning orders » (dont lien, et cette page lien)

    Comme je l’expliquais dans ces 6 posts sur ce sujet, on peut considérer, en gros, que la violence a largement disparu du foot anglais (aux abords des stades) si l’on considère les quelques 3 500 matchs pros chaque année de la Premier League à la Conference – en comptant les matchs de coupe
    (à part effectivement Millwall, Cardiff, Leeds, Luton et quelques autres clubs avec des bons reliquats de Firms, et qui aiment parfois organiser des fights, mais assez loin des stades – le doc télevisé en caméra cachées sur plusieurs mois de Donal Mc Intyre sur les Headhunters de Chelsea y’a quelques années donnait froid dans le dos – j’en parle aussi).

    Je parle pas mal de Millwall dans ces posts. Cependant, les choses ont l’air de s’améliorer au Den. Le célèbre Theo Paphitis a bien amélioré les choses y’a quelques années (entrepreneur anglo-grec-chypriote et
    « pipole de la télé » qui avait repris le club y’a quelques années).
    Il reste toutefois certain que se débarrasser comme ça d’environ 500 ou 600 hools va prendre du temps, et tout ça ne dépend pas que du club de Millwall. Ces abrutis ne vont pas forcément au stade (beaucoup ne sont ni abonnés ni spectateurs réguliers, et attaquent loin du stade, ils semblent aimer attendre les supps adverses aux bouches de métro...).

    Un mot sur ces horribles incidents dans Upton Park (et ses abords) entre Millwall et West Ham de Carling cup l’été dernier (qu'évoquait Antigone, je crois), ils étaient quand même une exception.

    Les hoolies de ces 2 clubs se détestent depuis longtemps, et comme ils se rencontrent rarement, seulement en coupe (pas souvent dans la même division – Millwall est en 3ème div) quand ils se rencontrent, ça fait mal parfois (le dernier match entre eux datait de 2005).

    Mais bon, en géneral ça se passe mieux qu’on le dit avec Millwall, cette année il n’y a eu que 2 ou 3 incidents avec eux (à Leeds je crois, et j’évoque aussi un Hull – Millwall de coupe de janvier 2009 qui s’était mal passé).
    Le derby Millwall–Charlton du week-end dernier s’est très bien passé, devant 18 000 spectateurs (le match aller, un superbe 4-4, s’était aussi bien déroulé).

    J’explique longuement dans 2 de ces posts la situation de Millwall, club notoire et étiquetté « inventeur officiel du hooliganisme » en 1966 (cela est contesté - car il y avait eu des incidents serieux entre les 2 clubs de Liverpool dans les années 50, et déjà à Preston et ailleurs vers 1885 - mais beaucoup à Millwall ont l'air de tenir à cette « distinction »...).
    Jamais facile d'attribuer la paternité de ces prouesses sportives à un club en particulier, mais Millwall semble être un prétendant sérieux, du moins dans sa régularité. On signale effectivement des violences dans les tribunes du Den dès 1920...

    J’ai aussi posté un Panorama spécial sur Millwall en 1977 trouvé sur Youtube – sorte de Complément d’enquête (j’explique la raison de ce Panorama, intéressant, l’entraîneur avait invité les journalistes pour prouver que « Millwall était un club comme les autres » - ça s’est mal passé…).

    Posts en question :
    le 7 mars = 16:21 (vers la fin), 17:41, 21:53
    Le 9 mars = 22:24
    le 10 mars = 00:08

    lien

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    Pour ce qui est de ces fameux interdits de stade dans ce doc du Ministère de l’intérieur, sur la saison 2008-2009 (en fait d'octobre 2008 à novembre 2009), on constate que sur 3 752 arrestations effectuées en Angleterre (et Pays de Galles) dans et autour des stades (sur 37 millions de spectateurs au total), seules 354 le furent pour violence pure (« public disorder » couvre bien plus que la violence - on définit le terme « arrestation », toute arrestation 24 heures avant ou après un match, donc pas forcément « visible »).

    Pdf “Statistics on football-related arrests and banning orders, season 2008-2009” (Home Office, December 2009 - Ministère de l’intérieur)

  • Jallet y aller le 23/03/2010 à 00h40
    Si il y a bien une chose ou tout le monde est d'accord, c'est qu'il faut virer des stades et de leurs alentours les hooligans et autres ultras radicaux. Ok, mais pour les mettre ou et en faire quoi ?
    Tout cela est finalement dérangeant car sous le feu des projecteurs. Ne nous trompons pas, nos chers politiques cherchent juste à déplacer le problème là ou il sera un peu moins visible et ou il ne viendra pas gacher leur petite soirée canapé-champ en loge. Non parce que des bandes qui se mettent sur le coin de la gueule, il y en a tous les jours et partout en france. Seulement tout le monde s'en cogne quand c'est dans un quartier pourrave ou une pauvre gare de banlieue.
    Pas sur que ma contribution fasse avancer le Schmilblick et soit bien en phase avec le problème de la violence dans le football. Mais c'est une question qui me semble quand même interessante d'être poser.

  • Edji le 24/03/2010 à 00h56
    (merci MV!)

La revue des Cahiers du football