Diaporama : la 30e journée du championnat
Il fallait vraiment confondre calculette et convertisseur euro pour affirmer au terme de la précédente journée que Lens était assuré d'être champion. Sachant que le dernier match du leader le verra se déplacer à Lyon, on devrait retirer trois points à l'avance lensoise par rapport à Lyon, et se rappeler par ailleurs que le résultat des rencontres en retard de l'AJA sera déterminant.
Guingamp-PSG : 0-1
Dirigé depuis la tribune présidentielle par Luis Fernandez, le Paris Saint-Germain a montré des qualités et une efficacité presque habituelles à l'extérieur. Mais s'il n'y avait pas Ronaldinho, on dirait que c'est un Paris sans génie. Sans véritable attaquant non plus, en l'absence d'Alex et Aloisio, sauf à considérer le junior Ogbeche comme un buteur. Le Nigérian le deviendra peut-être avec le temps, mais aujourd'hui, il montre plus d'enthousiasme que d'efficacité. Bref, une ouverture calibrée de Ronaldinho, et Fiorèse donne déjà le goût de la mer au Roudourou. Les Parisiens auront même les occasions pour faire la différence (Arteta, Ogbeche, Leroy), avant que l'EAG ne pousse dans le dernier quart d'heure, contraignant Fernandez à changer ses batteries à la pause.
La sortie d'Arteta et un changement de configuration en défense ne changea pas ce rapport de force, puisque la pression bretonne se poursuivit avec une série de coups de pied arrêtés. Letizi sur sa ligne expulse un ballon pourtant capté en corner (le mauvais souvenir du match aller fait rigoler le Niçois). Comme réduits à dix, les visiteurs ne songèrent plus qu'à défendre, ce qu'ils firent avec leur rigueur habituelle, s'offrant tout de même des situations décisives, par Fiorèse qui échoua cette fois devant Gnanhouan, et Ronaldinho, privé de frappe par Fournier et probablement de penalty par l'arbitre (on se rappellera toutefois le tacle de Déhu non sanctionné auparavant).
Le constat d'impuissance s'impose pour des Guingampais dont la bonne volonté (celle de Carnot notamment) ne produit que peu de puissance offensive, et qui se trouvent juste au-dessus de la ligne de relégation, sous la menace de Metz et de son match en retard.
Côté parisien, la Ligue des champions reste accessible, et c'est bien l'essentiel pour une équipe qui ne cherche plus à forcer son talent, mais qui reste efficace.
Observations
Comme quoi, le mercato sert aux uns et dessert les autres.
Letizi : jamais deux fois la même connerie.
Arteta privé de dessert : une mi-temps et au lit.
Lille-Auxerre : 2-3
"Cette rencontre est un peu à l'image de notre saison : on n'est pas forcément très brillants dans le jeu, mais on est irréprochables dans l'état d'esprit". Il y aurait une devinette à faire sur l'auteur de cette constatation, car elle pourrait émaner de plusieurs clubs différents. Mais c'est Yann Lachuer qui l'a prononcée (L'Equipe). Elle ponctue un match haletant, qui a fait la nique aux faux sommets (voir ci-dessous) en rappelant que la seule hiérarchie sportive, c'est celle du classement.
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Marseille-Monaco : 1-1
A défaut de miracle entre des ténors décatis, on a aura rapidement assisté à la multiplication des pains dans une rencontre hachée par les fautes et gâchée par l'énervement. Au bout d'une heure et quart un peu pénible, où seuls Gallardo et Van Buyten pour sa volonté sortirent du lot , Nonda eut un éclair sur une perte de balle d'Olembé, piquant parfaitement sa balle pour lober Runje. Les Marseillais sonnèrent enfin la charge et parvinrent à arracher le nul grâce à un Alfonso qui venait de rater une énorme occasion, consécutive à une frappe de Swierczewski repoussée dans ses pieds par Porato. Sa tête sauve la soirée du Vélodrome et prive l'ASM d'une victoire qui aurait été historique à défaut d'être mémorable.
Observation
Laurent Paganelli à Shabani Nonda : "Est-ce que c'est le genre de match qui se joue dans les vestiaires, dans le couloir avant d'entrer?". S'il voulait vraiment faire de l'humour, il fallait poser la question à Gallardo.