Bordeaux-Nantes : 2-0
L'affiche est précoce, mais elle est belle, pour un "derby atlantique" estival qui a bien coupé le ruban de la saison. On retrouve rapidement Christian tel qu'en lui-même et l'on découvre Miranda, très actif sur le flanc droit. La première véritable action dangereuse sur le but de Landreau associe l'ex-Parisien et Pauleta à la 23e minute. Deux de plus, et le Portugais, cette fois à la conclusion, se montre toujours aussi tranquille pour enrouler son intérieur du droit. L'affaire bordelaise pourrait se limiter à ce trio lusophone, puisque Pauleta, alerté côté gauche par Christian voit son centre arriver sur la tête de la recrue à quelques minutes de la pause.
Chez les champions de France, l'organisation du jeu revenait à Quint et Ziani, mais l'ouverture du score fait remonter les Bordelais (appuyés sur une charnière centrale très sûre) et la liaison avec les attaquants semble coupée, empêchant tout déploiement du jeu.
À l'heure de jeu, celle où les espaces s'ouvrent, Vahirua manque d'étrenner son premier ballon par un but et les Nantais mordent dans les duels, forçant leurs adversaires à concéder les fautes. Mais ce sont les Girondins qui s'offrent une énorme double occasion, qui voit les deux Brésiliens échouer tour à tour devant Landreau (77e). La tension monte un peu, modifiant une atmosphère jusque-là très pacifique mais les marine et blanc sont costauds, et ils tiennent un match qui leur offre un capital confiance déjà précieux.

Observations
Les "Piranhas" et les "Irréductibles" ne devraient pas mettre leurs banderoles côte à côte, parce que les "Piranhas irréductibles" c'est pas terrible.
Pauleta est fort, ou trop fort ?

PSG-Lille : 0-0
Après une entame parisienne plutôt intéressante, ponctuée d'occasions notables, le jeu s'équilibre, se durcit puis s'étiole. C'est finalement Cheyrou qui fait passer le seul vrai frisson de la première mi-temps en voyant sa frappe du gauche toucher la base du montant de Letizi, à l'ultime minute. Il remettra ça au terme d'une reprise plutôt soporifique, mais son centre-tir ne conclura pas favorablement une action très dangereuse.
Le PSG est en chantier, il a des problèmes de construction et les ballons d'attaque se font rares. Benachour s'illustre par une frappe de qualité, mais les risques de contres lillois augmentent à mesure que les Parisiens montent. C'est même Letizi qui fait le spectacle en allant percuter Bakari pour capter un ballon très aérien. Seul Aloisio émerge dans son registre incomparable, capturant un nombre impressionnant de ballons difficiles. Il faudra mettre des joueurs d'espace autour de d'un tel pivot… Le contre lillois, le voilà qui déboule avec Murati qui choisit à tord la frappe dans les arrêts de jeu. Les deux équipes se partagent les points et la responsabilité du match le plus médiocre de cette journée.
On a retrouvé le bloc lillois inchangé ou presque, aussi hermétique et rugueux que la saison passée, avec la même capacité à avoir toujours le match au bout d'une offensive. Luis Fernandez peut se satisfaire de la solidité de son nouveau bloc défensif. C'est en attaque que les deux formations auront le plus à prouver…

Observations
Le changement de banc, c'est de la superstition ou c'est pour mieux gueuler sur l'arbitre assistant ?
Bête noire, maillot blanc, short blanc.
Paris déjà 12e
On a retrouvé la bande blanche du maillot parisien : elle est sur le col.

Bastia-Sedan : 1-1
Observations
Pedros est de retour ?
Un Corse a marqué à Furiani.
Attention, Morlay Soumah ne se multiplie pas sur le terrain, c'est Ousmane Soumah qui joue en attaque.

Montpellier-Marseille : 1-1
Au vu des soubresauts permanents de l'intersaison marseillaise et d'un recrutement incompréhensible, compte tenu du "repêchage" obligé de certains joueurs tirés de leur quarantaine, on aurait pu craindre des débuts plus problématiques pour l'OM. Le nul rapporté de Montpellier fait figure d'excellent résultat, d'autant que les coéquipiers de Lebœuf ne sont pas passés loin d'une victoire. Surtout, la stabilité de l'ensemble a agréablement surpris, de même que la combativité de chacun. Dans l'urgence et la précarité, cet OM pourra peut-être accumuler cette confiance sans laquelle il ne pourra faire de miracles…

Observations
Nicollin, Mézy, Anigo, Tapie : gros câlins et petites frictions.
Frank Lebœuf, à 40% de ses moyens, a joué 40% du match.
Les Marseillais commencent leur préparation physique quand ?
Tuzzio a déjà l'air meilleur que Berizzo.
Jolie course plongeante de l'arbitre assistant sur l'action du penalty.
Mauvaise nouvelle : le jet d'objets sur la pelouse reste le sport officiel du crétin de stade.
Si les exclus présumés se battent comme ça, Tapie va être obligé de les garder.

Monaco-Sochaux : 0-1
Le retour de certains clubs en D1, c'est aussi le retour de noms de joueurs momentanément placés au fond de nos disques durs : Raschke, Fernandez, Flachez foulent à nouveau les pelouses de D1, et ils marquent cette entrée d'un coup d'éclat, en infligeant à l'AS Monaco un premier faux-pas à domicile.
Roma s'est illustré, ses montants le suppléant au besoin, mais il ne peut rien quand Trapasso surgit pour reprendre le centre de Frau à bout portant, à un quart d'heure de la fin. Giuly rate l'égalisation, seul devant Fernandez, et Monaco aussi pour le premier match de Deschamps. Surprenant au regard du tableau trop idéal de cet AS Monaco d'avant-saison, troublé d'aucune polémique, avec un baptême placé sous la bénédiction de toutes les fées du football pour son nouvel entraîneur.

Observations
Pas mal pour une équipe de D2.
On a déjà trouvé le promu surprise de la saison ?
La préparation physique à l'italienne, c'est pour être en forme au moment de la reprise du Calcio?

Lorient-Metz : 1-0
Lorient réussit son retour dans une élite qui avait été sans pitié avec elle, récompensant la qualité de son jeu par une relégation. Sous la direction du pragmatique Marcos, les qualités sur lesquelles comptent les Lorientais sont déjà apparues samedi soir (vaillance et esprit offensif), d'autant que le modeste recrutement a été malin (Keita, Feindouno, Guel…).

Observations
Moreno a-t-il breveté son double contact?
82e : Feindouno marque de plus en plus tôt.

Troyes-Guingamp : 3-0
L'Intertoto, ça a du bon, à en croire la différence de rythme entre les deux équipes, celle d'Alain Perrin (qui a la ferme intention de se faire reconnaître comme un grand entraîneur) surclassant assez nettement celle de Guy Lacombe. On a vu la démonstration contraire à Rennes, mais toujours est-il que les conditions physiques font la différence en début de saison. Forte de tous ses acquis, soigneusement entrenus par le méticuleux coach troyen, l'ESTAC s'est offerte une jolie entrée en matière devant son public, loin, très loin de l'hiver aubois.

Observations
Rafik Saïfi remporte le trophée de la plus belle tête de la journée (34e).
Le trophée du plus travail de coéquipier revient à Rothen (74e).
Le trophée de la frappe est pour Farid Ghazi (87e).

Rennes-Auxerre : 0-5
A priori, la première journée d'un championnat ne se prête pas aux scores-fleuves, les limites de la préparation ne permettant généralement pas aux équipes de s'exprimer pleinement. La contradiction est donc venue du stade de la route de Lorient, où Rennes s'est inscrit dans la dommageable continuité de la dernière saison en ouvrant grand les portes à Djibril Cissé et à ses coéquipiers. Relativisons un peu ce symbole du retour fracassant de Guy Roux, l'animal rond à t-shirt moulant (en été, anorak moulé en hiver) : si Fabien Cool n'était pas brillamment intervenu en début de match, le score aurait pu connaître une autre évolution, même si la supériorité de la jeunesse auxerroise est apparue ensuite assez évidente.

Observations Cissé obtient un 5.9 en note artistique pour ses exercices au sol. Le public rennais s'habitue, il applaudit les attaquants adverses. La nouvelle stratégie de Guy Roux : consoler l'adversaire. Putain, la zone ça marche vachement bien. Gourcuff voulait que les supporters rennais voient du beau jeu et du spectacle…

Lens-Lyon : 2-0
Attention aux surinterprétations de début de saison. Aussi frappante ait été la différence de niveau entre les deux équipes, particulièrement en première mi-temps, il faut tenir compte des absences dans l'équipe lyonnaise de quelques joueurs-cadres comme Violeau et Edmilson, auxquelles se sont ajoutées les sorties du groupe de Anderson et Deflandre. Et au décompte final, une défaite à Bollaert ne semblera plus une contre-performance si l'équipe de Müller confirme ses excellentes dispositions. La révolution des mentalités est-elle en marche à Lens?
Du côté lyonnais, on s'interroge sur ces perturbations au sein de l'effectif et du staff : Anderson est-il en conflit salarial, et que signifient les déclarations du président ("Je suis désespéré quand j'entends que Santini dit que Lyon manque de moyens") ?

Observations
Jean-Michel Aulas : "Lens n'a rien montré de plus que Lyon". Si, quand même: deux buts.
Dhorasso n'est plus là, pourquoi ils s'embrouillent encore?
Il ne va pas manquer un meneur de jeu dans l'effectif lyonnais ?
La "greffe stéphanoise" (Sarr, Pedron, Wallemme) est-elle en train de prendre à Lens?