Gaceta de la Liga / Jornada 1
Le bel été espagnol est fini pour le Real et le Barça, défaits pour leurs retrouvailles avec la Liga. Le mercato achevé, les gros comptent leurs troupes...
Auteur : Antoine Faye
le 4 Sept 2008
La rentrée des classes a sonné pour la Liga. Comme tous les ans, chacun a passé des vacances plus ou moins agréables. Celles des internationaux espagnols champions d’Europe ou des Argentins champions olympiques contrastant avec celles – par exemple, de Thierry Henry de ou Raul, parti en Australie alors que la Selección remportait l’Euro.
Des châteaux en Espagne
Le Barça à tour de bras
Les clubs ont connu un été un peu plus sage. Au final, seul le Barça a vraiment procédé à une grande lessive. Avec les départs de Rijkaard, Ronaldinho et Deco, la période des "fantásticos" est partiellement révolue. Et si les dirigeants catalans souhaitaient initialement se défaire de Samuel Eto’o, le bon sens et les performances de l’attaquant camerounais ont finalement convaincu Josep Guardiola – le nouvel entraîneur – de le conserver.
Pour compenser ces départs, et dans le but de sauver leur place à la tête du club, Joan Laporta et Txiki Beguiristain ont décidé de recruter à tour de bras: Hleb (Arsenal), Caceres (Villarreal, via Huelva), Keita (Séville) et Piqué (Man Utd). Enfin, le Barça a cassé sa tirelire pour s’offrir le meilleur arrière droit de la Liga: Dani Alves, qui arrive tout droit de Séville, pour la modique somme de 32 millions d’euros.
Le Robinho fuit
Le Real, champion sortant, a – en revanche – connu un été curieux. Car les Merengues ont tout misé sur un cheval: Cristiano Ronaldo. Le Portugais est le rêve de Ramon Calderon, le président madrilène, qui a tout fait pour s’attacher les services du Mancunien: campagne de presse, appel à la libération de l’otage Ronaldo et invectives croisées avec Ferguson.
Mais Calderón n’est pas Florentino Perez. Et Cristiano Ronaldo a finalement choisi de rester à Man Utd et d’y prolonger son bail. De plus, victime du même stratagème avec Robinho dans le rôle du maître chanteur, le dirigeant a cédé le Brésilien à Manchester City, contre 42 millions d’euros.
Le chapitre des recrues madrilènes risque d’ailleurs de devenir un thème récurrent dans le répertoire des chants adverses . À La Corogne, les supporters galiciens ont ainsi accueilli la victoire des leurs en réclamant successivement les rentrées de Cristiano Ronaldo, Villa et Cazorla.
Il reste qu'avec la "seule" arrivée de Van Der Vaart (De La Red et Javi Garcia revenant de prêt) et les ventes de Batista, Soldado, Granero, entre autres, le Real dégage – pour la première fois depuis des lustres – un solde positif au cours de son été. Ce qui permettra au comptable de présenter un bilan économique positif, sans passer pour faussaire. À vous dégoûter de pouvoir vous endetter sans limite…
Valence coupe les têtes
Enfin, il reste Valence qui, après une saison comparable à celle du PSG l’an dernier en Ligue 1, a chamboulé son organigramme plus que son effectif: deux changements de président, un nouvel actionnaire, un nouveau directeur sportif et un nouvel entraîneur – Unai Emery, qui dirigeait Almeria. Dans le tumulte de l’été, le nouveau coach valencien a d’ailleurs frôlé le licenciement avant même le début de saison (le club ayant présenté une offre à Aragonés).
Débuts et déboires
Un Barça auto-parodique
Ce devait être un match à sens unique. Le FC Barcelone, vainqueur autoritaire du Wisla lors du tour préliminaire de la Ligue des champions, se rendait à Soria pour y rencontrer le club de Numancia dans le bucolique stade des Pajaritos (les petits oiseaux). Sauf que ce Barça nouveau, dans lequel seul Dani Alvés faisait figure de bizut, ressemblait en tout point à celui de l’an dernier: amorphe, inoffensif, ennuyeux et réduit à dix dès le coup d’envoi, suite à la titularisation de Thierry Henry. Et les Blaugranas, en quête de respectabilité, sont repartis vaincus (1-0) et font déjà face à la perplexité d’une presse impatiente et au scepticisme de leurs supporters.
Corogne d’épines
Seule consolation pour les Barcelonais: la défaite de leurs rivaux Madrilènes, 2-1, à la Corogne. Pour leur déplacement en Galice, les Merengues souhaitaient mettre fin à dix-huit années sans victoire au Riazor. Peine perdue. Privés de Heinze et Sneijder, ils se sont trompés de match et n’ont jamais semblé en mesure de battre leur adversaire. Seul Robben, isolé sur son aile droite, a tenté de percer la défense galicienne. Par ailleurs, les Madrilènes ont montré de préoccupantes lacunes en encaissant leurs deux buts sur coups de pied arrêtés et en réhabilitant Mista, qui n’avait plus marqué le moindre but en Liga depuis plus d’un an.
Quand ça marque pas, c'est Malaga
Pour son retour en Liga, Malaga avait le périlleux honneur d’aller affronter un Atlético Madrid auréolé de son triomphe face à Schalke (4-1), en tour préliminaire de la Ligue des Champions. Les Colchoneros n’ont pas fait de détail, menant 3-0 à la mi-temps et offrant à Javier Aguirre le loisir de faire tourner l’effectif en seconde.
Le Kun Agüero a goûté une vibrante ovation de la part du Vicente Calderón, tout comme Forlan et Maxi. Côté français, Grégory Coupet n’a pas eu une grande quantité de travail à accomplir pour ses débuts en Liga, vérifiant le slogan "Quand ça marque pas, c'est Malaga". Quant à Sinama-Pongolle, il a signé le quatrième but des siens, au cours des quelques minutes qu’il a disputées.
L’Atlético Madrid est en tête de la Liga. Incroyable, mais vrai. Certes, ce n’est que la première journée, mais tout de même, voilà quatre ans que les Rouge et Blanc n’avaient plus goûté aux cimes du championnat. Et sitôt le coup de sifflet final, les madrilènes ont clairement insisté sur leurs ambition: le podium, au moins.
Le jeu de l’été
Pour ceux qui n’ont pas repris les cours (ou le travail), voici un passe-temps qui vous permettra de briller en société footballistique. Associez chacun des qualificatifs suivants à son club de Liga...