Seuls 36% des internautes parviennent à saisir leur e-mail / password du premier coup. En feras-tu partie ? Attention à ne pas confondre vos minuscules et vos majuscules.
Vous avez oublié votre mot de passe ?
Inscription
Vous avez oublié votre mot de passe ? Il reste un espoir ! Saisissez votre adresse e-mail ; nous vous enverrons un nouveau mot de passe. Cette procédure est quasiment gratuite : elle ne vous coûtera qu'un clic humiliant.
Nous vous avons envoyé un email sur votre adresse, merci d'y jeter un oeil !

CONDITIONS D'INSCRIPTION :

1. Vous devez nous adresser, via le formulaire ci-dessous, un texte (format .txt inférieur à 100 ko) en rapport avec le football, dont la forme est libre : explication de votre passion, anecdote, aventure, souvenir, essai, commentaire composé, portrait, autobiographie, apologie, réquisitoire, etc. Vous serez ensuite informés de la validation de votre inscription par mail. Les meilleurs textes seront mis en ligne sur le Forum.

2. Nous ne disposons pas d'assez de temps pour justifier les retards d'inscription ou les non-inscriptions, et ne pouvons pas nous engager à suivre une éventuelle correspondance à ce sujet. Merci de votre compréhension.

Nous avons bien reçu votre candidature, on y jette un oeil dès que possible. Merci !

Partager :

Folle soirée

Rendons hommage, sans trop chercher à l'expliquer, à l'incroyable scénario de Monaco-La Corogne… Avec en bonus une correspondance à Louis II et un bréviaire spécial.
Auteur : Pierre Martini et Curtis Midfield le 6 Nov 2003

 

Sans que l'on comprenne exactement pourquoi, il y a des matches qui basculent dans l'irrationnel. À notre époque, l'irrationnel, ce sont des scores dignes des années 30 ou des cours de récréation, aujourd'hui que les blockhaus-équipes étriquent les scores et rendent impossibles les carrières de ces attaquants un peu médiocres mais pittoresques qui avaient encore leur place dans un football jadis moins scientifique et moins impitoyable. Mais en football, c'est bien connu, tout est possible, même deux buts de Thuram en demi-finale de Coupe du monde. Mais si un parieur a misé sur un 8-3, il devrait toucher une dotation spéciale de plusieurs millions d'euros (à réinvestir en principauté, évidemment). Quant à Javier Irureta, il peut plonger dans des abîmes de perplexité. "Ce résultat est difficile à expliquer, ce fut une partie étrange. On a eu beaucoup de difficultés pour s'adapter au terrain instable [NDLR: le sol bougeait ou quoi?]. (…) Dans ma vie, c'est le match le plus difficile à comprendre" (AFP). On lira avec curiosité les analyses dans la presse spécialisée, pour voir si (au-delà d'une prévisible surenchère de titres à base d'atomisation ou de pulvérisation) certains se sont risqués à avancer des explications rationnelles. Parce qu'à 4-0, on se demandait déjà comment cela pouvait être possible, sachant que La Corogne dominait assez outrageusement, avec une possession de balle supérieure et une maîtrise extraordinaire au milieu et en attaque, où des joueurs aussi remarquables que Tristan ou Valeron faisaient à peu près ce qu'ils voulaient. D'ailleurs, à 4-2, on ne rigolait plus trop, tant la défense monégasque semblait vouloir se mettre au niveau de son homologue galicienne et reproduire une scénario à la parisienne (les Bleu et Blanc s'étaient imposés 4-3 après avoir été menés 3-0 par le PSG au Riazor)… Mais grâce à un providentiel mélange de cagades d'anthologie et de gestes superbes, ce score de babyfoot a tourné en faveur des Rouge et Blanc. Dans ces circonstances, nos commentateurs sportifs, qui ont usé jusqu'à la corde tous les superlatifs pour des occasions nettement plus banales, ont bien du mal à faire passer le caractère exceptionnel, presque poétique, de ce genre de soirée. Ainsi Denis Balbir s'est-il rendu compte qu'il ne pouvait pas hurler plus fort. Pas grave, nous avons assisté à une partie extraordinaire, impossible à ranger parmi d'autres grands moments européens des clubs français (Saint-Étienne-Kiev, OM-Milan, Bordeaux-Milan…), parce que trop atypique et sans grandes conséquence sportives (il ne s'agissait après tout que d'un match de poule et les jeux ne sont pas faits dans le groupe C). Inclassable aussi parce que ce scénario improbable ne fut pas dépourvu d'effets purement comiques. J'y étais, j'ai tout vu par Curtis Midfield Notre correspondant permanent à Monaco ayant eu la bonne idée d'aller voir le match, il nous a fait part de ses observations. "Prso, il est pas dans un bon soir, on dirait qu'il a déjà un point de côté". C'est ainsi que nous avons cru bon d'interpréter le début de match du Croate. Une intuition erronée, à comparer toutefois avec la très mauvaise inspiration de nos voisins de gradins — arrivés avec un quart d'heure de retard et revenus à leur place dix minutes après la reprise. Autant dire qu'ils avaient raté cinq buts. À soirée exceptionnelle, phénomènes paranormaux. Car si les tribunes latérales de Gerland ont bien été prises, il y a deux saisons, de trépidations verticales compulsives, il était difficile d'imaginer que celles de Louis II verraient un jour, au bout de trente minutes de jeu, une holà effectuer un tour complet… L'événement était d'ailleurs tellement au-delà du réel que le spectacle s'étendit dans des endroits improbables. Le responsable du tableau d'affichage dut ainsi réaliser des prouesses, et tester trois "mises en page" différentes pour parvenir à faire tenir les noms des buteurs. Tout en réussissant à souhaiter un joyeux anniversaire à Dado Prso. On peut donc faire des miracles à Monaco, comme métamorphoser Édouard Cissé en joueur de haut niveau capable de décocher une splendide frappe du gauche. Et si ça se trouve, cette nuit, les trois préfabriqués de La Turbie se sont transformés en centre d'entraînement de club de L1. De notre correspondant sur le forum Réaction de leo - mercredi 5 novembre 2003 - 22h18 "Il est mystique ce match, un des signes que la fin des temps est proche..." BRÉVIAIRE SPÉCIAL MONACO-LA COROGNE expérience génétique Qui a greffé la défense de Laval sur l'équipe de la Corogne? minutage Un peu plus et le résumé était aussi long que le match. open de Monaco 6-2 en 49 minutes, ça faisait déjà un premier set assez accroché. saine lecture Les Monégasques ont lu les bons conseils du numéro 1 des Cahiers du foot pour faire exploser le nombre de buts par match. deux poids, deux mesures Porato mécontent : "Moi, quand j'en prends trois, on m'envoie jouer en CFA". formule 1 Une équipe forte en contre opposée à une équipe qui ne sait pas jouer les hors-jeu, c'est la recette des soirées réussies. longueur de banc C'est dans ces circonstances que l'on se rend compte de l'importance d'avoir un troisième gardien meilleur que les deux premiers. comparatif Sachant que Les Manceaux n'ont mis que deux buts à Monaco, mais n'en ont encaissé que quatre, peux-t-on dire que le MUC est supérieur à La Corogne? anticipation Les dirigeants monégasques avaient demandé aux spectateurs de s'habiller en rouge et blanc. Il savaient que le Père Noël allait venir? arm pas strong Molina, c'est le seul sportif qui est moins bon après son cancer des testicules qu'avant. impasse Comme quoi c'est payant de zapper la Coupe de la Ligue. mauvais souvenir Ils ont bien fait de ne pas s'arrêter à 7-2, parce qu'en Ligue des champions, c'est le genre de score qui porte malheur. retour sur terre bosselée Didier Deschamps : "La réalité on va vite y retomber, samedi à Ajaccio". conclusion Vive l'exception fiscale monégasque !

Réactions

  • Arsenio Iglesias le 06/11/2003 à 18h48
    Cependant pour finir il était difficile après 12 heures de trouver sur la une on line de la voz de galicia ne serait-ce qu'une allusion à cette rouste alors qu'habituellement les sport et notamment le déport y ont une place de choix ... Donc ils font qd même pas les fiers.

  • Paris 14 le 06/11/2003 à 19h10
    Tiens justement, j'ai un bon copain galicien, je vais peut-être l'appeler ce soir.

  • CHR$ le 06/11/2003 à 21h32
    Je pense cependant que c'est effectivement un exploit de mettre 8 buts. Et que 8-3, c'est n'est pas renouvelable régulièrement.
    Par contre, taper des espagnols ou des allemands, ça me semble faisable plus souvent.

  • Fier Panpan le 06/11/2003 à 22h10
    d'ailleurs Sochaux mène 2-0

    il vaut mieux rencontrer des allemands que des turcs, finalement

  • Paris 14 le 06/11/2003 à 22h20
    score final
    Borussia Dortmund  2-2 Sochaux

    S.Senesie (68e)
    H.Ewerthon (76e)
     
    F.Santos (13e)
    P.Frau (27e)

  • Gilliatt le malin le 07/11/2003 à 16h44
    Le commentaire qui fait la fine bouche.

    Mackaël Landreau: "8-3, à la rigueur, ce n'est pas vraiment du foot."

  • douga le 07/11/2003 à 17h33
    Détrompe toi Mickaêl, justement ça c'est du Foot!

  • Flying Welshman le 07/11/2003 à 17h58
    Disons qu'il est victime d'une déformation professionnelle, pcq en tant que gardien de but ce score ne saurait lui convenir :o)

  • ouais.super le 08/11/2003 à 16h13
    C'est vrai qu'il a dit ça ? C'est pas vrai, quel crétin ce Landreau. Il s'imagine que les gens vont au stade en espérant voir des 0-0 ?

    Ce Monaco-Corogne, c'était un concentré hallucinant et jouissif de ce qu'il y a de plus foot dans le foot. On a eu en 1h30 tout ce qu'un supporter peut espérer, et qui s'étale généralement sur 3 ou 4 matches dans le meilleur des cas ! Des occasions de part et d'autre, des gestes techniques, des contres, des beaux arrêts de gardiens, de l'enthousiasme, de la joie (un peu moins du côté espagnol, certes...), bref, DU PLAISIR !!

    Si tous les matchs de foot étaient comme celui-là, le succès populaire serait tel qu'il faudrait bâtir des stades de 150.000 places, les diffusions télé tripleraient leurs audiences et nos femmes nous supplieraient de regarder les 16èmes de finale de la coupe de la ligue !

    Et cet idiot de Landreau qui dit que c'est pas du foot... Je l'admire en tant que gardien, mais je ne partage apparemment pas ses points de vue sur le foot.

  • El mallorquin le 08/11/2003 à 17h15
    Pas tout à fait en désaccord avec Landreau. Effectivement, autant d'erreurs défensives et de passivité, ça gâche un peu le plaisir. A la limite, je préfère un 4-1 en bonne et due forme. Là on s'enthousiasme pour le nombre de buts marqués, mais collectivement, il n'y a pas un but de "valable". Seuls trois sont réellement réussis, mais en raison d'une super perf personnelle : les deux de Tristan, et celui de Cissé... Bref, pas de quoi crier au génie footbalistique.
    Après c'est sûr, ça faisait plaisir à regarder, mais ce n'était pas un "super match" au niveau du jeu.

La revue des Cahiers du football